Entrer comme un enfant (Matthieu 18.1-4)

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Entrer comme un enfant (Matthieu 18.1-4)
8e partie : La Communauté du Roi
Entrer comme un enfant (Matthieu 18.1-4)
Introduction
L’adoption
L’une des plus belles descriptions de la relation qui unit un homme à Dieu, c’est celle d’un enfant à
son père. Le message de l’Évangile transforme des gens qui sont des étrangers, en héritiers de
Christ. Dès leurs conversions, ils portent des titres comme :
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Enfant de paix (Luc 10.6)
•
Enfants de lumière (Luc 16:8 ; Jean 12.36 ; Eph 5.8)
•
Enfants de Dieu (Jean 1:12 Romains 8:16 8.21, 9.8, Phil 2.15, 1 Jean 3.1, 2, 10, 5.2)
•
Enfants de la promesse (Galates 4:28)
Certainement le titre le plus fréquent est celui d’enfant de Dieu. Un disciple de Christ, celui que Jésus
a pris sous sa houlette, est un enfant de Dieu. On trouve cette affirmation particulièrement soulignée
dans deux passages de l’Écriture : Gal 4.4-6 et Rom 8.14-16 :
•
Galates 4.4-6 : « 4 mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une
femme, né sous la loi, 5 afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions
l’adoption. 6 Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils,
qui crie : Abba ! Père ! »
•
Romains 8:14-16 « 14 car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. 15 Et
vous n’avez pas reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte, mais vous avez
reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba ! Père ! 16 L’Esprit lui–même rend
témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »
Dans ces passages, il est question « d’adoption ». Nous ne sommes pas naturellement enfant de
Dieu. Il faut que Dieu nous adopte. En utilisant de tels termes, Paul veut que ses lecteurs
comprennent la similitude entre le processus d’adoption de l’époque, et ce que Dieu fait dans la vie
d’une personne. Le dictionnaire Emmaüs nous rapporte :
Chez les Romains, l’adopté occupait une grande place dans la législation. L’enfant acquerrait tous les droits d’un fils
légitime, il portait le nom de son père adoptif. Le lien juridique ainsi formé s’opposait avec la même rigueur que le lien
du sang à des mariages avec des personnes de la nouvelle parenté. L’adopté devenait, aux yeux de la loi, une
« nouvelle créature », il était « né de nouveau » dans une nouvelle famille. [‘adoption’]
Bien aimés, si nous sommes fils et filles de Dieu, nous avons des privilèges certains :
•
Gal. 4:7 « Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, grâce à Dieu. »
•
Rom. 8:17 « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et
cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être aussi glorifiés avec lui. »
Si Dieu est Père pour nous, alors nous sommes :
•
Héritiers de son royaume !
•
Imprégnés de son image !
•
Assurés de son amour !
•
Garantis qu’il nous éduquera !
Avec le chapitre 18, Matthieu nous rapporte ici le 4e des cinq discours de Jésus. C’est dans ce
chapitre qu’on a, pour la seconde fois l’utilisation du mot « église ». C’est l’un des discours qui décrit le
mieux ce que doit être la vie dans l’église… Dans la première partie de Matthieu 18, Jésus évoque les
conditions d’entrée dans cette communauté qu’il inaugure en l’Église.
Lecture : Matthieu 18.1-4
« 1 A ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le
royaume des cieux ? 2 Alors Jésus appela un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : 3 En vérité je
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vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous
n’entrerez point dans le royaume des cieux. 4 C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce
petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. »
Sans orgueil (18.1)
« 1 A ce moment, les disciples s’approchèrent de Jésus et dirent : Qui donc est le plus grand dans le
royaume des cieux ? »
C’est affligeant ce qui se passe ici. Pas seulement l’orgueil manifeste des disciples. Mais le ‘timing’ de
cet orgueil. Ils se demandent qui est le plus grand dans le royaume des cieux alors qu’il n’y a pas si
longtemps, il leur a parlé de sa mort et de sa résurrection (17.23). Probablement assez calculateurs,
leurs propos : s’il meurt et qu’il ressuscite, c’est probablement ce qui inaugurera son règne… La
course ambitieuse aux positions peut commencer.
Marc nous dit que les disciples parlaient entre eux-mêmes, et qu’ils se sont tus lorsque Jésus leur a
demandé de quoi ils parlaient (Marc 9.33-38). Comme des voleurs pris la main dans le sac. Ils sont
embarrassés. Ils réalisent parfaitement que leurs discussions n’étaient pas vraiment appropriées.
