Conférence Générale des Juges Consulaires de France Paris, 27
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Conférence Générale des Juges Consulaires de France Paris, 27
JOURNAL SPÉCIAL DES SOCIÉTÉS anciennement LeS annonceS de La SeIne mercredi 2 décembre 2015 - numéro 54 Conférence Générale des Juges Consulaires de France Paris, 27 novembre 2015 VIE DU DROIT l Conférence Générale des Juges Consulaires de France - Le courage des Juges consulaires français par Yves Lelièvre ...................................... 2 - Rénover et adapter la Justice commerciale par Marielle Thuau.......................... 5 l Cour d’appel de Paris .........................................................................................8 - Le rôle de régulation du Juge dans l’Etat de Droit par Chantal Arens ....................... 9 l association nationale des Juristes de banque - Assemblée générale du 12 novembre 2015 ...............................................................11 l Cour de cassation - Contribution à la refondation de la Justice par Bertrand Louvel ....................................12 - Consacrer l’indépendance du Parquet général par Jean-Claude Marin ........... 13 - L’inéluctable réforme participative de la Cour de cassation par Jean-Paul Jean........ 14 l Ministères de la Justice et de l’Education nationale - Projet de loi relatif à l’information des administrations par l’institution judiciaire et à la protection des mineurs................................ 15 CHRONIQUE l Les symboles du Droit - L’architecture des Palais de Justice par Marie-Stéphanie Servos.........................7 AU FIL DES PAGES l Les libertés en questions ................................................................................ 15 ÉCONOMIE l transfair : - les rencontres de la transmission d’entreprise pourquoi certains hésitent encore ? par Clémence Thévenot.......................... 16 ANNONCES LÉGALES.....................................................................17 A nimé par Jacques-Olivier Boudon, Professeur d’Histoire contemporaine à l’Université Paris IV Sorbonne, un colloque sur le thème « Napoléon III, bâtisseur » s’est déroulé jeudi dernier 26 novembre quai de la Corse pour fêter le 150ème anniversaire du tribunal de commerce de Paris inauguré le 27 décembre 1865 par l’Empereur Napoléon III et conçu par l’architecte AntoineNicolas Bailly. Georges Pompidou célébra le centenaire du palais de justice consulaire et Nicolas Sarkozy le bicentenaire du Code de commerce le 6 septembre 2007 (Les Annonces de la Seine du 13 septembre 2007 pages une et suivantes). La séance solennelle du congrès national des tribunaux de commerce s’est déroulée le lendemain sous la présidence d’Yves Lelièvre, en présence de hautes personnalités, notamment de Marielle Thuau qui a remplacé JeanFrançois Beynel à la tête de la Direction des Services Judiciaires (DSJ) à la Chancellerie il y a quelques semaines, ce dernier ayant été nommé Premier Président de la Cour d’appel de Grenoble et installé dans ses nouvelles fonctions le 9 octobre 2015. On notait également la présence de Carole Champalaune (Directrice des Affaires Civiles et du Sceau) et de Frank Gentin (Président du tribunal de commerce de Paris) qui quittera ses fonctions en janvier 2016 pour laisser sa place à Jean Messinesi élu le 21 octobre 2015 pour un mandat de quatre ans. Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 Agnès Lazard-Mouillard, Delphine Humbert, Yves Lelièvre, Marielle Thuau, Marc Brisset-Foucault et Frank Gentin L’influence du droit français dans l’évolution des procédures d’insolvabilité européennes, la réforme du droit des contrats, le nouveau rôle du Juge de l’économie après la réforme, la restructuration des entreprises en difficulté et les relations avec leurs partenaires économiques furent les principaux thèmes abordés en tables rondes. En séance plénière, après les mots de bienvenue de Frank Gentin et son rappel sur les missions importantes des Juges consulaires dans l’économie française, Yves Lelièvre a lu le message de Christiane Taubira, excusée en raison de l’hommage national aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 qui se déroulait, au même moment, aux Invalides. Puis il a tenu à centrer son propos sur « l’environnement juridique et judiciaire sécurisant et performant » dont la justice commerciale doit bénéficier à la suite de la réforme en cours pour « s’adapter aux nouvelles donnes économiques et numériques ». Souhaitant la promouvoir, il n’a pas hésité, pour conclure