Avent - Archidiocèse d`Ottawa
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Avent - Archidiocèse d`Ottawa
L’AVENT Un grand nombre des chrétiens qui participent aux célébrations religieuses qui se tiennent dans leur église ces dimanches-ci se sont aperçus que le célébrant a commencé à porter des vêtements liturgiques de couleur pourpre. Le pourpre est la couleur liturgique de l’Avent — quatre semaines durant lesquelles les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. L’Avent — mot qui signifie « l’avènement » — a deux composantes : une première qui date des temps anciens et qui a trait à la célébration de la venue du Christ dans le cœur des hommes de tout temps et de son avènement dans la gloire à la fin des temps (le premier dimanche); et une seconde qui a trait à l’insertion du Fils de Dieu dans l’histoire. L’annonce faite à Marie et à Joseph parle de cet Enfant-Dieu qui naîtra à Bethléem (le quatrième dimanche). Entre ces deux dimanches, la liturgie invite les chrétiens à préparer leur cœur à accueillir le Christ. Les textes de l‘Évangile nous parlent de l’annonce que nous en fait Jean le Baptiste. Celui-ci nous parle de Jésus comme de « Celui qui doit venir » (les deuxième et troisième dimanches). Nous anticipons Noël encore davantage au fur et à mesure que le temps passe. Voilà pourquoi le troisième dimanche de l’Avent est appelé « dimanche Gaudete » ou « dimanche de la joie ». Ce jour-là, le célébrant peut porter des vêtements liturgiques de couleur rose plutôt que pourpre royal. La célébration de l’Avent a pris des formes différentes au cours des années. Par exemple, au quatrième et cinquième siècle, en Espagne et en Gaule, les nouveaux chrétiens se préparaient, durant l’Avent, à recevoir le baptême en la fête de l’Épiphanie, au début janvier. Ce jour-là, nous célébrons trois événements marquants dans la vie et le ministère de Jésus : la visite des mages à l’enfant Jésus; le baptême de Jésus dans le Jourdain par Jean le Baptiste; et le premier miracle public de Jésus lors des noces de Cana. Dans les premiers siècles, les chrétiens priaient, faisaient pénitence et jeûnaient pendant quarante jours durant le temps de l’Avent, afin de se préparer pour ce grand jour. Au début de l’ère chrétienne, il y avait peu de liens entre le temps de l’Avent et Noël. Toutefois, au début du sixième siècle, les chrétiens vivant à Rome commencèrent à tisser des liens entre le temps de l’Avent et la venue du Christ… sa seconde venue sur les nuées du ciel pour juger les vivants et les morts. Ce n’est qu’au Moyen Âge que l’on commença à faire des liens entre le temps de l’Avent et la naissance du Christ. L’année liturgique de l’Église commence le premier dimanche de l’Avent. L’Avent est un temps de préparation, malgré qu’aujourd’hui plusieurs personnes négligent de le faire. Trop souvent ce temps est perçu comme étant un temps de fêtes continuelles au lieu d’une période de préparation à accueillir Jésus. Lorsque le jour de Noël arrive enfin, plusieurs personnes se sentent déjà mortes de fatigue. Elles se sentent tannées de tout ce tralala. Pour ces personnes, Noël devient un fardeau. Les centres d’achats font jouer de la musique de Noël depuis un bon bout de temps et sont décorés à outrance. Dans ces conditions, comment fêter Noël comme il se doit, dans les douze jours qui vont du jour de Noël à l’Épiphanie? La montée vers « le temps des fêtes » peut nous épuiser. Nos passons beaucoup de temps à décorer nos églises et nos maisons. Nous passons souvent plus de temps à magasiner qu’à prier. Nous fêtons avec les amis avant que Noël ne soit encore arrivé. Dans un contexte social peut favorable à la réflexion et à la préparation des cœurs, cela devient tout un défi de demeurer fidèle à ses traditions et de vivre l’Avent comme l’Église invite les chrétiens à le faire. Les catholiques se doivent de célébrer l’Avent autrement, en se concentrant sur ce qui leur est demandé durant ces quatre semaines. Cela nous aidera à mieux nous préparer. Une petite chose que nous pouvons faire par exemple c’est ne pas placer la petite statue de bébé Jésus dans la crèche avant le matin de Noël. Même si cela peut nous paraître parfois difficile, il est bon de se rappeler durant ce temps de réjouissance et de magasinage que l’Église nous invite à vivre le temps de l’Avent comme une occasion de croissance spirituelle, un temps de jeûne et de prière. En ces jours où la violence et le mal prennent encore trop de place dans notre monde, demandons à Dieu de nous aider à rendre le monde meilleur et rendons grâce à cet Enfant-Dieu qui est venu nous sauver et faire en sorte que la mort n’ait pas le dernier mot. Pour les chrétiens, la promesse de Dieu se réalise en Jésus-Christ. Il est venu et reviendra. Voilà la clé pour bien saisir ce qu’est l’Avent.