holiday inn select san antonio
Transcription
holiday inn select san antonio
Été 2005 Volume 3, numéro 1 Prévention de la douleur et de l’incapacité Le bulletin de nouvelles du Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité Message du directeur scientifique DANS CE NUMÉRO Articles d’intérêt: • Santé mentale et douleur • L’évaluation en ligne des facteurs de risque est maintenant disponible pour les cliniciens formés au PDIP ou au PGAP • Nouveaux ateliers de formation en français prévus pour 2005 • Lancement officiel des versions bilingues des programmes et du site Web La dernière année a été le théâtre de nombreux développements au sein du Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité. Nous avons établi de nouveaux partenariats de recherche avec des milieux cliniques comme le centre de réadaptation Lucie-Bruneau (Montréal), Eastern Rehab (Nouvelle-Écosse) et Fit for Work (Terre-Neuve). Au même moment, nos partenariats existants continuent également de prospérer. Nos affiliations avec des milieux cliniques nous donnent l’opportunité d’élargir le cadre de nos recherches cliniques et nous offrent une plate-forme nous permettant d’évaluer de nouveaux outils cliniques. Nous avons continué notre travail concernant le développement et l’évaluation d’approches à base communautaire pour la gestion de l’incapacité reliée à la douleur. La traduction française du site Web et des manuels de traitement pour les programmes PDIP et PGAP a été complétée cette année. Plusieurs ateliers de formation sur l’évaluation des facteurs de risque et les traitements ciblant les facteurs de risque se sont tenus au Québec. Nous continuons de travailler étroitement avec les organisations impliquées dans la gestion de l’incapacité reliée à la douleur dans le but d’adopter des approches de traitement à base communautaire. Il devient de plus en plus clair que des interventions efficaces et viables pour l’incapacité reliée à la douleur vont demander l’adoption de modèles d’approvisionnement des services de santé accessibles à la communauté. Même si les services provenant des institutions vont continuer de jouer un rôle important dans la gestion de l’incapacité, l’utilisation rentable des interventions précoces nécessitera une utilisation optimale des services existant au niveau de la communauté. Dans la prochaine année, nous travaillerons avec différents tiers payeurs afin de former des responsables de cas à l’évaluation des facteurs de risque. Dans cette lancée, nous avons développé un système sur Internet (décrit plus en détail ci-dessous), permettant de mesurer et d’évaluer les facteurs de risque afin de déterminer plus facilement le plan d’action à suivre pour les clients blessés. Les domaines de recherche en émergence pour notre centre incluent l’exploration des déterminants des comportements de douleur et de l’incapacité et le rôle des perceptions de victimisation comme obstacles au progrès en réadaptation. Ces points seront abordés dans un prochain bulletin de nouvelles. Nous avons aussi mis davantage d’accent sur la gestion des symptômes dépressifs chez les patients souffrant de douleur chronique. Vous serez peut-être surpris d’apprendre qu’il n’y a eu aucun essai clinique évaluant l’efficacité de différents traitements pour la dépression chez les individus souffrant de douleur chronique. Ce bulletin de nouvelles résume ce que nous connaissons ainsi que les recherches qui doivent encore être effectuées à propos du client blessé souffrant de symptômes dépressifs significatifs. MICHAEL JL SULLIVAN, PhD Mise à jour du site Web du Centre universitaire Au cours de la dernière année, nous avons effectué des changements importants à notre site Web afin d’accroître son utilité. L’un des ajouts les plus excitants à notre site est qu’il est maintenant possible d’effectuer en ligne l’évaluation des facteurs de risque. Les individus ayant participé à un atelier de formation offert par notre Centre à propos de l’évaluation des facteurs de risque ont maintenant la possibilité d’accéder à la version en ligne des instruments d’évaluation utilisés dans les programmes PGAP et PDIP. Afin de faire la demande de votre code d’accès, visitez notre site Web à : PDP-PGAP.COM Notre site Web permet aux cliniciens PDIP et PGAP de travailler plus efficacement avec les instruments d’évaluation. Tous les résultats aux questionnaires sont calculés par le programme informatique. Les scores percentiles, l’évaluation des facteurs de risque et les profils de facteurs de risque sont automatiquement générés. La rétroaction des cliniciens concernant l’utilité de ces nouvelles composantes a été favorable et indique que cet outil est perçu comme une ressource unique. Le développement du site Web fait partie de nos efforts constants visant à fournir des ressources aux agents orienteurs et aux cliniciens qui les assisteront dans les services d’intervention qu’ils offrent à leurs clients. Notre site Web est aussi efficace comme moyen de contact permettant aux agents orienteurs de localiser des cliniciens ayant reçu la formation PDIP ou PGAP à différents endroits au Canada. Seulement les cliniciens en mesure de recevoir des clients provenant du secteur privé peuvent être inscrits sur notre site. Douleur et prévention de l’incapacité Cette restriction permettra d’éviter une situation où un tiers payeur prendrait le temps de localiser un clinicien pour ensuite être informé que le clinicien ne peut pas accepter l’aiguillage. Tous les cliniciens formés font par contre partie de notre base de données et ont accès à toute l’information contenue sur notre site tout en pouvant être ajoutés à notre liste de cliniciens à n’importe quel moment si leur situation d’emploi change. Les