Sécu •Montalba •Flamenco

Transcription

Sécu •Montalba •Flamenco
P-O
L’hebdo communiste des
Pour en finir
avec les attaques
antisyndicales
P.3
N
A
L
A
T
A
C
R
U
E
L
IL
A
V
A
R
T
LE
Écouter
les parents !
1,80 C - N°3523 - Semaine du 18 24 octobre 2013
P.5
s Sécu
La même pour tous !
P.3
s Montalba
Fête de la chèvre
P.4
s Flamenco
Israel Galván
P.10
l’édito
2
politique
de Yvette Lucas
Droit
dans ses bottes
Notre Président de la République est droit dans ses bottes. A la manière d’un monarque il se promène dans le monde en y semant des perles de rhétorique. Mais avant le
départ, il a donné ses ordres, que, de la base au sommet, il convient d’appliquer. La
réforme des retraites vient d’être votée à marche forcée ce mercredi à l’Assemblée Nationale. Avec quelques couacs cependant. Le refus du Front de gauche n’a pas surpris.
Mais assis entre deux chaises, les écolos et les radicaux se sont abstenus. Et le vote
n’a été obtenu qu’avec 21 voix d’avance. C’est peu mais c’est trop, la loi est passée,
sans la moindre négociation, et en opposition totale avec les positions affichées en
2010 par notre Président et sa dévouée Marisol. Et une députée PS zélée de commenter sur les ondes la facilité de cette réforme, passée sans une ombre, enfin presque,
de contestation. Comme quoi les français l’acceptent, la veulent, en redemandent. Ils
s’excuseraient pour un peu de vivre si longtemps et de coûter si cher à la société.
Voire ! Parce que, non vraiment,
L’expression des citoyens
en France, tout n’est pas « pour le
vient parfois d’où
mieux dans le meilleur des monon
ne
l’attendait pas
des possibles. » Un de ces derniers
matins à la radio : 900 emplois qui
disparaissent en Bretagne ; une postière, une de plus, qui s’est suicidée ; Air France
qui annonce un train de licenciements massifs ; les médicaments qui augmentent et
les remboursements qui s’essoufflent, quand ils ne sont pas supprimés ; les services
publics qui s’engorgent à force de « non – remplacement » des départs à la retraite.
Le chômage qui ne cesse d’augmenter ; quand il a paru se réduire c’était à cause
d’un bug de SFR. Et les retraités, surtout les femmes, qui ont à peine de quoi remplir
leur assiette une fois leur loyer payé. Les jeunes qui attendent des années avant de
trouver du travail. Pourquoi se plaindre ? Il y a pire. Et pourtant, la situation n’inquiète
pas que nous. Un rapport de la très sérieuse Banque mondiale appelle les Etats au
devoir collectif en affirmant « Les pouvoirs publics ont un rôle primordial à jouer :
assumer la gestion du risque systémique » (oui, ils appellent ça comme ça) « créer
un environnement propice à la mise en œuvre d’interventions concertées et à
l’exercice de la responsabilité collective et apporter un soutien direct aux populations vulnérables. »
Et même cela, notre président ne l’a pas entendu, il reste droit dans ses bottes.
Les Français atones ? En grande partie certes. Et pourtant, l’expression des citoyens
vient parfois d’où on ne l’attendait pas. Inquiets pour l’accueil scolaire de leurs enfants, pour leurs temps de repos garants de leur santé et de leur avenir, les parents
se dressent massivement contre les rythmes scolaires imposés. Ils rencontrent ce
faisant les enseignants et souvent les élus empêtrés dans une réforme dont on ne leur
donne pas les moyens. 10000 signatures dans notre département, ce n’est pas rien !
Des citoyens seraient-ils dans notre pays en train de prendre leurs destinées, celles
de leurs enfants, en mains ? C’est ainsi que le grain se lève.
Le Travailleur Catalan
44 av. de Prades - 66000 Perpignan
Tél. 04 68 67 00 88 - Fax 04 27 50 15 33
Courriel : [email protected]
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N°3523
Semaine du 188 au 24 octobre
octo 2013
Les maires du département
en congrès à Cabestany
Jean Vila s’est fait une joie d’accueillir, dans le tout nouveau et
magnifique complexe sportif de la « Germanor » de Cabestany, ses
collègues des Pyrénées Orientales. Son discours n’a pour autant
rien eu de consensuel.
S
amedi 12 octobre les maires catalans s’étaient donné rendez-vous à
Cabestany pour leur congrès annuel.
A l’appel de l’antenne départementale
de l’Association des Maires de France, ils
étaient là a priori pour parler de la situation de leur commune. Dès 8h00 du matin
un comité d’accueil, organisé par l’Association des Elus Communistes et Républicains,
avait pris place devant le beau complexe
de la Germanor, pour sensibiliser les édiles
sur le transfert des Plans Locaux d’Urbanisme aux intercommunalités. Disposition
de la loi Duflot, qui dessaisit une fois de
plus les communes de l’une des prérogatives les plus importantes pour leur souveraineté, actuellement en débat au Sénat.
La salle était relativement comble et aux
côtés des premiers magistrats de nos villes
et villages, participaient Préfet et représentants des services de l’Etat, parlementaires, Conseillers Généraux et Régionaux
avec leurs présidents respectifs. Dans ce
genre de « grand-messe » ou après les discours officiels le débat dispose de la portion congrue, c’est toujours le maire de la
ville accueillante qui prononce le discours
d’ouverture. Inutile de dire que Jean Vila a
saisi l’occasion pour faire passer un certain
nombre de messages politiques en lien avec
la situation du pays et du département ou
des convictions que l’édile communiste a
toujours défendues. Le premier orateur du
congrès a bien sûr présenté la ville qu’il dirige, bien connue pour sa qualité de vie qui
résulte de choix politiques progressistes.
Jean Vila a plaidé pour une augmentation
du pouvoir d’achat des familles, remède
alternatif à une austérité qui n’amène rien
de bon à nos concitoyens et aux territoires où ils vivent. Il a dénoncé également
la baisse successive des dotations pour
les collectivités territoriales qui ne fait
qu’aggraver la situation des populations
et des services publics communaux. Enfin
le maire - conseiller général a également
mis le doigt sur les réformes de l’intercommunalité qui accélèrent dangereusement
la disparition des communes, transformées
peu à peu en coquilles vides pour faire
plus facilement place aux projets libéraux
et aux marchés juteux que représentent
les services publics communaux. Jean Vila
fera aussi la démonstration que dans notre
pays, qui n’a jamais été aussi riche et où
cette richesse se concentre entre les mains
de quelques-uns, les moyens existent pour
satisfaire les besoins des humains et des
communes. Le reste du congrès n’a été
qu’une succession de discours officiels plus
ou moins entendus et consensuels.
Enelji
Paroles d’élus :
à propos des rythmes scolaires
Nicolas Garcia, maire d’Elne
« Un gouvernement de gauche se doit
d’écouter les gens concernés, enseignants, parents, élus. Qui tous renâclent. Seuls 20% des enfants de France
expérimentent la réforme. Seules
4 000 communes sur 36 000 l’ont mise
en application. Quand autant de monde est en désaccord sur une réforme,
le gouvernement doit s’interroger. »
Fernand Siré,
maire de St-Laurent de la Salanque
« Etre présent dans cette manifestation est
une question de bon sens. Cette réforme
a été mise en place sans concertation et
surtout sans budgétisation . » Son principal
sujet d’inquiétude ce sont les personnes qui
seront mises face aux enfants. Il regrette par
ailleurs le peu de maires présents dans la
manifestation, alors que tous s’interrogent.
Dernière minute!
Municipales. Vote partagé
des communistes de Perpignan
L
es communistes de Perpignan se sont prononcés le 15 octobre pour le premier tour
des municipales : soit constituer une liste de rassemblement avec le PS, soit présenter
une liste autonome Front de gauche. Seuls les cotisants à jour (104/206 inscrits)
pouvaient voter, 73 l’ont fait. Résultat : 34 contre 34 et 5 abstentions. Comme le prévoient
les statuts du PCF, le conseil départemental donnera son avis (comme pour toutes les
autres communes) avant que le Conseil National n’en débatte en Novembre (seulement les
grandes villes). A la suite des résultats, la direction du PCF de Perpignan a invité chacun à
« orienter son activité et sa réflexion vers la construction d’un projet municipal qui réponde
au mieux aux besoins et aux attentes des Perpignanais ».
politique
N°3523
Semaine du 18 au 24 octobre 2013
3
La Sécu n’a toujours pas droit
à une politique de gauche
L
e Projet de Loi de Finance de la
Sécurité Sociale 2014 vient d’être
adopté par le Gouvernement. Ce
budget ne marque pas une rupture avec les tendances lourdes des années précédentes. Il est très critiqué par
les organismes mutualistes, les syndicats
et de nombreux professionnels de santé.
C’est un « choc » d’économie qui va provoquer un « choc » social surtout dans un
département comme le nôtre.
On continue d’appliquer une politique
restrictive, d’austérité, à la Sécu. L’assurance maladie est particulièrement dans
le collimateur. Depuis les soins moins bien
pris en charge, les médicaments « déremboursés », jusqu’aux investissements hospitaliers insuffisants, on réduit la qualité
de la couverture sociale et on laisse de
plus en plus de dépenses à la charge des
assurés ou à leur mutuelle. Dans le même
temps, on les pousse insidieusement vers
l’assurance privée qui grignote des « parts
de marché ».Au final la part des dépenses
de santé couverte par l’assurance maladie
du régime général, qui était de 80 % en
1980, est aujourd’hui de 75 %.
L’augmentation des dépenses de santé
est une réalité, comme le vieillissement de
la population, mais ces fameuses dépenses sont un enjeu de civilisation, c’est du
droit à la santé qu’il s’agit ! D’autre part
ces dépenses induisent aussi une activité
économique, et des emplois, donc aussi
des rentrées de cotisations...
On nous présente régulièrement la question du financement de la protection sociale, la santé, les retraites etc.. comme un
problème quasi insoluble qui ne permet
aucune autre réponse que l’austérité. La
réalité est bien différente. D’abord l’austérité budgétaire, tout le monde le constate,
a pour effet d’entraîner l’économie dans
une spirale de récession. Ce n’est pas un
hasard si le déficit du régime général a
doublé entre 2008 et 2009, au pic de la
Recettes et dépenses (en milliards d’E) des branches de la Sécurité sociale
Maladie
Vieillesse
Famille
Accidents du travail et maladies professionnelles
Toutes branches (hors transferts entre branches)
Dépenses Recettes Solde
165,0
159,8
-5,2
115,3
111,3
-4,0
58,1
55,5
-2,6
11,9
12,2 +0,3
350,3
338,8 -11,5
Loi LFSS 2013
crise financière. Il est évident que plus il y
a d’activité, plus les cotisations rentrent,
c’est vrai aussi pour les impôts. Encore
faut-il que le patronat paye sa part.
