Je jardine… - Ville de Lannion

Je ja rdine
l’environnement
Vif intérêt pour l’opéra t ion « Désherb eurs thermiqu e s »
Lors du précédent numéro de “Je jardine avec
l’environnement”, nous vous informions de la mise
en place d’une aide incitative à l’acquisition de
désherbeurs thermiques pour les particuliers afin de
remplacer les traitements chimiques. Depuis, près
de 100 personnes ont sollicité l’aide sur les bassins
versants du Léguer et de la Lieue de Grève, ce qui
témoigne de la prise de conscience de beaucoup de
la nocivité des désherbants chimiques, tant pour la
qualité de l’eau que pour notre santé.
Aussi, nous voulons apporter quelques conseils
complémentaires aux nouveaux utilisateurs de
désherbeurs thermiques :
 Le désherbeur thermique est plus efficace sur des
plantes pas trop humides.
 Ne pas insister : 2 à 3 secondes d’exposition à la
flamme suffisent pour provoquer un choc thermique.
Le résultat n’est visible que 2 à 3 jours plus tard.
 L’intervalle de temps entre les passages est à
respecter en fonction des conditions climatiques.
Nombre
de passages
1
Temps entre
chaque passage
2
3
4
5
5 à 10 10 à 12 2 à 3
4à6
jours
jours semaines semaines
Ensuite les passages seront espacés tous les 2 mois
environ.
 Certaines plantes ayant un système racinaire
puissant ne seront pas détruites mais seulement
limitées dans leur croissance.
 L’utilisation optimale du désherbage thermique à
flamme est réalisée sur de jeunes pousses et en le
combinant avec un passage en manuel au cours de
l’année.
1
Un point sur le matériel disponible sur les bassins versants :
Désormais, face à la demande, de nombreux magasins de jardinage du secteur
proposent dans leurs rayons, ce type de matériel.
Voici un rappel du matériel disponible actuellement :
Modèle
Magasin
Kit désherbeur thermique
Magasin Vert (Lannion), Vive le jardin (Trégastel),
+ adaptateur Cube Butagaz (1)
Point Vert (Bégard)
Désherbeur thermique
Express 5900 (2)
Gamm Vert (Lannion), Briconaute (Lannion),
CMB (Lannion), Point Vert (Ploumilliau),
Centre Leclerc (Lannion / désherbeur + adaptateur)
Prix
2
93 à 99  TTC
Des adaptateurs pour
toutes les bouteilles
av ec
La plupart des
désherbeurs
thermiques
vendus
se
branchent
sur les grosses
bouteilles de gaz 13 kg : pas facile
à déplacer ! (on peut éventuellement
mettre la bouteille dans une
brouette). Heureusement il existe
des adaptateurs pour des bouteilles
plus petites (Cubes, Twinny, etc.)
et c’est beaucoup plus pratique à
utiliser. Vous pouvez vous procurer
ces adaptateurs gratuitement
lorsque vous achetez une bouteille
de gaz neuve. N’hésitez pas à le
demander.
Comités de Bassins Versants du Léguer et de la Lieue de Grève
Si vous résidez sur le territoire des
bassins versants du Léguer et de
la Lieue de Grève, vous pouvez
toujours bénéficier de 35 % d’aide
pour l’acquisition d’un désherbeur
thermique. Pour cela, il suffit de
renvoyer aux Comités de bassin
versant une copie de la facture et
un RIB.
69 à 95  TTC
Pour qu e nos ja rdins
re st ent d e s coins d e pa ra dis...
D e s critère s environnementa ux intégrés da ns
la nota t ion d e s concours d e fl eurissement
Madame Christine Hamon-Rondo
est responsable du fleurissement
au Comité Départemental du
Tourisme.
Françoise Sarrazin : Comment
sont organisés les concours de
fleurissement ?
Christine Hamon-Rondo : Le
concours “Maisons Fleuries” est
organisé au niveau communal. Puis le
concours “Villes et Villages Fleuris”
et “Maisons Fleuries” est organisé
au niveau du Pays Touristique. Le Comité Départemental du Tourisme
organise un concours sur tout de département des sélections déjà
réalisées. Les communes et les maisons fleuries sont récompensées. Les
résultats du concours “Villes et Villages Fleuris” sont transmis ensuite au
niveau régional puis national pour être labellisés de 1 à 4 fleurs.
FS : Le fleurissement va de pair avec l’entretien,
intégrez-vous celui-ci dans la notation des
concours ?
CHR : Il nous est apparu en effet que la manière de réaliser l’entretien
est variable. L’embellissement prend en compte le fleurissement
et l’entretien. L’utilisation de désherbants chimiques entraîne un
jaunissement des herbes à détruire provoquant un aspect inesthétique.
