holiday inn select san antonio

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Été 2005
Volume 3, numéro 1
Prévention de la douleur
et de l’incapacité
Le bulletin de nouvelles du Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité
Message du directeur scientifique
DANS CE NUMÉRO
Articles d’intérêt:
• Santé mentale et
douleur
• L’évaluation en ligne
des facteurs de
risque est
maintenant
disponible pour les
cliniciens formés au
PDIP ou au PGAP
• Nouveaux ateliers de
formation en français
prévus pour 2005
• Lancement officiel
des versions
bilingues des
programmes et du
site Web
La dernière année a été le théâtre
de nombreux développements au
sein du Centre universitaire de
recherche sur la douleur et
l’incapacité. Nous avons établi de
nouveaux partenariats de
recherche avec des milieux
cliniques comme le centre de
réadaptation Lucie-Bruneau
(Montréal), Eastern Rehab
(Nouvelle-Écosse) et Fit for Work
(Terre-Neuve). Au même
moment, nos partenariats existants
continuent également de
prospérer. Nos affiliations avec
des milieux cliniques nous
donnent l’opportunité d’élargir le
cadre de nos recherches cliniques
et nous offrent une plate-forme
nous permettant d’évaluer de
nouveaux outils cliniques.
Nous avons continué notre travail
concernant le développement et
l’évaluation d’approches à base
communautaire pour la gestion de
l’incapacité reliée à la douleur. La
traduction française du site Web et
des manuels de traitement pour les
programmes PDIP et PGAP a été
complétée cette année. Plusieurs
ateliers de formation sur
l’évaluation des facteurs de risque
et les traitements ciblant les
facteurs de risque se sont tenus au
Québec.
Nous continuons de travailler
étroitement avec les organisations
impliquées dans la gestion de
l’incapacité reliée à la douleur
dans le but d’adopter des
approches de traitement à base
communautaire. Il devient de plus
en plus clair que des interventions
efficaces et viables pour
l’incapacité reliée à la douleur
vont demander l’adoption de
modèles d’approvisionnement des
services de santé accessibles à la
communauté. Même si les
services provenant des institutions
vont continuer de jouer un rôle
important dans la gestion de
l’incapacité, l’utilisation rentable
des interventions précoces
nécessitera une utilisation
optimale des services existant au
niveau de la communauté.
Dans la prochaine année, nous
travaillerons avec différents tiers
payeurs afin de former des
responsables de cas à l’évaluation
des facteurs de risque. Dans cette
lancée, nous avons développé un
système sur Internet (décrit plus
en détail ci-dessous), permettant
de mesurer et d’évaluer les facteurs
de risque afin de déterminer plus
facilement le plan d’action à suivre
pour les clients blessés.
Les domaines de recherche en
émergence pour notre centre
incluent l’exploration des
déterminants des comportements de
douleur et de l’incapacité et le rôle
des perceptions de victimisation
comme obstacles au progrès en
réadaptation. Ces points seront
abordés dans un prochain bulletin de
nouvelles. Nous avons aussi mis
davantage d’accent sur la gestion
des symptômes dépressifs chez les
patients souffrant de douleur
chronique. Vous serez peut-être
surpris d’apprendre qu’il n’y a eu
aucun essai clinique évaluant
l’efficacité de différents traitements
pour la dépression chez les
individus souffrant de douleur
chronique. Ce bulletin de nouvelles
résume ce que nous connaissons
ainsi que les recherches qui doivent
encore être effectuées à propos du
client blessé souffrant de
symptômes dépressifs significatifs.
MICHAEL JL SULLIVAN, PhD
Mise à jour du site Web du Centre universitaire
Au cours de la dernière année, nous
avons effectué des changements
importants à notre site Web afin
d’accroître son utilité. L’un des
ajouts les plus excitants à notre site
est qu’il est maintenant possible
d’effectuer en ligne l’évaluation
des facteurs de risque. Les
individus ayant participé à un
atelier de formation offert par notre
Centre à propos de l’évaluation des
facteurs de risque ont maintenant la
possibilité d’accéder à la version en
ligne des instruments d’évaluation
utilisés dans les programmes PGAP
et PDIP. Afin de faire la demande
de votre code d’accès, visitez
notre site Web à : PDP-PGAP.COM
Notre site Web permet aux
cliniciens PDIP et PGAP de
travailler plus efficacement avec
les instruments d’évaluation.
Tous les résultats aux
questionnaires sont calculés par
le programme informatique. Les
scores percentiles, l’évaluation
des facteurs de risque et les
profils de facteurs de risque sont
automatiquement générés. La
rétroaction des cliniciens
concernant l’utilité de ces
nouvelles composantes a été
favorable et indique que cet outil
est perçu comme une ressource
unique.
Le développement du site Web fait
partie de nos efforts constants visant
à fournir des ressources aux agents
orienteurs et aux cliniciens qui les
assisteront dans les services
d’intervention qu’ils offrent à leurs
clients. Notre site Web est aussi
efficace comme moyen de contact
permettant aux agents orienteurs de
localiser des cliniciens ayant reçu la
formation PDIP ou PGAP à
différents endroits au Canada.
Seulement les cliniciens en mesure
de recevoir des clients provenant du
secteur privé peuvent être inscrits
sur notre site.
