l`esprit de famille

Transcription

l`esprit de famille
l’esprit de famille
un film réalisé par frédéric berthe
Yvan (40 ans) et Max (38 ans) sont frères et,
bien qu’une grande affection les unisse, ils
pourraient s’entre-tuer sur bon nombre de
sujets fondamentaux. Yvan a un défaut majeur
qui lui pourrit l’existence : il est hypocondriaque.
Max, au contraire, est d’un caractère optimiste
et insouciant.
Leur petite sœur Hélène souffre depuis de
nombreuses années de graves problèmes
rénaux. Une greffe s’impose d’urgence. Le rein
d’un donneur « vivant » aurait une plus grande
chance de réussite.
Dès lors, Yvan et Max sont sollicités et vont
subir de nombreux examens. Un seul sera
choisi pour effectuer le don. Une compétition
entre les deux frères s’engage, au cours de
laquelle les deux donneurs potentiels espèrent
secrètement être… recalés. Car, s’ils éprouvent
une affection sincère pour leur sœur et une
volonté absolue de la sauver, la peur est bien
présente chez nos deux héros et leur famille.
RICHARD BERRY
L’ESPRIT DE FAMILLE, ÉCRIT PAR RICHARD BERRY ET ÉRIC ASSOUS, D’APRÈS UNE IDÉE ORIGINALE
DE COLINE ET RICHARD BERRY, EST NÉ DE L’EXPÉRIENCE PERSONNELLE DE CES DERNIERS.
EN 2005, L’ACTEUR, QUI JOUE DANS CETTE COMÉDIE LE RÔLE DU DOCTEUR LEGENDRE, A DONNÉ UN REIN
À SA SŒUR MARIE, ALORS EN INSUFFISANCE RÉNALE TERMINALE. L’ESPRIT DE FAMILLE EST UN FILM
SINCÈRE, DRÔLE ET NÉCESSAIRE.
Ce désir de traduire en images ce que vous avez vécu,
le « don de soi », était-il une nécessité ?
C’était lié à l’envie d’encourager les gens, de les informer
sur le don d’organe de façon ludique et drôle, loin de
cette approche dramatique qui finit parfois par devenir
rebutante.
Votre sœur a écrit Le Don de soi, et il y a eu le
documentaire Chronique d’une greffe annoncée de
Minou Azoulai. Peut-on dire qu’avec un certain recul,
une fiction semblait s’imposer ?
Oui, mais je ne suis pas le seul à avoir abordé ce sujet. Il
y a eu, par exemple, le film de Patrick Timsit Quelqu’un de
bien. Je pense que cette approche dans la comédie est
peut-être plus convaincante. Le documentaire d’Azoulai
était grave et triste. Le livre de ma sœur aussi. Seul
quelqu’un comme moi, qui a vécu cette histoire, pouvait le
faire et traiter ainsi le sujet par le biais de la comédie.
Votre don a-t-il modifié votre relation avec votre sœur
Marie ? S’agit-il d’une deuxième vie ?
Oui, complètement. La relation a été totalement
bouleversée. Ma sœur vit normalement, sans ne plus
avoir recours à la dialyse, qui était comme une petite mort
annoncée. En ce qui me concerne, cela m’a libéré d’une
culpabilité que je ressentais fortement. Dans notre fratrie,
je me suis longtemps demandé pourquoi moi, j’étais en
bonne santé alors que ma sœur, ma quasi-jumelle, allait
mal…
Les personnages des deux frères, joués
admirablement par Michaël Youn et Ary Abittan,
semblent osciller entre courage et peur…
Ce qui m’intéressait dans le film était de mettre en
relation deux caractères opposés : d’un côté, Max
(Michaël), insouciant et enthousiaste, prêt à faire le don
de son rein immédiatement ; et de l’autre, Yvan (Ary),
hypocondriaque, angoissé, celui qui a peur de tout…
Michaël et Ary sont deux acteurs merveilleux. Ils forment
une fratrie crédible, c’est pourquoi j’ai fait appel à eux. Ils
sont complémentaires tout en étant très opposés. Ils sont
parfaits pour le film et sont exceptionnels dans leur rôle.
À la fois drôles et bouleversants. Ils correspondent bien
aux deux aspects d’un même personnage puisque, en fait,
Max et Yvan sont les deux parties de moi-même. Les rôles
s’inversent peu à peu car cette expérience, au parcours
drôle et exaspérant à la fois, va les transformer à jamais :
ils ne seront plus les mêmes… Je dois dire que tous les
acteurs du film sont formidables de vérité et d’émotion.
Je voudrais les remercier pour leur investissement sans
faille : Pascale Louange, Marie Denarnaud, Denise
Chalem, Michel Jonasz.
Êtes-vous l’un des deux ?