cliniciens formés disponibles pour recevoir des aiguillages devraient vérifier sur notre site Web afin de s’assurer que leurs coordonnées sont bien à jour. Pour les individus intéressés à suivre un atelier de formation pour les programmes de PDIP ou PGAP, un calendrier des ateliers de formation ainsi que les formulaires d’inscription sont disponibles sur le site. Vous y trouverez aussi les détails concernant les prochains ateliers de formation. Page 2 de 10 Le site Web constitue également une source d’information pour les individus qui souhaitent en apprendre plus sur notre Centre et ses activités. Un support continu est toujours disponible pour les agents orienteurs et les cliniciens en contactant : [email protected] Heather Adams Coordonnatrice du programme Santé mentale et douleur: De l’apparition de la douleur à son apaisement Gravure de Figuerier “In the insane asylum at Leyden, hot irons were applied to the head to bring patients to their senses. Here, Boerhaave, a medical authority of the time, is threatening hysteric women patients with cauterisation”. White, 1896 Il y a longtemps que la relation unissant la douleur et la santé mentale suscite de l’intérêt. Même si nous ne savons pas exactement à quel moment la pratique en santé mentale est devenue concernée par la douleur, certains indicateurs nous disent que la pratique en santé mentale de l’antiquité se concentrait davantage à infliger la douleur qu’à l’apaiser. Les découvertes archéologiques suggèrent que nos ancêtres considéraient les symptômes inexpliqués de douleur et de détresse comme étant causés par des esprits malins ayant pénétré le corps de la victime. Comme le modèle conceptuel de l’époque voyait les symptômes de douleur inexpliqués comme le résultat d’esprits maléfiques enfermés dans le corps des victimes, le traitement logique était de fournir un exutoire à ces esprits. À l’aide d’une procédure maintenant connue sous le nom de trépanation, les shamans de l’âge de pierre creusaient des trous dans les crânes des individus « atteints » afin que les esprits malins puissent s’en échapper (Selling, 1943). Au Moyen-Âge, la notion qu’une douleur inexpliquée était causée par des esprits malins était toujours présente. Néanmoins, avec l’émergence des idéologies religieuses de ce temps, on croyait que l’individu atteint s’était comporté de façon maléfique, ce qui avait entraîné la possession de son corps par les esprits. Les prêtres du Moyen Âge utilisaient des pratiques comme l’exorcisme afin de libérer le corps des esprits qui le possédaient (White, 1896). Lorsque ces techniques étaient inefficaces, les rituels d’exorcisme étaient remplacés par la flagellation, un jeûne, l’immersion dans de l’eau froide ou d’autres méthodes de torture. Ces interventions agressives n’étaient pas seulement utilisées pour départir le corps des esprits malins. Elles étaient aussi utilisées afin de punir la personne du péché qu’elle aurait pu commettre et qui lui avait valu d’être possédée. L’utilisation des techniques de tortures dans les asiles est devenue chose commune du 17e au 19e siècle. Parmi les différentes méthodes qui étaient utilisées pour calmer les patients, la douleur était une des plus efficaces. Les patients agités pouvaient être contenus en étant battus ou par la cautérisation. Une fois que ces patients avaient été exposés à ces méthodes de tortures, l’unique menace de la douleur était suffisante pour contrôler leurs comportements. Ce n’est qu’au court du siècle dernier que la pratique en santé mentale a dirigé son attention vers le traitement des individus souffrant de douleurs chroniques. Dépression La dépression est la psychopathologie la plus souvent associée avec la douleur chronique. Les sondages dans les communautés indiquent qu’approximativement 20% des individus présentant des symptômes de douleur chronique souffrent d’un état dépressif pouvant être diagnostiqué (McWilliams et al., 2003). Cette prévalence est beaucoup plus élevée dans les centres spécialisés dans le traitement de la douleur (France et al., 1986). Le haut niveau de comorbidité entre la douleur et la dépression a suscité de nombreuses discussions quant aux mécanismes qui pourraient être communs à ces deux phénomènes (Blumer et Heilbronn, 1982 ; Dworkin et Giulin, 1991 ; Fishbain et al., 1997 ; Turk et Salovey, 1984). Des modèles physiologiques ont été mis de l’avant afin d’étudier les processus biochimiques qui modulent la douleur et la dépression (Fishbain et al., 1997). Des modèles physiologiques ont aussi été mis de l’avant afin d’expliquer comment certains aspects de la douleur chronique pourraient augmenter la probabilité de développer des symptômes dépressifs (Banks et Kerns, 1996). Au cours des dernières années, la recherche a identifié certaines variables psychologiques qui pourraient amener les individus souffrant de douleur chronique à être plus vulnérables aux troubles dépressifs, ainsi que les facteurs de résilience face aux symptômes dépressifs. Page 3 de 10 Douleur et prévention de l’incapacité Les individus qui ont tendance à se centrer excessivement sur leurs symptômes douloureux, à exagérer l’impact négatif de la douleur sur leurs habilités et qui se perçoivent comme impuissants quant au contrôle qu’ils pourraient avoir sur leur douleur semblent être particulièrement vulnérables au développement de symptômes dépressifs (Amstein et al., 1999 ; Geisser et al., 2000 ; Maxwell et al., 1998 ; Smith et al., 1994 ; Sullivan & D’Eon, 1990). À l’opposé, les individus qui disposent de bonnes habilités de résolution de problème, d’un haut niveau de confiance en leur capacité de relever le défi de vivre avec une douleur chronique et qui ont atteint un certain niveau d’acceptation de