L`art aborigène

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L`art aborigène
Une période, une œuvre
L’art aborigène
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Sommaire
Présentation ........................................................................................................................................ 3
Objectifs des programmes de juin 2008 ............................................................................................. 3
Matériel ............................................................................................................................................... 3
Démarche ............................................................................................................................................ 3
Etape 1 : Pour démarrer .................................................................................................................. 3
Etape 2 : Constitution d’un répertoire graphique ........................................................................... 4
Etape 3 : Rencontre avec l’œuvre ................................................................................................... 5
Des œuvres issues de l’art aborigène au musée d’art moderne de Troyes .................................... 9
Etape 4 : Petite histoire ................................................................................................................. 11
Etape 5 : Le fond ............................................................................................................................ 12
Etape 6 : Histoire dessinée ............................................................................................................ 12
Etape 7 : Production collective ...................................................................................................... 16
Progressivité en fonction des cycles ................................................................................................. 16
Les prolongements ............................................................................................................................ 16
Annexe 1 : Pistes de Lecture ................................................................................................................. 19
............................................................................................................................................................... 20
Annexe 2 : Cartes pour le répertoire graphique ................................................................................... 21
Annexe 3 : L’art aborigène .................................................................................................................... 22
Présentation ...................................................................................................................................... 22
Art océanien ...................................................................................................................................... 22
La Micronésie .................................................................................................................................... 23
La polynésie ....................................................................................................................................... 24
La Mélanésie...................................................................................................................................... 25
Les aborigènes d’Australie ................................................................................................................ 26
La maison cérémonielle..................................................................................................................... 27
Les objets du quotidien ..................................................................................................................... 27
L’art du corps ..................................................................................................................................... 29
Les masques ...................................................................................................................................... 30
Des artistes connus ........................................................................................................................... 30
Annexe 4 : Les ocres .............................................................................................................................. 31
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UNE PERIODE, UNE ŒUVRE : ART OCEANIEN
Présentation
« Il y a très très longtemps, des peuples, en quête peut-être d’aventures et de nourriture,
quittèrent les rives de l’Asie du sud-est dans des pirogues à double coque et mât unique,
toujours vers l’est, découvrirent des îles, s’y installèrent, construisirent des villages,
cultivèrent des terres, inventèrent des dieux et des rites qui ont suscité un art magnifique,
l’art océanien.
Des siècles après, des Occidentaux les retrouvent et nous font découvrir leu civilisation et
leurs cultures. » Dada n°88
Dans cette séquence, les élèves vont découvrir l’art aborigène. Après avoir réalisé un
répertoire graphique, les élèves rencontreront des œuvres issues de l’art aborigène. Puis, ils
raconteront un évènement en utilisant des signes graphiques.
Objectifs des programmes de juin 2008
-
Contrôler le geste
Constater les effets produits
Prendre conscience de ses moyens d’action sur les supports, les matières, les outils
Inventer et réaliser des œuvres plastiques à l’aide de signes
Donner du sens à une composition
Rencontrer et décrire des œuvres : en détailler certains éléments constitutifs en
utilisant quelques termes d’un vocabulaire spécifique
Matériel
-
Canson
Feutres noirs
Toile de torchon de cuisine
Des ocres de couleurs différentes : marron, jaune, rouge, orange
Fusains
Démarche
Etape 1 : Pour démarrer
Lecture de l’album de littérature de jeunesse : Didgeridoo de Frédéric Marais faisant partie
de la sélection du prix des incorruptibles (voir annexe 1).
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Pour écouter : Winnawal burru extrait du livre Cd Une année au concert
http://www.ec-fontaine-nanterre.ac-versailles.fr/spip.php?article781
Etape 2 : Constitution d’un répertoire graphique
Avec un feutre noir et sur des cartes de papier canson (voir annexe 2), les élèves dessinent
différents signes graphiques à partir de ceux repérés dans l’album ou qu’ils inventeront.
Attention, un signe par carte et chaque signe doit pouvoir être redessiné.
Les élèves présentent leurs productions, observer les différents effets :
-
signe graphique ou dessin ?
signes suffisamment simples pour pouvoir être reproduits ?
répétition des motifs de manière régulière ou non
taille des motifs
juxtaposition ou non, espace entre les motifs
Une trace est alors gardée.
