Charte du contribuable Rescrit fiscal et social
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Charte du contribuable Rescrit fiscal et social
n° 148 - novembre 2005 CONFÉRENCE DES A.R.A.P.L Associations Régionales Agréées de l’union des Professions Libérales, à l’initiative de l’UNAPL PROJETS Projet de loi de finances rectificative pour 2005 - Réforme des régimes d’exonération des plus-values professionnelles . . . . . P/2 - Institution d’un abattement sur le bénéfice des jeunes artistes de la création plastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P/2 - Institution d’un abattement pour durée de détention sur les plus-values de cession d’actions des particuliers . P/2 FISCAL/SOCIAL Publication de la Charte du contribuable - Engagement de simplification des relations avec les contribuables P/2 - Engagement de respect des personnes et des droits . . . . . . . . . . . . . P/2 - Engagement d’équité de loyauté et de transparence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P/3 Les nouvelles procédures de rescrit fiscal et social - Rescrit fiscal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P/3 - Rescrit social . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P/4 Barème kilométrique et sociétés de personnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P/4 Charte du contribuable Les principes régissant les droits et obligations réciproques de l’Administration fiscale et du contribuable sont désormais décrits dans un document officiel : « la Charte du contribuable » qui est disponible dans les centres des impôts et sur le site internet de la DGI. Son contenu engage l’Administration et chaque contribuable peut s’en prévaloir. article page 2 ................................................................................................................ Rescrit fiscal et social Afin de limiter le contentieux fiscal et social, le Gouvernement encourage le recours à la procédure dite de « rescrit » qui permet aux professionnels de solliciter l’avis de l’Administration fiscale ou des organismes de recouvrement des cotisations sur les difficultés qu’ils peuvent rencontrer dans l’application des textes à leur situation particulière. article page 3 Repères d’actualité À noter également dans l’actualité fiscale et sociale : • le relèvement de 31 € à 60 € TTC, à compter du 1er janvier 2006, du seuil fixé par cadeau et par bénéficiaire pour bénéficier du droit à déduction de la TVA afférente aux biens offerts ; (BOI 3 D-2-05 du 16 novembre 2005) • les commentaires administratifs sur l’extension du champ d’application de l’exonération d’impôts locaux (taxe professionnelle et taxe foncière) aux implantations de cabinets libéraux réalisées dans les zones de revitalisation rurale à compter du 1er janvier 2004 ; (BOI 6 E-12-05 du 26 octobre 2005) • l’indice du coût de la construction qui s’établit à 1276 pour le deuxième trimestre 2005 (contre 1 267 au deuxième trimestre 2004, soit une hausse de 0,7 %) ; la moyenne associée à cet indice qui est retenue pour la révision des loyers des baux d’habitation ou à usage mixte s’établit à 1271,75 (contre 1 227,25 au deuxième trimestre 2004, soit une hausse de 3,63 %) ; (Informations rapides INSEE, 14 octobre 2005) • l’actualisation du document Questions/Réponses relatif au contrat nouvelles embauches (décompte du seuil d’effectif et conditions d’utilisation du CNE) ; (Site internet du Ministère du travail www.travail.gouv.fr) Dernière minute Un décret vient d’apporter des précisions sur les modalités d’application de la méthode d’amortissement par composants qui a été instituée par l’article 42 de la loi de finances rectificative pour 2004 (cf. ARAPL Infos n° 141, p. 3). Une instruction, à paraître d’ici la fin de l’année, précisera si ce dispositif est ou non applicable aux professions libérales (Décret n° 2005-1428 du 14 novembre 2005, JO du 19-11). ........... Réforme fiscale L’intégration de l’abattement de 20 % dans le barème de calcul de l’impôt à compter de l’imposition des revenus de 2006 constitue la mesure phare du PLF 2006 qui a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 23 novembre. À l’issue de ce premier