son intervention engagée, à affirmer que « les Juges des Tribunaux de commerce, qui mettent leur expérience du monde réel de l’entreprise au service de la justice économique, sont non seulement légitimes mais ils sont prêts et armés pour accompagner ces mutations profondes ». Jean-René Tancrède J OURNAL O FFICIEL D ’A NNONCES L ÉGALES — I NFORMATIONS G ÉNÉRALES , J UDICIAIRES ET T ECHNIQUES bi-hebdomadaire habilité pour les départements de Paris, Yvelines, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val de Marne 8, rue Saint-Augustin — 75002 PARIS — Téléphone : 01 47 03 10 10 — Télécopie : 01 47 03 99 00 Internet : www.jss.fr — e-mail : [email protected] et [email protected] JOURNAL SPÉCIAL DES SOCIÉTÉS FONDÉ EN 1898 PAR RENÉ LESEUR — LES ANNONCES DE LA SEINE FONDÉES EN 1919 PAR RENÉ TANCRÈDE DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : MYRIAM DE MONTIS — DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : CYRILLE DE MONTIS — RÉDACTEUR EN CHEF : JEAN-RENÉ TANCRÈDE Vie du droit Cour d’appel de Paris « Vers un Juge régulateur » Paris, 19 novembre 2015 Les Juges de la Cour d’appel de Paris et de son ressort ont travaillé durant des mois sur la question du Juge régulateur. Le colloque du 19 novembre dernier, structuré en trois tables rondes, en est le résultat. De nombreuses personnalités du monde judiciaire ont enrichi le débat et tenté d’éclairer le rôle de régulation du Juge, défini par Chantal Arens comme « la volonté de maintenir un équilibre, sans céder à ceux qui voudraient le mettre en cause » et loin des « discours classiques sur le droit et sa sévérité, sa dureté ou sa rigidité », selon la première présidente de la Cour d’appel Paris. Nous publions ci-dessous la synthèse des travaux, ainsi que le discours de Chantal Arens. Victor Bretonnier L e colloque de la Cour d’appel de Paris intitulé « Vers un Juge régulateur ? » a réuni près de 250 participants dans la première Chambre de la Cour pendant toute la journée du jeudi 19 novembre 2015. Madame Chantal Arens, première Présidente de la Cour d’appel de Paris, s’est tout d’abord interrogée, dans ses propos introductifs, sur le sens d’une réflexion sur le Juge régulateur, sujet a priori éloigné des préoccupations du moment. Elle a expliqué son choix de maintenir le colloque en ce qu’il permet de poursuivre la réflexion sur l’office du Juge et sur le rôle de la Justice, qui est mise à l’épreuve par les circonstances nouvelles, qu’elles soient positives, comme l’ouverture sur le monde, ou dramatiques, à l’instar des attentats du vendredi 13 novembre. Elle a ajouté que l’intérêt voire la nécessité de mener une réflexion collective sur la place du Juge est encore en question et avec elle le fonctionnement de la Justice judiciaire et son rôle dans une société en mouvement, mondialisée. Elle a souligné s’agissant du Juge du fond régulateur que l’application du droit ne suffit plus, qu’il convient pour lui de s’adapter à l’environnement, d’étudier l’impact de ses décisions et de les asseoir sur le socle de la concorde et de l’équilibre, si difficile à atteindre et, encore plus, à maintenir. La première table ronde qui posait la question : « le Juge du fond est il régulateur ? », a été introduite par les réflexions de Monsieur le Président Daniel Tricot, modérateur, au regard notamment du rôle de la Cour de cassation, en lien avec les juridictions du fond. Madame Valérie Michel-Amsellem, Présidente de Chambre à la Cour, a expliqué pourquoi la réponse à la question devait être positive en dépit de l’interdiction de l’article 5 du Code civil qui interdit au Juge de prononcer par voie de disposition générale et réglementaire sur les causes qui [lui] sont soumises, pour plusieurs raisons qu’elle a développées au nombre desquelles, le fait que le Juge contemporain doit être régulateur de flux et qu’il doit aussi, parfois, non seulement trancher un litige entre les parties, mais également rechercher dans la solution qu’il va donner quel est l’intérêt général au-delà de l’intérêt des parties. Monsieur le Président Patrick Frydman a souligné que le Juge administratif a depuis longtemps pris conscience de sa mission de régulation qui est en lien avec les fondements mêmes du droit qu’il est chargé d’appliquer, d’origine essentiellement prétorienne. Cette mission générale de régulation dévolue à l’ensemble des juridictions administratives implique de leur part des efforts non seulement pour harmoniser les solutions jurisprudentielles, mais également pour veiller à la bonne compréhension des décisions