Le « trou de la Sécu » est loin
d’être impossible à boucher
En 2012, le déficit global du régime général (toutes branches confondues) était
de 13,4 milliards d’euros pour un budget de l’ordre de 340 milliards d’euros.
Pour la même année, la part des revenus
financiers dans la richesse créée représentait 310 milliards d’euros. Mais faire
contribuer, ne serait ce qu’un peu, ces revenus financiers qui gonflent d’année en
année, semble être un sujet tabou autant
pour le gouvernement actuel que pour le
précédent. Bien oubliées les déclarations
fracassantes du candidat Hollande au
Bourget en 2012 ! Au contraire on continue d’alimenter la pompe financière. Le
recours à l’emprunt a pour effet d’augmenter une dette sociale sans commune
mesure avec les besoins de financement
de la Sécu. Ainsi la dette cumulée en 2011
était de 142 milliards d’euros et la même
année 59 milliards ont été remboursés. En
somme la protection sociale devient une
machine à créer des profits financiers !
Les parlementaires du Front de gauche
interviendront dans le débat pour porter
des propositions portant une autre logique, centrée sur la réponse aux besoins
sociaux.
MG
L’épreuve de force
Droits et libertés. La pression monte dans les entreprises au moment même où la CGT compte faire de la mobilisation
de Roanne une journée nationale contre les attaques antisyndicales et pour de nouveaux droits pour les salariés.
A
près avoir été mise au placard par le gouvernement Hollande, l’amnistie sociale semble
refaire surface. Proposée par les sénateurs
et députés PCF, elle avait donné lieu à des
échanges plutôt musclés lors des débats parlementaires,
avant d’être rejetée en bloc par les députés de droite et
socialistes, laissant sur le carreau de nombreux syndicalistes injustement sanctionnés par la politique de Nicolas Sarkozy. Beaucoup se retrouvent aujourd’hui encore devant les tribunaux, « responsables » pénalement
d’avoir organisé des manifestations dont certaines
avaient débordé. Mais contrairement aux idées reçues,
la grande majorité de ceux qui ont été sanctionnés l’ont
été simplement pour leur appartenance active à une
organisation syndicale : licenciés pour avoir revendiqué
ou distribué un tract, ou encore affronté leur direction
d’entreprise. Des motifs de licenciement souvent futiles, sans fondement, « Alors on commence souvent
par leur donner une dimension criminelle » explique
Pierre Place de la CGT 66. Comme dernièrement ce syndicaliste d’une société de travail temporaire convoqué
dans un commissariat perpignanais sur plainte de sa
direction au motif de « menace de mort en réunion »
pour avoir déclaré que la bombe sociale allait exploser.
Comme Etienne Martinville, un des quatre des ASF réintégré par la justice qui s’est vu convoquer dernièrement
par sa direction, « accusé » de diffamation et menacé
de licenciement après avoir écrit dans le Travailleur Catalan sur les conditions de travail et l’emploi au sein des
ASF/Vinci. Comme les 5 salariés de Roanne sanctionnés
sous Sarkozy et aujourd’hui convoqués devant la justice
pour avoir refusé le prélèvement ADN…
Dans ce qu’elle appelle la « criminalisation » de l’action
syndicale, la CGT s’est exprimée nationalement pour une
mobilisation massive le 5 novembre lors du procès des
cinq de Roanne. Elle accuse et met dans le même sac,
le gouvernement et le Medef : « Au prétexte d’une crise
financière et économique, les droits des salariés sont
soumis à des pressions considérables avec la mise en
œuvre de réformes fondamentales du Droit du Travail
qui renforcent les politiques de flexibilité voulues par
le MEDEF et qui favorisent la précarité et l’exclusion
des salariés. » L’organisation syndicale compte bien ne
pas en rester sur des déclarations de principe. Dans les
Pyrénées-Orientales, la CGT organisera prochainement
une campagne de mobilisation pour les droits et libertés
syndicales et sera présente à Roanne au procès des cinq
salariés traduits en justice pour avoir refusé de donner
leur ADN.
Philippe Galano
Communiqué. La CGT appelle l’ensemble des salariés, des citoyens, à venir massivement manifester
pour une véritable démocratie sociale, respectueuse
des libertés syndicales le 5 novembre 2013, à 10h
à Roanne, à l’occasion du procès des « 5 de Roanne » qui ont refusé de se soumettre au prélèvement
de leur ADN. Elle invite tous les salariés et citoyens
à signer la pétition nationale « Pour les libertés d’actions et d’expressions syndicales. »
4
dans le département
Georges Ibrahim Abdallah,
prisonnier d’exception,
symbole de résistance
Manifestation du 15 octobre
« pour nos emplois, nos salaires
et nos retraites, on ne lâche rien ! »
L
’AFPS 66, Association
France Palestine Solidarité, dénonce l’acharnement dont est victime
G. I. Abdallah, militant
de la cause palestinienne
et appelle au rassemblement de soutien qui aura
lieu à Lannemezan le 26
octobre prochain
Georges Ibrahim Abdallah, communiste révolutionnaire libanais, entamera le 24 octobre 2013
sa trentième année dans les prisons françaises.
Emprisonné depuis 1984, il a été condamné à la
réclusion à perpétuité en 1987, à la suite d’une
manipulation des services français l’impliquant
pour son engagement au sein des Forces Armées
Révolutionnaires Libanaises dans des faits postérieurs à sa détention !
Ayant effectué la totalité de sa peine de sûreté, il
est libérable depuis 1999. Après plusieurs rejets, il
a obtenu le 21 novembre 2012 un avis favorable
à sa requête de libération, assorti d’une interdiction de séjour sur le territoire français. Le ministre
de l’intérieur, Manuel Valls, malgré la demande
du Premier ministre libanais, s’est refusé à signer
l’arrêté d’expulsion, empêchant délibérément
sa libération.
Les autorités françaises se sont ainsi une nouvelle
fois soumises aux injonctions américano-israéliennes.
L’AFPS 66 appelle au rassemblement de soutien
qui se tiendra à Lannemezan le 26 octobre prochain. Un bus sera affrété, et/ou un covoiturage,
sera organisé, au départ de Perpignan à 8h30,
parking avenue du lycée Arago. La manifestation
partira de la gare de Lannemezan à 14h et se dirigera vers la prison où est détenu G.I. Abdallah.
Inscription, soutien, aide au financement,
s’adresser au : 06 08 83 41 15.
[email protected]
M
anifestation plutôt décevante en termes de mobilisation, puisqu’environ quatre cents personnes
seulement, actifs, étudiants et retraités, ont rejoint le pique-nique organisé place de Catalogne. Mais les
discours de fin du rassemblement des responsables de la
Cgt, la Fsu, FO et l’Unef étaient très offensifs. Pierre Place
a surtout insisté sur la détresse sociale, dont le gouvernement par la poursuite de sa politique d’austérité est responsable, et qui conduit à la prospérité de l’extrême droite.
Gérard Gironell a insisté sur la désertion des élus socialistes
« à nos côtés en 2010 pour combattre la réforme Fillon »
mais qui poursuivent son œuvre : « Ils tirent dans leur
camp ». Jérome Capdevieille a qualifié la réforme d’être à
la fois « anti vieux et anti jeunes » et demandé le retrait
pur et simple de la réforme. En exhortant les présents à
souffler sur le feu car « qui souffle sur le feu a des étincelles dans les yeux » Thomas le Stern a mis en lumière le
choix cornélien des jeunes d’aujourd’hui : soit entrer sur le
marché du travail le plus vite possible pour espérer en sortir
à un âge décent, soit poursuivre des études. Dernier choix
qui va se réduire de plus en plus.
Gérard Gironell concluait par une citation de Victor Hugo :
« Rien ne résiste à la patience de la fourmi ».
Soyons donc patients et obstinés !
A-M Delcamp
Montalba le Château :
Terre de chèvres et du « formaget »
Un proverbe dit : « Autrefois, Montalba était aux «formagets» ce que Baixas est aujourd’hui
aux muscats : ni plus ni moins la capitale ! ». La 1ère fête de la chèvre confirme.
L
a commune de Montalba le
Château tente de résister au
tourbillon productiviste avec son
maire Jacques Roigt qui protège sa
ruralité et favorise l’élevage sur son
territoire. En mémoire de son passé
caprin (600 têtes en 1960), la première fête de la chèvre des P.O y a trouvé
tout naturellement sa place.
De mémoire de Montalbanais, il y a
longtemps qu’il n’y avait pas eu autant
de monde dans les ruelles du village.
Et quelle ambiance ! Les chèvreriesfromageries de Montalba, Arboussols
et Saint Arnac, en partenariat avec la
municipalité et le foyer rural du village, la communauté de communes,
la Chambre d’Agriculture, le syndicat
caprin et l’IUT de Perpignan, avaient
rassemblé tous les acteurs d’un développement durable de l’agriculture,
d’un savoir-faire autour de la chèvre
et du chevreau.
Ici, les débroussailleuses
sont des chèvres
Rustique, la chèvre a des aptitudes
qui lui permettent de crapahuter sur
Formations BAFA - BAFD
avec les Francas
toutes sortes de configurations de
terrain ; nourrie surtout de végétation
ligneuse (ronces, branchages, genêts,
buissons...) elle valorise friches et terres à l’abandon. Elle est l’animal parfait pour limiter les risques d’incendie.
Sa rusticité se ressent dans son lait
et dans ses fromages. Les différentes
races présentées, certaines sauvées
de l’oubli telle «la catalane», la fabrication et dégustation du fromage affiné et du traditionnel formaget, doux
et crémeux (médaille d’or 2010 à la
fromagerie La Cabrayrisse), la dégustation des viandes ovines et caprines,
ont placé cette journée sous le signe
du goût.
Du sensoriel à tous crins
Se partageant les fourneaux pour faire
découvrir le secret de deux viandes
aux qualités gustatives différentes, le
brocanteur culinaire du TC Barboufat
a ravi les papilles des cent soixante
hôtes avec une blanquette d’agneau,
tandis que Jordi Auvergne présentait le
freginat de chevreau (fricassée). Deux
cuisiniers complices pour deux mets
appréciés par le palais expert d’Éliane
Thibaut Comelade, écrivain-journaliste
gastronomique de la cuisine catalane,
et par l’ensemble des convives.
A
ceux qui souhaitent une formation d’animateur ou de directeur d’Accueils Collectifs de
Mineurs, les Francas du Languedoc-Roussillon
proposent les sessions Automne 2013 suivantes :
Formation Générale d’animateur BAFA - (avoir
17 ans révolus) : 3 sessions d’une semaine à Elne,
Sérignan ou Sommières.
Formation d’approfondissement - BAFA (avoir
effectué le stage de formation générale et le stage
pratique) à Thoiras, Bram, Le Grau d’Agde, Rennes
le Château, Elne, ou Baho (durée variable selon
le lieu).
Formation générale de directeur – BAFD (avoir
21 ans révolus) stages de 5 jours à Perpignan ou
à Montpellier.
Formation de perfectionnement Directeur
BAFD à Perpignan.