Douleur et prévention de l’incapacité
Cette restriction permettra
d’éviter une situation où un
tiers payeur prendrait le temps
de localiser un clinicien pour
ensuite être informé que le
clinicien ne peut pas accepter
l’aiguillage. Tous les cliniciens
formés font par contre partie de
notre base de données et ont
accès à toute l’information
contenue sur notre site tout en
pouvant être ajoutés à notre
liste de cliniciens à n’importe
quel moment si leur situation
d’emploi change. Les
cliniciens formés disponibles
pour recevoir des aiguillages
devraient vérifier sur notre site
Web afin de s’assurer que leurs
coordonnées sont bien à jour.
Pour les individus intéressés à
suivre un atelier de formation
pour les programmes de PDIP
ou PGAP, un calendrier des
ateliers de formation ainsi que
les formulaires d’inscription
sont disponibles sur le site.
Vous y trouverez aussi les
détails concernant les
prochains ateliers de formation.
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Le site Web constitue également
une source d’information pour les
individus qui souhaitent en
apprendre plus sur notre Centre et
ses activités. Un support continu
est toujours disponible pour les
agents orienteurs et les cliniciens en
contactant : [email protected]
Heather Adams
Coordonnatrice du programme
Santé mentale et douleur:
De l’apparition de la douleur à son apaisement
Gravure de Figuerier
“In the insane asylum at
Leyden, hot irons were
applied to the head to bring
patients to their senses.
Here, Boerhaave, a medical
authority of the time, is
threatening hysteric women
patients with cauterisation”.
White, 1896
Il y a longtemps que la relation
unissant la douleur et la santé
mentale suscite de l’intérêt.
Même si nous ne savons pas
exactement à quel moment la
pratique en santé mentale est
devenue concernée par la
douleur, certains indicateurs
nous disent que la pratique en
santé mentale de l’antiquité se
concentrait davantage à infliger
la douleur qu’à l’apaiser. Les
découvertes archéologiques
suggèrent que nos ancêtres
considéraient les symptômes
inexpliqués de douleur et de
détresse comme étant causés par
des esprits malins ayant pénétré
le corps de la victime. Comme
le modèle conceptuel de
l’époque voyait les symptômes
de douleur inexpliqués comme
le résultat d’esprits maléfiques
enfermés dans le corps des
victimes, le traitement logique
était de fournir un exutoire à ces
esprits. À l’aide d’une
procédure maintenant connue
sous le nom de trépanation, les
shamans de l’âge de pierre
creusaient des trous dans les
crânes des individus « atteints »
afin que les esprits malins
puissent s’en échapper (Selling,
1943).
Au Moyen-Âge, la notion
qu’une douleur inexpliquée était
causée par des esprits malins
était toujours présente.
Néanmoins, avec l’émergence
des idéologies religieuses de ce
temps, on croyait que l’individu
atteint s’était comporté de façon
maléfique, ce qui avait entraîné
la possession de son corps par
les esprits. Les prêtres du
Moyen Âge utilisaient des
pratiques comme l’exorcisme
afin de libérer le corps des
esprits qui le possédaient
(White, 1896). Lorsque ces
techniques étaient inefficaces,
les rituels d’exorcisme étaient
remplacés par la flagellation, un
jeûne, l’immersion dans de l’eau
froide ou d’autres méthodes de
torture. Ces interventions
agressives n’étaient pas
seulement utilisées pour départir
le corps des esprits malins.
Elles étaient aussi utilisées afin
de punir la personne du péché
qu’elle aurait pu commettre et
qui lui avait valu d’être
possédée. L’utilisation des
techniques de tortures dans les
asiles est devenue chose
commune du 17e au 19e siècle.
Parmi les différentes méthodes
qui étaient utilisées pour calmer
les patients, la douleur était une
des plus efficaces. Les patients
agités pouvaient être contenus
en étant battus ou par la
cautérisation. Une fois que ces
patients avaient été exposés à
ces méthodes de tortures,
l’unique menace de la douleur
était suffisante pour contrôler
leurs comportements. Ce n’est
qu’au court du siècle dernier
que la pratique en santé mentale
a dirigé son attention vers le
traitement des individus
souffrant de douleurs
chroniques.
Dépression
La dépression est la
psychopathologie la plus
souvent associée avec la douleur
chronique. Les sondages dans les
communautés indiquent
qu’approximativement 20% des
individus présentant des
symptômes de douleur chronique
souffrent d’un état dépressif
pouvant être diagnostiqué
(McWilliams et al., 2003). Cette
prévalence est beaucoup plus
élevée dans les centres spécialisés
dans le traitement de la douleur
(France et al., 1986).
Le haut niveau de comorbidité
entre la douleur et la dépression a
suscité de nombreuses discussions
quant aux mécanismes qui
pourraient être communs à ces
deux phénomènes (Blumer et
Heilbronn, 1982 ; Dworkin et
Giulin, 1991 ; Fishbain et al.,
1997 ; Turk et Salovey, 1984).
Des modèles physiologiques ont
été mis de l’avant afin d’étudier
les processus biochimiques qui
modulent la douleur et la
dépression (Fishbain et al., 1997).
Des modèles physiologiques ont
aussi été mis de l’avant afin
d’expliquer comment certains
aspects de la douleur chronique
pourraient augmenter la
probabilité de développer des
symptômes dépressifs (Banks et
Kerns, 1996).