examen, la majoration de 25 % du bénéfice des professionnels qui ne sont pas adhérents d’une association agréée a été maintenue. Comme nous l’indiquions dans notre précédent numéro, l’intérêt d’adhérer à une association agréée est donc intact. Certains professionnels trouveront même un avantage supplémentaire à adhérer : - les médecins conventionnés du secteur I qui pourraient bénéficier des abattements conventionnels (groupe III et 3 %) même s’ils adhèrent à une association agréée ; - les professionnels, dont le bénéfice dépassait la limite d’application de l’abattement de 20 % (120 100 €) avant la réforme, qui pourraient bénéficier d’un abattement déplafonné dès lors qu’il fait partie intégrante du barème ; - les professionnels relevant du régime déclaratif spécial, dont l’abattement forfaitaire pour frais serait réduit à 25 % (soit à peine le montant des charges sociales), qui auraient également intérêt à adhérer pour bénéficier de la déduction de la totalité de leurs frais réels professionnels. Pour bénéficier de ces avantages dès l’imposition des revenus perçus en 2006, les professionnels ayant souscrit puis résilié une adhésion à une association agréée, par le passé, devraient adhérer à leur ARAPL régionale avant le 1er janvier 2006. www.arapl.org l’actualité des ARAPL en direct N° Indigo de la Conférence des ARAPL 0825 35 2035 ARAPL Infos n° 148 ■ novembre 2005 1 PROJET DE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE POUR 2005 Le régime d’exonération Sarkozy serait réformé et pérennisé (CGI, art. 238 quaterdecies ; cf. Bulletin n° 60 Spécial 2035, page D. 89 et ARAPL Infos n° 141 p. 2, n° 143 p. 3 et n° 145 p. 2). Son champ d’application serait étendu à l’ensemble des cessions de cabinets (à titre onéreux ou à titre gratuit), y compris les cessions de parts de société mais réservé aux professionnels exerçant leur activité depuis au moins 5 ans. Une exonération dégressive des plus-values serait instituée lorsque la valeur du cabinet est comprise entre 300 000 et 500 000 €. La partie « long terme » des plus-values afférentes aux locaux serait diminuée de 10 % par année de détention au-delà de la cinquième, soit une exonération au bout de 15 ans, comme pour les plus-values immobilières des particuliers. Ce nouveau régime s’appliquerait aux cessions de cabinets (ou de parts de société) réalisées à compter du 1er janvier 2006. Le régime d’exonération des plus-values réalisées par les petits cabinets (CGI, art. 151 septies) serait simplifié pour les plus-values réalisées à compter du 1er janvier 2006 : • les limites de chiffre de recettes à ne pas dépasser pour une exonération totale (90 000 €) ou dégressive (126 000 €) seraient appréciées HT et non plus TTC ; • les limites de recettes s’apprécieraient dans tous les cas (plus-values réalisées en cours d’activité ou en cas de cessation d’activité) en retenant la moyenne des recettes réalisées au cours des deux années civiles précédant l’année de réalisation de la plus-value. • les conditions d’application du régime d’exonération prévues pour les activités commerciales libérales ou agricoles seraient harmonisées. Les dispositifs de report d’imposition des plus-values réalisées en cas d’apport d’un cabinet en société (CGI, art. 151 octies) et de maintien de ces reports d’imposition en cas de restructuration de SCP (CGI, art. 151 octies A) seraient également aménagés. Seules les opérations générant des liquidités entraîneraient la fin du report d’imposition et le paiement de l’impôt. Parmi les autres mesures du projet on relèvera également : • l’institution d’un abattement de 50 % (plafonné à 50 000 € par an) sur le bénéfice des jeunes artistes de la création plastique (peintres, sculpteurs, photographes,…) provenant de la cession et de l’exploitation des œuvres d’art originales, au cours de leurs cinq premières années d’activité ; • l’aménagement du régime des plus-values des cessions d’actions détenues par les particuliers, par l’institution d’un abattement d’un tiers par année de détention, à compter de la fin de la sixième année, et d’une exonération totale au bout de huit ans ; ce régime s’appliquerait également aux cessions de parts de sociétés soumises à l’IS détenues dans un cadre professionnel. Nous reviendrons plus en détail sur ces mesures après leur adoption définitive au Parlement. 