Ce qui est encore plus triste, c’est que les propos du Seigneur ne calmeront pas leur ambition. Un peu
plus tard, ils se disputeront sur la question (Luc 22.24-26). Et le feu dévorant de cette ambition a peutêtre poussé la mère de Jacques et Jean (les fils de Zébédée) à demander à Jésus les 2 plus hauts
postes dans le royaume de Dieu : l’un à droite du Messie, et l’autre à la gauche du Messie !
A ma conversion, j’avais le sentiment que c’était normal que Dieu m’accueille. J’étais séduit par
l’amour de Dieu, et j’avais de la peine à comprendre le caractère profondément anormal de son
accueil. Je me trouvais pas trop mal, et finalement, j’avais plutôt le sentiment que je rendais plutôt
service à Dieu en me joignant à sa troupe – j’ai tellement honte de cette gangrène de l’orgueil ! Et je
sais que je n’en ai pas terminé avec ce vice.
On raconte l'histoire de deux canards et d'une grenouille qui vivaient heureux dans une mare. Ces
amis passaient du bon temps ensemble près de leur trou d'eau. Quand les chaudes journées d'été
arrivèrent cependant, la mare commença à s'assécher et il devint évident qu'ils devraient partir. Pour
les canards cela ne posait pas de problème, d'un coup d'aile ils pourraient trouver une autre mare. Tel
n'était pas le cas pour la grenouille, qui se retrouvait coincée. Il fut donc décidé que les deux canards
tiendraient un bâton dans leur bec, et que la grenouille s'accrocherait par sa gueule à ce bâton
pendant que les canards seraient en vol. Ce plan fonctionna très bien, si bien en fait qu'alors que ces
trois compères étaient en vol et furent remarqués par le farmier, ce dernier les admira et demanda
malicieusement de qui venait l'idée... « De moaaaaaaa dit la grenouille » ! Today in the Word, April,
1989, p. 34.
L’arrogance spirituelle est probablement l’attitude la plus dangereuse pour parvenir au royaume des
cieux. C’est cette arrogance qui a fait de Lucifer cet ange satanique. Sa chute a suivi son arrogance
qui l’a conduit à tenter de s’élever au-dessus de Dieu (cf. Ezéchiel 28.11ss).
•
Dans son premier discours, Jésus a commencé par une série de promesses de bonheur. Elles
commencent avec « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux… » (Matt
5.3). Vous voyez, on vient à Dieu les mains vides. On a rien qu’on peut lui offrir sinon la conviction
de la pauvreté de notre spiritualité. C’est en admettant notre faillite spirituelle, que Dieu nous
reçoit.
•
Paul donne ce passage si important d’Éphésiens 2.8-9, où il dit que le salut est donné, qu’il n’est
pas le fruit d’œuvres que nous ferions « afin que personne ne se vante ».
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Les hommes veulent se vanter de leurs efforts pour être bien vus de Dieu. En pensant que leurs
souffrances payent leurs péchés ; en pensant que leurs bonnes œuvres compensent leurs
mauvaises ; en pensant que leur amour efface leur égoïsme.
Ben non ! C’est par la foi, dans la confiance que Christ a tout fait pour nous ouvrir la porte du
ciel…
L’orgueil, ou l’arrogance peut être une véritable sangsue.
•
Le général Sedgiwck inspectait ses troupes. Pour leur donner du courage, il se leva pour observer
les positions ennemies. Les officiers lui dirent que ce n’était pas prudent. Il répondit : « n’importe
quoi, ces hommes ne pourraient toucher un éléphant à une telle dist… » Il n’a jamais terminé sa
phrase. Il est mort de ses blessures…
•
On raconte l’histoire d’un théologien célèbre qui fut convaincu du péché d’orgueil. Un ami lui
conseilla de marcher dans les rues de la ville, comme un homme sandwhich, avec des posters de
part et d’autre de son corps rempli de versets de la Bible. Le théologien accepta et en rentrant à
son bureau dit à son ami : « je suis sûr qu’il n’y a personne en ville qui ferait un truc comme ça » !
•
Attention, la fierté est la seule maladie qui rend tout le monde malade sauf celui qui en est atteint.
Dieu dit : « Le cœur est tortueux par–dessus tout Et il est incurable : Qui peut le connaître ? »
(Jérémie 17:9)
A la manière dont Jésus répond, il est évident, que l’orgueil, ou l’ambition religieuse n’a aucune place
pour permettre aux hommes et aux femmes d’entrer dans le royaume de Dieu.