Le choix des plantes, des arbustes, des paillages, des matériaux, de
l’agencement du jardin, des revêtements de sol sont autant de facteurs à
prendre en compte pour prévoir l’entretien dès la conception et mettre
en valeur son jardin par le fleurissement.
Actuellement, il n’y a pas dans la notation de critères spécifiques.
Cependant, un travail est réalisé en partenariat avec les Pays Touristiques
et l’ensemble des bassins versants du département pour définir des
critères environnementaux et mettre en place une nouvelle notation.
Il est en effet important de récompenser les efforts entrepris pour
l’embellissement de son jardin et le respect de l’environnement.
avec la collaboration de
Le 27 mai dernier, le Comité
de Bassin Versant du Léguer, en
partenariat avec Bretagne Eau
Pure, remettait à ses communes
un trophée récompensant le
travail accompli depuis plusieurs
années pour réduire l’utilisation
de désherbants dans les bourgs.
Ce point sera d’ailleurs pris en
compte dès cette année dans le
concours de fleurissement.
Encourageons donc les élus et
les agents de nos communes à
poursuivre leurs efforts.
Je ja rdine
l’environnement
Imprimé sur papier recyclé.
av ec
Ce bulletin est réalisé grâce au concours financier de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, de l’État,
de l’Union européenne, du Conseil Régional de Bretagne et du Conseil Général des Côtes d’Armor.
Contacts :
• Comité de Bassin Versant du Léguer - Espace Ampère - 8, rue Bourseul - BP 232 - 22303 Lannion Cedex
Tél. 02 96 05 09 22 - Fax : 02 96 05 09 21 - e-mail : [email protected]
• Comité des Bassins Versants de la Lieue de Grève - Espace Ampère - 8, rue Bourseul - BP 232 - 22303 Lannion Cedex
Tél. 02 96 05 09 23 - Fax : 02 96 05 09 21 - e-mail : [email protected]
• Service Environnement de la Communauté d'Agglomération Lannion Trégor - Espace Ampère - 8, rue Bourseul
BP 232 - 22303 Lannion Cedex - Tél. 02 96 05 09 18 - Fax : 02 96 05 09 21 - e-mail : [email protected]
Directeurs de la publication : Denis Mer, Jean Touarin
Rédaction : Samuel Jouon, Bénédicte Lebref, Nadine Maréchal, Françoise Sarrazin, Philippe Munier/Jardin Passion
Photos : Comités de Bassins Versants, Ville de Lannion, Philippe Munier/Jardin Passion, FEREDEC, Be New
Conception, réalisation : Be New RCS 92B170 - Tél. 02 96 44 45 22
n°9 - juin 2004
En ouvrant leur jardin le 12 juin dernier,
M. et Mme Jourdain de Pluzunet, avec
le Comité de bassin versant du Léguer
et “Jardiniers de France”, souhaitaient
générer un échange fructueux entre
jardiniers amateurs, curieux de découvrir
ce jardin dit “naturel”. C’était aussi
l’occasion de promouvoir des techniques
de jardinages respectueuses des hommes
et de l’environnement.
Bien sûr, il reste de nombreuses personnes
à convaincre sur nos bassins versants
que jardiner sans produits chimiques
c’est possible et surtout, c’est bénéfique.
Cependant, on peut penser que, vu l’intérêt
qu’ils ont porté à la visite, c’est environ
80 visiteurs qui sont repartis convaincus
et prêts à mettre en application les
techniques présentées. Le lendemain, dans
le bourg de Vieux Marché, environ 120
personnes ont pu également s’initier
au jardinage naturel en compagnie d’un
maraîcher biologique. C’est dire l’intérêt
grandissant pour le paillage, compostage,
plantes couvre sols et autres insectes
auxiliaires, utiles au jardinier. Afin de
compléter vos connaissances, les Comités
de bassins versants du Léguer et de la Lieue
de Grève vous expliquent dans ce numéro,
comment certaines plantes peuvent
permettent de remplacer gratuitement (et
écologiquement) la plupart des insecticides
chimiques nocifs pour notre santé et qui tuent bon nombre
d’insectes utiles pour le jardin.
On ne peut donc qu’encourager encore ce goût grandissant pour
le jardinage au naturel : d’ailleurs beaucoup ont déjà abandonné
le pulvérisateur pour des désherbeurs thermiques grâce à
l’opération lancée en avril dernier par les Comités de bassins
versants.
Prendre soin de la nature chez soi,
au jardin, c’est un grand pas vers
le respect de l’environnement au
sens large. C’est aussi se respecter,
tout simplement, en se permettant
de retrouver un havre de paix
et de sérénité, des valeurs
si chères aujourd’hui et dont on
pourra profiter tout l’été…
Je protèg e mon ja rdin, mon potag er et l’ e a u d e mon ba ssin v ersa nt
Le diuron
encore trop utilisé
C’est une molécule composant
de certains désherbants. Cette
matière active a une action totale
et racinaire, elle doit être utilisée
sur des zones non-agricoles.