2 ARAPL Infos n° 148 ■ novembre 2005 FISCAL Relations Administration/usagers Publication de la Charte du contribuable Réf. Sources Communiqué MINEFI, 17 octobre 2005 http://www2.impots.gouv.fr/documentation/charte_contrib/index.htm Le texte définitif de la Charte du contribuable, qui expose les principes régissant les droits et obligations réciproques de l’Administration fiscale et du contribuable, est disponible dans les centres des impôts et sur le site internet de la DGI. 1. La nouvelle Charte du contribuable définit les engagements de l’Administration fiscale et les devoirs du contribuable. Son contenu engage l’Administration et chaque contribuable peut s’en prévaloir. Pour autant, la Charte du contribuable ne constitue pas un document juridiquement «opposable». Il s’agit en pratique d’un simple engagement professionnel de l’ensemble des agents de l’Administration fiscale. 2. Cette nouvelle Charte ne doit donc pas être confondue avec la Charte du contribuable vérifié, que l’Administration doit remettre au contribuable avant d’engager un examen contradictoire de l’ensemble de la situation fiscale personnelle ou une vérification de comptabilité dont le contenu est juridiquement opposable à l’Administration fiscale, conformément à l’article L. 10 du Livre des procédures fiscales. La remise préalable de la charte du contribuable vérifié, avant le début de toute vérification (vérification de comptabilité ou examen contradictoire de la situation fiscale personnelle), permet au professionnel d’être informé du déroulement du contrôle, de ses obligations ainsi que des garanties dont il bénéficie. Le défaut de respect de cette obligation est susceptible d’entraîner la nullité de la procédure de vérification et, par suite, l’abandon des redressements effectués ou des rappels d’imposition établis. La charte rappelle au contribuable ses devoirs de citoyen : l’acceptation du principe de l’impôt, le respect de ses obligations et la reconnaissance de la légitimité du contrôle. Son objectif est ainsi d’établir un climat de confiance réciproque. Les professionnels pourront se référer à ce document pour savoir ce qu’ils sont en droit d’attendre de l’Administration fiscale, mais aussi pour connaître leurs devoirs face à l’impôt et aux agents de l’Administration. 3. Engagement de simplification des relations avec les usagers 4. La Charte prévoit notamment : • Un contact facilité et un traitement rapide et personnalisé, grâce notamment à : - des services plus accessibles et multiples via Internet ou un service téléphonique 6 jours sur 7, jusqu’à 22 heures en semaine (08 20 32 42 52 ; 0,12 cts/minute) ; - des délais de réponse plus rapides (30 jours pour un courrier postal et 48 heures pour toute demande par mail). • Un langage clair et compréhensible de l’Administration, notamment par la réécriture de certains imprimés et courriers. • Une écoute personnalisée : lors d’un contrôle, le vérificateur peut éclairer le contribuable sur ses obligations et ses droits, et lui apporter une information sur un sujet fiscal. • Des obligations simplifiées (encouragement des moyens modernes de déclaration et de paiement, lettre d’aide aux primodéclarants…). • Des sanctions fiscales plus rationnelles (le nombre de pénalités sera réduit : 50 articles du CGI devraient être supprimés au 1er janvier 2006). Engagement de respect des personnes et des droits 5. L’Administration s’engage à respecter les personnes et les droits : • Le contribuable est présumé de bonne foi : en cas d’erreur dans une déclaration, un premier courrier de « relance amiable » lui est adressé afin qu’il puisse régulariser sa situation sans pénalités ni intérêts de retard et en gardant le bénéfice de l’abattement de 20 %. • La sécurité juridique est renforcée, en particulier par : - la publication des prises de positions de l’Administration qui revêtent une portée générale et des lettres adressées par la DLF en réponse aux questions fiscales des organisations professionnelles ; - le développement des