leur état de santé semblent être moins susceptibles de développer des symptômes dépressifs (Amstein et al, 1999 ; Rabin et al., 2000 ; McCracken, 1998). Peu importe son origine, la dépression est susceptible d’influencer de façon importante la trajectoire de réadaptation d’un individu souffrant de douleur chronique. Il a été démontré que les symptômes dépressifs jouent un rôle dans la transition de la douleur aiguë à la douleur chronique (Epping-Jordan et al., 1998 ; Burns et al., 2003). Les patients dépressifs sont plus susceptibles de se faire prescrire des narcotiques, ce qui peut ensuite contribuer à la chronicité (Doan et Wadden, 1988). Finalement, les patients dépressifs sont plus à risque de mettre fin prématurément à leur participation à un programme de réadaptation (Kerns et Haythornthwaite, 1988). “Il a été démontré que les symptômes dépressifs jouent un rôle dans la transition de la douleur aiguë à la douleur chronique.” (Epping-Jordan et al., 1998 ; Burns et al., 2003) Le client dépressif en réadaptation Plusieurs programmes de réadaptation requièrent la participation entière et active du client. Pour le client déprimé, une participation entière et active à un programme de traitement en réadaptation peut représenter un défi particulier. Les symptômes dépressifs vont amener les clients à percevoir leur monde de façon très négative et à teinter d’impuissance et de désespoir leurs interactions avec les thérapeutes. Pour les professionnels de la santé qui offrent le traitement, les clients dépressifs peuvent sembler démotivés, facilement découragés et pessimistes. Ces aspects ne devraient pas être interprétés comme des signes de problème d’adhérence au traitement puisqu’ils reflètent des aspects centraux des symptômes dépressifs. Structurer le programme de réhabilitation afin de minimiser les impacts de la dépression l’espoir. Lorsqu’un patient se voit offrir de la médication ou une participation à une intervention psychothérapeutique, le message implicite est que la participation au traitement peut améliorer sa situation. Les effets placebos sont souvent très puissants dans le traitement de la dépression, probablement dû au fait que même un placebo fournit un message d’espoir au patient dépressif. Les thérapeutes devraient s’assurer, lorsqu’ils travaillent avec des clients dépressifs, de présenter le programme de réadaptation comme une intervention ayant de fortes chances d’atteindre les objectifs de traitement. Les améliorations anticipées de la tolérance à l’activité physique, des habilités fonctionnelles et de la qualité de vie devraient être concrètement décrites au client. En d’autres mots, le programme doit être expliqué de manière à transmettre un message d’espoir au client. Par conséquent, le traitement proposé au client devrait projeter l’image qu’il entraînera une amélioration significative de la tolérance physique, des habilités fonctionnelles et de la qualité de vie. Espoir Structure Une des facettes de toute intervention efficace pour traiter la dépression est de fournir de La planification et l’organisation sont des activités cognitives qui représentent un Comme il en sera question plus bas, différentes approches peuvent être utilisées afin de réduire l’intensité des symptômes dépressifs chez les patients souffrant de douleur chronique. Il est aussi possible de structurer les programmes de réadaptation de façon à minimiser l’impact négatif de la dépression. défi pour les patients dépressifs. La dépression interfère avec l’habilité des individus de traiter l’information complexe. Ainsi, une intervention de réadaptation sera plus adaptée pour le client dépressif si le programme est structuré de façon à minimiser les demandes de traitement d’information. La structure peut être facilitée à l’aide d’activités planifiées et grâce à l’incorporation d’activités similaires prévues à la même heure chaque jour dans l’horaire d’activités du client. La prédictibilité des composantes de l’horaire d’activités rendra l’expérience du client en traitement moins exigeante. Contrôle Les clients dépressifs sont particulièrement susceptibles de se percevoir comme ayant peu de contrôle sur les événements de leur vie. Il est important de noter que la planification d’activités, ayant comme but de structurer l’horaire, ne doit pas être mise en place de façon à laisser au client l’impression qu’il n’a aucun contrôle sur la nature de sa participation au programme de réadaptation. Même si le client dépressif sera limité dans son habilité de participer pleinement à la planification de la réadaptation, il est important de s’assurer que le client est inclus dans toutes les discussions de planification d’activités. Toutes les activités de réadaptation devraient être abordées dans un esprit de collaboration qui respecte les limites physiques et émotionnelles du client. Solliciter l’attention Plusieurs clients se trouvent pris dans une escalade où leurs pensées négatives provoquent une humeur négative qui, elle, contribue au découragement. N’importe quelle intervention qui réduira la fréquence des pensées négatives sera bénéfique puisqu’elle réduira l’intensité des symptômes dépressifs. La façon la plus simple d’atteindre cet objectif est de maximiser la participation du client à des activités qui requièrent de l’attention. Les tâches qui requièrent l’attention du client vont réduire la fréquence des pensées excessivement négatives ou défaitistes. Les individus ne peuvent pas se concentrer sur deux choses en même temps. S’ils doivent se centrer sur la tâche dans laquelle ils sont engagés, ils sont moins susceptibles de penser à leurs problèmes personnels. Trop souvent les interventions en réadaptation sont dépourvues d’activités