Du diuron dans l’eau
Depuis plusieurs années, des
prélèvements d’eau ont été
réalisés en sortie de buses
des réseaux d’eau pluviale de
nos communes qui rejoignent
rapidement les cours d’eau.
Les résultats sont inquiétants.
Le diuron se retrouve dans une
grande majorité des prélèvements
alors qu’il n’est autorisé qu’en
mars, qu’il n’est pas facilement
disponible pour les jardiniers
amateurs dans les jardineries, que
les communes du bassin versant
ne l’utilisent plus.
Le cadre réglementaire
Depuis 1998, des arrêtés
préfectoraux,
dans
les
4 départements bretons, limitent
l’usage du diuron (période
et surface d’application). Ces
mesures
ont été renforcées
en 2002. En conséquence, en
Bretagne, l’emploi du diuron n’est
autorisé qu’au mois de mars et
sous certaines conditions :
• uniquement en association
avec d’autres matières actives ;
• utilisation possible sur des
surfaces perméables et à plus
de 15 mètres de point d’eau
ou cours d’eau ;
• utilisation interdite sur sol
imperméable et à proximité de
point d’eau ou cours d’eau ;
• l’apport maximal annuel est de
1 500 g/ha de substance active.
L’emploi du diuron
est interdit
du 1er avril au 29 février.
Tra it ement chimiqu e ,
l e s condit ions à re sp ect er
Si vous souhaitez désherber chimiquement, vous pouvez suivre certains conseils
pour éviter de gaspiller et de polluer.
Pour l’environnement :
On connaît bien le purin d’ortie (voir “Le jardine avec l’environnement n°2”), mais bien d’autres
plantes peuvent être utilisées pour la protection et la croissance de vos plantes, légumes et fruits.
Distinguons au préalable trois types de préparations :
Préparation
 déterminer les endroits du jardin à ne pas désherber chimiquement
(surfaces imperméables en pente, à proximité de points d’eau : avaloirs,
grilles, fossés, mares…)
 mesurer les surfaces qui seront traitées
 préférer le traitement localisé sur les herbes présentes au traitement préventif
 préférer le pulvérisateur à l’arrosoir (grosses gouttes d’où surdosage)
 étalonner le pulvérisateur (cf. “Je jardine avec l’environnement” n°2)
 remplir et rincer le pulvérisateur sur une zone perméable à traiter ou déjà traitée
Pour votre santé :
 se protéger par des gants, des bottes, un masque à cartouches filtrantes, un ciré
 se laver les mains voire prendre une douche après le traitement
 ne pas boire, manger ou fumer pendant le traitement
Ne pas désherber chimiquement :
 par temps venteux
 par temps trop sec, préférer tôt le matin ou
tard le soir où l’humidité de l’air est importante
À essayer :
Diminuer la dose prescrite peut permettre
d’obtenir des résultats identiques. Pour vous
convaincre essayez sur des endroits du jardin
peu visibles.
À savoir :
En fonction de la vitesse d’avancement, et du débit de la buse, la dose de pesticide appliquée
au sol est différente.
La dose indiquée sur le bidon de pesticide correspond à la dose que vous devez épandre sur
le sol. Un pulvérisateur doit être étalonné avant chaque utilisation, ce qui permet de définir la
dose de produit à mettre dans le pulvérisateur pour appliquer la bonne quantité au sol.
Dans tous les cas, préférez des solutions alternatives au chimique, les pesticides ne doivent être
utilisés qu’en dernier recours.
L’ entret i en chimiqu e et l’ entret i en
a u na turel : à vous d e jug er !
Les fossés récupèrent l’eau de pluie pour l’évacuer
rapidement vers les cours d’eau. Désherber un
fossé c’est polluer.
Soigner l e s pla nt e s pa r l e s pla nt e s
Les bords de murs nus sur sols perméables sont
difficiles à entretenir, des plantes couvrantes avec
un paillage embellissent et limitent l’entretien.
Usage
LE PURIN s’obtient par macération plus ou moins prolongée de plantes dans un récipient (éviter le
métal), en général 1 kg de plantes pour 10 litres d’eau de pluie. Filtrer et utiliser dilué ou non selon le cas.
Favorise la croissance et la floraison
Purin de consoude (symphytum sp.)
C’est l’engrais vert le plus précieux au potager. On l’utilise pour constituer un purin des plantes.
aussi riche que le nitrate de potasse. Il faut environ 1 kg de feuilles que l’on fait
macérer une semaine dans 10 litres d’eau. On filtre et on pulvérise le feuillage (dilué
à 1/20) ou on arrose le pied des plantes (dilué à 1/4).