Pour recevoir la documentation (dates, type d’accueil, thèmes éventuels) et s’inscrire : Les Francas
3 avenue de Belfort, 66000 Perpignan Tél. 04 68
54 60 44 courriel : [email protected]
N°3523
Semaine du 188 au 24 octobre
octo 2013
Belle ambiance dans les rues du village
POMPES FUNÈBRES
Ray Cathala
POMPES FUNÈBRES DU ROUSSILLON
MAISON 24h/24
GUIZARD
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dans le département
N°3523
Semainee du 18 au 24 octobre 2013
5
Rythmes scolaires : une manifestation réussie
L
a manifestation du samedi 12 octobre contre la réforme des rythmes scolaires a été une réussite indéniable. Elle a rassemblé plus de
quatre cents personnes, essentiellement
des enseignants et des parents d’élèves,
mais aussi des agents territoriaux et des
élus, à l’appel du seul Snuipp (syndicat
majoritaire dans le premier degré). Elle
était dans la suite logique des actions
menées contre cette réforme dès son annonce, dont des consultations locales et la
grève de février qui avaient conduit toutes
les communes du département sauf une
(soit 136 sur 137) à demander un report
de son application à la rentrée 2014.
La contestation a repris dès le 9 septembre 2013 par l’envoi d’une lettre au mi-
nistre demandant d’introduire dans la loi
« la possibilité de dérogation » et rappelant les spécificités du département qui a
choisi la semaine de 4 jours depuis 2000.
Le 24 septembre le Snuipp organisait la
signature d’une pétition devant les écoles
avec les mêmes revendications. Ce sont
plus de10 000 signatures de cette pétition qui ont été remises en préfecture à
l’issue de la manifestation.
Une réforme
difficilement applicable
Avant que la délégation ne soit reçue, Grégory Raynal, co-secrétaire départemental
du Snuipp, a pris la parole et pointé les
dysfonctionnements de cette réforme
« qui loin d’améliorer la réussite des élèves, va creuser les inégalités territoriales
et dégrader les conditions de travail des
élèves et des enseignants ».
L’expérience des communes qui ont appliqué la réforme dès la rentrée 2013 vient
étayer les craintes. Certaines communes,
par manque de locaux ou de moyens pour
financer les intervenants, ont transformé
ces « activités péri-éducatives » de fin
d’après-midi en simple garderie. D’autres
ont eu recours à des bénévoles, non formés pour être en présence d’enfants.
D’autres enfin, ont rendu ces activités
payantes, le coût évalué par l’association
des Maires étant de 150 ` par enfant.
Coût insupportable pour les budgets des
petites communes, sauf à augmenter les
impôts locaux.
On peut craindre en outre qu’à terme, ces
activités périscolaires - sports, musique,
arts, voire langue étrangère - ne deviennent extra- scolaires. C’est-à dire sortent
du champ des missions des enseignants
et du service public d’éducation.
Grégory Raynal a conclu son intervention
en disant que « cette manifestation ne
marque pas la fin de [la] mobilisation,
bien au contraire ». La prochaine étape
sera le vote d’une motion dans tous les
conseils d’école qui vont se tenir autour
des vacances de Toussaint pour demander, encore et toujours, une dérogation.
A-M Delcamp
Université. A Perpignan comme ailleurs, les contraintes
Rencontre avec le SNESup. Le SNESUP, syndicat d’enseignants et de chercheurs affilié à la FSU, regroupant une cinquantaine d’adhérents à Perpignan, réagit au « lissage » médiatique entourant la rentrée universitaire, à l’enthousiasme
ministériel et à celui du président local et précise ses désaccords.
P
our le principal syndicat d’enseignants et de
chercheurs, la situation budgétaire reste « catastrophique » dans de nombreux établissements. Cette année, pour 36000 étudiants supplémentaires au niveau national les 1000 postes créés
en 2013 sont et seront, pour une bonne part, virtuels.
« Ces postes annoncés sont un plafond d’emplois, une
autorisation d’embauche mais pas une obligation.
Comment les établissements pourront-ils financer ces
mille postes quand ceux affichés l’année passée sont
loin d’avoir été tous ouverts, faute de moyens, et n’ont
pu contrebalancer le gel de 500 postes s’ajoutant à
ceux des années précédentes (plus de 2000 emplois
gelés depuis 2011 et 3000 supprimés depuis 2008) ? »
Difficile à comprendre. En fait, « étranglées par les nouvelles charges liées au passage à l’autonomie, nombre
d’universités ont renoncé à recruter des enseignants
(c’est leur droit), afin d’utiliser les moyens ainsi dégagés pour le fonctionnement courant des formations et
des laboratoires. » Les syndicalistes rajoutent : « Pour
ne pas annoncer un budget en déficit, et tomber sous
tutelle, les universités trichent en piquant dans leur
fonds de roulement (200M au total en 2013).» Dénonçant ce cran de plus à la ceinture, ils rappellent que
des ressources considérables seraient disponibles si
d’autres choix politiques étaient faits. Ainsi du« Crédit
Impôt Recherche, qui pourrait atteindre 6,2Mds ` en
2014, niche fiscale pour les grandes entreprises, à l’efficacité douteuse pour soutenir la recherche publique,
et qui est dénoncé par l’ensemble de la communauté
scientifique.
Postes gelés et transferts discutables
Les représentants syndicaux locaux s’étonnent, en premier lieu, de la précipitation et de l’improvisation qui
entourent la mise en place des ESPE, Ecoles Supérieures
du Professorat et de l’Education, réforme ultrarapide,
« bricolée », où les intervenants ont eu très peu de
temps pour prévoir et finaliser les « maquettes » (contenus et horaires), et où personne ne sait très bien qui
va piloter l’ensemble. « C’est pour l’instant une vraie
usine à gaz et nous sommes inquiets quant à la qualité de la formation fondamentale, inquiets sur le sort
réservé aux visites sur le terrain (IUFM), sur le sort des
étudiants en Master 2 qui n’auront pas le concours. »
Enfin, à propos du budget, « en équilibre », les choix
sont là aussi imposés par les contraintes budgétaires.
« Sur 7 emplois créés à Perpignan, 3 ont été recrutés et pour les 4 autres (gelés), la masse salariale a
été récupérée à d’autres fins. » Ils citent tour à tour
« la réduction horaire des maquettes », la tendance à
« plus de cours magistraux au détriment des travaux
Université Perpignan Via Domitia : l’entrée
dirigés (TD) », la « fusion » de plusieurs masters pour
économiser des cours, des groupes plus importants
d’étudiants, le transfert de l’enseignement de l’allemand du cadre universitaire LEA, (Langue étrangère
appliquée) vers le « centre de langue », en payant des
droits supplémentaires…
Michel Marc
6
dans le département
N°3523
octo 2013
Semaine du 188 au 24 octobre
Train Jaune. Première assemblée en Cerdagne
Bourg Madame. La salle Calvet recevait, ce Jeudi 10, les responsables CGT de la ligne, pour mieux comprendre et débattre de l’avenir
de la ligne Villefranche-La Tour de Carol. Une soixantaine de résidents ont répondu à l’invitation largement distribuée dans le canton.
E
voquant en introduction les menaces et les choix
opérés par la région, Julien Barthelemy, s’appuyant
sur un « diaporama pédagogique », développait
ensuite, pendant trente minutes, le projet de rénovation
de la ligne, dans le cadre public, réclamant concertation
et débat public. Aujourd’hui, il y a danger : « La proposition de SEM faite par Monsieur Castex, maire de
Prades, est aujourd’hui reprise par Christian Bourquin,
président du Conseil Régional .» Clairement dit, cela
veut dire décider de ne plus garder une ligne déficitaire
(ce qui, soit dit en passant, contredit le principe d’existence des services publics où « le bénéficiaire soutient
le déficitaire »), la confier à un SME (syndicat mixte d’exploitation) ou à une SEM (société d’économie mixte) pour
réduire le train jaune aux seuls besoins touristiques dans
les périodes favorables financièrement, en accueillant les
TFVA, touristes à forte valeur ajoutée !
Identifier les difficultés
Outre la baisse continue du nombre d’habitants dans
les hauts cantons (- 2000), la vétusté et la lenteur du
train qui en résulte (Villefranche - La Tour 3h au lieu de
2h10 en 1980) apparaissent aux responsables syndicaux
comme les premières raisons d’une certaine désaffection.
« La rénovation, cent fois demandée par les cheminots
et les usagers » a toujours tardé. La tarification est aussi
mise en cause, le prix prohibitif, hors cadre par rapport
aux prix du kilométrage habituel sur les autres lignes
SNCF. Enfin, une organisation peu adaptée, peu réfléchie,
qui limite de facto l’intérêt du train, avec des correspondances abandonnées ou mal gérées (Espagne, Toulouse
et Perpignan), des séquençages inadaptés, des horaires
mal calculés, un manque de complémentarité avec le bus
à 1 euro, un fret inexistant et jamais proposé.
Du concret pour la rénovation
Au-delà de la rénovation de la voie nécessaire - des travaux débutent cette année - Julien Barthelemy détaillait
ensuite l’ensemble des propositions : Tarification nouvelle et le « billet à 1 euro » pour les résidents, réorganisation des correspondances et harmonisation avec les
horaires bus, mise à l’étude d’un transport fret (jour/nuit),
développement d’une démarche commerciale innovante,
unicité dans la gestion de la ligne Perpignan - La Tour,
convention avec le Lycée de Prades et offre de formations en rapport avec le travail sur la ligne… Le débat,
très riche, se poursuivait ensuite avec les participants,
évoquant les créations d’emploi possibles, le territoire et
son désenclavement, la nécessaire modernisation de la
production électrique (plus de watts et d’ampérage) avec
la construction de nouvelles sous-stations, la rénovation
de certaines gares pour l’attraction, rappelant les autres
Martha Desrumaux :
une ouvrière au Panthéon
L
e Président de la République a décidé d’ouvrir à nouveau le
Panthéon à de « Grands Hommes et Grandes Femmes » qui
ont marqué l’histoire du siècle dernier. Le Panthéon, nécropole
depuis plus de deux siècles, n’accueille que peu de femmes.
Pire, aucune n’est issue de la classe ouvrière. L’association
CRIS propose qu’entre au Panthéon Martha Desrumaux.
Ouvrière du Nord, travailleuse du textile, syndicaliste,
résistante, déportée à Ravensbrück, élue députée en 1945,
Martha Desrumaux représente un pan de l’Histoire de la classe
ouvrière au XXe siècle. Pour que cette Histoire, pour que le
rôle et la place de la classe ouvrière soient reconnus, Martha
Desrumaux doit entrer au Panthéon. Pour plus d’informations
et signatures, voir sur Internet Martha Desrumaux au Panthéon
difficultés vécues dans le canton (Santé, Puigmal…).
Un mouvement citoyen nécessaire
Un seul maire est venu, ce jeudi, apporter son soutien.
Les participants, regrettant les absences, n’en ont pas
moins décidé d’une initiative, commune à l’ensemble des
salariés du plateau, rassemblant secteurs publics, santé
et secteur privé, pour alerter sur les graves conséquences de tant d’abandons et promouvoir d’autres décisions.