procédures de rescrit (cf. n° 07). • Les propositions de rectifications et les réponses aux observations du contribuable sont motivées de manière explicite et claire. • Les voies de recours non contentieuses (conciliateur fiscal, interlocuteur départemental, commissions départementales, médiateur du MINEFI) sont encouragées. • Le secret professionnel auquel sont tenus les agents de l’Administration et l’utilisation des fichiers dans le respect des règles instituées par la CNIL sont également rappelés dans la Charte. Engagement d’équité de loyauté et de transparence 6. Par cet engagement l’Administration se fixe notamment pour objectifs de : • Réduire le délai de réponse de l’Administration aux observations du contribuable, dans le cadre d’un contrôle fiscal, FISCAL FISCAL--SOCIAL à 30 jours ou dans le même délai que celui qui a été accordé au contribuable. • Assurer l’information du contribuable sur les suites données à une demande de renseignements (en principe, dans les 2 mois de la réponse du contribuable, l’objet de la demande étant considéré comme clos à défaut de réponse dans ce délai). • Réduire la durée des contrôles fiscaux (3 mois pour les petites entreprises, et 9 mois pour les entreprises moyennes). • Fixer à un taux unique de 4,80 % les intérêts de retard et les intérêts moratoires. Cette mesure figure dans le projet de loi de finances pour 2006. ■ Contentieux Les nouvelles procédures de rescrit fiscal et social implantés dans un pôle de compétitivité, évaluation d’un cabinet en cas de donation. Afin d’apporter plus de sécurité juridique aux usagers, les procédures permettant aux professionnels de demander à l’Administration une prise de position sur leur situation personnelle en matière fiscale ou sociale, sont encouragées. Ces procédures permettent aux professionnels de s’assurer auprès de l’Administration fiscale qu’ils remplissent les conditions légales pour bénéficier de ces régimes. Si elle n’a pas répondu dans un délai défini, l’Administration est réputée avoir accepté l’opération qui lui a été soumise. Rescrit fiscal 13. Les Réf. Sources Communiqué de presse 17-10-2005 Site internet de la DGI www.impots .gouv.fr - Décret n° 2005-1264 du 7-10-2005. 7. La procédure de rescrit est une prise de position formelle de l’Administration sur une situation de fait au regard d’un texte fiscal. En complément de ce dispositif général, il existe d’autres dispositifs de rescrits spécifiques à certains régimes ou opérations particuliers. Procédure générale de rescrit 8. La procédure de rescrit s’applique à tous les impôts, droits et taxes. Elle ne concerne pas les procédures de contrôle, les obligations comptables ni les modalités d’application des pénalités. Elle permet aux professionnels de demander à l’Administration de prendre position sur la fiscalité applicable à leur situation particulière ou à une opération qu’ils envisagent de réaliser. 10. Lorsque l’Administration a formellement pris position sur une situation de fait au regard d’un texte fiscal, elle ne peut procéder ultérieurement à aucune imposition supplémentaire qui serait fondée sur une appréciation différente de cette situation. Cette garantie s’applique dès lors que le professionnel s’est conformé à la solution retenue par l’Administration. Si l’Administration change de position, elle ne pourra le faire qu’après en avoir informé le professionnel. Ce changement d’appréciation ne vaudra que pour l’avenir, c’est-à-dire à partir du jour où le professionnel en a été informé. En cas d’évolution de la législation fiscale, la garantie cessera dès l’entrée en vigueur du nouveau texte. De même, si la situation de fait présentée initialement par le professionnel est modifiée, la garantie cesse de s’appliquer à compter de ce changement. Procédures de rescrit spécifiques Cette prise de position engage l’Administration si la situation a été exposée avec sincérité. La procédure de rescrit protège les professionnels contre toute remise en cause des conséquences fiscales de la situation qu’ils ont décrite dans leur question à l’Administration fiscale. 9. 