Au cours des dernières années, la
recherche a identifié certaines
variables psychologiques qui
pourraient amener les individus
souffrant de douleur chronique à
être plus vulnérables aux troubles
dépressifs, ainsi que les facteurs
de résilience face aux symptômes
dépressifs.
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Douleur et prévention de l’incapacité
Les individus qui ont tendance à se
centrer excessivement sur leurs
symptômes douloureux, à exagérer
l’impact négatif de la douleur sur
leurs habilités et qui se perçoivent
comme impuissants quant au
contrôle qu’ils pourraient avoir sur
leur douleur semblent être
particulièrement vulnérables au
développement de symptômes
dépressifs (Amstein et al., 1999 ;
Geisser et al., 2000 ; Maxwell et al.,
1998 ; Smith et al., 1994 ; Sullivan
& D’Eon, 1990). À l’opposé, les
individus qui disposent de bonnes
habilités de résolution de problème,
d’un haut niveau de confiance en
leur capacité de relever le défi de
vivre avec une douleur chronique
et qui ont atteint un certain
niveau d’acceptation de leur état
de santé semblent être moins
susceptibles de développer des
symptômes dépressifs (Amstein
et al, 1999 ; Rabin et al., 2000 ;
McCracken, 1998).
Peu importe son origine, la
dépression est susceptible
d’influencer de façon importante
la trajectoire de réadaptation d’un
individu souffrant de douleur
chronique. Il a été démontré que
les symptômes dépressifs jouent
un rôle dans la transition de la
douleur aiguë à la douleur
chronique (Epping-Jordan et al.,
1998 ; Burns et al., 2003). Les
patients dépressifs sont plus
susceptibles de se faire prescrire
des narcotiques, ce qui peut
ensuite contribuer à la chronicité
(Doan et Wadden, 1988).
Finalement, les patients dépressifs
sont plus à risque de mettre fin
prématurément à leur participation
à un programme de réadaptation
(Kerns et Haythornthwaite, 1988).
“Il a été démontré que les
symptômes dépressifs jouent un
rôle dans la transition de la
douleur aiguë à la douleur
chronique.”
(Epping-Jordan et al., 1998 ;
Burns et al., 2003)
Le client dépressif en réadaptation
Plusieurs programmes de
réadaptation requièrent la
participation entière et active du
client. Pour le client déprimé, une
participation entière et active à un
programme de traitement en
réadaptation peut représenter un
défi particulier. Les symptômes
dépressifs vont amener les clients à
percevoir leur monde de façon très
négative et à teinter d’impuissance
et de désespoir leurs interactions
avec les thérapeutes. Pour les
professionnels de la santé qui
offrent le traitement, les clients
dépressifs peuvent sembler
démotivés, facilement découragés et
pessimistes. Ces aspects ne
devraient pas être interprétés
comme des signes de problème
d’adhérence au traitement puisqu’ils
reflètent des aspects centraux des
symptômes dépressifs.
Structurer le programme de
réhabilitation afin de minimiser
les impacts de la dépression
l’espoir. Lorsqu’un patient se
voit offrir de la médication ou
une participation à une
intervention
psychothérapeutique, le
message implicite est que la
participation au traitement peut
améliorer sa situation. Les
effets placebos sont souvent très
puissants dans le traitement de
la dépression, probablement dû
au fait que même un placebo
fournit un message d’espoir au
patient dépressif. Les
thérapeutes devraient s’assurer,
lorsqu’ils travaillent avec des
clients dépressifs, de présenter
le programme de réadaptation
comme une intervention ayant
de fortes chances d’atteindre les
objectifs de traitement. Les
améliorations anticipées de la
tolérance à l’activité physique,
des habilités fonctionnelles et
de la qualité de vie devraient
être concrètement décrites au
client. En d’autres mots, le
programme doit être expliqué
de manière à transmettre un
message d’espoir au client. Par
conséquent, le traitement
proposé au client devrait
projeter l’image qu’il entraînera
une amélioration significative
de la tolérance physique, des
habilités fonctionnelles et de la
qualité de vie.
Espoir
Structure
Une des facettes de toute
intervention efficace pour traiter la
dépression est de fournir de
La planification et
l’organisation sont des activités
cognitives qui représentent un
Comme il en sera question plus bas,
différentes approches peuvent être
utilisées afin de réduire l’intensité
des symptômes dépressifs chez les
patients souffrant de douleur
chronique. Il est aussi possible de
structurer les programmes de
réadaptation de façon à minimiser
l’impact négatif de la dépression.
défi pour les patients dépressifs. La
dépression interfère avec l’habilité
des individus de traiter l’information
complexe. Ainsi, une intervention
de réadaptation sera plus adaptée
pour le client dépressif si le
programme est structuré de façon à
minimiser les demandes de
traitement d’information.
La structure peut être facilitée à
l’aide d’activités planifiées et grâce à
l’incorporation d’activités similaires
prévues à la même heure chaque jour
dans l’horaire d’activités du client.
La prédictibilité des composantes de
l’horaire d’activités rendra
l’expérience du client en traitement
moins exigeante.
Contrôle
Les clients dépressifs sont
particulièrement susceptibles de se
percevoir comme ayant peu de
contrôle sur les événements de leur
vie. Il est important de noter que la
planification d’activités, ayant
comme but de structurer l’horaire, ne
doit pas être mise en place de façon à
laisser au client l’impression qu’il
n’a aucun contrôle sur la nature de sa
participation au programme de
réadaptation. Même si le client
dépressif sera limité dans son
habilité de participer pleinement à la
planification de la réadaptation, il est
important de s’assurer que le client
est inclus dans toutes les discussions
de planification d’activités.