Etait rappelée, aussi, l’existence d’une pétition en ligne.
« Demain, c’est avec vous que nous voulons donner au
train jaune un nouvel avenir, alliant réponse aux besoins de service public et aspirations touristiques. »
M.M.
Pétition en ligne : pétitions24.net/trainjaune
Dans la salle, de nombreuses prises de parole
dans le département
N°3523
Semainee du 18 au 24 octobre 2013
7
La loi qui baisse les retraites
Caisse de retraite. Les dossiers sont réglés de plus en plus tardivement et de nombreux retraités se retrouvent sans retraite durant de longs mois. Les retraités de la CGT ont décidé d’agir.
L
’Union syndicale des retraités
CGT s’est faite le porte-parole de
la colère de nombreux retraités
contre la réforme des retraites. Cette réforme, comme toutes celles qui ont été
conduites depuis 20 ans, en allongeant
la durée de cotisation, se traduira automatiquement par une baisse importante des pensions et des retraites. En
effet le nombre d’années de cotisation
va être porté à 43 alors qu’en moyenne,
les femmes partent en retraite avec 37
annuités et les hommes avec 37,5 annuités. « Depuis la réforme Balladur en
1993, les retraites ont baissé de 20 %
et avec cette loi, elles vont en moyenne perdre 10 % ! »
L’USR-CGT demande donc le retour du
départ effectif à la retraite à 60 ans et
des retraites qui représentent au minimum 75 % du salaire d’activité sans
jamais être inférieures au SMIC. « Les
moyens existent, il suffit de mieux répartir les richesses produites. » C’est
pour cela que les retraités CGT ont participé au rassemblement qui a eu lieu
mardi à Perpignan et qu’ils entendent
faire entendre leurs voix le 21 octobre
prochain à l’inauguration de la Semaine
bleue organisée par le Conseil général.
Un service injoignable
L’USR-CGT a décidé aussi d’organiser
des initiatives en direction de la CARSAT
(Caisse d’assurance retraite et de santé
Un témoignage édifiant
Les représentants de l’Union syndicale des retraités CGT, porte-paroles de la colère
au travail). En effet, ce service, par manque de personnel, est actuellement dans
l’incapacité de répondre aux demandes
de renseignements. « Il est impossible
d’avoir quelqu’un au téléphone, l’accueil a été supprimé et c’est la croix et
la bannière pour obtenir un rendezvous. Pourtant pour régler les problèmes, il faut des rapports humains. » La
CARSAT n’arrive pas non plus à traiter
les dossiers de retraite en temps voulu
et les retards peuvent atteindre 6 mois,
laissant parfois les nouveaux retraités
dans le dénuement le plus complet.
Même problème pour tous ces salariés
en fin de carrière qui sont au chômage
et qui, quand ils atteignent l’âge de la
retraite, sont automatiquement radiés
de Pôle Emploi sans vérifier qu’ils vont
toucher leur retraite. Il existe bien un
fond d’aide au niveau de la CNAM,
« mais pour faire une demande, il
faut passer par la CARSAT ! C’est kafkaïen ! » L’USR a donc demandé que
toutes les personnes dont le règlement
du dossier a pris du retard et qui ne toucheront pas leur retraite aussitôt leur
départ, aient automatiquement droit à
cette aide.
L’USR, qui a demandé une entrevue à
la direction et qui n’a pas été reçue, est
donc bien décidée à intervenir pour que
de telles situations ne se reproduisent
plus.
René Granmont
Annie vient d’avoir 61 ans. Contractuelle à
La poste depuis une dizaine d’années, elle a
été contrainte d’arrêter de travailler à 59 ans
pour maladie professionnelle. A l’époque La
Poste avait choisi de lui verser une indemnité
lui permettant d’atteindre l’âge de la retraite
en conservant un revenu décent, en échange
d’un engagement à ne pas porter plainte si
des complications survenaient. Mais depuis
Sarkozy, l’âge de la retraite a été reculé…
Donc pendant 8 mois, Annie n’a touché que
400 ` d’allocation de solidarité spécifique.
Au mois de mars dernier, Annie a constitué
son dossier pour faire valoir ses droits à la
retraite le 1er août 2013. Et depuis cette date,
Annie n’a plus aucun revenu ! « J’ai téléphoné
à la CARSAT une vingtaine de fois. A chaque
fois, je tombe sur un disque me demandant
d’attendre… J’attends 5, 10 minutes et je n’ai
jamais obtenu un interlocuteur. J’ai écrit. On m’a
répondu de prendre contact avec la CAF. » Annie
a alors reçu la visite d’une assistante sociale
qui a désespérément essayé de joindre la
CARSAT… sans succès.
La seule chose qu’a obtenu Annie, c’est…
5 bons de 10 ` pour acheter de l’alimentation… jusqu’en décembre ! « Travailler
depuis l’âge de 17 ans pour en arriver là ! J’ai
cotisé pendant 40 ans et j’en suis réduite à aller
chercher des bons. J’avais presque honte quand
il a fallu les utiliser ! C’est indigne de traiter les
gens comme ça. »
Un cocktail explosif
Trésorerie d’Elne. Les mauvaises conditions d’accueil, le manque de personnel, la multiplication des compétences du service
forment un cocktail explosif. Pour exiger de nouveaux postes, le maire d’Elne appelle à une manifestation le 18 octobre.
M
ardi 8 octobre, comme tous
les jours, la trésorerie d’Elne
accueillait le flot habituel des
usagers venus demander des explications, régler impôts ou amendes… Une
échauffourée entre deux contribuables a
entraîné l’intervention d’employés municipaux et du maire, Nicolas Garcia.
C’est que la trésorerie d’Elne qui comptait 16 agents et deux cadres en 1999,
ne compte plus que 10 agents et deux
cadres aujourd’hui. Mais durant la même
période, les compétences de ce service
se sont considérablement élargies : la
population d’Elne est passée de 6 500 à
8 200 habitants, les autres communes de
secteur ont connu la même croissance, la
gestion de nouveaux budgets s’est ajoutée (aujourd’hui le centre d’Elne gère 65
budgets institutionnels différents).
Les conditions d’accueil du public sont
déplorables : quelques chaises dans un
couloir de la mairie et les conditions de
travail des agents se sont considérablement détériorées, les dossiers s’empilent
sur les bureaux,… En un mot, le cocktail
est aujourd’hui explosif. Comme l’explique Roger Rio, directeur de cabinet
de Nicolas Garcia, « c’est le résultat
concret des suppressions de postes
dans la fonction publique, engagées
par Sarkozy et poursuivies par Hollande. Ce sont les fonctionnaires et
la population qui paient les pots cassés ! »
Pour protester contre cette situation et
exiger la création de postes supplémentaires à la Trésorerie d’Elne, le maire a
appelé à une manifestation le vendredi
18 octobre à 10 heures. Initiative qui a
reçu le soutien des syndicats CGT et FO
des impôts.
René Granmont
Suite aux incidents qui se sont produits à la perception d’Elne, nous avons demandé
à Bernard Gentilleau, responsable départemental de la CGT Finances son opinion.
« La situation à Elne est tendue depuis
longtemps. Ce n’est malheureusement pas
le seul centre des Finances Publiques où le
manque criant d’effectif conduit à ne plus
pouvoir assurer comme il faut la réception
du public et également l’ensemble de nos
missions... (…) Il faut bien le dire, nous
avons été d’abord surpris de voir Nicolas
Garcia appeler à une manifestation dans
la trésorerie pour dénoncer le manque de
moyens sans nous prévenir ! Mais nous nous
joindrons bien évidemment à cette action:
nous préfèrerions vraiment que tous les élus
du département fassent de telles actions sans
nous convier, (…) Quand on voit le maire
de Bourg Madame entériner la fermeture de
l’antenne de sa ville en concertation avec le
directeur des Finances du département, projet
tenu secret avant les municipales, on préfère
que les élus se bougent pour défendre le
service public, quitte à nous oublier ! De plus,
il faut bien avoir en tête que la répartition
des suppressions d’emploi aux Finances
Publiques (1988 suppressions encore cette
année) est imposée à chaque département par
Bercy. Ensuite, le directeur local décidera en
décembre de la répartition des suppressions
dans son département. Pour la CGT-FP66, il
est hors de question de privilégier un centre
des Finances par rapport à un autre, puisque
tous sont aujourd’hui vraiment sinistrés !
La manifestation du 18 octobre prochain à
Elne est pour notre syndicat un moyen d’illustrer et de dénoncer les répercussions négatives de la politique nationale des suppressions
d’emplois dans les communes. »
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CONSEIL GÉNÉRAL DES P.-O.
AVIS D’ENQUETE PUBLIQUE
Enquête publique relative au projet de Plan de
Prévention et de Gestion des Déchets Non-Dangereux des Pyrénées-Orientales et de son rapport
environnemental du 14 octobre 2013
au 15 novembre 2013
1- Objet de l’enquête
L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public
ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers. Elle est organisée par Arrêté Départemental de Mme la Présidente du Conseil Général n°4706 du 13/08/13.
Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30
Conseil Général des P.O - Hôtel du Département - 24 quai Sadi Carnot - 66000 PERPIGNAN
COMMUNE D’ELNE
AVIS D’APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE
Lundi au Vendredi de 8h30 à 17h30
PROCEDURE ADAPTEE de 90 000 ` H.T.
à 5 000 000 ` H.T
(Article 28 du Code des marchés publics)
Conseil Général des P.O - Pôle Environnement - 32 rue Foch - 66000 PERPIGNAN
Lundi au Vendredi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00
Le dossier d’enquête publique est composé des pièces suivantes : une notice explicative précisant l’objet de l’enquête et la portée du plan, le projet de Plan de Prévention
et de Gestion des Déchets Non Dangereux, l’évaluation environnementale, le résumé
non technique du projet de plan et de son évaluation environnementale, le rapport des
avis émis suite à la consultation des autorités définies à l’article R541-20 du Code
de l’Environnement y compris celui de l’autorité environnementale de l’Etat définie à
l’article R541-21.
U IDENTIFICATION DU MAITRE D’OUVRAGE :
Commune d’ELNE, boulevard Voltaire, B.P. 11, 66 200 ELNE Cedex.
s /"*%4 $5 -!2#(% Travaux de remplacement des branchements en plomb et
conduite d’eau de la rue du 11 novembre.
s#!2!#4%2)34)15%302).#)0!,%3
4 – Dates et lieux des permanences tenues par la Commission d’enquête
Marché de travaux – procédure adaptée art. 28 du code des marchés publics.
Elle se déroulera pendant trente trois jours consécutifs du lundi 14 octobre 2013 au
vendredi 15 novembre 2013 inclus.
Un ou plusieurs commissaires enquêteurs se tiendront à la disposition du public dans
les lieux, aux jours et heures ci-dessous mentionnées :
s$%3)'.!4)/.$%3,/43 Marché décomposé en trois lots
Il s’agit d’une enquête publique relative au projet de Plan de Prévention et de Gestion
des Déchets Non Dangereux des Pyrénées-Orientales.