rendues et à leur diffusion à l’extérieur de la juridiction. Madame la Professeure Muriel Chagny a souligné que si le Juge judiciaire doit être gestionnaire, ce ne peut être à partir d’une approche seulement quantitative, mais bien aussi qualitative, qui ne soit pas menée en seule considération de l’efficience économique, mais aussi des garanties fondamentales de bonne Justice. Elle a évoqué l’intérêt du numérique ou encore de la modélisation tout en indiquant qu’elle ne pouvait concerner tous les contentieux, différenciant les « contentieux de masse » et les « contentieux de taille ». Pour conclure, elle a retenu que par les décisions de Justice qu’il rend, le Juge judiciaire apparaît doublement comme un régulateur puisque, sous réserve d’être saisi, il dispose incontestablement du pouvoir ex post d’intervenir en réaction à des situations ou des comportements non conformes aux normes, de sorte qu’il apparaît comme régulateur dans l’affaire particulière examinée mais il est également régulateur ex ante à travers l’ensemble des décisions adoptées. Monsieur le Bâtonnier Jean Castelain a, en qualité de modérateur, engagé la deuxième table ronde consacrée à la régulation dans les contentieux vivants en soulignant que le Juge est un guide pour se comporter demain, il donne le tempo au mouvement d’une société en marche. Madame Anne Ménard, Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 Christophe Baconnier, Valérie Michel-Amsellem, Jérémie van Meerbeeck, Antoine Garapon, Chantal Arens, Daniel Tricot et Anne Ménard 8 Journal Spécial des Sociétés - Mercredi 2 décembre 2015 - numéro 54 Vie du droit Association Nationale des Juristes de Banque Cercle de l’Union Interalliée – Assemblée générale annuelle du 12 novembre 2015 Depuis 45 ans, l’ANJB œuvre au rapprochement des membres de la Profession bancaire et à la formation des juristes de banque en France. Sa réception annuelle s’est tenue dans les somptueux salons du Cercle de l’Union Interalliée, l’occasion de faire un bilan sur l’année écoulée et les actions à venir. Myriam de Montis I. rapport moraL / faItS marQuantS A. NOUVEAUX ADMINISTRATEURS - L’Assemblée Générale de l’Association vient de se terminer, et a été suivie par une brève réunion de notre Conseil d’administration. A cette occasion, nous avons coopté deux nouveaux administrateurs en la personne de Pierre Minor, Directeur juridique du groupe Crédit Agricole et entre autres Président du Comité juridique de la Fédération Bancaire Française et de Pierre Fiset, Directeur juridique de Citibank en France. Nos Statuts prévoient un maximum de 14 administrateurs ; ces nominations ont porté le nombre à 13 administrateurs. - Nous souhaitons également un bon départ à la retraite de Didier Scoubart, ancien Directeur juridique du Groupe CIC/Crédit Mutuel, qui a aussi mis fin à son mandat d’administrateur de l’ANJB, et dont nous regrettons la contribution active à la vie de notre Association. différentes associations juridiques, dont l’Association Européenne pour le Droit Bancaire et Financier, et le Cercle Gödel, une association en France regroupant juristes financiers et trésoriers d’entreprise. Ce travail en commun avec d’autres associations ou fédérations juridiques s’inspirent de l’idée que l’union fait la force. - Le site internet de l’ANJB reflète le dynamisme de l’Association au travers sa revue de presse hebdomadaire relative au droit bancaire et financier, grâce à la généreuse contribution de la Société Générale. Vous pouvez y retrouver les prochaines manifestations de l’Association, un lien vers le site du Conseil National du Droit, et parfois même des offres d’emploi pour les postes de juriste de banque. Bien entendu, tout ce travail est le fruit d’un effort bénévole très apprécié. Marc de Lapérouse II. donner un nouveL ÉLan - Pour beaucoup de juristes de banque, l’année 2015 a été très chargée : de nouvelles législations et règlementations, une reprise d’activité commerciale, des contentieux en défense ou de recouvrement de créances, avec bien entendu une pression constante sur les effectifs des équipes juridiques dans l’optique d’une bonne gestion des contraintes budgétaires. - Tout ceci a eu pour effet de réduire le temps disponible pouvant être consacrée à la vie associative. Ceci est d’autant plus vrai pour nos administrateurs, qui sont souvent des Directeurs juridiques de grands groupes bancaires. - Par conséquent, il nous faut renouveler les équipes. Pour cette raison, je souhaite donner un nouvel élan à notre Association par la création