Toutes les activités de réadaptation
devraient être abordées dans un
esprit de collaboration qui respecte
les limites physiques et
émotionnelles du client.
Solliciter l’attention
Plusieurs clients se trouvent pris
dans une escalade où leurs pensées
négatives provoquent une humeur
négative qui, elle, contribue au
découragement. N’importe quelle
intervention qui réduira la
fréquence des pensées négatives
sera bénéfique puisqu’elle réduira
l’intensité des symptômes
dépressifs. La façon la plus simple
d’atteindre cet objectif est de
maximiser la participation du
client à des activités qui requièrent
de l’attention.
Les tâches qui requièrent
l’attention du client vont réduire la
fréquence des pensées
excessivement négatives ou
défaitistes. Les individus ne
peuvent pas se concentrer sur deux
choses en même temps. S’ils
doivent se centrer sur la tâche dans
laquelle ils sont engagés, ils sont
moins susceptibles de penser à
leurs problèmes personnels.
Trop souvent les interventions en
réadaptation sont dépourvues
d’activités engageantes. Les
clients qui sont allongés sur des
tables de traitement avec des
appareils fixés sur leur corps ne
sont pas engagés cognitivement et
sont laissés à eux-mêmes à ruminer
leurs problèmes personnels.
Douleur et prévention de l’incapacité
Les individus que nous laissons
pédaler pour de longues durées sur
des vélos stationnaires ne sont pas
non plus engagés cognitivement.
l’intervention engage l’attention de
client et réduit la fréquence des
pensées négatives.
Rétroaction positive
Inclure une composante interactive
aux interventions est peut-être la
façon la plus facile d’impliquer
cognitivement le client. Engager la
discussion avec le client pendant le
traitement réduira la probabilité que
le client soit sujet à des pensées
négatives. L’effet positif des
interventions de groupe ou dans
l’environnement du client est
probablement dû en partie au fait que
la composante sociale de
Les individus déprimés ont tendance
à se centrer sur tout ce qui est négatif
dans leur vie et à ignorer le positif.
Plusieurs patients déprimés peuvent
ne pas porter suffisamment attention
au progrès qu’ils font en
réadaptation. Les interventions en
réadaptation devraient être
développées avec des objectifs
concrets de façon à ce que
l’accomplissement de ces objectifs
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soit apparent au client. De plus, les
professionnels en réadaptation
devraient porter une attention
particulière au renforcement des
efforts du client vers l’atteinte des
objectifs. Un suivi fréquent des
progrès encourus peut aussi être
bénéfique, car il garantit que le client
dépressif est conscient que des gains
importants sont faits durant le
traitement.
Incorporer ces éléments dans les
programmes de réadaptation peut
jouer un rôle important en facilitant
l’entière participation et en
maximisant le progrès des patients
souffrant de douleur chronique qui
présentent également des symptômes
dépressifs significatifs.
Interventions psychologiques
Étant donné la forte prévalence de
la dépression parmi les individus
souffrant de douleur chronique, les
centres spécialisés dans le
traitement de troubles
musculosquelettiques doivent
garantir qu’ils possèdent les
ressources nécessaires afin de
fournir un traitement
spécifiquement conçu pour les
individus souffrant de troubles
dépressifs. Une variété de
traitements pharmacologiques et
de psychothérapies a été
développée afin de traiter la
dépression. Malheureusement,
peu de ces traitements ont été
testés auprès de populations de
clients souffrant de douleur
chronique. Par conséquent, le
clinicien doit assumer que les
traitements pour la dépression
développés pour des individus qui
n’ont pas de douleur vont aussi
être efficaces pour les individus
souffrant de douleur. Les
approches cognitivocomportementales ont dominé la
recherche en intervention sur les
facteurs de risques psychosociaux
reliés à l’incapacité. Ces
approches s’inscrivent dans une
vision selon laquelle l’évaluation,
l’interprétation et les croyances
des individus par rapport à leur
état de santé ainsi leurs ressources
et les stratégies de gestion dont ils
disposent vont influencer la
sévérité de leur incapacité
émotionnelle et physique (Turk et
Gatchel, 2000; Turk et ak., 1983;
Vlayen et Linton, 2000).
Le terme cognitivo-comportemental
ne réfère pas à une intervention
spécifique, mais plutôt à un
répertoire de stratégies
d’intervention qui peut inclure le
dialogue interne positif, le
développement de stratégies de
gestion, l’accroissement de
l’affirmation de soi, la minimisation,
les pensées négatives ou défaitistes,
le changement des croyances
inadaptées quant à la douleur et la
détermination d’objectifs à atteindre.
Un client participant à une
intervention cognitivocomportementale pourra être exposé
à une combinaison ou à une sélection
variée de ces stratégies en fonction
des difficultés qu’il présente. Les
traitements cognitivocomportementaux de la dépression
associée à de la douleur chronique
peuvent être offerts en groupe ou de
façon individuelle. Afin de choisir
entre un traitement en groupe versus
un traitement individuel, plusieurs
facteurs sont souvent considérés tels
que la préférence du client, la
disponibilité des ressources de la
clinique et la sévérité des symptômes
dépressifs. Jusqu’à ce jour, aucune
donnée empirique ne nous permet de
favoriser une approche plutôt qu’une
autre.