Lieux et adresses Dates et horaires des permanences
2- Composition de la Commission d’Enquête
Le Tribunal Administratif de Montpellier a désigné par décision n°E13000158/34 une
Commission d’enquête, présidée par M. Pierre BALANDRAUD.
Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération - 11 Boulevard Saint Assiscle - 66006 PERPIGNAN CEDEX
Lundi 14 octobre, de 9h00 à 12h00
Lot n°1 : Eau potable - branchements plomb
Lot n°2 : Eaux usées - remplacement d’une conduite
Lot N°3 : Reprise de la voirie
s 6!2)!.4%3 Les concurrents doivent présenter une offre entièrement conforme
au dossier de consultation (solution de base). Mais ils peuvent également présenter,
conformément à l’article 50, une offre comportant des variantes.
Elle est constituée des membres suivants :
Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes - Rue Nicolas Pavillon - 66220 ST
PAUL DE FENOUILLET
Membres titulaires :
Lundi 14 octobre, de 14h00 à 17h00
s$³,!)3$%8%#54)/. Les délais d’exécution des travaux sont fixés à l’acte d’engagement et ne peuvent en aucun cas être modifiés.
- Monsieur Louis SERENE,
Communauté de Communes du Vallespir - 6 Bd Maréchal Joffre - 66400 CERET
s-/$!,)4%3$/"4%.4)/.$5$/33)%2$%#/.35,4!4)/.
- Monsieur Eric SPITZ,
Jeudi 17 octobre, de 9h00 à 12h00
Les dossiers devront être retirés à l’adresse suivante :
Membre suppléant :
Communauté de Communes Capcir Haut Conflent - Maison du Capcir- La Quillane
TM6 - 66210 LA LLAGONNE
UÊ -œÕÃÊ vœÀ“iÊ `j“>ÌjÀˆ>ˆÃjiÊ ­«>ÌivœÀ“iÊ `j`ˆji]Ê ÌjjV…>À}i“i˜ÌÊ }À>ÌÕˆÌ®Ê \Ê ÜÜܰۈleelne.marcoweb.fr
Jeudi 17 octobre, de 14h00 à 17h00
UÊ-œÕÃÊvœÀ“>ÌÊ«>«ˆiÀÊ\ÊÊÀïÀiÀÊÃÕÀÊ«>ViÊ\Ê>ˆÀˆiÊ`½˜iʇÊÃiÀۈViÊ`iÃʓ>ÀV…jÃÊ«ÕLˆVÃÊ
Communauté de Communes du Conflent - Hôtel de Ville - Route de Ria - 66500 PRADES
(Fax : 04.68.37.94.14 – mail : [email protected] ).
- Monsieur André TRABAUD,
En cas d’empêchement de M. Pierre BALANDRAUD, la présidence de la Commission
sera assurée par M. Louis SERENE, membre titulaire de la Commission.
En cas d’empêchement de l’un des titulaires, celui-ci sera remplacé par le membre
suppléant.
3- Siège de l’enquête : consultation et mise à disposition des registres d’observation
L’enquête se déroulera aux dates précédemment indiquées et dans les lieux et aux
horaires suivants :
Lieux Adresses
Jours d’ouverture au public Horaires d’ouverture au public
Mardi 22 octobre, de 9h00 à 12h00
s*534)&)#!4)/.3!02/$5)2% Se conformer aux articles 44, 45 et 46 du Code des
Marchés Publics et au règlement de la Consultation
Communauté de Communes des Aspres - Immeuble Multi-Fonction - Allée Hector
Capdellayre - 66301 THUIR
s#2)4%2%3$!442)"54)/. Offre économiquement la plus avantageuse (art.53 du
code des marchés publics) appréciée en fonction des critères pondérés suivants :
Mardi 22 octobre, de 9h00 à 12h00
1- Prix des prestations
Communauté de Communes des Albères et Côte Vermeille - Chemin de Charlemagne
- 66700 ARGELES SUR MER
50 %
Jeudi 24 octobre, de 14h00 à 17h00
Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération - 11 Boulevard Saint Assiscle - 66006 PERPIGNAN CEDEX
Communauté de Communes Canigou Val Cady - ZA Al Bosc-66820 VERNET LES
BAINS
Lundi au Jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Vendredi 25 octobre, de 9h00 à 12h00
Vendredi de 8h30 à 12h30et de 13h30 à 16h30
Communauté de Communes du Haut Vallespir - Le Palau - Bails de la Mairie - 66150
ARLES SUR TECH
2 - Délai d’exécution
40 %
3 - Mémoire Technique
10 %
s$!4%,)-)4%$%2%-)3%$%3/&&2%3 Le 7 novembre 2013 à 12 heures.
Vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h00
Communauté de Communes Roussillon Conflent - 1, rue Michel Blanc-66130 ILLE
SUR TET
Les offres seront déposées contre récépissé ou envoyées en recommandé avec accusé
de réception à : Mairie d’ELNE- Service des Marchés Publics B.P.11- Boulevard Voltaire
66 200 ELNE et devront comporter les indications suivantes : TRAVAUX DE REMPLACEMENT DES BRANCHEMENTS EN PLOMB ET CONDUITE D’EAU DE LA RUE DU 11
NOVEMBRE- « Ne pas ouvrir par le service du courrier »
Communauté de Communes du Vallespir - 6 Bd Maréchal Joffre - 66400 CERET
Mardi 29 octobre, de 13h30 à 16h30
s-/$!,)4%3$%&).!.#%-%.4Par autofinancement et subvention
Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00
Mairie de Saillagouse - Place Oliva - 66800 SAILLAGOUSE
Communauté de Communes Capcir Haut Conflent - Maison du Capcir- La Quillane
TM6 - 66210 LA LLAGONNE
Mardi 5 novembre, de 14h00 à 17h00
s$%,!)$%6!,)$)4%$%3/&&2%390 jours, à compter de la date limite de réception
des offres.
Communauté de Communes Agly-Fenouillèdes - Rue Nicolas Pavillon - 66220 ST
PAUL DE FENOUILLET
Lundi au Jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30
Lundi au Vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00
Communauté de Communes du Conflent - Hôtel de ville - Route de Ria - 66500 PRADES
Mardi 29 octobre, de 14h00 à 17h00
Communauté de Communes Sud Roussillon - 16 Rue J.et J. Tharaud - 66750 ST
CYPRIEN
Jeudi 7 novembre, de 14h00 à 17h00
s2%.3%)'.%-%.43!$-).)342!4)&4%#(.)15%
Commune d’ELNE - Boulevard Voltaire - BP 11 -66202 ELNE - 04.68.37.38.39 - Fax :
04.68.37.94.14
Communauté de Communes Salanque Méditerranée – 41 Chemin du mas Bordas
– 66530 CLAIRA
Service des Marchés Publics
Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 16h00
Mardi 12 novembre, de 14h00 à 17h00
[email protected]
Communauté de Communes des Aspres - Immeuble Multi-Fonction - Allée Hector
Capdellayre- 66301 THUIR
Conseil Général des P.O - Hôtel du Département - 24 quai Sadi Carnot - 66000 PERPIGNAN
Direction des services techniques
Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 18h00
Vendredi 15 novembre, de 14h00 à 17h00
Communauté de Communes des Albères et Côte Vermeille - Chemin de Charlemagne
66700 ARGELES SUR MER
Conseil Général des P.O - Pôle Environnement - 32 rue Foch - 66000 PERPIGNAN
Vendredi 15 novembre, de 14h00 à 17h00
Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
Les commissaires enquêteurs pourront également recevoir, sur rendez-vous, toute
personne qui leur en fera la demande.
Communauté de Communes Canigou Val Cady - ZA Al Bosc - 66820 VERNET-LESBAINS
Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 17h00
Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 15h00
Communauté de Communes du Haut Vallespir - Le Palau - Bails de la Mairie - 66150
ARLES SUR TECH
Lundi au Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
Communauté de Communes Roussillon Conflent - 1, rue Michel Blanc - 66130 ILLE
SUR TET
Lundi au Vendredi de 8h00 à 16h30
Mairie de Saillagouse - Place Oliva - 66800 SAILLAGOUSE
Lundi au Jeudi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00
Vendredi de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00
Communauté de Communes Sud Roussillon - 16 Rue J.et J. Tharaud - 66750 ST
CYPRIEN
Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30
Vendredi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30
Communauté de Communes Salanque Méditerranée - 41 Chemin du mas Bordas
– 66530 CLAIRA
Lundi au Jeudi de 8h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30
Pendant toute la durée de l’enquête publique, les personnes intéressées pourront
consulter le dossier et consigner leurs observations manuscrites sur un registre
d’enquête mis à leur disposition dans les lieux désignés ci-dessus. Il sera également
consultable et téléchargeable sur le site internet du Conseil Général : www.cg66.fr.
Les observations ou questions éventuelles peuvent également être adressées par
écrit : au Président de la Commission d’enquête – Révision du Plan de Prévention et
de Gestion des Déchets Non Dangereux – Conseil Général des Pyrénées-Orientales Direction de l’Eau, de l’Agriculture et de l’Environnement – Mission Déchets – 24 quai
Sadi Carnot - BP 906 – 66906 Perpignan Cedex. Toute information sur le projet de
Plan et son rapport environnemental peut être obtenu auprès du Conseil Général des
Pyrénées-Orientales - Mission Déchets Mme Lydie FAUCHET ou Mme Vanessa FAUCHIER - courriel : [email protected].
A compter du mois qui suit la clôture de l’enquête publique, le public pourra consulter
une copie du rapport et les conclusions de la Commission durant un an au Conseil
Général, pôle Environnement, ainsi que dans les lieux où s’est déroulée la consultation.
Le rapport et les conclusions seront également publiés sur le site Internet www.cg66.
fr pendant un an.
A l’issue de l’enquête publique, le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non
Dangereux des Pyrénées-Orientales ainsi que son évaluation environnementale seront
adoptés par l’Assemblée Départementale, qui est l’autorité compétente pour prendre
cette décision.
Mme. Izquierdo
M. MUNOZ
[email protected]
s02/#%$52%$%2%#/523 T. A. de Montpellier- 6, Rue Pitot- Tél : 04-67-54-8100.
Introduction des recours : articles L 551-1 et R 551-1 du Code de Justice Administrative pour le référé précontractuel qui peut être exercé depuis le début de la procédure
de passation jusqu’à la signature du contrat.
s$!4%$%.6/)$%,!6)3!,!05",)#!4)/. sur le TRAVAILLEUR CATALAN et sur
les sites internet de l’A.M.F. 66 et de la ville Le 16 octobre 2013
Le Maire,
Nicolas GARCIA.
THEILLIER IMMOBILIER
SARL au capital de 1000 Euros
2 quai les marines de port Canet,
66140 Canet en roussillon
530950278 R.C.S. Perpignan
Par décision de I’AGE en date du 30 septembre 2013 les Associés ont :
- approuvé les comptes définitifs de la liquidation,
- donné quitus au Liquidateur, Monsieur JEAN LOUP THEILLIER Chemin Chourio ,
64310 Ascain, pour sa gestion et décharge de son mandat,
- prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée.