Dans mon histoire personnelle, mon frère n’est pas
compatible. Il a donc été tout de suite éliminé. D’un point
de vue scénaristique, qu’il y ait deux individus face à
cette décision importante à prendre pouvait donner lieu
à quelque chose de plus drôle, de plus contradictoire et
donc de plus intéressant. Et puis surtout, j’ai vraiment ces
deux aspects en moi : je suis les deux personnages. J’ai
connu ce sentiment paradoxal : une envie de fuir et une
irrésistible envie de donner. Je pense qu’il ne faut pas
occulter la peur qui est inhérente à toute cette démarche,
aussi généreuse soit-elle.
Quel est le but de ce film ?
Distraire en informant les gens. Plus on en parle, mieux
c’est. Le plus grand déficit en matière de don d’organe,
c’est le manque d’informations.
ARY ABITTAN & MICHAËL YOUN
DANS L’ESPRIT DE FAMILLE, ILS JOUENT LE RÔLE DE DEUX FRÈRES, YVAN (ARY ABITTAN) ET MAX
(MICHAËL YOUN). LE PREMIER EST UN MALADE IMAGINAIRE, UN HYPOCONDRIAQUE, LE SECOND UN ARTISTE,
INSOUCIANT, IMPULSIF ET DRÔLE. LEUR SŒUR HÉLÈNE, QUI SOUFFRE DE PROBLÈMES RÉNAUX, A BESOIN
D’UNE GREFFE. LES DEUX FRÈRES SONT ALORS SOLLICITÉS POUR CE DON DE SOI, UN REIN. ENTRE PEUR
ET COURAGE, LEUR VIE BASCULE.
auprès de Richard. Les deux personnages existent en lui :
il a un côté hypocondriaque – il avait très peur de donner
son rein et d’avouer cette vérité à sa sœur –, et un côté
va-t-en-guerre, le Richard qui, sans réfléchir, a dit oui.
Quand on est le seul frère compatible, le choix ne se pose
pas. Mais dans le film, Max et Yvan le sont tous les deux.
Alors tout se complique. Pourquoi moi et pas l’autre ? La
problématique devient alors très intéressante.
A. A. : Cela s’est fait naturellement. Il n’y avait qu’à incarner
les choses et se mettre au service d’un sujet important,
d’un acte courageux : le don d’organe de son vivant. C’est
un message fort : savoir que l’on peut sauver une vie sans
pour autant être un héros.
Aviez-vous connaissance de l’histoire personnelle
de Richard Berry ?
Ary Abittan : Oui, bien sûr, je connaissais son histoire.
Ce don de soi que Richard a fait pour sauver sa sœur.
Un acte de courage. Une histoire qui a aussi défrayé la
chronique. J’ai donc eu un immense plaisir en lisant le
scénario… Et j’étais ravi d’interpréter ce rôle.
Michaël Youn : Je connais Richard depuis quelques
années, mais je ne savais pas en détail son histoire.
C’est donc en discutant avec lui que j’ai découvert, à la
préparation du film, son ressenti, ce qu’il avait traversé.
Quelle a été votre approche ?
Comment vous êtes-vous préparés à jouer ce rôle ?
M. Y. : J’ai lu des bouquins sur le don d’organe et regardé
quelques reportages portant sur ce sujet que je ne
connaissais pas. J’ai aussi beaucoup discuté et appris
Pourriez-vous décrire le personnage
que vous interprétez ?
A. A. : C’est l’histoire d’un professeur de littérature bien
sous tous rapports. Un homme marié, dont la femme
attend un enfant. Yvan est plutôt un bon fils. Mais il a
néanmoins un défaut : l’hypocondrie. Il a peur de toutes
les maladies mais aussi de tout ce qui peut lui arriver.
Il invente sans cesse des scénarios catastrophes, qui
sont à l’origine de situations comiques très délicieuses.
M. Y. : Max est un irresponsable, aussi bien dans sa
vie que dans ses choix. On ne peut pas compter sur
lui, il n’est donc pas très fiable. En même temps, il est
spontané, généreux… A priori, donner un rein à sa sœur
ne lui pose pas de problème. Mais lorsqu’il commence à
réfléchir, il prend peu à peu la mesure de ce qu’une telle
opération suppose, il découvre que sa vie va changer.
Il prend alors conscience de sa peur… et qu’il n’est pas
un héros.
Ressemblez-vous à votre personnage ?
A. A. : En lisant le scénario, je me suis dit que cela me
ressemblait un peu. Le mec qui s’invente des histoires
et qui peut avoir quelques angoisses. C’est peut-être
un peu moi…
M. Y. : Forcément. J’ai mis ma sensibilité dans ce
personnage. Je suis proche de Max par son côté
spontané et irresponsable alors qu’Ary, un homme
angoissé avec ses phobies et ses principes, correspond
bien au personnage d’Yvan. Néanmoins, les deux
personnages sont touchants et drôles, c’était nécessaire
pour traiter un sujet aussi fort.
Comment s’est passé le jeu de fratrie
entre vous deux ?