Un survol de la littérature
existante suggère que les
interventions cognitivocomportementales ne distinguent
pas typiquement les clients qui
sont dépressifs de ceux qui ne le
sont pas. La description des
programmes disponibles indique
que l’objectif principal de ces
interventions est d’aider le client
dans le développement de
compétences de gestion de la
douleur plus efficaces.
Le postulat guidant ces
interventions sous-tend que des
compétences de gestion plus
efficaces vont réduire le stress lié
au fait de vivre avec un état de
santé associé à de la douleur
chronique et qu’en retour cela
réduira la présence de symptômes
dépressifs. Même si les résultats
de recherches supportent
généralement l’utilisation des
programmes de gestion de la
douleur comme moyen de réduire
les symptômes dépressifs, il est
possible de se demander si un
traitement élaboré spécifiquement
pour les clients souffrant d’un
trouble dépressif diagnostiqué ne
serait pas plus efficace.
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Douleur et prévention de l’incapacité
Le programme de Prévention de la Douleur et de l’Incapacité
Prolongée (PDIP) et les symptômes dépressifs
“Les résultats de cette
étude suggèrent que le
niveau initial de
dépression est un
déterminant significatif de
Une étude récente réalisée à notre
Centre examine l’impact du
Programme de Prévention de la
Douleur et de l’Incapacité
Prolongée (PDIP)
sur la réduction des symptômes
dépressifs et le retour au travail des
travailleurs ayant subi une blessure.
Un échantillon de 168 individus
(75 femmes, 98 hommes) souffrant
d’un trouble musculosquelettique a
participé à cette étude. Tous les
participants avaient subi une
blessure aux tissus mous dans le
cadre de leur travail et recevaient à
ce moment une compensation
financière en provenance de la
commission des accidents du
travail de la Nouvelle-Écosse. En
fonction des scores au BDI-II
(Beck et al., 1996) lors de
l’évaluation prétraitement, les
patients ont été classifiés comme
étant légèrement (BDI-II 9 à 16; N
= 68) ou modérément dépressifs
(BDI-II > 16; N = 100).
la réponse au traitement et
de l’effet du traitement sur
le retour au travail.”
Le programme PDIP est une
intervention standardisée de 10
semaines qui vise à minimiser les
barrières psychosociales aux
progrès en réadaptation pour les
individus souffrant de douleur
persistante. Pour les individus
ayant obtenu des scores élevés sur
une échelle mesurant les
symptômes dépressifs, les
techniques d’intervention du
module pour la dépression ont été
utilisées. Les composantes de
l’intervention incluent la
diminution du niveau de pensée
catastrophique, la planification
d’activités donnant lieu à des
expériences de réussite et de
maîtrise de ses habilités et la
reprise des rôles de vie. Le PDIP a
été offert par un réseau de
psychologues réparti dans les
cliniques communautaires de la
Nouvelle-Écosse, au Canada. Le
PDIP a été offert comme
supplément aux programmes usuels
de traitement médical et de
physiothérapie. L’ajout du PDIP
au traitement traditionnel en
réadaptation avait comme objectif
d’établir des équipes
multidisciplinaires «virtuelles» à
base communautaire (Sullivan et al.,
sous presse).
La trajectoire de rétablissement
pour chacun des groupes dépressifs
est représentée à la figure 1. Les
données démontrent que les deux
groupes de participants dépressifs
se sont améliorés lors de leur
participation au programme, mais
que la majorité des participants
avec des niveaux initiaux modérés
à élevés de dépression obtiennent
toujours un résultat cliniquement
significatif à une échelle des
symptômes dépressifs suite à la fin
du traitement. Les analyses ont
aussi révélé que les participants qui
n’étaient plus dépressifs suite au
traitement présentaient la plus
grande probabilité de retour au
travail (91%; n = 51/56), suivis par
les patients légèrement dépressifs
(suite au traitement) (60%; n =
33/55) et les patients modérément
dépressifs (26%; n = 14/53, X2 =
38.9, p < .001.
Les résultats de cette étude
suggèrent que le niveau initial de
dépression est un déterminant
significatif de la réponse au
traitement et de l’effet du
traitement sur le retour au travail.
Les individus avec un niveau initial
de dépression plus élevé pourraient
avoir besoin de participer à un
traitement spécifique ciblant la
gestion des symptômes dépressifs
avant de s’intégrer dans un
programme de réadaptation. Pour les
individus présentant un niveau initial
élevé de dépression, des interventions
pharmacologiques pourraient être
considérées afin de réduire la sévérité
des symptômes dépressifs avant
l’intégration dans un programme de
réadaptation. Les résultats soulignent
l’importance d’intégrer le dépistage
de la dépression comme composante
essentielle de la planification de
traitement pour les patients souffrant
de troubles musculosquelettiques. Si
ces résultats sont répliqués, ils vont
suggérer que les individus vont avoir
besoin de traitements qui vont différer
en termes de durée et de contenu. Les
résultats suggèrent donc que les
interventions qui ciblent la tendance à
exagérer la menace occasionnée par
les symptômes de douleur, la
tendance à se sentir impuissant ainsi
que la peur face à la douleur
pourraient être des composantes
importantes des programmes de
traitement de la douleur chez les
patients présentant des niveaux de
dépression de modéré à sévère.