d’un Comité de Jeunes Adhérents. Le Conseil d’Administration vient d’approuver la création d’un tel comité qui sera lancé à partir de janvier 2016 avec une recherche active de jeunes juristes de banque voulant soutenir notre Association. Les manifestations de ce Comité de Jeunes Adhérents pourraient même être un moyen d’attirer des étudiants en droit ou des juristes débutants vers notre profession passionnante et créatrice de valeur pour nos établissements respectifs. - Par ailleurs, l’ANJB lancera prochainement trois ateliers dans les domaines suivants : (1) le contentieux bancaire, (2) le droit de la concurrence et la banque, et (3) le droit numérique et la banque, couvrant à la fois la sécurité des données personnelles et le cadre juridique de l’application des nouvelles technologies informatiques au monde bancaire. Ces ateliers seront pilotés par les juristes de banque avec l’aide d’Avocats spécialisés en droit financier dans le but de promouvoir la formation de nos membres. - Le Comité des Jeunes Adhérents et les ateliers de formation aideront à vivifier notre Association et en lui donnant un nouvel élan. - En ce moment, quand on parle de la réforme de la Justice du 21ème siècle, il est important d’oser une vision plus large pour le renouveau de l’ANJB, une association qui fêtera ses 45 ans l’année prochaine. (…) Marc de Lapérouse © Myriam de Montis (…) - Je mesure toute l’importance de la vie associative sur le plan professionnel pour l’ensemble des juristes d’entreprise, d’autant plus que le droit positif français ne reconnaît pas encore de véritable statut à notre profession. Lors des réceptions annuelles de notre Association en 2013 et 2014, j’avais évoqué le souhait que le bénéfice du « secret professionnel » des Avocats soit un jour étendu aux juristes d’entreprise. Un projet de loi, porté par le Ministre de l’économie, Emmanuel Macron, aurait pu faire de ce souhait une réalité. Hélas, les rêves ne se concrétisent pas toujours. Pourtant il ne faut pas perdre l’espoir de voir un jour se concrétiser la fusion de la profession d’Avocat et celle de juriste d’entreprise, ou tout au moins de voir accorder le bénéfice d’un « secret professionnel » aux avis juridiques rendus par les juristes dans le cadre de leurs fonctions, de façon à renforcer la sécurité juridique en entreprise. - Destinée à réunir les juristes exerçant ou ayant exercé dans un établissement bancaire ou assimilé, l’ANJB a pour but de resserrer les liens entre les membres de la profession, de manière à défendre leurs droits et leurs statuts professionnels au regard de la réglementation des professions juridiques et judiciaires et à faciliter le développement des contacts confraternels. L’ANJB accueille également en son sein les juristes, qu’ils soient Avocats, Magistrats, Professeurs de droit, représentants d’autorité de tutelle…, qui ont tous un intérêt pour la profession bancaire en général et pour le droit bancaire en particulier. - J e r a p p e l l e q u e l ’o b j e t d e l ’A N J B c o u v re essentiellement les trois missions suivantes : (1) la défense des intérêts professionnels des juristes de banque, (2) la formation des juristes de banque, et (3) la liaison entre nos membres et les autres professions ou associations juridiques. - Nous sommes très heureux de vous recevoir ce soir au Cercle de l’Union Interalliée. La Tour Eiffel que vous pouvez apercevoir sur la table de l’entrée rappelle à notre bon souvenir le cadre de notre réception annuelle d’autrefois. Mais la hauteur des lieux a vite été rattrapée par celle du prix de location. B. ACTIVITÉS DE L’ANJB EN 2015 J’ai reporté la présentation du rapport moral afin de le partager avec ceux d’entre vous qui ne pouvaient être présents au moment de notre Assemblée générale. Je n’évoquerai que certaines activités de l’ANJB au cours de cette année : - En matière de formation, nous avons organisé, seuls ou avec d’autres partenaires, des séminaires sous la forme de petits déjeuners ou de colloques plus consistants, notamment grâce à la branche française de l’Association Européenne pour le Droit Bancaire et Financier ou à l’éditeur Revue Banque. De plus, nos séminaires impliquent souvent un co-pilotage de la part d’intervenants du monde bancaire ainsi que des Avocats de droit financier. C’était le cas lors de notre séminaire de ce printemps sur le futur règlement européen relatif aux données personnelles et sa relation éventuelle avec le pack de Conformité Banque. Nous vous encourageons d’ailleurs à vous inscrire à la matinée