Le plan de relance pour Tamande est en marche
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Le plan de relance pour Tamande est en marche
Pays : France Périodicité : Hebdomadaire Date : 17 JUIL 15 Journaliste : Magali Sagnès / Celine Zambujo Page 1/3 Paca d674253d58b08b02729f42f4500245ce1559b07b118e53a Le plan de relance pour Tamande est en marche « L'amande bénéficie de perspectives très encourageantes, nous avons un boulevard devant nous », assure Pierre Silvain, transporteur, mais également producteur, depuis qu'il a planté 30 ha d'amandiers pour alimenter sa nougaterie. Même son de cloche au Roy René : l'entreprise souhaiterait pouvoir se fournir auprès d'une filière locale qui bénéficie d'un savoir-faire et d'un terroir ancestraux. Pour soutenir la filière, la Chambre régionale d'agriculture Paca annonce le lancement d'un plan de relance pour l'amande et la création d'un comité de pilotage. Une étude doit également être lancée comprenant un inventaire verger, une étude climatique et une étude technico-économique. Lin état des lieux des demandes et exigences techniques et logistiques de l'aval sera également réalisé. Tous droits réservés à l'éditeur CALISSONS 0436764400501 N s Pays : France Périodicité : Hebdomadaire Date : 17 JUIL 15 Journaliste : Magali Sagnès / Celine Zambujo Page 2/3 PACA Le plan de relance pour l'amande est marche Pierre Silvain, président du Gipa (Groupement interprofessionnel des producteurs d'amandes], André Pinatel et Florence Fraisse, de la Chambre régionale d'agriculture, et Alexis Bertucat, des Calissons du Roy René, lors du lancement du comité de pilotage du plan de relance. Ce plan compte 12 acteurs issus de la production, de la transformation, de l'administration et de la Chambre d'agriculture. d674253d58b08b02729f42f4500245ce1559b07b118e53a « L'amande bénéficie de perspectives très encourageantes, nous avons un boulevard devant nous », assure Pierre Silvain, transporteur, mais également producteur, depuis qu'il a planté 30 ha d'amandiers pour alimenter sa nougaterie. Même son de cloche, au Roy René, qui souhaiterait pouvoir se fournir auprès d'une filière locale, qui bénéficie d'un savoir-faire et d'un terroir ancestraux. Un comité de pilotage du plan de relance a été créé. Il s'est fixé comme objectif : 1000 ha d'amandiers en Provence. Tous droits réservés à l'éditeur CALISSONS 0436764400501 Date : 17 JUIL 15 Journaliste : Magali Sagnès / Celine Zambujo Pays : France Périodicité : Hebdomadaire Page 3/3 d674253d58b08b02729f42f4500245ce1559b07b118e53a ans avons cleji '''"'' '"' ''"""''' '"' premier plan de relance pour l'amande en 2007, man qui ett tombé à l'eau », rappelle André Pilule!, président d'honneur de la Chambre régionale d'agriculture Paca, en charge du dossier Le contexte n'était peut-êne pas favorable à l'époque Aujourd'hui, n a changé et les transformateurs sont tous partie prenante dans le projet En effet, le maiché mondial - dominé pai' la production américaine connaît une hausse des cours, de 34 euios/kg il y a 3 ans, à enviion 9 euros/kg aujourd'hui. Elle rejoint aujourd'hui le prix de l'amande francaise « On arrive à des coûts équivalents », souligne Alexis Bertucat, responsable développement duiable au Roy René Dans ce cas, pourquoi ne pas s'approvisionner auprès d'une filière locale ? Pierre Sylvain est président du Gipa (Groupement interrégional des producteurs d'amandes), en sommeil depuis 10 ans «La production provençale représente des volumes trop faibles pour intéresser des transformateurs. » Aujourd'hui, la France produit environ 400 tonnes, principalement en Corse. Le reste de la production provient de Paca, de RhôneAlpes et du Languedoc-Roussillon. Avec la hausse de la consommation mondiale, boostée pai' une forte communication sur les aspects santé, les cours pourraient diminua. Oi, poui l'instant, la contractuaksation a du mal à se mettre en place « L'amande est un marché très spéculatif», explique Pierre Silvain, qui a plante 30 ha d'amandiers, et prévoit d'en implanter 15 ha de plus pour alimenter sa nougatene, basée à Saint Didier « Mas il v fl une croissance du marché mondial de 12% ll y a de réelles opportunités. » Le défi de la professionnalisation. Avec les USA, leadei de la production mondiale, se retrouve l'Australie, loin derrière, mais 2e producteur mondial La production française doit aujourd'hui relever le défi de la professionnahsation. Ainsi, les Espagnols font facilement S à o fois plus de rendement, grâce à l'arrosage, à la fertilisation, à la taille... Améliorer les rendements permettrait de gagner en compétitivité. Les Espagnols atteignent ainsi 2000 kg/ha, quant la production française peine à 500 kg/ha « Même sans changer de variété, non? poumons viser les 1500 kg/ha », qui