économie

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économie
PAYS : France
RUBRIQUE : Économie
PAGE(S) : 18,19
DIFFUSION : 317225
SURFACE : 23 %
JOURNALISTE : Mathilde Visseyrias
PERIODICITE : Quotidien
23 juin 2015 - N°22043
ÉCONOMIE
Titres restaurants : une nouvelle carte
pour faciliter la dématérialisation
Les quatre émetteurs historiques lancent une technologie plus pratique.
Un an après la libéralisation, seuls 5 % des titres sont dématérialisés.
MATHILDEVISSEYRIAS
[email protected]
SERVICES La dématérialisation des
titres restaurants, encadrée par un
décret en vigueur depuis avril 2014,
entre dans une nouvelle phase avec
l’arrivée d’une nouvelle génération
de cartes facilitant la vie desrestaurateurs. Aujourd’hui, seul 5 % du
marché, qui compte 3,5 millions de
bénéficiaires de titres restaurants
en France, est dématérialisé.
Avec plus de 100 000 cartes,
Edenred, leader avec 36 % des titres restaurants papier, revendique
deux tiers du marché dématérialisé.
Les trois autres acteurs historiques
- Groupe Up (Chèque Déjeuner),
Sodexo (Chèque Restaurant) et Natixis Intertitres (Chèque de Table) se partagent le reste de ce marché
naissant, aux côtés de quatre nouveaux venus : Moneo Resto, Resto
Flash, Monetico Resto (Crédit Mutuel-CIC) et l’autrichien Digibon.
Le marché a démarré plus que
lentement. En juillet, Conecs, plateforme technique mise en place en
2012 par Edenred, Groupe Up, Sodexo et Natixis, proposera une nouvelle technologie, présentée comme plus pratique.
« Les cartes de première génération fonctionnent toutesen utilisant le
réseau bancaire, explique Vincent
Toche, président de Conecs. Le restaurateur ne peut donc pas distinguer les flux des titres restaurants
dématérialisés de ceux des autres
cartes bancaires. De plus, il paie
deux commissions: celle de la carte
bancaire (environ 0,5 %) et celledes
émetteurs de titres restaurants (entre 1 % et 4 %). »
Des acteurs veulent
une accélération rapide
La solution Conecs n’utilise pas les
circuits bancaires. « Les flux entre
cartes bancaires et titres restaurants
seront donc séparés.Deeplus, le restaurateur connaîtra le détail des dépenses,par émetteur, souligne Vincent Toche. Et il pourra choisir les
délais de remboursement, par émetteur. » Pour le bénéficiaire, le solde
de la carte seraindiqué sur safacturette. Pour cela, il faut paramétrer
les terminaux des restaurateurs.
« 60 000 le sont déjà et 40 000 leseront d’ici à la fin de l’année », assure
Vincent Toche. Edenred, qui utilisait jusqu’ici sa propre technologie
adosséeau réseauMastercard, utilisera la nouvelle carte Conecsà partir de fin 2015-début 2016.
« En un an, 7 % de nosporteurs de
titres ont opté pour la dématérialisation, assure Laurent Delmas, directeur général d’Edenred France.
C’est en ligne avec ce quenousavons
constaté à l’étranger, comme en
Turquie ou en Espagne.Au Brésil, il a
fallu une douzained’annéespour dématérialiser presqueentièrement nos
titres. » La dématérialisation lui
permet de gagner des clients :
« 40 % des porteurs de cartes Ticket
Restaurant n’avaient pas de titres
avant, souligne Laurent Delmas. Les
entreprises de services numériques,
par exemple, attendaient la dématérialisation pour offrir ceservice» .
Toutefois, certains réclament une
accélération de la dématérialisation. « Plus la dématérialisation se
fera vite, plus la période de transition
sera rapide, mieux ce sera pour les
restaurateurs », conclut Christian
Navet, président de l’UMIH Île-deFrance. Serge Ragozin, directeur
général de Moneo (qui revendique
50 000 cartes), a démandé au gouvernement de fixer une échéance à
la fin du titre papier, mi-2016.
« C’est laseulegarantie de la pérénité du dispositif et donc de l’avantage
social pour les3,5 millions de salariés
qui bénéficient du titre restaurant »,
déclare-t-il.
Tous droits de reproduction réservés
PAYS : France
RUBRIQUE : Économie
PAGE(S) : 18,19
DIFFUSION : 317225
SURFACE : 23 %
JOURNALISTE : Mathilde Visseyrias
PERIODICITE : Quotidien
23 juin 2015 - N°22043
Les cartes de première
génération utilisent
actuellement le réseau
bancaire. DR
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