Radiation au RCS de Perpignan
sports
N°3523
Semainee du 18 au 24 octobre 2013
Le point de vue du XIII
La France et le Mondial
USAP : Les cinq dernières minutes !
C
laude Loursais, créateur de la première série d’enquêtes policières de la télévision française (RTF dès
1958, puis ORTF dans les années 70) aurait certainement eu matière à écrire un ou plusieurs épisodes s’il
avait pu connaitre de son vivant l’USAP version 2013. En
effet depuis plusieurs semaines l’USAP a décidé de nous
servir un feuilleton à suspens, une sorte de série policière
où l’intrigue est très souvent dramatique.
Le commissaire James Hook !
« Au fil de l’histoire » grand animateur de cette série, le
Gallois James Hook peut se targuer d’être « La clé de
l’énigme» de tous les épisodes. C’est souvent lui l’acteur
qui entretient le suspens, celui qui est capable de mettre
tous les figurants à sa …botte.
A Gloucester, le capitaine Crochet se permit le luxe de réaliser chez les British un « full house » que les joueurs de
poker appellent « une main pleine » : essai, transformation, pénalité (plusieurs même !) et drop, c’est-à-dire tout
ce qui peut se réaliser et rapporter des points en rugby,
sa dernière montée en pointe dans la ligne de troisquarts libérant par contre un espace pour le dernier essai
anglais. Ce fut le « Grain de sable », mais ne coupons pas
« Les cheveux en quatre, même si cet essai mit l’USAP
« Dans le pétrin. ». Déplacé à l’arrière depuis l’arrivée de
Camille Lopez (au demeurant très en dedans depuis quelques matchs !) El Ganxo, comme le surnomment certains
Catalans, a une meilleure vision du jeu et son renouvellement de contrat à l’USAP pour 3 années supplémentaires
le met dans une confiance qui n’était pas la sienne depuis
bien longtemps. Il est comme un « Poisson d’eau douce. »
De bon augure pour lui si le sélectionneur gallois a besoin
d’un arrière polyvalent, pas forcément pour l’USAP qui le
perdrait pendant les joutes du Tournoi.
« Bon dieu ! Mais c’est… bien sûr ! »
Dans ce match à Gloucester l’USAP avec « Un cœur sur
mesure » avait décidé de déjouer « Les pièges » anglais
en attaquant le match à « Sang à l’heure » par un premier essai qui fut « Un modèle du genre » pour bien mettre « Le pied à l’étrier ». Mais « Chassez le naturel »…
l’USAP ne sait encore pas tuer un match et laisse toujours
ses adversaires avec la tête hors de l’eau. Il lui faudra
sûrement un « Traitement de choc » pour remédier à ce
grave problème.
« Le coup de pouce »: le premier essai anglais pourrait
être qualifié de « Grande truanderie » tellement l’arbitre
participa « Sans en avoir l’air » ;à cette action par sa passe au pied au demi anglais. « Un modèle du genre » que
personne n’avait encore vu de la part d’un arbitre d’Outre
Manche et pourtant la liste est longue… « Meurtre par la
bande » aurait pu être le titre de ce lamentable épisode.
« D’une pierre deux coups » car en encaissant cet essai
l’USAP perdait sur carton jaune Nicolas Durand.
« On a tué le mort » car, à cet instant du match, les
Catalans commençaient à montrer de grands signes de
fatigue. Leur manager Marc Delpoux avait beau se faire
« Un sang d’encre », le stade de Gloucester était bien « Le
théâtre du crime » et même si l’USAP essayait de pousser
un « Dernier cri », elle passait à côté d’un « Bonheur à
tout prix.» Elle essaya bien de « Finir en beauté » mais les
« Mailles du filet » anglais étaient trop resserrées. Pour
l’USAP dans les cinq dernières minutes, souvent « ça sent
le sapin » et pour ce treizième déplacement en Angleterre
« C’était écrit », Gloucester ne serait pas dans le « Tableau de chasse » de l’USAP.
« Quand le vin est tiré » il faut le boire, parfois jusqu’à la
lie : le carton rouge (« Rouge marine »!) infligé à Lifeimi
Mafi à la dernière seconde du match n’arrangera pas les
prochains épisodes de l’USAP que ce soit en Top14 ou en
H Cup .
Jo Solatges
Programme des futurs épisodes en H Cup
1ère journée : Edinburgh-Munster : 29-23
et Gloucester-USAP : 27-22
2ème journée : Munster-Gloucester (19/10)
et USAP-Edinburgh (20/10)
3ème journée : Munster-USAP (8/12) et Edinburgh-Gloucester
4ème journée : USAP-Munster (14/12) et Gloucester-Edinburgh
5ème journée : Edinburgh-USAP (11/1) et Gloucester-Munster
6ème journée : Munster-Edinburgh (18/1) et USAP-Gloucester.
Depuis quinze jours les sélectionnés se préparent activement pour le rendez-vous 2013 qui sera le dernier pour
bon nombre de joueurs, après une semaine en Roussillon,
la région avignonnaise et la seconde étape. La majorité des
sélectionnés, 18, font partie des Dragons. Ajoutons en bref
que le talonneur Henderson jouera avec l’Ecosse, Blanch
avec l’Irlande et le deuxième ligne Taia sera avec les Iles
Cook. Hormis quelques joueurs de l’ASC, Lézignan, Toulouse, et du pianencq Théo Fages, les Dragons formeront
l’ossature principale sous la conduite d’Euma. Après un
match amical contre les E.U. le 18 octobre à Toulouse, le 1er
novembre constituera une affiche contre la Nouvelle Zélande
en Avignon, avant un passage le 11 novembre à Brutus face
aux Iles Samoa. Apparemment le public s’est déjà manifesté
et beaucoup ne voudront pas manquer cette occasion.
Elite 1
Cette quatrième journée a connu quelques bouleversements hormis la large victoire de Toulouse sur de jeunes
avignonnais, 50 à 8. Dimanche a été haut en couleurs avec
une victoire à l’arraché du leader Limoux devant son voisin
de Lézignan, 27 à 23, et dans un stade copieusement garni.
L’autre club audois, l’ASC, qui a une formation homogène,
n’a pas fait le poids à Villeneuve, 25 à 8. Enfin concernant le
derby catalan, Palau a créé en quelque sorte la surprise en
débordant ST-Estève-XIII Catalan, 38 à 22, et l’entraîneur catalan Deakin y est allé, en déclarant « on est passé à côté ».
Mais quand on change sept joueurs, pas de quoi s’étonner.
En recevant samedi Toulouse, l’Entente doit donner un autre
visage, surtout quand on vise la qualification. Mais ils en ont
les moyens ! Palau aura un déplacement délicat à Lézignan
qui fait un peu du sur place ; sans doute la victoire acquise
dimanche dernier sera un atout non négligeable. Enfin le
derby audois ne manquera pas d’intérêt puisque l’ASC accueille le leader Limoux, et sans aucun doute le public sera
présent. Pour le moment Lézignan a la cote.
Elite 2
Le leader Baho n’a pas tremblé pour le déplacement à
Lescure et a toujours mené au score et gagné 32 à 20. Le
co-leader Cavaillon, en allant gagner à Montpellier 40 à
20 est en embuscade mais les deux équipes ont pris une
option pour la suite. Pour le prochain match, les hommes
de Meynard recevront Lyon, battu de peu à Carpentras, 28 à
26. Cette équipe est à prendre en considération.
R.E.
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Etude de Maîtres Philippe SARDA, Jérôme
SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER, Jérôme de ZERBI,
Notaires associés à PERPIGNAN (PyrénéesOrientales), 51 Avenue du Général de Gaulle
AVIS DE CONSTITUTION
Suivant acte reçu par Maître Jérôme de ZERBI, Notaire Soussigné membre de la Société Civile Professionnelle « Philippe SARDA, Jérôme SPITERI, Aude XABÉ-POIRIER
et Jérôme de ZERBI », titulaire d’un Office Notarial à la Résidence “GALAXIE” , 51
Avenue du Général de Gaulle – 66000 PERPIGNAN, le 7 octobre 2013 a été constituée
une société à responsabilité limitée ayant les caractéristiques suivantes :
Objet : Restauration sur place ou à emporter
Dénomination : ROYAL TACOS
LES FRIANDISES DE LEONIE
SARL au capital de 7500 Euros
3 Rue de la Source,
66370 PEZILLA-LA-RIVIERE
539389387 R.C.S. Perpignan
Par décision de I’AGO en date du 30 septembre 2013 les Associés ont :
- approuvé les comptes définitifs de la liquidation,
- donné quitus au Liquidateur, Madame CORRE Emilie 3 Rue de la Source, 66370
PEZILLA-LA-RIVIERE, pour sa gestion et décharge de son mandat,
- prononcé la clôture des opérations de liquidation à compter du jour de ladite Assemblée.
Radiation au RCS de Perpignan
CHANGEMENT DE GÉRANT ET TRANSFERT
DE SIÈGE SOCIAL
LE GOTHA Société à responsabilité limitée au
capital de 10 000`
Siège social : 7, rue Aristide Bergès 66330 CABESTANY
Siren : 53039971600030 RCS : PERPIGNAN
L’assemblée générale extraordinaire du 1er avril 2013 a nommé en qualité de gérante
à compter du 1er avril 2013 Madame SAINTECANE Meritxell demeurant 10, rue des
Oliviers 66670 BAGES en remplacement de Monsieur MARTINEZ Jean-Michel, gérant
démissionnaire. L’assemblée générale extraordinaire du 1er octobre 2013 a transférée
le siège social le la SARL LE GOOTHA au 10, rue des Oliviers 66670 BAGES. Mention
sera faite au RCS : PERPIGNAN. Pour avis
Siège social : PERPIGNAN (66000), 7, avenue Julien Panchot.
Durée : 99 années à compter de son immatriculation au R.C.S.
Capital social : HUIT CENTS EUROS (800,00 EUR).
Cessions de parts : les cessions entre associés sont libres. Les autres sont soumises
à l’agrément de la majorité en nombre des associés représentant au moins la moitié
des parts sociales.
L’exercice social commence le PREMIER JUILLET et se termine le TRENTE JUIN de
chaque année.
Les co gérants de la société sont : Monsieur Abdelkarim CHAMEL, demeurant à CABESTANY (66330) 10 Ter Rue Albert Saisset et Monsieur Mohamed CHAMEL, époux
de Madame Kabira OUNRAR, demeurant à PERPIGNAN (66000) 2 Rue Can Partère
La société sera immatriculée au registre du commerce et des sociétés de PERPIGNAN
Pour avis
Me ZERBI.
DÉPARTEMENT DES PYRÉNÉES-ORIENTALES
COMMUNE D’ALENYA
APPROBATION DE LA 1° MODIFICATION DU
PLAN LOCAL D’URBANISME
Par délibération en date du 1er octobre 2013, le Conseil municipal a approuvé la première modification du Plan Local d’Urbanisme (PLU) sur le territoire de la commune
d’ALENYA
Cette délibération fait l’objet d’un affichage pendant un mois en mairie.