Par conversion (18.2-3a)
« 2 Alors Jésus appela un petit enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : 3 En vérité je vous le dis, si vous
ne vous convertissez »
Selon ce qui précède, les disciples sont rassemblés dans la maison de Pierre. On ignore l’identité de
cet enfant, mais c’est peut-être le fils ou la fille de Pierre ! En tout cas, comme Jésus avait fait de leur
maison son QG, c’était un enfant familier du Seigneur.
J’imagine bien Jésus regarder cet enfant, l’appeler en souriant, le prendre sur les genoux, puis le
placer au milieu de l’attention (là où tous les enfants aiment être) pour continuer à enseigner.
J’imagine cet enfant regarder autour de lui, un doudou dans la main, appréciant à la fois l’attention de
Jésus, mais aussi le regard des grands qui soudainement n’en mènent pas large.
Jésus décrit alors les conditions d’entrée dans son royaume. Dans le royaume du Christ, on y entre :
•
Par conversion
•
Par simplicité
•
Par humilité.
La première condition, c’est de se convertir. Le verbe ici veut simplement dire « se retourner ». Très
littéralement, il faut prendre un virage dans la vie, pour prendre volontairement un chemin qui mène à
une vie personnelle auprès de Jésus Christ.
•
Lorsque vous naissez, vous êtes un être humain. Et vous marchez lentement dans votre
humanité, jusqu’à la mort, et que l’esprit se détache du corps et que ce dernier revienne à la
poussière.
•
C’est comme si la foule des hommes et des femmes de cette planète naissait, et puis marchait
lentement vers la mort, sans se rendre compte qu’il est impératif de sortir de ce chemin pour
emprunter un chemin qui mène à Dieu.
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Jésus dit : « si vous ne vous convertissez [pas]… vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ».
•
Si vous ne vous détournez pas d’une marche purement humaine.
•
Si vous ne prenez pas une bifurcation vers Dieu, c’est évident, vous ne parviendrez pas à Dieu !
Il est nécessaire de se convertir !
•
La conversion est un changement complet d’orientation, un volte-face de l’être tout entier vers le
Seigneur. Le pécheur fait résolument demi-tour, pour marcher désormais sur le chemin de la vie
éternelle.
•
Même un homme religieux aussi exemplaire que Nicodème a dû comprendre qu’il lui fallait
renaître, naître d’en-haut, pour entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.3-8)
•
Déjà, les prophètes de l’Ancien Testament appellent sans cesse Israël à la repentance et à la
conversion : « Convertissez-vous donc et vivez ! » (#Ez 18:32). « Convertissez-vous, et
revenez ! » (#Esa 21:12). Un jour, même les Égyptiens « se convertiront à l’Éternel, qui les
exaucera et les guérira » (#Esa 19:22). Bientôt, « un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de
Jacob qui se convertiront de leurs péchés » (#Esa 59:20).
•
L’apôte Pierre résume ce qu’est la conversion avec cet appel « Repentez-vous donc et
convertissez-vous pour que vos péchés soient effacés » (Ac 3:19)
Malheureusement, on peut résister à cet appel. Jérémie se lamente que le peuple « refuse de se
convertir » (Jér 5.3)
Par simplicité (18.3b)
« et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. »
Il faut la simplicité d’un enfant pour entrer dans le royaume de Dieu. Non pas qu’il faille abdiquer son
intellect, ou mettre la raison de côté. Il y a des chercheurs, des philosophes, parmi les Chrétiens ! Et
quiconque a lu l’apôtre Paul apprécie la puissance du raisonnement qu’il déploie.
•
C’est par la raison qu’on comprend à quel point l’absence de Dieu rendrait le monde avec ses lois
impossibles à expliquer.
•
C’est avec sa tête qu’on prend connaissance de l’Évangile. C’est avec ses sentiments qu’on
devient amoureux du Seigneur.