fêlaient toute la difféTous droits réservés à l'éditeur rence. « Cc n 'estpas irréaliste, dcs Français font 1200 kg/ha », souligne Alexis Bertucat qui poursuit : « Nous avons un savoir-faire anccstral, une légitimité par rapport à notre terroir ». L'intérêt patrimonial pourrait également soutenir ce plan de relance, de même que son intérêt au sein de l'alimentation méditerranéenne. La communauté dc communes AlpiUes Vallée des Baux a d'ores et déjà inscrit la lelance de l'amandiei au sein du schéma de développement de la communauté de communes. La commune d'Allems a également soutenue la plantation d'amandiers. Modeste, le Roy René a planté 3 ha symboliques, autoui de sa confiserie Grâce au soutien (espéré) de la Région, une étude pilotée par la Chambre légionale d'agiicultuie doit léahseï un panorama chiffre de la filière avec : un inventaire du verger, une étude climatique conduite par le Oi ame, le legioupement les références techniques, ct la réalisation d'une étude technico-économique afin de donner des références aux producteurs qui souhaitent s'engager. Un état des lieux des demandes et exigences techniques el logistiques de l'aval sera également réalisé Ainsi, en Paca, il n'y a pas pour l'instant d'unité d'émondage. « Nous en avions une au Rov René, mats ce n 'était pas rentable. » Ainsi, les amandes cassées en Fiance sont émondées en Espagne. Des solutions bio à mettre en évidence. La filière bio n'est pas oubliée. « Un ravageur est apparu il y a une quinzaine d'année sur amandier, une micro-guêpe du nom <f Eurytoma amygdali, et il n'existe pour l'instant de solution ai bio En conventionnel, nous n'avons qu'une molécule C'est un sujet à creuser », explique Pierre Sylvain. Point positif, pai i apport à d'auties pioductions comme la cerise, la période de sensibilité de l'amande n'est que de Dois semaines, et en ce qui concerne les résidus, les arbres sont traités en mars avril pour une consommation en octobie A ternie, une journée technico-écnomique de l'amande devrait von le joui. Si le projet prend sa source en Paca, « nous souhaitons au sein du Gipa qu 'il devienne un plan de relance national », indique Pierre Silvain. FranceAgriMer a lancé des appels à projets pour soutenir la rénovation du verger, prenant en charge, avec l'aide dè la Région, 40% des coûts d'implantation, sachant qu'il faut compter 5 ans pour que l'amandier amve en pleine production Cette culture pomrait offrir en Vaucluse un bon complément pour les pioducteuis équipes pour la cerise d'industrie, et intéresser également des producteurs de cense de bouche à la recherche d'une réorientation poui une partie de leui verger MAGALISAGNES Amande bio Le Critt Agroalimentaire Paca et Bio de Provence, partenaires dans la démarche Appro-Bio-Paca, organisait également le 6 juillet dernier une réunion. Objectif : faire se rencontrer des transformateurs de la région Paca souhaitant développer leurs approvisionnements en amandes bio de la région, et des producteurs. « Ces producteurs ont soit un projet de développement o" un atelier de production d'amande, soit produisent déjà des amandes, en conventionnel ou en bio, et cherchent des débouchés », explique Audrey [esturgeon, du Critt Agroalimentaire Paca. La réunion rassemblait donc Olivia Panepinto, acheteuse chez Sofaiip (marque Perl'Amande), ainsi que huit producteurs intéressés pour élargir leur commercialisation vers l'industrie agroalimentaire et la sécuriser, sans oublier les partenaires techniques. « Depuis, d'autres transformateurs d'amandes bio se sont manifestés », précisait Audrey Lesturgeon quèlques jours après la réunion. «La plus grosse problématique pour l'instant sera de résoudre le problème technique lié aux dégâts provoqués par Eurytoma amygdali • faire des essais chez des producteurs, lancer des projets de R&D. Mais très vite se poseront également des questions d'ordres économiques, de structuration de filière, de pré-transformation (casserie, émondage)... », résumait la spécialiste du Critt. D'ailleurs, lors de cette réunion a été suggérée l'idée de travailler sur le Spinosad pour lutter centre la guêpe. Dans tous les cas, « les problématiques techniques et économiques principales seront au cœur des discussions, afin de parvenir à un programme de travail, pour les saisons à venir», poursuivait Audrey Lesturgeon. À l'issue de la réunion, il a été décidé de mutualiser les démarches avec le plan de relance mis en œuvre par la Chambre régionale d'agriculture (lire ci-dessus). « Nous apporterons notre spécificité bio er viendront en appui aux groupes de travail qui vont se mettre en place dans ce plan de relance », annonçait Audrey Lesturgeon à l'issue de la réunion. CELINE ZAMBUJO Plus d'information : www.appro-bio-paca.fr CALISSONS 0436764400501