QUELQUES EXEMPLES
Etape 5 : Rencontre avec l’œuvre
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Etape 3 : Rencontre avec l’œuvre
L’ŒUVRE PROPOSEE
Titre : Emu Dreaming, (Rêve d'émeu)
Auteur : Long Jack Phillipus Tjakamarra, (né vers 1932 à Luritja)
Type et support : Peinture acrylique sur panneau
Date : 1972
Dimension : 64,7 x 62,8 cm,
Lieu d’exposition : National Gallery of Victoria, Melbourne
Taille relative de l’œuvre (par rapport à l’adulte) :
Sur la page suivante, l’œuvre à imprimer ou à projeter aux élèves.
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Emu Dreaming, (Rêve d'émeu), 1972
Long Jack Phillipus Tjakamarra, (né vérs 1932 a Luritja)
Diménsions : 64,7 x 62,8 cm, Péinturé acryliqué sur
pannéau
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COMMENT ABORDER L ’ŒUVRE AVEC LES ELEVES
Il existe différentes entrées possibles pour étudier une œuvre d’art. Dans notre cas, il s’agit
d’une entrée thématique : le soleil.
1- L’approche sensible : ce que l’on ressent (des sensations, des impressions, des
émotions)
Les élèves expriment des sensations et des impressions premières :
-
J’aime/Je n’aime pas
Parce que le sujet, les formes, les couleurs, les matériaux me plaisent/me dérangent…
Je trouve cela triste, bizarre, drôle, ça me fait peur, ça me fait rire…
On ne voit pas bien …
L’enseignant les aide à justifier leurs propos :
-
Peux-tu dire pourquoi tu aimes/tu n’aimes pas ?
Peux-tu préciser ce que tu n’aimes pas ?
Peux-tu expliquer pourquoi ça te semble bizarre ?
Prendre en note les propos des élèves pour garder en mémoire les impressions premières et
permettre un retour en fin d’analyse de l’œuvre. Une œuvre peut devenir plus attrayante
dès lors que son sujet, son sens, son histoire et ses caractéristiques sont plus explicites.
2- L’approche descriptive : ce que l’on voit
Il s’agit de dire ce que cela représente. Tout le monde doit être d’accord, les élèves
nomment et décrivent ce qu’ils voient.
Quelques questions à poser aux élèves :
-
La création observée est-elle une œuvre originale ou une reproduction ?
Dans notre cas il s’agit d’une reproduction de la photographie de l’œuvre originale. Il est
important que les élèves prennent conscience qu’une reproduction n’est qu’une image de la
réalité et qu’elle est plus ou moins fidèle à l’original : les couleurs peuvent être modifiées.
Dès que cela est possible, montrer aux élèves différentes reproductions de la même œuvre.
-
Quel est le type de l’œuvre ?
Quelle est la forme du support de l’œuvre ?
Quels sont les médiums utilisés ?
Est-ce une œuvre figurative ou abstraite ?
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-
-
Reconnait-on des signes, des traces, des formes que l’on peut nommer ? (des points,
des lignes ouvertes, droites, courbes, brisées…, des lignes fermées, des formes
géométriques…)
Ces figures sont-elles réalistes, simplifiées, stylisées, imaginaires ?
Les éléments sont-ils créés par des lignes dessinées ou par des surfaces colorées ?
Voit-on des couleurs ?
Combien y-a-t-il d’éléments représentés ?
Comment sont-ils disposés les uns par rapport aux autres ?
o Sont-ils juxtaposés, superposés, rapprochés, alignés, accumulés, éparpillés,
mis en opposition ?
o La composition est-elle symétrique ou asymétrique ?
o Les éléments sont-ils ordonnés de façon géométrique ?
3- L’approche interprétative : ce que l’on pense avoir compris de l’œuvre et des
intentions de l’artiste
Les lectures peuvent être différentes. Il s’agit de faire émerger les interprétations des
uns et des autres.
Quelques questions à poser aux élèves :
-
Pourquoi l’artiste a-t-il choisi un support de cette forme ? de ce format ?