Le dossier est tenu à la disposition du public, à la mairie, aux jours et heures habituels
d’ouverture ainsi qu’à la Préfecture.
LE MAIRE M.PUMAREDA
AVIS DE CONSTITUTION
Dénomination : COSTA VERMEILLE
Forme : SARL
Capital : 1000 euros.
Siège social : 52 Bd Clémenceau 66000 PERPIGNAN.
Objet : construction immeuble en vue de leur vente
Durée : 99 ans à compter de la date immatriculation au RCS de Perpignan.
Gérant : M Batlle Fréderic demeurant 2 rue St Jean 66000 PERPIGNAN nommé pour
une durée sans limitation.
10
culture
N°3523
octo 2013
Semaine du 188 au 24 octobre
A l afFiche
Jazzèbre au mieux de sa forme
Et ils en redemandent !
Perpignan
Théâtre de l’Archipel Vendredi 18 octobre 20h30 Gregory
Porter (Festival Jazzèbre).
Dimanche 20 octobre 11h, 15h, 16h30 Danse jeune
public : Infantia, période d’avant le langage.
Elmediator Samedi 19 octobre 21h Dub Invaders+Roots
massacre & oe Pilgrin Sound powered by Dub Addict.
Place de la République Dimanche 20 octobre 12h Pique
nique final du festival Jazzèbre avec Les Skamanians.
Médiathèque Samedi 19 octobre 10h10 Petit déjeuner
littéraire avec Eliane Thibaut-Comelade ;
15h conférence de Jaume Fàbrega autour de son ouvrage
« L’essència de la cuina catalana » (en langue catalane).
Institut Jean Vigo Mardi 22 octobre 19h10 film « Casa
Nostra » de N. Nicholovitch, en présence du réalisateur.
Théâtre Municipal Jeudi 24 octobre 20h30 Concert Barlande, Pedro Soler & Gaspâr Claus (30`).
Alenya
Les Vendanges d’octobre Vendredi 18 Octobre 21h - Salle
Marcel Oms : BD concert - Cinéma Panopticum par
Skeleton Band
Samedi 19 Octobre 17h - Littérature-dédicace « Avantpassats, histoire et généalogie des grans hommes de
Catalogne Nord » de Joan Peytavi
18h - Dégustation de vins primeurs du Caveau d’Alénya
« terroirs romans» puis restauration tapas préparés par
le Foyer Laïque
21h - Ouverture de la nuit blanche avec «New Town » de
Vilcanota (danse) ; « Le ratditnoir » (jongleur, mime,
clow, acrobate) ; « En suspension » de Serena Ortega
(cirque et danse) ; « Metrognome » par la Cie Konzetinaz’s de Canohès ; « Bleu Môme », entre Piaf et Barbara
par Muriel Falzon ; « Gros » par la Cie Troupuscule (Théâtre) ; « Alité » par Thomas-Antoine Pénanguer ; « Sweet
Charity » par une Cie de Celrà ; Soupe à l’oignon.
Argelès-sur-Mer
Ciné Jean Jaurès : Vendredi 18 octobre 19h Ciné Chanson
+ repas - Boby Lapointe.
Jeudi 24 octobre 19h30 les films du Garage.
Arles-sur-Tech
Salle des fêtes Vendredi 18, Samedi 19 et Dimanche 20
octobre Rencontres européennes de ferronnerie d’art.
Cabestany
Bibliothèque Vendredi 18 octobre 18h Journées du livre
Rencontre d’auteurs M.F. Barbet & A.M. Romero.
Pl Creus 18h Diades Catalanes, vin nouveau.
Bibliothèque Samedi 19 octobre 18h Diades catalanes :
Contes d’aqui (+ 7 ans).
Canet-en-Roussillon
Le 25e Jazzebre se porte bien. Après une tournée réussie du duo Vincent Peirani,
accordéon, et Emile Parisien, saxophone soprano, et d’autres joyeuses journées,
il s’est installé la semaine dernière au Théâtre Municipal, en manifestant son
plaisir d’en honorer le bicentenaire.
N
ous étions dans ce vénérable théâtre pour le
concert qui accueillit « Nhaoul », une création en
binôme de Kamylia Jubran, chanteuse et oudiste
palestinienne et Sarah Murcia, contrebassiste, accompagnées d’un trio de cordes : un violon, un alto et un violoncelle. La musique portait les chants d’inspiration classique
arabe de Kamylia ainsi que son évocation en mélopée
du désert, propice aux évolutions nomades. C’étaient ensuite Michel Portal et Vincent Peirani - encore lui - pour
un duo de pleine entente, une sorte d’itinéraire fait de
vagabondages et d’arrêts brusques, de petites notes s’interrompant d’un coup, laissant la place au chant inspiré et
intimement répétitif de l’accordéon : une camaraderie au
delà des générations, un humour tranquille et sautillant.
On a connu bien des compagnonnages à Portal : celui-ci
est de la plus haute cuvée.
Du Trio Saiyuku à l’univers déchaîné
de Kühn, Boisseau et Lillinger
Le 10 octobre, en première partie, le public s’est emballé
pour le trio « Saiyuki » – le Voyage en Occident selon
un roman chinois du 16e siècle -. Menés pas le guitariste
d’origine vietnamienne Nguyên Lê, la japonaise Mieko
Miyazaki, koto et voix et l’indien Prabhu Edouard aux
tables et aux percussions ont transcendé le multi-culturalisme dans un concert aux références multiples allant
Joachim Kühn. © Sascha Rheker
de la berceuse vietnamienne aux déchaînements des percussions, le koto présent de toutes ses ressources n’étant
surpassé que par la puissance inimaginable du chant de
Mieko contant la création du monde selon la tradition
japonaise. Ensuite le trio Joachim Kühn envahissait la
scène, mettant aux prises, avec entre eux le contrebassiste
Sébastien Boisseau, les deux immenses personnalités de
Kühn et de Christian Lillinger. Un ancien dont on a déjà
beaucoup parlé face à une étoile montante qui n’a pas fini
de faire parler d’elle.
Jazzèbre continue, jusqu’au 19 novembre, avec encore
d’immenses pointures attendues à l’Archipel.
Yvette Lucas
Israel Galván : terra flamenca incognita
Un nouveau monde, quelque chose qui n’a pas de nom : c’est ainsi qu’Israel Galván définit
sa création La Curva, qui tente de réunir deux univers, la musique contemporaine et le
flamenco originel. Elle était présentée le 8 octobre au Grenat.
I
srael Galván a toujours été un
« inquieto » au sens espagnol, en
perpétuel mouvement et en recherche d’un absolu. Il dissèque, isole, réajuste tous les pas appris depuis
sa plus jeune enfance et invente un
lexique et une syntaxe nouvelle. Dans
cet opus, pas de guitare mais le piano
contemporain de Sylvie Courvoisier.
Elle malmène ses cordes, modifie ses
touches et en tire des sons étranges.
Après cela on ne doute plus que le
piano soit un instrument percussif.
L’élément inamovible du flamenco
étant le chant, Galván a choisi Ines
Bacan en tant qu’héritière d’une
longue tradition familiale mais aussi
pour son charisme de Mater Dolorosa
inébranlable. A ses côtés El Bobote
assure la rythmique avec une rigueur
remarquable.
La danse de Galván semble arriver
de nulle part et pourtant tous les
codes de la tradition flamenca y sont
constamment réinjectés. Il dérange ?
Qu’importe. Il a simplement quelques
décennies d’avance comme Vicente
Escudero en 1924 avec les cubistes
Théâtre Jean Piat samedi 19 octobre 20h30 Jazz-Maurey
Richards- Hommage à Ray Charles (25`).
Lycée Rosa Luxembourg dimanche 20 octobre Canétoiles
15h « Le grand sommeil », 20h15 « La piscine ».
Canohès
Théâtre du Réflexe samedi 19 octobre 10h Théâtre « Le
petit poussin rouge » (2/6 ans).
Céret
Musée d’art moderne Samedi 19 octobre 18h Elodie Pasquier (Jazzèbre). Dimanche 20 octobre 15h visite guidée
de l’exposition « Terra ignis » Miquel Barcelò.
© Felix Vazquez
dans un théâtre à Paris qu’il avait
baptisé ... « La Courbe ». La Curva
est donc aussi un hommage au maître avant-gardiste.
Galván fait danser les objets du quotidien. Voir et entendre une table
massive danser « por Seguirya »
est un moment particulièrement fort.
Sur la scène les entassements de
chaises s’écroulent inexorablement.
Le taconeo dans la traÎnée de farine
semble venir du tréfonds de la terre
et vous prend aux tripes. Dans un
nuage blanc du plus bel effet Galván
termine sur une touche d’auto-dérision, « flamenco pané !» lance-t-il
au public. L’humour est aussi présent
tout au long du spectacle dans les
personnages qu’il interprète seul ou
avec son complice Bobote. C’est le signe de l’authenticité de la démarche
de Galván mais aussi de sa maturité.
Il n’a plus besoin de convaincre, il
est libre de prendre tous les virages
(curvas) qu’il veut, c’est un immense
artiste « y un flamenco de los buenos .»
Dolores Triviño
culture
N°3523
Semainee du 18 au 24 octobre 2013
11
Danse, airs d’opéra, mélodies, aux Vendanges d’octobre d’Alenya
Poésie, amours, ivresse
Attachant duo voix et piano
L
a manifestation saisonnière bien connue et les Amis
d’Alain Marinaro avaient conjugué leurs efforts pour accueillir dimanche dernier le ténor Kevin Amiel et la pianisteaccompagnatrice Françoise Ferrand, originaire d’ici et partie
faire carrière sous d’autres cieux. Beaucoup de monde, salle
Oms, à l’écoute de ce charmant duo, elle, souriante et diaphane dans sa fluide robe noire échancrée aux épaules, laissant
apparaître un mignon tatouage, lui, costume trois pièces,
catogan romantique et visage poupin. Ils avaient concocté
un programme faisant la part belle à la musique française,
mélodies en première partie, opéras et opérettes ensuite, et
des compositeurs comme Ravel, Bizet, Fauré, Poulenc, Massenet, Offenbach... Un florilège d’airs très ou peu connus,
judicieusement commentés par Jean-Yves Marinaro très en
verve. Découvertes que les mélodies, ces courtes pièces, souvent mélancoliques, narrant quelque chagrin d ‘amour, poèmes mis en musique, dont le superbe « D’une prison » signé
Verlaine. Côté opéra, « Carmen », bien sûr et le malheureux
Don José se désespérant : « La fleur que tu m’avais jetée », ou
Roméo, s’extasiant sur la beauté de Juliette « Ah ! Lève-toi
soleil » (« Roméo et Juliette » de Gounod)... l’opérette, avec
en final le désopilant « Ah ! quel dîner » de « La Périchole »
d’ Offenbach.
