LA DISSERTATION EN GÉOGRAPHIE
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LA DISSERTATION EN GÉOGRAPHIE
Méthodologie LA DISSERTATION EN GÉOGRAPHIE La dissertation, spécificité française, reste l’exercice de style imposé, incontournable de nos concours. Elle réclame une approche et une méthodologie propre révélatrices de nombreuses qualités. Capacité d’analyse, richesse et rigueur de l’argumentation, aptitude à rédiger dans une langue soutenue sont recherchés par le correcteur. En outre la clarté de votre présentation, elle-même fonction des qualités matérielles de la présentation et de la limpidité de votre expression est appréciée par un correcteur devant corriger de nombreuses copies. La dissertation est aussi un exercice de communication, pour être lu et apprécié, il faut être lisible et appréciable. Les règles générales et les qualités requises. La dissertation est révélatrice de la capacité d’un candidat à exposer de façon claire et cohérente une argumentation ordonnée en réponse à une question imposée. Cela suppose une capacité d’analyse de l’énoncé du sujet. Rien ne sert à mémoriser idées, dates, chiffres, exemples… si le jour du concours l’analyse médiocre du sujet conduit à un hors-sujet. Il faut donc s’entraîner, à partir de la lecture des énoncés, à chercher la nature de la question posée, la problématique générale. La rigueur doit prévaloir dans les étapes de la réflexion. Elle conditionne largement la qualité et la cohérence du plan. Quelques règles générales doivent être suivies ; il convient d’aller du plus simple au plus compliqué, de l’argument le plus faible au plus fort, de l’espace le plus vaste à l’exemple précis. Dans le cas d’une démarche analytique il faut débuter par les arguments de géographie physique puis l’histoire et enfin mettre en œuvre la géographie sociale, économique. La facilité des enchaînements entre les arguments avancés est significative de la rigueur de votre réflexion. Votre argumentation doit être riche et se mesure à l’aune de votre savoir. Les connaissances doivent être assimilées puis restituées et non pas récitées. On vous demande en fait de conduire une rhétorique à partir du thème proposé. Attention à bien gérer le temps en fonction des connaissances personnelles. Les étapes de la mise en œuvre : analyse, recherche de la problématique, limites du sujet, confection du plan, la mise en forme. 1. Analyse du sujet : les intitulés ne sont pas tous compliqués, pas tous excellents, il faut cependant prendre des précautions en le lisant plusieurs fois de manière attentive avec de préférence un crayon afin de souligner les mots importants ou/et de liaison. 2. La recherche de la problématique c’est tout simplement trouver la question fondamentale de l’énoncé du sujet. Il s’agit de trouver l’ensemble des questions soulevées par le sujet en définissant un axe central. C’est dans ce questionnement que vous pouvez faire preuve d’originalité, mais toute originalité a ses limites, le sujet. 3. Les limites sont de plusieurs natures. Elles sont chronologiques, géographiques et thématiques. Mieux vaut les préciser plutôt que de reculer devant la difficulté. 4. Il n’y a pas de plan idéal, ni de plan type ! Il n’y a pas un nombre de parties fixées par avance, mais le plan en trois parties est le plus harmonieux et le plus efficace. Le plan est l’aboutissement de la réflexion sur l’énoncé et la problématique. Si l’énoncé est de discuter d’une proposition, le plan sera dialectique, si le problème est de -1- Méthodologie décrire une évolution, il faudra un plan chronologique, si la question est de comparer deux situations, il faudra un plan comparatif, enfin si le sujet demande juste une description, le plan sera analytique. En tout état de cause, le plan doit être équilibré (il est possible au début de chaque partie de résumer en une ou deux phrases l’idée essentielle développée) ; les arguments doivent être hiérarchisés tout en ayant un fil directeur qui montre un cheminement logique. Les transitions permettent de souligner cette logique et rigueur indispensables. 5. La mise en forme recouvre la rédaction de la conclusion, de l’introduction et du développement. Débuter par la rédaction de la conclusion permet de se prémunir du manque de temps en fin d’épreuve et ainsi de bâcler un ersatz de conclusion dans les dernières minutes. En outre, connaître la conclusion de sa réflexion permet de mieux orienter son argumentation tout au long du devoir. La conclusion doit être courte, comprendre deux paragraphes matérialisés par un retour à la ligne. Le premier répond à la problématique posée dans l’introduction, le second présente une « ouverture ». La réflexion menée s’inscrit dans un problème plus vaste, prépare une évolution qui relativise votre conclusion. Attention à ne pas aligner des banalités lors de cette ouverture, mieux vaut alors se passer de ce paragraphe ! L’introduction est une partie essentielle de votre devoir. C’est la première impression qui révèle la manière dont vous avez compris le sujet et la façon dont vous allez le traiter. Eviter les longueurs inutiles, montrer vos qualités de synthèse. L’amorce doit justifier le sujet en montrant son intérêt, son actualité mais aussi ses limites. La définition de la problématique permet de préciser la façon dont vous interprétez le sujet. Enfin il faut annoncer le plan de la manière la moins lourde et la moins maladroite possible. Il faut que le lecteur et correcteur suive bien votre raisonnement et pour cela n’hésiter pas à utiliser tous les moyens qui clarifient la situation (champ lexical, retour à la ligne). L’écriture du développement doit être soignée, précise, avec des phrases courtes. Eviter aussi les tics de langage, « au niveau de », « de fait », « par rapport à »… Dernier écueil à éviter, le manque de temps. Pour ce faire les devoirs en cours d’année permettent de régler le problème. De même, avoir une montre à portée de vue sert à mieux gérer son temps. Une relecture est nécessaire. Afin qu’elle ne soit pas fastidieuse, relisez plutôt à la fin de chaque partie, cela vous aidera d’ailleurs à mieux maîtriser votre réflexion. -2-