Pourquoi a-t-il choisi une telle composition ?
Est-ce une impression d’équilibre, de stabilité, de solidité, d’immobilité, de désordre,
d’instabilité, de mouvement, de dynamisme qui est recherchée ?
Quelles sont les significations de ces signes ?
4- L’approche informative : ce que l’on sait de l’œuvre, ce que l’on va chercher
Il s’agit des questions à poser afin de permettre aux élèves ayant des connaissances de
pouvoir les donner.
Puis les réponses seront validées grâce à des recherches documentaires ou à des
informations apportées par l’enseignant.
Quelques éléments clés pour l’œuvre :
-
le genre
le mouvement
le style
l’époque, la date
les faits marquants de l’époque qui peuvent éclairer l’œuvre
l’origine de l’œuvre : une commande ou une création personnelle
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-
les choix plastiques de l’artiste (support, outils, matériaux, formes, couleurs…)
l’identité de l’artiste
la vie de l’artiste
le lieu de conservation
QUELQUES NOTES
 A l’exception des peintures rupestres, la plupart des œuvres aborigènes étaient
éphémères : peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures végétales au sol. A partir
des années 1970, et pour éviter la disparition totale de leur culture, les aborigènes ont
abordé la peinture acrylique sur toile.
Ces toiles contemporaines utilisent souvent des teintes dérivées des terres ocre, blanche et
noire. La symbolique reste stylisée.
 Le public non averti voit dans les peintures aborigènes de simples compositions
décoratives. Mais un certain nombre d’entre elles sont aussi des récits mythologiques qui
mettent en scène des êtres mythiques ayant vécu sur terre au « Temps du rêve ». Ces récits
peints, qui portent le nom de Rêve, sont réalisés à l’aide d’un vocabulaire de signes
récurrents. Certains d’entre eux ont pu être décodés, d’autres sont tenus secrets. Ces signes
ont plusieurs fonctions : ils délimitent un territoire, ils racontent une histoire et ils servent de
supports à des développements esthétiques.
 Les toiles contemporaines ne sont pas signées. Même si l’auteur est connu, il estime qu’il
n’est pas propriétaire de son œuvre, mais que celle-ci appartient à toute sa communauté.
 La signification de certains des signes :
http://patrick.straub.free.fr/site_art_pla2/images2012/HOA/signification-aborigene2.jpg
http://www.trib-art-galerie.com/artoceanie/peinture-aborigene-d-australie-symboles-des-reves/
http://peinture-australie.over-blog.com/article-video-pour-comprendre-la-peinture-aborigene-60892559.html
 Pour en savoir plus sur l’art aborigène : voir annexe 3.
 Pour en savoir plus sur l’art aborigène d’Australie
http://www.artsdaustralie.com/fr/art-australien-aborigene.php
http://www.francefineart.com/index.php/agenda/14-agenda/agenda-news/700-717-quai-branly-aborigene
http://www.franceinter.fr/evenement-aux-sources-de-la-peinture-aborigene
Des œuvres issues de l’art aborigène au musée d’art moderne de Troyes
A voir :
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-
Fragment sculpté d’un crochet de suspension
Statuette de bois, H : 70 cm
Nouvelle-Guinée orientale, cous moyen du Sépik
-
Gope, plaque votive
Figure d’un ancêtre défunt ou objet commémoratif
Bois incisé avec décor en réserve, H : 75 cm
Nouvelle-Guinée, golfe de Papouasie, Warewa
Votive (définition du Larousse : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/votif_votive/82551) :
qui est exécutée ou offert pour acquitter un vœu.
-
Tambour vertical
Bois sculpté en champlevé, peau de serpent, H : 83 cm
Polynésie orientale
Champlevé (définition du Larousse : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/champlev%C3%A9/14581
) : Pièce d'émaillerie d'art dans laquelle les traits des figures sont formés au moyen de
filets de métal épargnés sur le fond.
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Etape 4 : Petite histoire
Dans leurs peintures, les aborigènes racontent des histoires secrètes qu’ils appellent des «
Rêves ». Ils racontent leurs histoires à l’aide de signes mystérieux. Ils tracent ces signes sur
des toiles, des écorces ou dans le sable.