Figure 1
La réduction des niveaux de dépression au cours du traitement
Dépression légère
Dépression modérée
30
25
20
15
10
5
0
Semaine 1
Semaine 4
Semaine 9
Douleur et prévention de l’incapacité
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Sullivan MJL, Ward LC, Tripp D, French D, Adams H, Stanish WD. Secondary prevention of work disability: community-based psychosocial intervention
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White AD. A History of the Warfare of Science with Theology in Christendom. New York: Appleton and Company, 1896.
Pour plus d’informations à propos de la santé mentale et de la douleur, veuillez consulter les publications énumérées ci-dessous:
Sullivan, M.J.L., Gauthier, N., Tremblay, I. Mental Health Outcomes of Chronic Pain. In H. Wittink (Ed.), Evidence, Outcomes and Quality of Life in Pain
Treatment: A Handbook for Pain Treatment Professionals. Elsevier, Amsterdam, sous presse.
Sullivan, M.J.L., Gauthier, N.L., Ialongo Lambin D., Adams H, Catchlove R. (2005). Où est la recherche sur le traitement de la dépression chez les
patients souffrant de douleur chronique? Douleur et Anesthésie, sous presse.
Douleur et prévention de l’incapacité
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Activités du Centre depuis le dernier bulletin!
ARTICLES ACCEPTÉS OU SOUS PRESSE
Sullivan M.J.L, Adams, H., Rhodenizer T, Stanish W. A psychosocial risk factor targeted intervention for the prevention of chronic pain and
disability following whiplash injury. Physical Therapy, in press.
Sullivan, M.J.L., Feuerstein, M., Gatchel, R., Linton, S., Pransky, G. Integrating psychological and behavioral interventions to achieve optimal
rehabilitation outcomes. Journal of Occupational Rehabilitation, in press.
Sullivan, M.J.L., Ward, L.C., Tripp, D., French, D., Adams, H., Stanish, W.D. Secondary prevention of work disability: community-based
psychosocial intervention for musculoskeletal disorders. Journal of Occupational Rehabilitation, in press.
Gauthier, N.L., Sullivan, M.J.L., Adams, H., Stanish, W.D., Thibault, P. Investigating risk factors for chronicity: the importance of distinguishing
between objective and subjective indices of disability. Journal of Occupational and Environmental Medicine, in press.
ARTICLES PUBLIÉS
Sullivan, M.J.L., Lynch, M.E., Clark, A.J. (2005). Dimensions of catastrophic thinking associated with pain experience and disability in patients
with neuropathic pain conditions. Pain; 113: 310 - 315.
Sullivan, M.J.L., Adams, H., Stanish, W.D., Savard, A. Les facteurs de risque de chronicité et le retour au travail suite aux blessures musculosquelletiques. Pistes, 7: 1 - 11.
Lynch, M.E., Clark, A.J., Sawynok, J., Sullivan, M.J.L. Topical amitriptyline and ketamine in neuropathic pain syndromes; a randomized double
blind placebo controlled trial. Anesthesiology, 103:140-6..
Pavlin, D.J., Sullivan, M.J.L., Freund, P.R., Roesen, K. (2005). Catastrophizing: A risk factor for post-surgical pain. Clinical Journal of Pain; 21:
83 - 90.
Sullivan, M.J.L., Thorn, B., Rodgers, W., Ward, C. (2004). A path model of psychological antecedents of pain experience: Clinical and
experimental findings. Clinical Journal of Pain; 20: 164 – 173.
Sullivan, M.J.L., Adams, H., Sullivan, M.E. (2004). Communicative dimensions of pain catastrophizing: Social cueing effects on pain behaviour
and coping. Pain; 107, 220-226.
Edwards, R.R, Haythornthwaite, J.A., Sullivan, M.J.L., Fillingim, R.B. (2004). Catastrophizing as a mediator of sex differences in pain: differential
effects for daily pain versus laboratory-induced pain. Pain; 111: 335-341.
CHAPITRES DE LIVRES SOUS PRESSE
Sullivan, M.J.L. Psychology of Pain: Assessment of Cognitive Variables. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference
of Pain. New York: Springer, sous presse.
Sullivan, M.J.L., Adams, H. Psychology of Pain: Catastrophizing. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain.
New York: Springer, sous presse.
Sullivan, M.J.L. Psychology of Pain: Self efficacy. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of Pain. New York:
Springer, sous presse.
Sullivan, M.J.L. Behavioural Therapies for the Reduction of Disability. In R.F. Schmidt and W. D. Willis (Eds.). The Encyclopedic Reference of
Pain. New York: Springer, sous presse.
Sullivan, M.J.L., Gauthier, N., Tremblay, I. Mental Health Outcomes of Chronic Pain. In H. Wittink (Ed.), Evidence, Outcomes and Quality of
Life in Pain Treatment: A Handbook for Pain Treatment Professionals. Elsevier, Amsterdam, sous presse.
PRÉSENTATIONS SCIENTIFIQUES
Sullivan, M.J.L., Thorn, B, Cano, A.M. The Clinical Management of Pain Catastrophizing: Cognitive, Behavioral and
Interperonal Approaches. Pre-conference Workshop: Annual Meeting of the American Pain Society. Boston, MA. Mars, 2005.
Sullivan, M.J.L. Targeting catastrophic thinking as a means of reducing depression in injured workers. Annual Meeting of the American Pain
Society. Boston, MA. Avril, 2005.