engageantes. Les clients qui sont allongés sur des tables de traitement avec des appareils fixés sur leur corps ne sont pas engagés cognitivement et sont laissés à eux-mêmes à ruminer leurs problèmes personnels. Douleur et prévention de l’incapacité Les individus que nous laissons pédaler pour de longues durées sur des vélos stationnaires ne sont pas non plus engagés cognitivement. l’intervention engage l’attention de client et réduit la fréquence des pensées négatives. Rétroaction positive Inclure une composante interactive aux interventions est peut-être la façon la plus facile d’impliquer cognitivement le client. Engager la discussion avec le client pendant le traitement réduira la probabilité que le client soit sujet à des pensées négatives. L’effet positif des interventions de groupe ou dans l’environnement du client est probablement dû en partie au fait que la composante sociale de Les individus déprimés ont tendance à se centrer sur tout ce qui est négatif dans leur vie et à ignorer le positif. Plusieurs patients déprimés peuvent ne pas porter suffisamment attention au progrès qu’ils font en réadaptation. Les interventions en réadaptation devraient être développées avec des objectifs concrets de façon à ce que l’accomplissement de ces objectifs Page 4 de 10 soit apparent au client. De plus, les professionnels en réadaptation devraient porter une attention particulière au renforcement des efforts du client vers l’atteinte des objectifs. Un suivi fréquent des progrès encourus peut aussi être bénéfique, car il garantit que le client dépressif est conscient que des gains importants sont faits durant le traitement. Incorporer ces éléments dans les programmes de réadaptation peut jouer un rôle important en facilitant l’entière participation et en maximisant le progrès des patients souffrant de douleur chronique qui présentent également des symptômes dépressifs significatifs. Interventions psychologiques Étant donné la forte prévalence de la dépression parmi les individus souffrant de douleur chronique, les centres spécialisés dans le traitement de troubles musculosquelettiques doivent garantir qu’ils possèdent les ressources nécessaires afin de fournir un traitement spécifiquement conçu pour les individus souffrant de troubles dépressifs. Une variété de traitements pharmacologiques et de psychothérapies a été développée afin de traiter la dépression. Malheureusement, peu de ces traitements ont été testés auprès de populations de clients souffrant de douleur chronique. Par conséquent, le clinicien doit assumer que les traitements pour la dépression développés pour des individus qui n’ont pas de douleur vont aussi être efficaces pour les individus souffrant de douleur. Les approches cognitivocomportementales ont dominé la recherche en intervention sur les facteurs de risques psychosociaux reliés à l’incapacité. Ces approches s’inscrivent dans une vision selon laquelle l’évaluation, l’interprétation et les croyances des individus par rapport à leur état de santé ainsi leurs ressources et les stratégies de gestion dont ils disposent vont influencer la sévérité de leur incapacité émotionnelle et physique (Turk et Gatchel, 2000; Turk et ak., 1983; Vlayen et Linton, 2000). Le terme cognitivo-comportemental ne réfère pas à une intervention spécifique, mais plutôt à un répertoire de stratégies d’intervention qui peut inclure le dialogue interne positif, le développement de stratégies de gestion, l’accroissement de l’affirmation de soi, la minimisation, les pensées négatives ou défaitistes, le changement des croyances inadaptées quant à la douleur et la détermination d’objectifs à atteindre. Un client participant à une intervention cognitivocomportementale pourra être exposé à une combinaison ou à une sélection variée de ces stratégies en fonction des difficultés qu’il présente. Les traitements cognitivocomportementaux de la dépression associée à de la douleur chronique peuvent être offerts en groupe ou de façon individuelle. Afin de choisir entre un traitement en groupe versus un traitement individuel, plusieurs facteurs sont souvent considérés tels que la préférence du client, la disponibilité des ressources de la clinique et la sévérité des symptômes dépressifs. Jusqu’à ce jour, aucune donnée empirique ne nous permet de favoriser une approche plutôt qu’une autre. Un survol de la littérature existante suggère que les interventions cognitivocomportementales ne distinguent pas typiquement les clients qui sont dépressifs de ceux qui ne le sont pas. La description des programmes disponibles indique que l’objectif principal de ces interventions est d’aider le client dans le développement de compétences de gestion de la douleur plus efficaces. Le postulat guidant ces interventions sous-tend que des compétences de gestion plus efficaces vont réduire le stress lié au fait de vivre avec un état de santé associé à de la douleur chronique et qu’en retour cela réduira la présence de symptômes dépressifs. Même si les résultats de recherches supportent généralement l’utilisation des programmes de gestion de la douleur comme moyen de réduire les symptômes dépressifs, il est possible de se demander si un traitement élaboré spécifiquement pour les clients souffrant d’un trouble dépressif diagnostiqué ne serait pas plus efficace. Page 5 de 10 Page 6 of 10 Douleur et prévention de l’incapacité Le programme de Prévention de la Douleur et de l’Incapacité Prolongée (PDIP) et les symptômes dépressifs “Les résultats de cette étude suggèrent que le niveau initial de dépression est un déterminant significatif de Une étude récente réalisée à notre Centre examine l’impact du Programme de Prévention de la Douleur et de l’Incapacité Prolongée (PDIP) sur la