Mais à un moment donné, il devient nécessaire de faire un pas de foi. Un pas de confiance
•
C’est par la foi qu’on est déclaré juste devant Dieu (Rom 3.22, 28)
•
C’est par la foi que nous avons la paix avec Dieu (Rom 5.1)
•
C’est par la foi que nous avons accès à cette justification (Rom 5.2 ; Gal 2.16)
•
C’est par la foi que nous marchons (2 Cor. 5.7)
•
C’est par la foi que nous sommes tous fils de Dieu (Gal 3.26)
•
C’est par la foi que Christ habite dans nos cœurs (Eph 3.12)
•
Et bien entendu, c’est par la foi que tous les héros de l’Ancien Testament ont accompli de si
grandes œuvres, ou enduré de si grandes épreuves (Héb 11)
Lorsque l’apôtre Paul était en prison, et qu’un tremblement de terre vint ébranler l’édifice, le geôlier
craignit que tous les prisonniers se soient échappés. Il voulait se suicider quand Paul intervint pour lui
dire que tous étaient encore là. Paul lui prêcha l’évangile, ainsi qu’à toute sa famille. Et il y a cette
promesse formidable : « crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille » (Act 16.31).
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Quel est le rapport avec un enfant ? Un enfant possède non pas tant l’innocence – les enfants sont
pécheurs par nature ! – mais ils ont cette grande simplicité, cette absence de prétention, cette
capacité à la foi qui leur permet de tout simplement se confier en Dieu.
Un enfant a conscience de sa dépendance. Il sait qu’il ne peut pas aller faire des courses tout seul,
qu’il ne peut investir à la bourse ☺… Il sait qu’il apprend constamment – au point de passer plusieurs
heures par jour à être scolarisé… Il sait que son emploi du temps, et ses projets sont dans les mains
de ses parents. Et sauf en présence de parents horribles, il a confiance en eux.
C’est cela être un enfant. Et c’est nécessaire pour entrer au paradis aujourd’hui – aujourd’hui ! C’est
reconnaître qu’on est un apprenti, pauvre en esprit, qu’on se convertit, résolument vers le Christ,
qu’on lui fait confiance pour son pardon, qu’on lui fait confiance pour son amour, qu’on lui fait
confiance pour le suivre.
Les adultes ont de la peine à accepter cette dépendance. Il y a l’arrogance mentionnée
précédemment. Il y a tous les raisonnements qu’on a longtemps opposé à Dieu. Et l’idée de
simplement croire semble bien trop simpliste…
Par humilité (18.4)
« 4 C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le
royaume des cieux. »
Cette phrase de Jésus a dû être un coup de poignard dans le cœur des disciples qui se demandaient
qui était le plus grand dans le royaume des cieux. Le plus grand, c’est celui qui « se rendra humble ».
L’idée du verbe, c’est de descendre au niveau de la terre.
Il y a beaucoup de fausses conceptions sur l’humilité :
•
Certains imaginent que l’humilité, c’est l’effacement. Les humbles disparaissent ! On ne les voit
jamais. Pourtant, Moïse était l’homme le plus humble de son temps – et il est assez visible.
•
Certains imaginent que l’humilité, c’est l’absence de conviction. Les humbles n’ont pas d’opinion !
Pourtant, Jésus « doux et humble de cœur » a manifesté des convictions assez nettes !
•
Certains imaginent que l’humilité, c’est l’absence d’ambition. Pourtant, l’apôtre Paul dont l’humilité
était connue (Actes 20.19) avait pour ambition de voir le monde entier dans les bras du Sauveur !
Quand je vis Sadhu Sundar Singh, il venait de terminer un tour du monde. Des gens lui demandèrent :
« cela ne vous fait-il pas trop de mal de recevoir tous ces honneurs ? » Sa réponse fut celle-ci : « Non.
L'âne est allé à Jérusalem, et le peuple disposa des rameaux sous ses pattes. Il n'en était pas fier. Il
savait que cela n'était pas pour l'honorer lui, mais pour honorer Jésus qui était assis sur son dos.
Quand les gens m'honorent, je sais que ce n'est pas pour moi, mais pour le Seigneur, qui est celui qui
fait le travail. »
L’humilité, c’est tout simple :
•
C’est l’acceptation de la place que Dieu m’accorde, avec les dons et compétences que Dieu
m’accorde, et les mettre en pratique en m’appuyant sur lui (Rom 12)
•
C’est la capacité d’accomplir en laissant à Dieu le soin des fruits. Les succès sont de sa main,
l’absence de succès l’est également. Nous ne sommes que des serviteurs donnant gloire à Dieu
pour les bonnes choses, et tentant de grandir sur les mauvaises qui nous enlacent encore trop.
•
C’est un choix de la volonté puisqu’il nous est commandé de le faire : « Humiliez–vous donc sous
la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève en temps voulu » (1 Pierre 5:6).