Purin de fougère (Ptéridium aquilinum)
Contre les pucerons, les escargots
Faire macérer 850 g de feuilles dans 10 litres d’eau de pluie pendant 1 semaine et et les limaces.
pulvériser dilué à 10 % ou non dilué.
Purin de rue (Ruta graveolens)
Contre les pucerons.
Faire macérer 800 à 900 g de tiges et feuilles dans 10 litres d’eau pendant 10 jours.
Pulvériser dilué à 20 %.
Contre les pucerons, piéride du
Purin de sureau (Sambucus nigra)
Faire macérer deux jours minimum 1 kg de feuilles, tiges, fleurs, fruits finement hachés chou, teigne du poireau, altises,
thrips et noctuelles et pour éviter
dans 10 litres d’eau de pluie. Pulvériser non dilué
que les rongeurs n’attaquent les
racines des plantes et des arbres
En préventif, contre les teignes des
Purin de tomate
Faire macérer 1 kg de feuilles et tiges de tomate hachées dans 10 litres d’eau de pluie poireaux, les altises et les piérides
de 12 heures à 3 jours. En prévention, pulvériser cette préparation non diluée tous du chou. En curatif contre les
pucerons
les 4 ou 5 jours.
Purin de pissenlit (Taraxacum officinale)
Stimule la croissance et améliore la
Faire macérer 1,5 à 2 kg de plantes entières avec la racine dans 10 litres d’eau. qualité des légumes
Arroser le sol au printemps et à l’automne de ce purin dilué à 1/5.
Purin de bouleau (Betula sp.)
Prévient la tavelure des arbres
Faire macérer 1 kg de feuilles fraîches dans 10 litres d’eau. Pulvériser par temps fruitiers.
humide dilué à 1/5.
L’INFUSION : jeter dans de l’eau bouillante, couvrir et laisser infuser environ 24 heures.
Infusion de rhubarbe (Rheum rhaponticum)
Contre la teigne du poireau et les
Plonger 1,5 kg de feuilles de rhubarbe dans 10 litres d’eau bouillante. Porter à pucerons noirs.
ébullition et éteindre le feu. Laisser infuser au moins 24 heures. Pulvériser non dilué
Contre les maladies
Infusion d’ail et d’oignon
Hacher 50 g d’ail et 650 g d’oignon avec leurs peaux, Verser ce hachis dans 10 litres cryptogamiques.
d’eau bouillante et laisser infuser 12 heures. Pulvériser sans diluer.
Préventif et curatif ; contre les
Infusion de camomille (Matricaria matricaria)
pucerons et pour renforcer la
résistance des plantes.
LA DÉCOCTION : faire tremper 24 heures. Laisser bouillir environ 20 minutes, couvrir et laisser refroidir.
Décoction de tanaisie (Tanacetum vulgare)
Contre pucerons, chenilles, altises,
Faire tremper pendant 24 heures 300 à 400 g de plantes fraîches dans 10 litres d’eau. mouches des légumes, aleurodes et
Faire bouillir pendant 15 minutes.
otiorrhinques
Décoction de prêle (Equisetum sp.)
Contre les maladies cryptogamiques
La prêle est riche en silice qui renforce la résistance aux maladies
et plus particulièrement la rouille, la
Faire tremper 1 kg de tiges de prêle finement coupées dans 10 litres d’eau. Faire maladie des taches noires sur le
bouillir 30 minutes et laisser refroidir au moins 12 heures. Utiliser en pulvérisation rosier, la moniliose, la cloque du
diluée à 20 %.
pêcher, le botrytis et le mildiou.
Décoction d’absinthe (Artemisia absinthum)
Action préventive ou curative
Mélanger 10 kg de plantes séchées pour 10 litres d’eau. Faire bouillir pendant contre les pucerons.
30 minutes et laisser reposer toute la journée. Appliquer tous les 10 à 15 jours.
Fougère
Tomate
Absinthe
Bibli’eau
 “Purin d’ortie &
compagnie - Les plantes
au secours des plantes”
Bernard Bertrand,
Jean-Paul Collaert, Éric Petiot
Éditions de Terran - 96 pages
15 
Il faut souligner que même s’ils sont effectués avec des plantes, ce sont bien des traitements que l’on pratique, qui
possèdent les mêmes inconvénients et nécessitent les mêmes précautions.
Aussi, avant d’installer une plante, il est préférable de choisir une variété adaptée, ayant fait ses preuves, de lui
offrir un sol correctement travaillé et amendé, de l’entourer de plantes “amies”. Ainsi elle ne nécessitera pas de
traitement.
Vous avez des questions, vous voulez en savoir plus, contactez-nous au 02 96 05 09 24.