Sullivan, M.J.L., Rodgers, W., Bell, G., Fraser, S, Wilson, P, Thibault, P., Lackner, J. Pain experience and exercise intentions: the mediating role
of self-efficacy. Annual Meeting of the Canadian Pain Society. Halifax, NS. Mai, 2005.
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Douleur et prévention de l’incapacité
Sullivan, M.J.L. La relation entre la réduction de facteur de risque de chronicité et le retour au travail.
Presented at the Meeting of the Réseau de recherche en santé et sécurité du travail du Québec. Montréal, QC, 2004.
COLLOQUES SUR INVITATION ET PRÉSENTATIONS CLINIQUES
Community-based interventions for the prevention of pain-related disability.
Primary Care Sciences Research Centre, Keele University. Staffordshire, UK, 2005.
Perspectives biopsychosociales sur la douleur et l’incapacité.
Institut de réadaptation de Montréal. Montréal, QC, 2005.
The role of catastrophic thinking in the display of pain behaviour.
Allen Memorial Hospital. Montréal, QC, 2005.
Community-based interventions for the prevention of pain-related disability.
School of Occupational and Physical Therapy. McGill University. Montréal, QC, 2004.
An Intervention Program for Reducing Psychosocial Risk Factors for Pain and Disability.
Workers’ Compensation Commission of West Virginia, Charleston, WV, 2004.
Maximizing treatment adherence in the rehabilitation of persistent pain disorders. Workers' Rehabilitation Hospital,
Workplace Health, Safety, and Compensation Commission of New Brunswick. Fredericton, NB, 2004.
Dépistage de facteurs de risque pour la douleur et l’incapacité.
A.A.P.P.: St. Laurent, QC, 2004.
The Psychology of Pain and Disability.
Orthopaedic Rounds: QE II Health Sciences Centre, Halifax, NS, 2004.
Community-Based Models of Secondary Prevention.
Pain Symposium. Queen’s University, Kingston, ON, 2004.
Detection and Intervention for Psychosocial Risk Factors for Pain and Disability.
Workplace Health, Safety, and Compensation Commission of New Brunswick, Fredericton, NB, 2004
Cogito Ergo Ouch: Meditations on the Psychology of Pain.
Queen Elizabeth II Health Sciences Centre, Halifax, NS, 2004
REVUES DE LA LITTÉRATURE ET RAPPORTS TECHNIQUES
Sullivan, M.J.L. (2004). L'entorse cervicale: description et facteurs de risque de douleur et de chronicité : Implications pour le dépistage.
Document préparé pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Sullivan, M.J.L. (2004). Évaluation des facteurs de risque : Instruments d'évaluation : Guide d’utilisation. Document préparé pour la Société
de l’assurance automobile du Québec (SAAQ).
Sullivan, M.J.L. (2004). Facteurs pouvant influencer l'adhérence au traitement. Document préparé pour la Société de l’assurance automobile
du Québec (SAAQ).
PRÉSENTATIONS SUR INVITATION
Sullivan, M.J.L., Linton, S., Shaw, W. Risk-factor targeted interventions for the prevention of chronic pain and disability. Pre-conference
workshop. 11th World Congress of Pain. International Association for the Study of Pain (IASP), Sydney, Australie. 2005.
Sullivan, M.J.L. Communicative Functions of Pain Behaviour. Official Satellite Symposium of the 11th World Congress of Pain: Special Interest
Group: Pain, Mind and Movement: International Association for the Study of Pain (IASP). Cairns, Australia. 2005.
Sullivan, M.J.L. Interpersonal processes linking catastrophic thinking to pain behaviour. Annual Meeting of the British Pain Society.
Edinburgh, UK. 2005.
Sullivan, M.J.L. Improving Return-to-Work Research. Liberty Mutual Research Institute, Hopkinton, Massachusetts, USA. 2005.
Sullivan, M.J.L. La douleur chronique : aspects psychologiques. Société Québécoise de la recherche en psychologie (SQRP). Québec, QC.
2005.
Sullivan, M.J.L. Catastrophizing and empathy for others’ pain experience. Round Table on Empathic Responses in Illness and Health.
Department of Experimental-Clinical and Health Psychology. Ghent University, Belgique. 2005.
Douleur et prévention de l’incapacité
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Sullivan, M.J.L. Developing community based resources for the prevention of pain and disability. Occupational and Environmental Medical Association
of Canada (OEMAC) Annual Scientific Conference. St. John’s, NL. 2005.
ATELIERS DE FORMATION
Approche biopsychosociale auprès de la personne accidentée ayant une douleur persistante
IRDPQ – Formation réseau – SAAQ
Québec City, QC, 28 janvier, 2005
Drummondville, QC, 2 février, 2005
Montréal, QC, 4 février, 2005
Montréal, QC, 9 février, 2005
The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Charleston, WV, 10 et 11 juin 2005.
The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. Charleston, WV, 10 et 11 juin 2005
Le Programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) : Un atelier de formation.
Montréal, QC, 29 et 30 avril 2005.
Le programme de prévention de la douleur de l’incapacité prolongée (PDIP): Un atelier de formation.
Montréal, QC, 29 et 30 avril 2005.
Le Programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) : Un atelier de formation.
Montréal, QC, 25 et 26 février 2005.
Le programme de prévention de la douleur de l’incapacité prolongée (PDIP): Un atelier de formation.