Dans un premier temps, demander à chaque élève de raconter un rêve ou un évènement qui
lui est arrivé en le résumant en quelques lignes : le premier jour d’école, l’anniversaire de
son meilleur ami, une bagarre à la récréation, un cauchemar…
Ensuite, chacun dessine, en les symbolisant, les éléments les plus importants de son histoire
(les mots significatifs peuvent être coloriés). Il est nécessaire de simplifier le dessin au
maximum. Par exemple, les personnages peuvent être dessinés vus de haut, pour un animal
on peut dessiner son empreinte…
Puis, chaque symbole est reproduit sur une carte (annexe 2), le nom du symbole est écrit au
dos ou en dessous de la carte.
QUELQUES EXEMPLES
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Lors de la mise en commun quelques productions sont présentées par les élèves qui
explicitent et justifient leur choix.
Un inventaire des signes est réalisé de manière à compléter le premier.
Etape 5 : Le fond
Sur de la toile format A4/A3 environ, les élèves réalisent des fonds à l’ocre (annexe 4).
Différentes couleurs sont à leur disposition ainsi que plusieurs pinceaux, brosses de tailles
différentes.
Mise en commun, observer :
-
les outils choisis
les effets produits en fonction des gestes réalisés : tamponner, tracer, tourner…
les couleurs utilisées dans l’espace : encadrement, remplissage, superposition,
interventions minimales…
Laisser sécher les toiles.
Etape 6 : Histoire dessinée
Les élèves découpent les « étiquettes dessins » de leur histoire et les positionne sur la toile
(étape 4) de manière à raconter leur histoire. Plusieurs essais permettent à chaque élève de
choisir la composition qu’il préfère. L’utilisation de l’appareil photo permet de garder les
différentes traces et d’effectuer des choix.
Avec un fusain chacun dessine sur sa toile son histoire.
NOTE : si les élèves n’ont jamais utilisé le fusain il est nécessaire de prévoir un temps pour
tester l’outil :
-
la pression de l’outil sur le support ;
la tenue de l’outil : en fonction de son inclinaison les traces ne seront pas les mêmes ;
l’utilisation des doigts pour frotter les traces
Une trace peut être gardée et réutiliser dans les travaux à venir (voir exemple de réalisation
page suivante).
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Après un temps d’observation, les productions sont présentées et commentées lors de la
mise en commun.
Sur les pages suivantes des photos illustrent les étapes 4 et 5
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Essais de positionnement
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Etape 7 : Production collective
Réunir tous les travaux dans une grande composition collective.
Photographier les propositions des élèves pour choisir la réalisation finale ou procéder de
façon plus immédiate par déplacement des morceaux jusqu’à un consensus.
VARIABLES
On peut utiliser :
-
les modalités d’organisation : en individuel ou par groupe
d’autres médiums : craie, encre, feutre, pastels, sable collé puis coloré ou non avec
des encres … Comparer les effets obtenus en fonction des médiums utilisés.
d’autres outils : doigts, petits bâtons, cotons tiges, calame…
des supports de tailles et de natures différentes peuvent être utilisés dans diverses
productions et dans une même réalisation :
o le sol de la cour de l’école
o des morceaux d’écorces
o réalisation en volume : fabriquer des totems en assemblant des boîtes de
différentes formes
Progressivité en fonction des cycles
Quelques repères pour l’évaluation de la pratique de l’élève :
-
le respect de la consigne
l’implication de l’élève dans l’activité
la démarche de l’élève
Cycle 1
L'élève présente ses
productions en nommant les
instruments, supports ou
matériels expérimentés.
Cycle 2
L’élève utilise les techniques
découvertes, il évoque ses
projets et ses réalisations en
utilisant un vocabulaire
approprié.
Cycle 3
L’élève précise la
signification de sa
production, ses choix et la
technique utilisée, il
présente son projet en
expliquant sa démarche.