réduction des symptômes dépressifs et le retour au travail des travailleurs ayant subi une blessure. Un échantillon de 168 individus (75 femmes, 98 hommes) souffrant d’un trouble musculosquelettique a participé à cette étude. Tous les participants avaient subi une blessure aux tissus mous dans le cadre de leur travail et recevaient à ce moment une compensation financière en provenance de la commission des accidents du travail de la Nouvelle-Écosse. En fonction des scores au BDI-II (Beck et al., 1996) lors de l’évaluation prétraitement, les patients ont été classifiés comme étant légèrement (BDI-II 9 à 16; N = 68) ou modérément dépressifs (BDI-II > 16; N = 100). la réponse au traitement et de l’effet du traitement sur le retour au travail.” Le programme PDIP est une intervention standardisée de 10 semaines qui vise à minimiser les barrières psychosociales aux progrès en réadaptation pour les individus souffrant de douleur persistante. Pour les individus ayant obtenu des scores élevés sur une échelle mesurant les symptômes dépressifs, les techniques d’intervention du module pour la dépression ont été utilisées. Les composantes de l’intervention incluent la diminution du niveau de pensée catastrophique, la planification d’activités donnant lieu à des expériences de réussite et de maîtrise de ses habilités et la reprise des rôles de vie. Le PDIP a été offert par un réseau de psychologues réparti dans les cliniques communautaires de la Nouvelle-Écosse, au Canada. Le PDIP a été offert comme supplément aux programmes usuels de traitement médical et de physiothérapie. L’ajout du PDIP au traitement traditionnel en réadaptation avait comme objectif d’établir des équipes multidisciplinaires «virtuelles» à base communautaire (Sullivan et al., sous presse). La trajectoire de rétablissement pour chacun des groupes dépressifs est représentée à la figure 1. Les données démontrent que les deux groupes de participants dépressifs se sont améliorés lors de leur participation au programme, mais que la majorité des participants avec des niveaux initiaux modérés à élevés de dépression obtiennent toujours un résultat cliniquement significatif à une échelle des symptômes dépressifs suite à la fin du traitement. Les analyses ont aussi révélé que les participants qui n’étaient plus dépressifs suite au traitement présentaient la plus grande probabilité de retour au travail (91%; n = 51/56), suivis par les patients légèrement dépressifs (suite au traitement) (60%; n = 33/55) et les patients modérément dépressifs (26%; n = 14/53, X2 = 38.9, p < .001. Les résultats de cette étude suggèrent que le niveau initial de dépression est un déterminant significatif de la réponse au traitement et de l’effet du traitement sur le retour au travail. Les individus avec un niveau initial de dépression plus élevé pourraient avoir besoin de participer à un traitement spécifique ciblant la gestion des symptômes dépressifs avant de s’intégrer dans un programme de réadaptation. Pour les individus présentant un niveau initial élevé de dépression, des interventions pharmacologiques pourraient être considérées afin de réduire la sévérité des symptômes dépressifs avant l’intégration dans un programme de réadaptation. Les résultats soulignent l’importance d’intégrer le dépistage de la dépression comme composante essentielle de la planification de traitement pour les patients souffrant de troubles musculosquelettiques. Si ces résultats sont répliqués, ils vont suggérer que les individus vont avoir besoin de traitements qui vont différer en termes de durée et de contenu. Les résultats suggèrent donc que les interventions qui ciblent la tendance à exagérer la menace occasionnée par les symptômes de douleur, la tendance à se sentir impuissant ainsi que la peur face à la douleur pourraient être des composantes importantes des programmes de traitement de la douleur chez les patients présentant des niveaux de dépression de modéré à sévère. Figure 1 La réduction des niveaux de dépression au cours du traitement Dépression légère Dépression modérée 30 25 20 15 10 5 0 Semaine 1 Semaine 4 Semaine 9 Douleur et prévention de l’incapacité Page 6 de 10 Références Arnstein P, Caudill M, Mandle CL, Norris A, Beasley R. Self-efficacy as a mediator of the relationship between pain intensity, disability and depression in chronic pain patients. Pain 1999; 80: 483-491. Banks SM, Kerns RD. Explaining high rates of depression in chronic pain: A diathesis-stress framework. Psychol Bull 1996; 119: 95 – 110. Beck AT, Steer RA, Brown GK. Manual for the Beck Depression Inventory – II. San Antonio TX: Psychological Corporation, 1996. Blumer D, Heilbronn M (1982). Chronic pain as a variant of depressive disease: The Pain-prone disorder. J Nerv Ment Dis 1982; 170, 381 – 394. Burns JW, Kubilus A, Bruehl S, Harden RN, Lofland K. Do changes in cognitive factors influence outcome following multidisciplinary treatment for chronic pain? A cross-lagged panel analysis. J Consult Clin Psychol 2003; 71: 81 – 91. Dworkin RH, Gitlin MJ. Clinical aspects of depression in chronic pain patients. Clin J Pain 1991; 7: 79 – 94. Epping-Jordan J E, Wahlgren DR, Williams RA, Pruitt SD, Slater MA, Patterson TL., Grant I, Webster JS, Atkinson JH. Transition to chronic pain in men with low back pain: Predictive relationships among pain intensity, disability, and depressive symptoms. Fishbain D, Cutler R, Rosomoff H, Rosomoff R. Chronic pain-associated depression: antecedent or consequence of chronic pain? A review. Clin J Pain 1997; 13: 116 – 137. Foa EB. Posttraumatic Stress Diagnostic Scale Manual. Minneapolis MN: National Computer Systems Inc, 1995. France RD, Houpt JL, Skott A, Krishnan KR. Depression as a psychopathological