Montréal, QC, 25 et 26 février 2005.
The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Toronto, ON, 14 et 15 janvier 2005.
The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. Toronto, ON, 14 et 15 janvier 2005.
The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. Moncton, NB, 2004.
The Progressive Goal Attainment Program (PGAP): Training Workshop. St. John’s, NL, 2004.
The Pain-Disability Prevention (PDP) Program: Training Workshop. St. John’s, NL, 2004.
Ateliers de formation
Les formulaires d’inscription sont disponibles sur le site Web:
PDP-PGAP.COM
1er et 2 novembre, 2005
Holiday Inn Select
395, rue de la Couronne
Québec (Québec)
PGAP
PDIP
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Douleur et prévention de l’incapacité
Programme de Gestion de l’Activité Progressive (PGAP)
Centre universitaire de
recherche sur la douleur
et l’incapacité
5595 Fenwick Street
Suite 314
Halifax, Nouvelle-Écosse
B3H 4M2
Canada
TÉLÉPHONE:
(902) 471-7864
FAX:
(902) 421-1292
COURRIEL:
[email protected]
SITE WEB :
PDP-PGAP.COM
Le programme le plus récent lancé à notre Centre est le Programme de Gestion de l’Activité Progressive
(PGAP). PGAP a été construit à partir du programme de Prévention de la Douleur et de l’Incapacité
Prolongée (PDIP) qui a été lancé en 2001 en Nouvelle-Écosse. Comme PDIP, PGAP vise à réduire
l’incapacité reliée à la douleur en minimisant les facteurs de risque psychosociaux, mais n’aborde pas la
question de la santé mentale.
PGAP est une intervention à base communautaire visant à faciliter le retour au travail et à améliorer la
qualité de vie des individus souffrant d’incapacités liées à la douleur. PGAP est un programme de
mobilisation de l’activité d’une durée de 10 semaines qui a été créé afin de rencontrer les besoins des
individus en réadaptation qui tentent de relever les défis associés à la douleur persistante. PGAP a
engendré des résultats positifs pour des individus souffrant de blessures musculosquelettiques chroniques,
d’entorses cervicales, de fibromyalgie, d’ostéo-arthrite et d’arthrite rhumatoïde. PGAP s’adresse aux
clients qui souffrent de douleur persistante et pour qui les symptômes de douleur et les facteurs
psychosociaux constituent des barrières importantes aux progrès en réadaptation. Ce programme diffère
des programmes traditionnels de gestion de la douleur puisqu’il mise sur la réduction de l’incapacité plutôt
que sur la réduction de la douleur. Le développement du PGAP est issu de nos travaux suggérant que
plusieurs des facteurs de risques psychosociaux associés au retour au travail peuvent être efficacement
abordés par des intervenants qui ne sont pas des professionnels de la santé mentale.
Une part importante des activités de notre Centre au cours de la dernière année a concerné l’étude de
l’efficacité du PGAP. Il y a eu un intérêt international de la part des parties prenantes pour l’utilisation
d’une intervention visant les facteurs de risque offerte par des professionnels de première ligne en
réadaptation. D’un autre côté, cela a aussi soulevé des questions sur la faisabilité de former ces
professionnels pour qu’ils puissent offrir des interventions psychosociales. Jusqu’à ce jour, plus de 300
ergothérapeutes, physiothérapeutes et autres professionnels de la réadaptation ont été formés à l’évaluation
et au traitement des facteurs de risque. Ces services sont de plus en plus utilisés par les commissions des
accidents du travail du Canada et autres assurances maladie. Une étude récente comparant un traitement
comprenant seulement la physiothérapie à un traitement comprenant la physiothérapie et le PGAP a été
soumise pour publication. Un résumé des résultats est présenté plus bas. (Pour le manuscrit complet,
veuillez nous contacter par courriel).
L’impact du PGAP
Le programme de gestion de l’activité progressive (PGAP) est une intervention standardisée à base
communautaire qui vise la réduction des facteurs de risque de l’incapacité prolongée tels que la pensée
catastrophique, la peur du mouvement et de se blesser à nouveau et l’incapacité perçue. Comme pour le
programme PDIP, les individus ayant obtenu des résultats élevés sur les mesures de facteurs de risque
psychosociaux visés par l’intervention ont été sélectionnés pour participer au programme. Le rationnel
qui sous-tend l’élaboration de ce programme est que l’amélioration de l’habilité des professionnels en
réadaptation de première ligne à détecter et à intervenir sur les facteurs de risques psychosociaux facilitera
l’implantation rapide d’interventions visant les facteurs de risque. Dans un récent essai clinique avec un
échantillon d’individus qui étaient en arrêt de travail pour des entorses cervicales, 75% des individus dans
le groupe de traitement PGAP sont retournés au travail versus 50% des individus ayant reçu le traitement
traditionnel (Sullivan et al., sous presse Physical Therapy).
À propos de notre organisation
Le réseau et le bureau des ventes du Centre universitaire de recherche sur la douleur et l’incapacité sont situés à Halifax, en
Nouvelle-Écosse.
Si vous souhaitez obtenir de l’information à propos de nos programmes ou de nos ateliers de formation, ou si vous désirez vous
inscrire à notre liste de diffusion, veuillez contacter la coordinatrice du programme, Heather Adams au : (902) 471-7864 ou par
courriel à l’adresse [email protected]