Les prolongements
Découvrir des œuvres de nombreux artistes qui se sont passionnés et se sont inspirés des
arts premiers pour trouver un tremplin dans leur quête de rêve et de merveilleux :
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-
Gauguin
des peintres expressionnistes allemands : Kirchner, Nodle
les fauves en France : Vlaminck, Derain
des artistes comme : Picasso, Braque, Gris, Giacometti
les peintres dadaïstes
les peintres surréalistes : Ernst, Tanguy, Matta
Les références du dossier
Arts visuels
 Dada n°88, 120, 177
 Le Petit Léonard n° 105, 112
 Peltier, Philippe / Journet, Nicolas. Aborigènes : les peintres du désert. Les Grands dossiers
des sciences humaines, 06/2006, 003, p. 12-15
Entretien, en 2006, avec le conservateur de l'unité patrimoniale Océanie-Insulinde du musée
du Quai-Branly à propos des peintres aborigènes d'Australie, de l'exportation et du succès de
leurs oeuvres dans le monde, depuis 1970 : débat sur l'ambiguïté de l'art aborigène, lié à la
tradition ancestrale et à la revendication territoriale des Aborigènes.
 Lavaquerie-Klein, Christiane / Paix-Rusterholtz, Laurence. Etoiles et constellations. La
Documentation par l'image, 11/2005, 2005-150, p. 5-8
Présentation et analyse de l'œuvre aborigène "Deux étoiles du matin" peinte sur écorce au
20e siècle. Art spirituel et médiateur : lien entre les vivants et les ancêtres et, à travers eux
avec la création. Point sur la constitution des galaxies. Lien entre le tableau et les étoiles.
 Straub, Patrick. Hors-d'oeuvre d'arts : des projets autour des artistes, 3 à 8 ans. Accès,
2012. 207 p. ; 30 cm.
Outil qui place l'enfant en situation de "re-création". L'élève refait le chemin qui a mené
l'artiste à son œuvre à partir de 10 univers artistiques différents : Mondrian, Miro, Dubuffet,
Warhol, art aborigène, Hundertwasser, Giacometti, Klee, Alechinsky, Haring. Repères
culturels. Mise en œuvre complète. Voir aussi le répertoire de reproductions (cote 375.71
STR).
Les premiers habitants d'Australie, les Aborigènes, ornent les grottes dans lesquelles ils
vivent. Cet art préhistorique se distingue par des couleurs, un bestiaire et des motifs
différents de l'art préhistorique européen. Cet art perdure jusqu'à aujourd'hui. Présentation.
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 Musée d'Art moderne Troyes : donation Pierre et Denise Lévy. 2 : estampes, sculptures,
tapisserie, céramiques, verreries.... Musée d'Art moderne de Troyes, 1982. 178 p. : ill. ; 25
cm.
Catalogue des estampes, sculptures, tapisseries, céramiques, verreries, art africain et
océanien de la donation Pierre et Denise Lévy.
 Arts de l’Océanie, merveilles du Pacifique, L'Art & la manière, Magali Mélandri
 Les arts premiers d’Océanie, collections du quai Branly : www.quaibranly.fr
 Film : Paï : l’élu d’un peuple nouveau, Niki Caro, 2003
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=53041.html
Musique
 Mesplé, Raymond. Une année au concert : 36 musiques pour 36 semaines de classe en
cycle 2. CRDP des Pays de la Loire, 2005. 99 p. ; 19 cm + 1 disque compact (65 min). p10-11
Pour une écoute active avec familiarisation avec les paramètres musicaux caractéristiques
(timbre, intensité, durée, hauteur, mélodie, pulsation, tempo, familles d'instruments,
chant...), présentation de 36 extraits d'œuvres musicales de répertoire varié : musique
classique, musique contemporaine, musique typique, opéra, negro-spiritual, jazz, danse,
musique traditionnelle, percussion, chant ou encore bruitages (voix, bruits familiers, cris
d'animaux). Suggestions de pistes pédagogiques dans les domaines corporel, langagier,
technologique, historique...Index des compositeurs, index des instruments, glossaire des
termes musicaux, bibliographie.