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La plaie de l’Église de Corinthe, c’est qu’ils recherchaient les dons les plus spectaculaires, les
capacités les plus surnaturelles, afin de faire valoir leur égo. Et ce que l’apôtre Paul leur dit encore et
encore, c’est que les dons les plus humbles sont ceux qui recevront le plus d’honneur. Je suis
convaincu dans le Seigneur, que les plus grands héros de cette église, sont ceux qui font le ménage
régulièrement, discrètement – malgré le sol en béton, malgré le désordre que la sur-utilisation des
locaux suscite ! Ce sont ces frères et sœurs qui, je suppose, entendront du Seigneur les louanges les
plus appuyées pour leur service.
Pendant la visite du musée Beethoven à Bonn, une jeune étudiante américaine fut fascinée par le
piano sur lequel Beethoven avait composé ses plus grands morceaux. Elle demanda au gardien du
musée si elle pouvait jouer quelques mesures sur ce piano, accompagnant sa requête d'un pourboire
somptueux. Le gardien accepta. L'étudiante s'installa au piano et joua l'ouverture de la sonate au
claire de lune. Comme elle quittait la pièce, elle dit au gardien : « je suppose que tous les grands
pianistes qui visitent ce musée vous demandent de jouer sur ce piano... » Le gardien secoua la tête et
répondit : « Padarewski (le fameux pianiste polonais) vint au musée il y a quelques années et il m'a
dit qu'il n'était pas digne de le toucher. »
Un peu plus tard dans les évangiles, Jésus reprend encore cette question de l’orgueil. Et il leur dit :
« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » (Matthieu 23:11)
Conclusion
Toute ces vertus sont unies : c’est sans orgueil qu’on peut se convertir, c’est avec humilité qu’on peut
se convertir, c’est avec simplicité qu’on peut se convertir.
J’ai déjà cité ces deux récits de conversion. Tshirt Che Gévarah…
Laissez moi vous parler d’une autre personne. Mortimer Adler. L’un des philosophes les plus
prestigieux de son temps. Il est mort il y a deux ans. On lui doit d’avoir voulu rétablir les bases d’une
éducation classique. Il a été l’un des éditeurs principaux de l’Encyclopédie Britannique et l’auteur de
nombreux livres et articles. Écoutez un peu son parcours que je tire de Christianity Today
(christianitytoday.com ©2001, original : November 19, 1990).
‘Je viens de parler à mon éditeur (Macmillan), pour qu’il me permettre d’écrire deux livres par an. J’ai 88 ans, et j’ai
encore beaucoup de choses à faire.’ Toute sa vie Adler a écrit, enseigné et donné des conférences sur une vérité
centrale ancienne : il existe une seule vérité absolue, et le travail du philosophe est de la découvrir et de la définir afin
qu’une vie bonne soit connue de tous.
Adler voit rouge lorsqu’il entend des scientifiques, des savants, et même des gens de la rue proclamer que
la vérité est relative, que tous les individus se servent au marché des idées pour créer leur propre recette, avec une
pincée de culture, une dose d’ethnicité, et un chouya de chance.
D’origine Juive, Adler s’est converti en 1984. L’aboutissement d’une réflexion de plusieurs décennies.
Parlant de sa foi il dit : ‘les articles de foi sont au-delà des preuves, sans pouvoir être réfutés. Nous avons une foi
cohérente et logique. En fait, je crois que le Christianisme est la seule foi logique et cohérente. Mais il est des
éléments dont ont ne peut parler qu’en terme de mystère.’
Pensant à l’authenticité du christianisme, Adler dit : ‘Une propriété d’une religion authentique, est d’être
évangélique. Lorsque je pense au terme évangélique, je ne pense pas aux prédicateurs télévisés — je pense à la
mission. Le christianisme est la seule religion au monde qui est évangélique dans le sens du partage de la bonne
nouvelle aux autres. L’Islam convertit par force, le Bouddhisme, sans le bénéfice d’une théologie, et l’Hindouisme
n’essaie même pas.’
Ce qui est intéressant dans ce témoignage, c’est qu’Adler a embrassé la foi chrétienne après avoir
passé une vie à trouver la vérité centrale et unifiante de la vie. Ce n’est que 17 ans avant de mourir à
99 ans, en 2001, qu’il s’est tourné vers Jésus Christ.
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Chers amis, vous êtes convertis ? A la personne de Christ ?
Matthieu 13:15 Car le coeur de ce peuple est devenu insensible; Ils ont endurci leurs oreilles, et ils ont fermé leurs
yeux, De peur qu 'ils ne voient de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, Qu'ils ne comprennent de leur coeur,
Qu'ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
Apocalypse 3:20 Voici : je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.
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