11. Régimes fiscaux concernés - Le législateur a institué des dispositifs de rescrit spécifiques à certains régimes fiscaux : amortissements exceptionnels, exonération des créations de cabinets dans les ZFU, exonération des jeunes cabinets innovants, exonération des cabinets Les décisions de rescrit en ligne Plus de 100 réponses déjà formulées par l’Administration sur des questions de portée générale ou apportant un nouvel éclairage sur l’application d’un texte fiscal ont été mises en ligne sur le site Internet de la DGI à l’adresse suivante: http://www2.impots.gouv.fr/documentation/decision_de_rescrit/arbo-pdoct.htm Les professionnels peuvent se référer à ces décisions lorsque leur situation est strictement identique à celle sur laquelle l’Administration a déjà pris position. 12. professionnels peuvent également consulter l’Administration, avant la conclusion d’un contrat ou d’une convention (apport d’un cabinet à une société par exemple), afin qu’elle se prononce sur la portée véritable de cette opération. A défaut de réponse dans un délai de six mois, cette opération ne sera pas susceptible d’être remise en cause par l’Administration dans le cadre de la procédure de répression des abus de droit. Forme de la demande de rescrit 14. - La demande de rescrit doit respecter certaines conditions afin que l’Administration puisse se prononcer en toute connaissance de cause. La demande doit être écrite et préalable à l’opération en cause, à l’imposition envisagée ou au régime fiscal dont le professionnel souhaite se prévaloir. Elle doit décrire précisément la situation de fait et le texte fiscal sur la base duquel l’Administration doit prendre position. 15. La demande, signée par le professionnel ou un représentant habilité, doit être postée sous pli recommandé ou remise en mains propres contre décharge : • pour la procédure générale de rescrit auprès du centre des impôts dont le professionnel dépend ; • pour la procédure de rescrit abus de droit à l’adresse suivante : Direction générale des impôts - Service juridique - 139, rue de Bercy. 75574 Paris cedex 12 ; • pour les autres procédures de rescrit : auprès de la direction des services fiscaux du département. ARAPL Infos n° 148 ■ novembre 2005 3 77 Contentieux • les mesures réglementaires spécifiques Modèles de demande de rescrit fiscal L’Administration a mis en ligne sur le site internet de la DGI plusieurs modèles de demandes de rescrit qui peuvent notamment être utilisés pour les demandes de rescrit spécifiques (cf. n° 11) ainsi que pour les demandes de rescrit « abus de droit » (cf. n° 13). Rescrit social 16. La procédure du rescrit social permet aux professionnels employeurs de demander à l’Urssaf de se prononcer explicitement sur l’application de certaines dispositions du droit de la sécurité sociale à leur situation de fait. La position prise par l’Urssaf l’engagera pour l’avenir et garantira ainsi au professionnel une sécurité juridique. Dispositifs d’exonération concernés 17. La demande du professionnel doit porter sur l’un des dispositifs suivants : • l’exonération des cotisations patronales au titre des embauches réalisées par des cabinets implantés dans les zones franches urbaines (ZFU), les zones de redynamisation urbaine (ZRU), et zones de revitalisation rurale (ZRR) ; • l’exclusion de l’assiette des cotisations sociales des contributions patronales dues en matière de retraite supplémentaire et de prévoyance complémentaire ; FISCAL relatives aux avantages en nature et aux frais professionnels. Forme de la demande de rescrit La demande de rescrit est adressée, par courrier recommandé avec AR, ou remise en mains propres contre décharge, à l’organisme de recouvrement auprès duquel le professionnel est tenu de souscrire ses déclarations ou de s’affilier. Elle n’est pas recevable lorsqu’un avis de contrôle a été notifié au professionnel. informations complémentaires sont nécessaires à l’instruction de la demande. Lorsque la demande du professionnel est incomplète, l’organisme de recouvrement dispose d’un délai de 30 jours, pour notifier la liste des pièces ou informations manquantes. 