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ANNEXE 1 : PISTES DE LECTURE
Source : prix des incorruptibles
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ANNEXE 2 : CARTES POUR LE REPERTOIRE GRAPHIQUE
Cartes vierges à télécharger :
http://patrick.straub.free.fr/site_art_pla2/images2012/HOA/cartes_vierges.jpg
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ANNEXE 3 : L’ART ABORIGENE
Présentation
Les expressions art premier et art primitif sont employées pour désigner les productions artistiques
des sociétés dites « traditionnelles », « sans écriture » ou « primitives ». Par extension, le terme
désigne communément la production artistique traditionnelle des cultures extra/non-occidentales,
laquelle est notamment exposée au musée du Quai Branly.
Les arts premiers regroupent notamment :
-
les arts précolombiens, don l'art maya ; l'art olmèque ; et bien d'autres...
l'art africain traditionnel ;
l'art inuit traditionnel ;
l'art d'Océanie traditionnel et notamment l'art traditionnel des aborigènes d'Australie ;
les arts asiatiques traditionnels ;
l'art amérindien traditionnel.
Dans de nombreuses cultures « primitives », le bois est un matériau servant à la fois à fabriquer des
objets usuels et des objets de culte. Le sculpteur doit suivre des règles strictes et choisir son bois en
fonction des essences disponibles et de la qualité. Mais tous considèrent que le bois est aussi investi
d’une force vitale, capable d’attirer les esprits.
Art océanien
Il y a très longtemps, des peuples, en quête
peut-être d’aventures et de nourriture,
quittèrent les rives de l’Asie du sud-est dans des
pirogues à double coque et mat unique,
toujours vers l’est, découvrirent des îles, s’y
installèrent, construisirent des villages,
cultivèrent des terres, inventèrent des dieux et
des rites qui ont suscité un art magnifique, l’art
océanien. Dada n°88
Cet art regroupe l'ensemble des productions
esthétiques matérielles et immatérielles des
peuples autochtones du Pacifique.
C’est un art du sacré et un art du pouvoir.
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La Micronésie
La Micronésie compte quelque 2500 îles largement dispersées.
Les nombreuses ethnies qui y vivent ont chacune leurs caractéristiques.
Cependant, l’art micronésien – la sculpture comme les objets utilitaires –
offre des formes extrêmement pures, rehaussées par des couleurs peintes
ou des incrustations de coquillages. La plupart des œuvres portent des
motifs de tatouage, que l’on retrouve sur le corps des hommes et des
femmes de ces îles.
Les habitants vénéraient les esprits des ancêtres, tissaient leurs vêtements
dans des fibres de bananier. Les femmes tressaient des nattes, une activité
capitale, puisque ces travaux servaient de monnaie d’échange. Les
masques, portés par des membres de sociétés secrètes, au cours des
danses cérémonielles en mars et avril, incarnaient l’esprit des ancêtres
chargés de protéger les récoltes de fruits de l’arbre à pin.
Statuette dinonga eidu ou te tino aitu
sculpture de Nukuoro, îles Carolines, fin du XVIIIe
Bois, H : 35cm
© musée du quai Branly, photo Hughes Dubois
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La polynésie
Il ne reste essentiellement aujourd’hui de cette civilisation ancienne que les
danses et les contes transmis de génération en génération.
Cette statue a été trouvée dans une grotte sur l’île d’Hawaii. Le sommet du
crâne est sacré, comme l’est aussi la colonne vertébrale qui, elle, représente la
généalogie de la famiille, vertèbre par vertèbre. Lono était dieu de la paix. Il
préside à l’harmonie familiale, base de l’harmonie sociale. Il protège aussi
l’agriculture. Ces statues étaient mises dans des lieux de culte à ciel ouvert. On
pense que les genoux fléchis et le dos droit reproduisent les mouvements des
danses qui ont lieu pendant les rites. Après 1819, persécutés, les hawaiiens
n’ont plus pratiqué ces rites et ont caché leurs idoles dans des grottes.
Statue probable du dieu Lono
sculpture d’Hawaï, fin du XVIIIe
Bois, H : 85cm
© musée du quai Branly, photo Hughes
Dubois
A l’abordage !
En Polynésie, pas question pour
les Maori de nouvelle-Zélande
de faire l’impasse sur le waka, la
pirogue.