disorder in chronic low back pain patients. J Psychosom Res 1986; 30: 127-133. Geisser ME, Roth RS, Theisen ME, Robinson ME, Riley JL. Negative affect, self-report of depressive symptoms, and clinical depression: Relation to the experience of chronic pain. Clin J Pain 2000, 16 (2), 110-120. Kerns RD, Haythornthwaite J. Depression among chronic pain patients: cognitive-behavioral analysis and effects on rehabilitation outcome. J Consult Clin Psychol 1988; 56: 870 – 876. Maxwell, D, Gatchel RJ, Mayer TG. Cognitive predictors of depression in chronic low back pain: Toward an inclusive model. J Behav Med 1998; 21: 131 – 143. McCracken LM. Learning to live with the pain: Acceptance of pain predicts adjustment in persons with chronic pain. Pain 1998; 74: 21-27. McWilliams LA, Cox B.J, Enns MW. Mood and anxiety disorders associated with chronic pain: an examination in a nationally representative sample. Pain 2003; 106: 127-133. Rabin C, O’Leary A, Neighbors C, Whitmore K. Pain and depression experienced by women with interstitial cystitis. Women & Health 2000; 31: 67-81. Selling LS. Men Against Madness. New York: Greenberg, 1948. Smith TW, O’Keeffe JL, Christensen A.J. Cognitive distortion and depression in chronic pain: Association with diagnosed disorders. J Consult Clin Psychol 1984; 62: 195-198. Sullivan MJL, D'Eon JL. Relation between catastrophizing and depression in chronic pain patients. J Abnorm Psychol 1990; 99: 260-263. Sullivan MJL, Ward LC, Tripp D, French D, Adams H, Stanish WD. Secondary prevention of work disability: community-based psychosocial intervention for musculoskeletal disorders. J Occup Rehab, sous-presse. Turk DC, Salovey P. "Chronic pain as a variant of depressive disease": A critical reappraisal. J Nerv Ment Dis 1984; 172: 398-404. Turk DC, Gatchel RJ. Psychosocial assessment of chronic occupational musculoskeletal disorders. In TG Mayer, RJ Gatchel, PB Polatin (Eds,), Occupational Musculoskeletal Disorders: Function, Outcomes and Evidence. New York; Lippincott Williams & Wilkins, 2000. Turk DC, Meichenbaum DH, Genest M. Pain and Behavioral Medicine: Theory, Research, and Clinical Guide. New York: Guilford. 1983. Vlaeyen JWS, Linton SJ. Fear-avoidance and its consequences in chronic musculoskeletal pain: a state of the art. Pain 2000; 85: 317 – 332. White AD. A History of the Warfare of Science with Theology in Christendom. New York: Appleton and Company, 1896. Pour plus d’informations à propos de la santé mentale et de la douleur, veuillez consulter les publications énumérées ci-dessous: Sullivan, M.J.L., Gauthier, N., Tremblay, I. Mental Health Outcomes of Chronic Pain. In H. Wittink (Ed.), Evidence, Outcomes and Quality of Life in Pain Treatment: A Handbook for Pain Treatment Professionals. Elsevier, Amsterdam, sous presse. Sullivan, M.J.L., Gauthier, N.L., Ialongo Lambin D., Adams H, Catchlove R. (2005). Où est la recherche sur le traitement de la dépression chez les patients souffrant de douleur chronique? Douleur et Anesthésie, sous presse. Douleur et prévention de l’incapacité Page 7 de 10 Activités du Centre depuis le dernier bulletin! ARTICLES ACCEPTÉS OU SOUS PRESSE Sullivan M.J.L, Adams, H., Rhodenizer T, Stanish W. A psychosocial risk factor targeted intervention for the prevention of chronic pain and disability following whiplash injury. Physical Therapy, in press. Sullivan, M.J.L., Feuerstein, M., Gatchel, R., Linton, S., Pransky, G. Integrating psychological and behavioral interventions to achieve optimal rehabilitation outcomes. Journal of Occupational Rehabilitation, in press. Sullivan, M.J.L., Ward, L.C., Tripp, D., French, D., Adams, H., Stanish, W.D. Secondary prevention of work disability: community-based psychosocial intervention for musculoskeletal disorders. Journal of Occupational Rehabilitation, in press. Gauthier, N.L., Sullivan, M.J.L., Adams, H., Stanish, W.D., Thibault, P. Investigating risk factors for chronicity: the importance of distinguishing between objective and subjective indices of disability. Journal of Occupational and Environmental Medicine, in press. ARTICLES PUBLIÉS Sullivan, M.J.L., Lynch, M.E., Clark, A.J. (2005). Dimensions of catastrophic thinking associated with pain experience and disability in patients with neuropathic pain conditions. Pain; 113: 310 - 315. Sullivan, M.J.L., Adams, H., Stanish, W.D., Savard, A. Les facteurs de risque de chronicité et le retour au travail suite aux blessures musculosquelletiques. Pistes, 7: 1 - 11. Lynch, M.E., Clark, A.J., Sawynok, J., Sullivan, M.J.L. Topical amitriptyline and ketamine in neuropathic pain syndromes; a randomized double blind placebo controlled trial. Anesthesiology, 103:140-6.. Pavlin, D.J., Sullivan, M.J.L., Freund, P.R., Roesen, K. (2005). Catastrophizing: A risk factor for post-surgical pain. Clinical Journal of Pain; 21: 83 - 90. Sullivan, M.J.L., Thorn, B., Rodgers, W., Ward, C. (2004). A path model of psychological antecedents of pain experience: Clinical and experimental findings. Clinical Journal of Pain; 20: 164 – 173. Sullivan, M.J.L., Adams, H., Sullivan, M.E. (2004). Communicative dimensions of pain catastrophizing: Social cueing effects on pain behaviour and coping. Pain; 107, 220-226. Edwards, R.R, Haythornthwaite, J.A., Sullivan, M.J.L., Fillingim, R.B. (2004). Catastrophizing as a mediator of sex differences in pain: differential effects for daily pain versus laboratory-induced pain. Pain; 111: 335-341. CHAPITRES DE LIVRES SOUS PRESSE Sullivan, M.J.L. Psychology of Pain: Assessment of Cognitive Variables. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain. New York: Springer, sous presse. Sullivan, M.J.L., Adams, H. Psychology of Pain: Catastrophizing. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain. New York: Springer, sous presse. Sullivan, M.J.L. Psychology of Pain: Self efficacy. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain. New York: Springer, sous presse. Sullivan, M.J.L. Behavioural Therapies for the Reduction of Disability. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain. New York: Springer, sous presse. Sullivan, M.J.L., Gauthier, N., Tremblay, I. Mental Health Outcomes of Chronic Pain. In H. Wittink (Ed.), Evidence, Outcomes and Quality of Life in Pain Treatment: A Handbook for Pain Treatment Professionals. Elsevier, Amsterdam, sous presse. PRÉSENTATIONS SCIENTIFIQUES Sullivan, M.J.L., Thorn, B, Cano, A.M. The Clinical Management of Pain Catastrophizing: Cognitive, Behavioral and Interperonal Approaches. Pre-conference Workshop: Annual Meeting of the American Pain Society. Boston, MA. Mars, 2005. Sullivan, M.J.L. Targeting catastrophic thinking as a means of reducing depression in injured workers. Annual Meeting of the American Pain Society. Boston, MA. Avril, 2005. Sullivan, M.J.L., Rodgers, W., Bell, G., Fraser, S, Wilson, P, Thibault, P., Lackner, J. Pain experience and exercise intentions: the mediating role of self-efficacy. Annual Meeting of the Canadian Pain Society. Halifax, NS. Mai, 2005. Page 8 de 10 Douleur et prévention de l’incapacité Sullivan, M.J.L. La relation entre la réduction de facteur de risque de chronicité et le retour au travail. Presented at the Meeting of the Réseau de recherche en santé et sécurité du travail du Québec. Montréal, QC, 2004. COLLOQUES SUR INVITATION ET PRÉSENTATIONS CLINIQUES Community-based interventions for the prevention of pain-related disability. Primary Care Sciences Research Centre, Keele University. Staffordshire, UK, 2005. Perspectives biopsychosociales sur la douleur et l’incapacité. Institut de réadaptation de Montréal. Montréal, QC, 2005. The role of catastrophic thinking in the display of pain behaviour. Allen Memorial Hospital. Montréal, QC, 2005. Community-based interventions for the prevention of pain-related disability. School of Occupational and Physical Therapy. McGill University. Montréal, QC, 2004. An Intervention Program for Reducing Psychosocial Risk Factors for Pain and Disability. Workers’ Compensation Commission of West Virginia, Charleston, WV, 2004. Maximizing treatment adherence in the rehabilitation of persistent pain disorders. Workers' Rehabilitation Hospital, Workplace Health, Safety, and Compensation Commission of New Brunswick. Fredericton, NB, 2004. Dépistage de facteurs de risque pour la douleur et l’incapacité. A.A.P.P.: St. Laurent, QC, 2004. The Psychology of Pain and Disability. Orthopaedic Rounds: QE II Health Sciences Centre, Halifax, NS, 2004. Community-Based Models of Secondary Prevention. Pain Symposium. Queen’s University, Kingston, ON, 2004. Detection and Intervention for Psychosocial Risk Factors for Pain and Disability. Workplace Health, Safety, and Compensation Commission of New Brunswick, Fredericton, NB, 2004 Cogito Ergo Ouch: Meditations on the Psychology of Pain. Queen Elizabeth II Health Sciences Centre, Halifax, NS, 2004 REVUES DE LA LITTÉRATURE ET RAPPORTS TECHNIQUES Sullivan, M.J.L. (2004). L'entorse cervicale: description et facteurs de risque de douleur et de chronicité : Implications pour le dépistage. Document préparé pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Sullivan, M.J.L. (2004). Évaluation des facteurs de risque : Instruments d'évaluation : Guide d’utilisation. Document préparé pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). Sullivan, M.J.L. (2004). Facteurs pouvant influencer l'adhérence au traitement. Document préparé pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). PRÉSENTATIONS SUR INVITATION Sullivan, M.J.L., Linton, S., Shaw, W. Risk-factor targeted interventions for the prevention of chronic pain and disability. Pre-conference workshop. 11th World Congress of Pain. International Association for the Study of Pain (IASP), Sydney, Australie. 2005. Sullivan, M.J.L. Communicative Functions of Pain Behaviour. Official Satellite Symposium of the 11th World Congress of Pain: Special Interest Group: Pain, Mind and Movement: International Association for the Study of Pain (IASP). Cairns, Australia. 2005. Sullivan, M.J.L. Interpersonal processes linking catastrophic thinking to pain behaviour. Annual Meeting of the British Pain Society. Edinburgh, UK. 2005. Sullivan, M.J.L. Improving Return-to-Work Research. Liberty Mutual Research Institute, Hopkinton, Massachusetts, USA. 2005. Sullivan, M.J.L. La douleur chronique : aspects psychologiques. Société Québécoise de la recherche en psychologie (SQRP). Québec, QC. 2005. Sullivan, M.J.L. Catastrophizing and empathy for others’ pain experience. Round Table on Empathic Responses in Illness and Health. Department of Experimental-Clinical and Health Psychology. Ghent University, Belgique. 