organisée le 4 décembre prochain par Revue Banque et consacrée à la présentation d’un « Panorama de jurisprudence bancaire et financière 2014-2015 ». Un des intervenants habituels est notre ancien Président Thierry Samin. Vous trouverez des bulletins d’inscription à l’entrée. - Nos membres ont participé aussi aux travaux d’autres instances importantes dans le monde du droit, tels que : (1) les Assises du droit qui se sont tenues en début d’année 2015, (2) le Conseil National du Droit ou notre VicePrésident Emmanuel Jouffin fait partie du groupe de travail « Formation en Déontologie et Interprofessionnelle Post Loi Macron », et (3) le Comité juridique de la Fédération Nationale Droit du Patrimoine. - Nous étions également présents dans les réunions de 2015-1249 Journal Spécial des Sociétés - Mercredi 2 décembre 2015 - numéro 54 11 Vie du droit Cour de cassation Regards et réflexions universitaires sur la réforme de la cour suprême du quai de l’horloge Paris, 24 novembre 2015 De nombreux Professeurs étaient invités à débattre lors d’une « controverse » sur la réforme de la Cour de cassation, selon les termes de Jean-Paul Jean, Président de Chambre, ce 24 novembre 2015. En plus des Magistrats et des Avocats, la commission de réflexion de la juridiction suprême s’intéresse aussi aux regards des Universitaires car elle est attachée à une concertation pluridisciplinaire. Victor Bretonnier Contribution à la refondation de la Justice Bertrand Louvel par Bertrand Louvel 12 Photo © Jean-René Tancrède - Téléphone : 01.42.60.36.35 E n dépit des circonstances tragiques que nous traversons et qui nous ont fait hésiter sur l’opportunité de maintenir cette manifestation, je suis heureux d’accueillir une assistance si nombreuse pour répondre à l’initiative originale du Président Jean-Paul Jean qui m’a proposé d’organiser à la Cour une « controverse » à propos de la réflexion qu’elle mène sur sa réforme. Cette initiative rejoint en effet la démarche engagée il y a plus d’un an afin de vérifier si le rôle séculaire de notre Cour, dans son principe et dans son mécanisme, est toujours adapté au contexte actuel, juridique et social, international et national. Cette réflexion interne déborde donc nécessairement son propre objet pour s’inscrire dans le regard d’ensemble qu’on ne peut se dispenser de porter sur l’Institution judiciaire française, le statut qui lui est reconnu dans l’Etat et les raisons de ce statut, sur la responsabilité qu’elle assume dans la crise de légitimité qui l’affecte à travers son rapport à la société, au citoyen, au monde politique. Crise de légitimité, crise de confiance, crise d’identité. Ce vaste objet dépasse bien sûr celui de la controverse de ce jour, mais, pour bien comprendre l’introspection de la Cour de cassation sur elle-même, il faut la situer dans ce débat plus large que l’actualité législative la plus récente suffit à poser clairement. Lorsqu’il s’agit de contrôler l’activité de renseignement centrée sur la liberté d’expression la plus intime du citoyen, la société française choisit le Juge administratif. Lorsque notre pays, confronté au terrorisme, renforce les moyens juridiques de sa défense à travers l’état d’urgence, si étroitement lié aux libertés publiques, on en confie le contrôle, là encore, au Juge administratif. Crise de légitimité, crise de confiance, crise d’identité. L’Autorité judiciaire, que nous sommes invités à nommer désormais le service public de la Justice, remplit-elle la fonction constitutionnelle qui est attendue d’elle avec efficacité, célérité, prévisibilité, harmonie des principes et des méthodes, responsabilité intellectualisée et assumée ? Il nous revient de nous interroger tous ensemble sur les chemins que l’Autorité judiciaire doit emprunter pour tenir la place que lui assigne organiquement la séparation des pouvoirs. La question intéresse tous les domaines, l’enseignement du droit, de l’Etat et de la démocratie, le périmètre, la composition et le statut du corps judiciaire, la gestion de ses moyens, ses modes d’expression collective, l’accès du justiciable aux juridictions, leurs compétences et leurs procédures, l’éthique des Magistrats et des auxiliaires de Justice, les voies de recours, leur philosophie et leur objet. Nous voilà donc arrivés au pourvoi en cassation dont l’analyse et l’avenir sont eux-mêmes tributaires de phénomènes extér ieurs , soit en cours de développement, soit attendus ou prévisibles, mais tous encore affectés d’une part d’incertitude. Ainsi en va-t-il du temps que mettra l’évolution vers