C’est
sur
ces
embarcations qu’ils sont arrivés
sur leurs îles. Dans chauqe
famille l’arbre généalogique
commence même avec le waka !
la poupe à l’arrière des pirogues
de guerreest extrêmement
travaillée, elle dessine des
spirales qui rappelent les
tatouages recouvrant la peau
des Maori.
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La Mélanésie
Cette sculpture, un témoin peut-être unique des îles de Banks, faisait partie
du rituel de prise de grade public, qui avait pour but d’augmenter le prestige
d’une personne, d’une maison.
Ces rites, qui donnaient accès au monde des morts, se payaient en
échangeant des cochons mâles adultes castrés aux dents recourbées, ou avec
une monnaie de coquillages ou, quand on manquait de matière première,
d’une monnaie faite de plumes blanches et rouges attachées à une corde.
Statuette féminine
sculpture, îles Banks, nord du Vanuatu
XIXe
fougère arborescente, H : 182cm
© musée du quai Branly, photo Hughes Dubois
Bouclier de parade
îles Salomon
première moitié du XIXe
Âme en vannerie, pâte de noix de parinarium,
coquilles de nautile et pigments rouge et noir.
Dim. : 80,6 x 29,8 x 6,4 cm.
© musée du quai Branly, photo Hughes Dubois
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Les aborigènes d’Australie
Malgré les occidentaux et la disparition de nombreuses langues, les aborigènes ont continué à
honorer leurs ancêtres par des chants, des danses, des pratiques artistiques.
Leur art, hérité d’une longue tradition, st resté presque inconnu jusqu’à il y a environ 50 ans. Il était
pratiqué depuis des millénaires : des analyses prouvent que des peintures rupestres ont plusieurs
milliers d’années. Isolés, les peuples aborigènes d’Australie ont créé des cultures, des rituels, des
langues, de structures sociales diverses où l’art a une place très importante souvent liée aux rituels
religieux : il permet de relier le passé au présent, l’homme au monde surnaturel.
Les scarifications et les peintures corporelles qui ornent le corps des jeunes initiés avaient et ont un
lien étroit avec leurs héros mythiques qui voyagent à travers le continent « au temps du rêve ». La vie
religieuse des aborigènes est centrée sur le rêve. Ce temps du rêve exalte les actes et les exploits des
ancêtres et des êtres mythiques qui, sous une apparence humaine ou toute autre forme, ont
parcouru l’univers encore non formé. Les pouvoirs des ancêtres mythiques, perpétués par l’art et les
cérémonies rituelles, influencent la vie de chaque individu. Chaque clan a pour ancêtre un héros,
incarné dans un animal ou une plante, et il se sent lié à lui. Le Python-Arc-en-Ciel est très vénéré,
craint pour sa force, mais aussi aimé parce qu’il symbolise la renaissance de la nature.
Ce sont les évènements mythiques du temps du rêve qui
donnent aux aborigènes d’Australie leur conduite de vie et les
grands thèmes de leur art.
Lien avec les œuvres d’une artiste
aborigène contemporaine :
http://www.artsdaustralie.com/fr/
Ningura-NAPURRULA-artiste-331.html
Peinture rupestre avec femmes et poissons du style
« rayon X », dans la partie occidentale de la Terre
d’Arnhem.
L’art aborigène peut emprunter des formes très diverses, qui
vont de l’art pariétal à un art éphémère, comme les
décorations du corps. C’est un art sacré extrêmement ancien.
Chaque année, ces peintures sont repeintes rituellement
pour favoriser la croissance des plantes et des animaux. Le
style « rayon X » expose les organes internes et les squelettes
des personnages et des animaux.
Photo prise en 1968.
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La maison cérémonielle
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, la maison cérémonielle des hommes est une maison sacrée qui
symbolise le corps de la femme. La façade est son visage, le bâtiment son corps. L’extérieur est
décoré d’un ou deux grands masques qui peuvent figurer cette femme mythologique.
De grands poteaux sculptés élèvent la maison très haut pour la protéger des crues. Chaque pilier est
décoré de symboles qui correspondent à un clan. Les hommes s’y réunissent, discutent, fument,
sculptent. A l’intérieur tous les éléments du mobilier son des œuvres d’art : pupitres, flûtes rituelles,
crâne des ancêtres.