18. Elle doit comporter les mentions obligatoires suivantes : - le nom et l’adresse du demandeur en sa qualité d’employeur ; - son numéro d’immatriculation en cas d’affiliation au régime général de sécurité sociale ; - les indications relatives à la législation au regard de laquelle il demande que sa situation soit appréciée ; - une présentation précise et complète de sa situation de fait de nature à permettre à l’organisme de recouvrement d’apprécier si les conditions requises par la législation sont satisfaites. Un arrêté ministériel précisera les informations et justificatifs à produire par le professionnel à l’appui de sa demande. Suivi de la demande L’organisme de recouvrement dispose d’un délai de quatre mois pour instruire la demande et notifier sa décision. Ce délai court à compter du jour où le dossier est complet et peut être suspendu lorsque des 19. Lorsqu’à l’issue du délai de 4 mois, l’organisme de recouvrement n’a pas notifié au professionnel sa réponse, il ne peut être procédé à un redressement de cotisations ou contributions sociales, fondé sur la législation applicable à la situation de fait présentée par le professionnel. C’est seulement à compter de la date de notification d’une décision que l’organisme de recouvrement pourra, le cas échéant, procéder à un redressement si le professionnel n’a pas appliqué la solution contenue dans la décision. La décision explicite adressée au cotisant par l’organisme de recouvrement ne s’applique qu’au seul professionnel ayant effectué la demande. Elle est opposable pour l’avenir à l’organisme qui l’a prononcée, sous réserve que la situation de fait sur laquelle il s’est prononcé ou que la législation applicable à la situation de fait présentée n’aient pas été modifiées. Si l’organisme de recouvrement entend modifier sa décision pour l’avenir il doit informer le professionnel qui peut solliciter l’intervention de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) dans les 30 jours, pour arbitrer ■ le litige. 20. Dépenses professionnelles Barème kilométrique et sociétés de personnes Les frais directement liés à l’exercice de l’activité d’une société de personnes, tels que ceux afférents à l’utilisation d’un véhicule pour la visite de la clientèle, sont considérés comme incombant normalement à la société. Par suite, ces frais sont déductibles du seul résultat social. En revanche, les frais professionnels engagés par l’associé pour l’exercice de sa profession, comme les frais de transport domicile-lieu de travail, sont déductibles de la quote-part de bénéfice revenant à l’associé concerné (Rép. Borloo, JO AN, 22-5-2000, p. 3116). 21. 4 22. Le barème kilométrique doit être appliqué à la totalité de la distance parcourue avec le véhicule personnel de l’associé puis, la déduction correspondante doit être répartie, au prorata de la distance parcourue, entre : • les déplacements auprès de la clientèle ; • et les déplacements domicile/lieu de travail propres à chaque associé. Réf. Source : Décision de rescrit n° 2005/29, 6-9-2005 aurait été retenue si la déduction des frais de voiture avait été opérée selon le mode réel. Exemple : soit un parcours professionnel total de 6000 km avec un véhicule de 6 CV dont 4 500 km pour les déplacements en clientèle et 1500 km pour les déplacements domicile-lieu de travail. La déduction totale est de 1 075 + (6 000 x 0,275) = 2 725 € : Cette méthode de calcul présente ainsi l’avantage d’être cohérente avec celle qui • 2 725 € x (4 500 / 6 000) = 2 044 € déductibles du bénéfice non commercial de la société au titre des déplacements en clientèle. Conférence des ARAPL : Associations Régionales Agréées de l’union des Professions Libérales à l’initiative de l’UNAPL - 46, bd de la Tour Maubourg 75343 Paris Cedex 07 • Responsable de la rédaction : Régine Colas • Comité de rédaction : Catherine Montagne - Arnaud Gèze • Éditeur : UNAPL - 46, bd de la Tour Maubourg 75343 Paris Cedex 07 - Tél. 01 44 11 31 50 - Fax. 01 44 11 31 51 • Conception et impression : SEPEG - 24, rue de Cronstadt 75015 Paris - Tél. 01 53 68 90 00 • ISSN : 1277-2488 • Achevé de rédiger le 25 novembre 2005. • et 2725 € x (1500 / 6000) = 681 € déductibles de la quote-part de bénéfice de l’associé au titre des déplacements domicile-lieu de travail. ■ ARAPL Infos n° 148 ■ novembre 2005