l’appel-voie de réformation avec l’effet d’accélération qu’il doit avoir sur les délais de traitement des procès, et l’effet restrictif qu’on en attend aussi sur le nombre des pourvois. Ainsi en va-t-il encore du temps qu’il nous faudra pour rendre accessible en ligne l’ensemble de la production judiciaire française avec l’effet d’auto-harmonisation de la jurisprudence qui en est également attendu, et donc son effet corrélatif sur le recours au pourvoi. Autre donnée à l’incidence incertaine sur le contenu et le flux des pourvois : la conceptualisation du contrôle de proportionnalité, qui est au cœur des travaux de réflexion à la Cour de cassation, en vue d’harmoniser entre ses Chambres l’intégration de ce contrôle, venu d’ailleurs, à la technique de cassation, issue de notre tradition nationale. Q u el d é v el o p p e m e n t l e s r a i s o n n e m e n t s d e proportionnalité, conduisant à écarter la loi interne comme inadaptée aux circonstances d’une espèce, sont-ils appelés à connaître devant les Juges du fond à l’initiative de Barreaux encore très partiellement sensibilisés à leurs potentialités immenses ? A cette question est liée celle de la recherche des incidences de nos arrêts en tous domaines, sociaux, économiques, écologiques, sanitaires, éthiques, philosophiques, recherche sans laquelle il ne peut y avoir d’appréciation de la proportionnalité. Or, une telle appréciation nous appelle par ailleurs à développer la motivation de nos décisions et à les rendre ainsi plus intelligibles et accessibles au grand public, grâce à la familiarisation avec le droit que permet l’interdisciplinarité. A cette question est encore liée l’identification de l’acteur ou des acteurs qualifiés à la Cour de cassation pour procéder à la recherche des incidences, la définition de sa méthode et des modalités de son exploitation. Enfin, on ne peut se dispenser, bien sûr, dans une telle démarche, de la réflexion sur une éventuelle sélection des pourvois, de façon à disposer le moment venu de l’outil propre à réguler un contentieux renouvelé à la Cour de cassation pour en préserver la finalité, l’utilité, l’efficience. Vous l’aurez compris, mon propos n’est pas d’enfermer un tel débat, aussi riche soit-il, dans un simple cadre domestique, « pour ou contre » une réforme de la Cour de cassation. Il est de le situer dans son véritable enjeu : quel est le positionnement efficace et pertinent du pourvoi pour que la Cour de cassation contribue au mieux, à son niveau, à souder le pacte de confiance entre les Français et leur Justice ? Journal Spécial des Sociétés - Mercredi 2 décembre 2015 - numéro 54 Annonces Légales sommaire •Constitutions •Transformations •Modifications •Fusions (réalisations) •Projet de fusion •Dissolutions •Dissolutions clôtures •Clôtures de liquidation •Convocations aux assemblées •Avis de réunion valant avis de convocation •Droit de vote •Ventes de fonds •Cessions de droits •Résiliations de baux •Avis d’apports •Donations •Locations gérances •Fin de locations gérances •Régime matrimonial •Changements de nom •Acceptation à concurrence de l'actif net •Changements de nom •Acceptation 78 24 92 26 24 26 23 25 24 25 25 29 29 93 30 30 30 31 94 31 31 31 30 30 Suivant acte reçu par Maître Xavier PILLEBOUT, Notaire Associé de la Société Civile Professionnelle « Yves FRICOTEAUX, Xavier PILLEBOUT et Hugues VAN ELSLANDE », titulaire d’un Office Notarial à SAINT-DENIS, 11 rue des Ursulines, le 25 novembre 2015, a été constituée une SCI dénommée : Paris ◌ 75 ◌ sci alexice SOCIÉTÉS CONSTITUTIONS Par assp du 27/11/2015, avis de constitution d’une S.A.R.L. dénommée : PARFUMERIE LOUVRE OPERA 75 17 18 18 21 21 21 22 22 22 Capital : 20 000 € divisé en 2000 parts de 10 € chacune. Siège social : 203 rue Saint Martin, 75003 PARIS. Objet : La prise de participation de la société dans toutes les entreprises, groupements d’intérêts économiques, sociétés françaises et étrangères à créer ou créées, quel que soit leur objet, par tous moyens, notamment par voie d’apport, de souscription ou de fusion, de sociétés en participation, de groupement d’alliance ou de commandite et le placement de capitaux sous toutes ses formes. Gérance : HU Frédéric demeurant 203 rue Saint Martin, 75003 PARIS. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. Objet : l’acquisition par voie d’achat ou d’apport, la propriété, la mise en valeur, la transformation, la construction, l’aménagement, l’administration, la location et la vente (exceptionnelle) de tous biens et droits immobiliers, de tous biens et droits pouvant constituer l’accessoire, l’annexe ou le complément des biens et droits immobiliers en question. Siège social : PARIS (75015), 12 rue Saint-Saëns. Durée : 99 années à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. Capital social : 460.000,00 EUR. Toutes les cessions de parts, quelle que soit la qualité du ou des cessionnaires, sont soumises à l’agrément préalable à l’unanimité des associés. Gérants : M. Alexandre Ladislas KOCH, demeurant à PARIS (75015), 12 rue Saint-Saëns et Mlle Alice Mireille DAGBA, demeurant à LA COURNEUVE (93120) 3 rue Lépine. 515306 Par acte SSP à PARIS du 23.11.2015, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : THESEE 515383 Aux termes d’un acte SSP en date du Forme : SARL. 07/10/2015, avis de constitution d’une Objet : l’exploitation directe ou indirecte S.A.S. dénommée : de tous fonds de commerce de restaurant, brasserie, bar, bistrot, café, réception, traiteur, salon de thé, pizzeria, dégustation en tout genre, plats cuisinés Sigle : FHUB à consommer sur place ou à emporter, Capital : 5 000 € divisé en 5 000 parts fruits de mer, discothèque et piano-bar. de 1 € chacune. Siège social : 27, rue d’Athènes, 75009 Siège social : 55 boulevard Lannes, PARIS. 75016 PARIS. Capital : 1.000 €. Objet : Le commerce de gros de Durée : 99 années à compter de son c o m p o s a n t s e t d ’ é q u i p e m e n t s immatriculation au R.C.S. électroniques et de télécommunication. Gérance : Mme Jennifer GASNIER et Durée : 99 ans. M. Grégory BLANCHOT demeurant P r é s i d e n t : C O S I C H M i l i v o y , ensemble à PARIS (75008) 37, boulevard 55, boulevard Lannes, 75016 PARIS. des Batignolles, ont été nommés Directeur Général : TRIGUI Fatih, 7, rue cogérants pour une durée illimitée. Marguerin, 75014 PARIS. La société sera immatriculée au RCS Immatriculation au R.C.S. de PARIS. PARIS. FRENCH HUB SAS 515403 515394 Aux termes d’un acte authentique en date du 10/11/2015, reçu par Me LABORDE-DUPERE, notaire associé de la SCP PLANTELIN, Notaires Associés, 96 avenue du Maréchal Foch, 78102 SAINT GERMAIN EN LAYE, Il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : SCI BJ Forme : SCI. Objet : La société a pour objet la propriété, l’administration, la gestion et plus généralement l’exploitation par bail ou autrement, d’appartements, de maisons, d’immeubles ou de boutiques que la société se propose d’acquérir à usage professionnel, commercial ou d’habitation. Siège social : 15 avenue Emile Deschanel, 75007 PARIS. Capital : 1.500,00 Euros. Durée : 99 années à compter de son immatriculation au R.C.S. Cession des parts : Clauses d’agrément. Gé ra n c e : M. OHANA Benjamin, demeurant 6 rue Savorgnan de Brazza, 75007 PARIS. M. CHLOUCH Jérémy, demeurant 169 rue Ordener, 75018 PARIS. La société sera immatriculée au R.C.S. de PARIS. 515300 Aux termes d’un acte sous seing privé en date du 01/08/2015, il a été constitué une société présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : STAR AFRO HAIR Enseigne : AFRO HAIR Forme : SAS. Objet : Vente de tresses, postiches, mèches, produits et accessoires de coiffure ; Vente de produits cosmétiques, articles de mode, bijoux fantaisie et plus généralement toutes activités liées à la coiffure. Siège social : 94 rue Myrha, 75018 PARIS. Capital : 1 000 Euros divisé en 100 actions de 10 Euros chacune. Durée : 99 années à compter de son immatriculation au R.C.S. Cession des actions : Les cessions d’actions par l’actionnaire unique sont libres. Si la société vient à compter plusieurs actionnaires, toute cession d’actions, même entre actionnaires, sera soumise à agrément de la collectivité des actionnaires. Président : Madame Kami Giselle Clarice DJATOU, demeurant 18 rue Dumas 93800 EPINAY-SUR-SEINE. La société sera immatriculée au RCS de PARIS. Aux termes d’un acte SSP établi à PARIS en date du 27/11/2015, il a été constitué une société par actions simplifiée présentant les caractéristiques suivantes : Dénomination : BUSINESS VIP EUROPE Siège social : 102, avenue des Champs Elysées – 75008 PARIS. Objet : La prestation de services de conseil, d’assistance, d’orientation, d’organisation des relations publiques, commerciales et d’affaires entre la France et la Chine et à l’international; l’importexport de tous produits alimentaires et non alimentaires; industriels ou non, technologiques… La prise de participations ou d’intérêts dans toutes sociétés et entreprises ayant des activités industrielles, commerciales, financières, mobilières, immobilières ou de prestations de services. La gestion de ces participations ainsi que l’exercice de tous droits y attachés. L’assistance et la prestation de services sous quelque forme que ce soit et à quelque titre que ce soit, aux entreprises dans lesquelles la société a pris une participation. L’acquisition, par quelque mode que ce soit et de quelque façon que ce soit, de tous immeubles et la gestion desdits immeubles. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. Capital : 1 000 €. Admission aux assemblées et droit de vote : Tout associé peut participer aux assemblées sur justification de son identité et de l’inscription des titres au nom de l’associé, au jour de l’assemblée, dans les comptes de titres tenus par la société. Le droit de vote est proportionnel au droit détenu dans le capital. Cession d’actions: Les cessions d’actions par l’associé unique sont libres. En cas de pluralité d’associés, toutes les cessions d’actions, à titre onéreux ou gratuit, sont soumises à l’agrément préalable de la collectivité des associés, statuant à la majorité des trois quarts des associés disposant du droit de vote. Président : M. Zhao Qi MENG – 22, allée des Pugargues – 83700 SAINT RAPHAEL Pour avis, le président. 515338 Par acte SSP en date à PARIS du 16/11/2015, avis est donné de la constitution de la SASU : ENTREPRISE RENE ELLOUK Siège : 101 avenue du Général Leclerc, 75685 PARIS CEDEX 14. Durée : 99 ans à compter de son immatriculation au RCS de PARIS. Capital : 1 000 Euros. Objet : réalisation de travaux tous corps 515437 d’état, intermédiation, négoce. Président : M. René ELLOUK, demeurant Aux termes d’un acte sous seing 62/68 rue de l’Amiral Mouchez, 75014 privé en date du 19/11/2015, il a été PARIS. constitué une société présentant les Cession d’actions : agrément à la caractéristiques suivantes : majorité des voix. 515451 Dénomination : Aux termes d’un acte SSP en date du 28/11/2015, avis de constitution d’une Forme : SCI. S.A.S.U. dénommée : Objet : L’acquisition ou la prise en location par tous les moyens de droit de tous immeubles bâtis et non bâtis, ruraux ou urbains, en vue de leur exploitation Nom commercial : COOGEE directe ou indirecte par le bail, location ou Capital : 10 000 € divisé en 10 000 autrement et après tous aménagements actions de 1 € chacune. Siège social : 10, rue de Penthièvre, et constructions, s’il y a lieu. Siège social : 41 rue Copernic, 75016 75008 PARIS. O b j e t : Vente de tirages photoPARIS. graphiques sur support, sur internet ou Capital : 1.000,00 Euros. Durée : 99 années à compter de son par l’intermédiaire de boutiques. Durée : 99 ans. immatriculation au R.C.S. Cession des parts : Clauses d’agrément. Président : BILLARD Béatrice, 1, rue G é r a n c e : M. SHOEIR Sammie, Barye, 75017 PARIS. demeurant 41 rue Copernic, 75016 Immatriculation au R.C.S. de PARIS. 515406 PARIS. La société sera immatriculée au R.C.S. de PARIS. SCI LES ROSIERS COOGEE 515380 ËËËËËËËËËËËËËË Journal Spécial des Sociétés - Mercredi 2 décembre 2015 - numéro 5417 BULLETIN D’ABONNEMENT 2015 Je désire m’abonner et recevoir Le Journal Spécial des Sociétés pendant un an, à l’adresse suivante : MADAME MONSIEUR MAÎTRE N° ABONNÉ : ……………………………………… NOM et PRÉNOM: …………………..…………………………………….…………………………………………………………………………………….……………. SOCIÉTÉ : …………………………………………….……...…………………………………………………………………………………………………...…………… ADRESSE : …………………………………………………….…………………………………………………………………………………………………….………… CODE POSTAL : …………………………………… VILLE : ………………………….………………………………...………………..………………………….…..... TÉL.MOBILE: ……………………...……………………….………… TÉL PRO : …………………………………….…….……………………………….…...……….. FAX :…………………………………..………………….…... MAIL: ……………………..…..……………….…………...............………………………………………. ABONNEMENT D’UN AN Abonnement papier Abonnement papier + mail (pdf) 95 € 135 € Oui je m’abonne Oui je m’abonne Ces tarifs s’appliquent pour la France métropolitaine. Pour toute autre destination, merci de nous consulter. FACTURATION À NOM : …………………………………………………… SOCIÉTÉ : ………………………………………………………………………………… ADRESSE : ……………………………………………………………………………………………………………………………………………… CODE POSTAL : …………………………… VILLE : ………………………………...………………………………………..…………………..... RÈGLEMENT Carte bleue ∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣__∣ Expire le ∣__∣__∣ ∣__∣∣__∣ Chèque à l’ordre de SPPS SPPS – Journal Spécial des Sociétés Service Abonnement DATE - CACHET - SIGNATURE 8, rue Saint Augustin, 75080 Paris cedex 02 Tél : 01 47 03 10 10 – Fax : 01 47 03 99 31 Mail : [email protected] S.P.P.S. 8 rue Saint Augustin, 75002 PARIS – SAS au capital de 216 000 €. 552 074 627 R.C.S. Paris