C’est dire la vaste palette de registres, rien, cependant, pour
inquiéter Kevin Amiel, vaillant ténor aux aigus vertigineux,
maîtrisant les nuances, se glissant aisément dans les habits
de cette ribambelle de personnages, distillant émotion et bonheur. Françoise Ferrand lui donne la réplique d’un jeu élégant,
tout en finesse, sachant aussi plaquer de vibrants accords.
NG
La danse contemporaine au cœur du Roussillon
L
es résidences d’artistes à
Alenya continuent à porter
leurs fruits. Vendredi 11 octobre c’était la compagnie Astatic
de Céret qui présentait E-Moi,
chorégraphie créée au cours de
cette résidence par Isabelle Missal-Sissman avec son groupe de
trois danseuses et trois danseurs.
Une valise évoquant un voyage,
un coffre d’où sortiront vêtements
et accessoires. Dans un univers où
l’équilibre a coutume d’être roi,
la chorégraphe a introduit le déséquilibre. Le début est composé
d’évolutions lentes, de déambulations tranquilles. Une distribution de ballons rend les danseurs
dépendants de ce fragile objet
flottant dans l’air. Et puis les jeux
autour du déséquilibre s’installent : chaussures à hauts talons
dont on n’enfile qu’une seule, imposant de grands déhanchements.
La danse se fait alors aussi plus
colorée : robes fleuries, chaussures aux tons acidulés. La musique
marque les temps de la danse, à
la fois belle et sereine, très rythmée pour que s’y accordent les
pas. Mais elle laisse aussi de longues plages de silence où seuls
les mouvements captent l’attention. Les danseurs vont beaucoup
deux par deux, mais ces duos
sont déséquilibrés puisqu’un des
personnages masculins est détaché de l’ensemble. Une fois de
plus, quelque chose est boiteux,
mais boiteux avec art, inventivité,
malice parfois. La fragilité qu’on
veut nous faire ressentir est un
peu feinte : quelle belle maîtrise
de leur corps chez les interprètes,
quelle assurance gestuelle acquise par un travail qu’on devine
assidu et assumé. Dans un dernier
Quand des solistes se regroupent
Automne musical en Vallespir. Les solistes de l’Orchestre National de Montpellier-Languedoc-Roussillon en concert à Maureillas
U
n concert de musique de chambre à Maureillas,
l’événement vaut d’être souligné. L’un des
mérites de « L’automne musical en Vallespir »
est bien là : faire vivre la musique dans des territoires
moins balisés, auprès de nouveaux publics. Ce festival
itinérant, dont le violoncelliste François Ragot, enfant
du pays, assure la direction artistique, investit églises
et salles de l’arrière pays. Pas moins de sept concerts
pour cette quatrième édition, ainsi qu’une douzaine
d’expositions à Céret, Maureillas, le Boulou et Reynès,
d’où le sous-titre de « Carrefour des arts » accolé à cet
Automne musical. Il bénéficie également du parrainage
de Frédéric Lodéon qui vient mettre son grain de sel en
prélude à certains spectacles,
Hommage à Gilberto Bosques
Gilberto Bosques Saldívar, consul général du Mexique en France, entre 1939 et 1942 s’engagea totalement pour porter secours à tous les « indésirables »
qui avaient cru pouvoir trouver refuge en France
es associations DAME, les Amis d’Illibéris, FFREEE,
Les Amitiés Internationales André Malraux et La ville
d’Elne lui rendent hommage samedi 19 octobre 2013 à
15h à la Maternité Suisse d’Elne (salle video). Projection
du film Visa al paraíso de Lillian Liberman, séance présentée et animée par Gérard Malgat, auteur du livre « Gilberto Bosques, la diplomatie au service de la liberté »
L
Samedi dernier, cinq solistes de l’Orchestre National
de Montpellier se retrouvaient dans la petite église de
Maureillas pour un programme « éclectique », selon
leur volonté, et traversant les époques, de Mozart à
Carl-Philip-Emmanuel Bach (XVIIIème siècle) en passant par plusieurs compositeurs du XXème: le tchèque Martinu, le brésilien Heitor Villa-Lobos, l’italien
Gian Francesco Malipiero, et un jeune contemporain :
Guillaume Conesson (né en 1970). Beau mélange des
styles, cultures, et sonorités, abordés en formations variées, duos, trios et quintette, avec des œuvres qui se
plaisent à cultiver les combinaisons d’instruments. Ainsi
le duo basson-violoncelle pour le Mozart ou le trio de
vents, hautbois, clarinette et basson pour les madrigaux de Martinu aux sonorités perçantes. Une soirée
portée par des interprètes irréprochables, dont on peut
regretter qu’ils restent trop sur leur quant-à-soi, un peu
plus de flamme aurait réchauffé l’atmosphère, exception faite du flûtiste Michel Raynié, éblouissant de virtuosité, dans un engagement total.
NG
Les musiciens : Magali Cazal, basson, Cyril Tricoire,
violoncelle, Daniel Thiéry, hautbois, Paul Apélian, clarinette et Michel Raynié, flûte.
Clôture du festival, les 25, 26 et 27 octobre, et reprise
le 22 novembre au Boulou, avec « Pierre et le loup »,
un concert pédagogique pour les enfants de la communauté de communes du Vallespir.
temps tout s’anime dans la joie, la
musique s’emballe, les danseurs,
aussi, pour un final très enlevé qui
déclenche l’enthousiasme. Du travail de pros, une attention de tous
les instants pour mener à bien
cette création, sur une bande-son
créée par Philippe Salto qui pèse
tout son poids dans la réussite.
Un spectacle de bon augure pour
l’avenir d’Astatic et pour la place
qu’acquiert ainsi chez nous la
danse contemporaine.
Y.L.
Céret
Mas de Nogarède Du Vendredi 18 octobre 20h30 au Dimanche
20 octobre Festival « Les planches »
Elne
Ciné Vautier Mardi 22 octobre 14h30 Film coup de cœur (Les
amis du Vautier).
Le Soler
Gymnase, Dimanche 20 octobre 18h Fête de la ScienceConférence de Francis Huster.
Pia
Salle Jaurès Dimanche 20 octobre 17h Récital lyrique Heng
Shi & Yue Shi (gratuit).
Rivesaltes
Hotel des vignes samedi 19 octobre 21h spectacle et stage de
flamenco Ivan Vargas (18`).
Salses
Portail à roulettes Vendredi 18 octobre 21h Concert Electrik
Geisha, jazz manouche (8/12`).
Saint-Estève
Théâtre de l’Étang Vendredi 18 octobre 18h30 Conférence de
Jean Abelanet « Itinéraires mégalithiques » (entrée libre).
Thuir
Théâtres d’automne Dimanche 20 octobre 21h « Cyrano de
Bergerac ». Lundi 21 octobre 18h30 Inauguration du Théâtre.
Mardi 22 octobre 21h « Petit week-end entre amis » Mercredi
23 octobre 21h Théâtre d’Automne, « Marius ». Jeudi 23 octobre 21h Théâtre d’Automne « Indépendance ». l séance 8`.
12
humeur
N°3523
octo 2013
Semaine du 188 au 24 octobre
Une riche personne L’actu
L
’activité journalistique est très intéressante à cause du contact permanent qu’elle vous impose avec le
monde réel, avec les choses telles qu’elles
sont ; même si les choses telles qu’elles
vont ne vous vont pas très bien (euphémisme !). Le journaliste est un observateur, un témoin, et parfois un analyste. Du
moins ça devrait être ainsi, car si j’observe, si je lis, si j’écoute les graaaaandes vedettes du journalisme hexagonaaaal, je
les perçois davantage comme des bourreurs de crânes, mais enfin passons… la
règle, c’est le réel.
Tournons le dos au réel
Eh bien ce billet d’humeur a envie, pour
une fois de tourner le dos au réel, pour
vous parler de fiction, de belles images,
de belles histoires, de plongée dans
l’imaginaire à l’occasion de la sortie du
dernier film d’Abdellatif Kechiche, La vie
d’Adèle – chapitre 1 & 2. Un film qui
a eu la palme d’or à Cannes, à la fois
pour le réalisateur et ses deux interprètes
Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, un
film qui a été l’objet de polémiques liées
aux conditions de tournage imposées par
le réalisateur (passons), un film qui parle
d’amour sans œillères, un film qui montre la beauté des corps, la force du désir,
l’absolu et la fragilité du couple. Que le
couple soit ici un couple d’homosexuelles
montre s’il le fallait que l’amour et la liberté se nourrissent mutuellement.
Le vrai désir
Adèle est lycéenne, elle est en classe de
première, elle aime la littérature. Quand
elle lit « La vie de Marianne » de Marivaux, elle y perçoit des leçons de vie qui
lui parlent, elle rencontre les garçons,
expérimente la sexualité, se cherche,
comme nombre de ses copines qui partagent ses émois. Son milieu modeste
lui apporte, sinon le superflu, au moins
le nécessaire, et le plat de pâtes à la
bolognaise est symbolique de cette profonde tendresse familiale. La rencontre
d’Emma, une jeune femme aux cheveux
bleus, étudiante aux Beaux-Arts, un peu
plus âgée qu’elle, affichant son homosexualité, d’un milieu autre que le sien,
va bouleverser sa vie. Elle lui fait découvrir la puissance du vrai désir, elle l’ouvre
à la vie, elle lui permet de s’affirmer en
tant que femme. Adèle grandit, dans le
bonheur de ce qu’on offre à l’être aimé,
dans les plaisirs rares que l’on en reçoit,
dans l’incertitude d’une histoire que l’on
voudrait éternelle.
Les lézardes
Mais les lézardes ne tarderont pas à apparaître, entre cette jeune artiste hautaine et sûre d’elle, à l’aise dans l’artificialité
du monde et Adèle, toute à sa passion de
jeune enseignante qui veut transmettre
aux autres tout ce que l’école qu’elle
aime est en mesure de leur apporter. Je
ne vous dirai rien de l’issue d’une histoire
que chacun peut interpréter à sa guise. Il
y aura les pessimistes et les optimistes.
Adèle est devenue femme, marquée par
l’amour qui l’a fait naître à la vie, dans
la douleur peut-être, mais aussi dans l’affirmation de sa riche personnalité. Adèle
est une très riche personne. La richesse
intérieure est dans ce film la seule qui
compte, elle est faite de fidélité à soimême et à son milieu, de sensualité,
d’ouverture aux autres, de courage, de
passion …
Avec ces riches personnes-là sommesnous dans la fiction ? Dans la vraie vie ? Il
était question de tourner le dos au réel et
voilà qu’il ressurgit au détour des images
qui nous apportent l’oxygène nécessaire,
parce qu’elles font le pari de la richesse
de la vie.
J’allais oublier : parmi ces images, dans
le film, il y a celles de manifestations
syndicales et étudiantes de ces dernières
années où Adèle dit sa soif de liberté, de
justice, de progrès. Une belle personne,
vous dis-je… et engagée ! Le cinéma
nous réserve parfois des pépites, il faut
en profiter.
Jean-Marie Philibert
vue par Delgé