M. Y. : On s’amuse beaucoup ensemble. Nous sommes
amis dans la vie. L’esprit de fratrie n’était donc pas très
difficile à créer pour le film. Parfois, je suis le grand frère
d’Ary, je le coache dans l’univers impitoyable du cinéma
et du spectacle en France. Et puis, à son tour, Ary me
rassure car il est plus posé que moi, plus calme. On se
rend mutuellement service. Ce sont un peu les rapports
que l’on a dans le film, on ne sait pas toujours qui est le
grand frère. Ça peut s’inverser. Dans le film, Yvan et Max
sont amenés à réfléchir ensemble. Ils se découvrent petit
à petit, s’ouvrent l’un à l’autre, apprennent à communiquer
et à s’aimer plus.
A. A. : Avec Michaël Youn, nous formons un beau duo.
Nous avons déjà joué ensemble dans deux films : Fatal
et Vive la France. Il existe une véritable connivence et
une bonne amitié entre nous. Les personnages de ces
deux frères sont vraiment très bien dépeints. L’un un peu
foufou, et l’autre hypocondriaque. Les dialogues sont
parfaitement répartis. La relation fraternelle s’affine au
fur et à mesure de la réflexion. Jusqu’à ce retournement
de situation, lors de cette tendre et émouvante scène
où Yvan retrouve Max au petit jour et lui fait part de sa
décision d’être le donateur.
L’humour est très présent dans le film…
A. A. : Le réalisateur Frédéric Berthe, très bon directeur
d’acteurs, a été client de nos bêtises à Michaël et moi. Il
y a en effet quelques perles d’humour. Certains moments
sont très drôles : les tests physiques par exemple, les
séances chez le psy ou encore le trajet en voiture pour
rejoindre notre sœur. Les deux caractères sont alors bien
ancrés. C’est un vrai duo comique.
M. Y. : Fred Berthe nous laissait divaguer en impro. Les
passages les plus drôles sont surtout les engueulades,
les embrouilles avec la police, les moments où on
s’oppose comme des aimants qui se repoussent. On a
surtout essayé de construire quelque chose de sincère et
de tendre.
Que signifie pour vous le don de soi ?
M. Y. : C’est compliqué parce que ce n’est pas un choix
spontané. Même si on n’en a pas envie, on ne peut pas
dire non face à une telle situation. On ne donne pas
un organe comme ça… Dans le film, ils sont deux. Qui
fera le don de soi ? Cela renforce la dualité, entre peur
et courage. Et, en dehors de toutes les démarches
médicales à suivre – tests, comité d’éthique, etc. –, il y a
aussi une lourde démarche psychologique.
A. A. : C’est un acte de courage, de prolongement de vie.
Redonner la vie à quelqu’un, comme Richard Berry l’a fait,
est un acte primordial. Cela change l’existence de deux
êtres : le donateur et celui qui reçoit.
Ce film n’est-il pas un appel afin que des solutions
soient mises en place ?
A. A. : L’Esprit de famille est un film qui doit faire réfléchir,
qui doit susciter des réactions.
M. Y. : Le film a une volonté éducative. Vingt pour cent
des Français pourraient avoir besoin d’une greffe
d’organe. On n’est pas au courant des risques. Il y a
les contrevérités et les légendes urbaines qui tournent
autour de ce sujet. C’est un domaine méconnu. C’est
donc une nécessité d’en parler. Grâce au service public,
il y a une vraie démarche d’éducation, de proposition et
d’explication. Le but de la manœuvre, c’est vraiment cette
prise de conscience.
Un film réalisé par Frédéric Berthe
Écrit par Richard Berry et Éric Assous
D’après une idée originale de Coline et Richard Berry
Produit par Françoise Bertheau-Guillet
Une production Exilene Films, avec la participation de France Télévisions et de TV5MONDE
Responsable programmes France Télévisions France Camus
Directeur de l’unité de programmes fiction France 2 Thierry Sorel
Avec
Michaël Youn Max Perez, Ary Abittan Yvan Perez, Marie Denarnaud Hélène Perez,
Pascale Louange Alice Perez, Denise Chalem Sonia Perez, Michel Jonasz René Perez,
Richard Berry professeur Antoine Legendre
Relations presse
France 2 :
Édité par la direction de la communication – avril 2014
Directeur de la publication : Rémy Pflimlin
Directeur délégué au studio : Éric Martinet
Directrice de la communication France 2 : Chantal Néret
Chef du service de presse : Aline Pivot
Responsable du pôle fictions, divertissements, jeux : Isabelle Delécluse
Responsable du service rédaction : Béatrice Dupas-Cantet
Responsable de projet : Amélie De Vriese
Rédaction : Françoise Jallot
Secrétariat de rédaction : Aline Guyard
Responsable du service PAO : Nathalie Autexier
Responsable de la direction artistique : Philippe Baussant Conception et réalisation : Céline Capela
Responsables du service photo : Violaine Petite et Sandra Roussel
Crédits photo : ©xxxxxx