2005. Douleur et prévention de l’incapacité Page 9 de 10 Sullivan, M.J.L. Developing community based resources for the prevention of pain and disability. Occupational and Environmental Medical Association of Canada (OEMAC) Annual Scientific Conference. St. John’s, NL. 2005. ATELIERS DE FORMATION Approche biopsychosociale auprès de la personne accidentée ayant une douleur persistante IRDPQ – Formation réseau – SAAQ Québec City, QC, 28 janvier, 2005 Drummondville, QC, 2 février, 2005 Montréal, QC, 4 février, 2005 Montréal, QC, 9 février, 2005 The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Charleston, WV, 10 et 11 juin 2005. The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. Charleston, WV, 10 et 11 juin 2005 Le Programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) : Un atelier de formation. Montréal, QC, 29 et 30 avril 2005. Le programme de prévention de la douleur de l’incapacité prolongée (PDIP): Un atelier de formation. Montréal, QC, 29 et 30 avril 2005. Le Programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) : Un atelier de formation. Montréal, QC, 25 et 26 février 2005. Le programme de prévention de la douleur de l’incapacité prolongée (PDIP): Un atelier de formation. Montréal, QC, 25 et 26 février 2005. The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Toronto, ON, 14 et 15 janvier 2005. The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. Toronto, ON, 14 et 15 janvier 2005. The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Moncton, NB, 2004. The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. St. John’s, NL, 2004. The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. St. John’s, NL, 2004. Ateliers de formation Les formulaires d’inscription sont disponibles sur le site Web: PDP-PGAP.COM 1er et 2 novembre, 2005 Holiday Inn Select 395, rue de la Couronne Québec (Québec) PGAP PDIP Page 10 de 10 Douleur et prévention de l’incapacité Programme de Gestion de l’Activité Progressive (PGAP) Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité 5595 Fenwick Street Suite 314 Halifax, Nouvelle-Écosse B3H 4M2 Canada TÉLÉPHONE: (902) 471-7864 FAX: (902) 421-1292 COURRIEL: [email protected] SITE WEB : PDP-PGAP.COM Le programme le plus récent lancé à notre Centre est le Programme de Gestion de l’Activité Progressive (PGAP). PGAP a été construit à partir du programme de Prévention de la Douleur et de l’Incapacité Prolongée (PDIP) qui a été lancé en 2001 en Nouvelle-Écosse. Comme PDIP, PGAP vise à réduire l’incapacité reliée à la douleur en minimisant les facteurs de risque psychosociaux, mais n’aborde pas la question de la santé mentale. PGAP est une intervention à base communautaire visant à faciliter le retour au travail et à améliorer la qualité de vie des individus souffrant d’incapacités liées à la douleur. PGAP est un programme de mobilisation de l’activité d’une durée de 10 semaines qui a été créé afin de rencontrer les besoins des individus en réadaptation qui tentent de relever les défis associés à la douleur persistante. PGAP a engendré des résultats positifs pour des individus souffrant de blessures musculosquelettiques chroniques, d’entorses cervicales, de fibromyalgie, d’ostéo-arthrite et d’arthrite rhumatoïde. PGAP s’adresse aux clients qui souffrent de douleur persistante et pour qui les symptômes de douleur et les facteurs psychosociaux constituent des barrières importantes aux progrès en réadaptation. Ce programme diffère des programmes traditionnels de gestion de la douleur puisqu’il mise sur la réduction de l’incapacité plutôt que sur la réduction de la douleur. Le développement du PGAP est issu de nos travaux suggérant que plusieurs des facteurs de risques psychosociaux associés au retour au travail peuvent être efficacement abordés par des intervenants qui ne sont pas des professionnels de la santé mentale. Une part importante des activités de notre Centre au cours de la dernière année a concerné l’étude de l’efficacité du PGAP. Il y a eu un intérêt international de la part des parties prenantes pour l’utilisation d’une intervention visant les facteurs de risque offerte par des professionnels de première ligne en réadaptation. D’un autre côté, cela a aussi soulevé des questions sur la faisabilité de former ces professionnels pour qu’ils puissent offrir des interventions psychosociales. Jusqu’à ce jour, plus de 300 ergothérapeutes, physiothérapeutes et autres professionnels de la réadaptation ont été formés à l’évaluation et au traitement des facteurs de risque. Ces services sont de plus en plus utilisés par les commissions des accidents du travail du Canada et autres assurances maladie. Une étude récente comparant un traitement comprenant seulement la physiothérapie à un traitement comprenant la physiothérapie et le PGAP a été soumise pour publication. Un résumé des résultats est présenté plus bas. (Pour le manuscrit complet, veuillez nous contacter par courriel). L’impact du PGAP Le programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) est une intervention standardisée à base communautaire qui vise la réduction des facteurs de risque de l’incapacité prolongée tels que la pensée catastrophique, la peur du mouvement et de se blesser à nouveau et l’incapacité perçue. Comme pour le programme PDIP, les individus ayant obtenu des résultats élevés sur les mesures de facteurs de risque psychosociaux visés par l’intervention ont été sélectionnés pour participer au programme. Le rationnel qui sous-tend l’élaboration de ce programme est que l’amélioration de l’habilité des professionnels en réadaptation de première ligne à détecter et à intervenir sur les facteurs de risques psychosociaux facilitera l’implantation rapide d’interventions visant les facteurs de risque. Dans un récent essai clinique avec un échantillon d’individus qui étaient en arrêt de travail pour des entorses cervicales, 75% des individus dans le groupe de traitement PGAP sont retournés au travail versus 50% des individus ayant reçu le traitement traditionnel (Sullivan et al., sous presse Physical Therapy). À propos de notre organisation Le réseau et le bureau des ventes du Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité sont situés à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Si vous souhaitez obtenir de l’information à propos de nos programmes ou de nos ateliers de formation, ou si vous désirez vous inscrire à notre liste de diffusion, veuillez contacter la coordinatrice du programme, Heather Adams au : (902) 471-7864 ou par courriel à l’adresse [email protected]