Champions du monde 98 : secrets et pouvoir
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Champions du monde 98 : secrets et pouvoir
Champions du monde 98 : secrets et pouvoir GENCOD : 9782354172886 PASSAGE CHOISI Extrait de l'introduction Professions actuelles : consultants dans les médias, entraîneurs, sélectionneur, vendeur de piscines, comédien, pilote de course, hommes d'affaires, présidents de fondations ou d'académies, retraités... Profession antérieure : joueurs de football. Certains, très rares, pratiquent encore ce sport à un bon niveau, aux États-Unis ou en Argentine. Points communs : riches, célèbres et vainqueurs de la Coupe du monde de football en 1998. Nombre : vingt-deux. Nationalité : française. Situation de famille : parfois divorcés. Hobby : se retrouver pour des rencontres de charité ou de gala au sein de l'association France 98. Le 12 juillet 1998, en battant le Brésil (3-0) au Stade de France, en finale de la Coupe du monde, les Bleus sont entrés de plain-pied et de plein droit dans la légende du sport. Leurs recettes : le talent, le sens du collectif, l'amour du maillot, la solidarité, la présence de Zinédine Zidane, le malaise de Ronaldo, la volonté de gagner encore et toujours couplée à la haine de la défaite, les inspirations et la force de persuasion du sélectionneur Aimé Jacquet, le soutien populaire tardif mais finalement massif, un brin de réussite, celle qui avait fui la bande de Michel Platini dans cette compétition... Par ordre alphabétique, Fabien Barthez, Laurent Blanc, Alain Boghossian, Vincent Candela, Lionel Charbonnier, Marcel Desailly, Didier Deschamps, Bernard Diomède, Youri Djorkaeff, Christophe Dugarry, Stéphane Guivarc'h, Thierry Henry, Christian Karembeu, Bernard Lama, Frank Leboeuf, Bixente Lizarazu, Emmanuel Petit, Robert Pires, Lilian Thuram, David Trezeguet, Patrick Vieira et Zinédine Zidane, sous la houlette d'Aimé Jacquet et de son staff, ont fait défiler la France entière sur les Champs après l'inoubliable finale. Un moment d'éternité, à la fois euphorie collective et histoire personnelle, tant chacun se souvient de l'endroit où il a regardé le match ce soir-là. «Ils sont les plus belles images de la France», insiste Jacques Chirac, le président de la République, en recevant les vainqueurs à l'Élysée le 14 juillet 1998 lors de la traditionnelle garden-party. Les champions du monde, sportifs accomplis aux personnalités fortes et attachantes, aussi charismatiques sur le terrain qu'en dehors, fascinent par un saisissant effet miroir. Un miroir brisé en l'occurrence, celui des illusions générées par leurs successeurs. Après le double triomphe de 1998 et 2000 (Mondial et Euro), survient le temps des naufrages : Coupes du monde 2002 et 2010 apocalyptiques, Euros 2004,2008 et 2012 déceptifs. Seule la finale de 2006 «coudeboulesque», en raison de l'altercation Zidane-Materazzi, panse partiellement les plaies bleues. La génération 1987, celle des surdoués Nasri, Ben Arfa, Menez et Benzema, s'est souvent brûlée sur l'autel de son inconstance. D'autres n'ont même pas déployé les ailes du désir. Peut-être les jeunes coéquipiers de Pogba, sacrés champions du monde des U20 («Under 20» : «Moins de 20 ans») en juillet 2013, reprendront-ils le fil de cette histoire en retissant des liens avec le grand public. Qualifiés pour le Mondial 2014 au Brésil après avoir éliminé l'Ukraine en barrage (0-2, 3-0), les Bleus suscitent désormais un nouvel élan populaire. Ils seront opposés lors des phases de poule à la Suisse, à l'Équateur et au Honduras, et bénéficient d'une occasion en or de renouer avec le passé. À leur tête, Didier Deschamps prépare la reconquête. Comme Deschamps, plus de quinze ans après, la plupart des champions du monde ont su faire fructifier le titre mondial de 1998. Afin de se retrouver, de soutenir des causes humanitaires, d'entretenir le rêve et la flamme, ils disputent encore de temps en temps des tournois amicaux, animés de la même envie d'en découdre avec l'adversaire, émoussée toutefois par l'âge et l'embonpoint... Leur association, France 98, génère sa cohorte de rumeurs : officine destinée à couronner et à destituer les rois - en l'occurrence les sélectionneurs -, à servir les intérêts sportifs, financiers ou «politiques» des champions du monde, véritable contre-pouvoir face aux instances, telles que la Fédération française de football (FFF) et la Ligue de football professionnel (LFP)... EN SAVOIR PLUS SUR CE LIVRE Consultez la fiche complète de ce livre sur PassageDuLivre.com Commandez ce livre sur Fnac.com