Les objets du quotidien
Le tissage est inconnu en Océanie, saut
aux îles Carolines, Santa Cruz et Banks où
l’on tisse des nattes très raffinées. Les
étoffes sont fabriquées à partir de l’écorce
du mûrier de Chine, du ficus ou de
l’hibiscus. Elles sont peintes à la main,
parfois avec la technique du pochoir. Les
teintures sont naturelles ou avec des
pigments importés.
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A&&Poterie d’Océanie : son histoire reste mystérieuse, il n’y avait plus de poteries lorsque l’Océanie
a été découverte par les premiers explorateurs. Au Vanuatu seuls deux villages fabriquent encore des
poteries. Les potières, c’est une activité réservée aux femmes, modèlent des formes de sphère
coupées au milieu ou près du sommet, décorées ensuite de motifs gravés de traits et de points sur la
partie supérieure du vase.
Le métal : absent d’Océanie avant l’arrivée des Européens.
Les tambours. Toutes les danses rituelles sont accompagnées de musique.
Cette sculpture aux allures de totem est un Ce tambour est entièrement sculpté : entrelacs
tambour à fente. Les musiciens le frappent géométriques, guirlande de petits personnages.
toujours de la main droite.
Ce tambour est un objet de culte utilisé dans les
sacrifices.
Tambour cylindrique sur
socle à une peau
Raivavae, Polynésie
vers 1800
bois, peau de poisson,
fibre de coco
124x22x22cm
© musée du quai Branly
Tambours à fente verticaux atingting
île Ambrym, Océanie , XXe
arbre à pain, pigment, 379x52cm
© musée du quai Branly
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L’art du corps
Parures et tatouages offrent une gamme incroyable de décorations
créées avec les matériaux les plus divers : coquillages, plumes,
colorations. La couleur est très importante, elle est toujours
symbolique. Le rouge, couleur du sang, occupe une place à part.
Ces créations donnent à voir le rang social de celui qui les porte.
Parures et peintures mettent ceux qui les portent en relation avec leurs
ancêtres.
Jeune fille de Tente, un village mendi des hauts plateaux du sud de
la Papouasie-Nouvelle-Guinée. 1973.
Cette jeune fille est parée pour la danse. Les plumes blanches sont des
plumes de cacatoès.
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Les masques
Les masques sont très présents en Mélanésie.
Ils sont parfois utilisés par des sociétés secrètes, parfois pour des
initiations de jeunes et brandis au cours de danses rituelles. Ils
représentent des créatures mythologiques que l’on fait revivre et que
l’on honore, ou des ancêtres qui apporteront bienfaits et protections
de toutes sortes pour les vivants. Ils peuvent aussi conjurer les forces
mauvaises. Composés de plumes, de fibres végétales, de tissus qui
couvrent et dissimulent le corps, certains font peur, d’autres sont
drôles. Ils figurent des animaux, des visages ; d’autres sont abstraits.
Des artistes connus
Raharuhi Rukupo, avec Rori et Mutuaga, est l’un des rares sculpteurs océaniens du XIXe siècle dont le
nom soit parvenu jusqu’en Occident. On connaît même de lui un autoportrait sculpté, qui orne le
fronton d’une maison de Manutuke.
Raharuhi Rukupo s’était procuré une panoplie d’outils européens en acier afin d’explorer de
nouvelles voies dans son art, en supplément des techniques traditionnelles qui lui avaient été
enseignées.
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ANNEXE 4 : LES OCRES
 Pour se procurer des ocres :
-
http://www.moulincouleurs.fr/fr/pigments-naturels-terres-et-ocres/28-ocre-rouge2040.html
http://ocre-achat-pigment-amenagement-interieur-conseilpeinture.lacompagniedesocres.fr/
http://www.ocres-de-france.com/natural-pigments-f-1.html
 Pour fabriquer ses propres pigments :
-
récupérer de l’argile de différentes couleurs
l’étaler et la laisser sécher
la tamiser
diluer la poudre obtenue dans de l’eau
 Une expérience sur les pigments :
http://www.ec-pourtales-strasbourg.ac-strasbourg.fr/guppy/articles.php?lng=fr&pg=230
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