Edition spéciale
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Edition spéciale L'actualité achats sur votre site EPSA | Nous contacter | La newsletter EPSA à faire partager à votre entourage Editorial Ce mois-ci, notre newsletter est consacrée aux achats de marketing-communication. Au cours de nos missions, nous avons constaté une volonté croissante d’impliquer les achats dans les achats de marketing-communication afin de mieux maitriser ce poste de dépenses qui représente des budgets généralement conséquents et générateurs de gains (de l’ordre de 10 à 25% en fonction de la maturité achat), comme nous l’aborderons dans cette édition. Ce nouvel engouement pour cette famille d’achat s’explique principalement par deux facteurs. D’une part, les marges importantes effectuées par les agences de communication ont incité les acheteurs à réfléchir à de nouvelles pistes d’optimisation. D’autre part, l’initiative des acheteurs a pu réellement se concrétiser et aboutir à une réduction des coûts grâce à une plus grande confiance des fournisseurs et des clients internes. Néanmoins, si les exemples de partenariat entre tous ces acteurs font légion, il n’empêche qu’une certaine méfiance reste prégnante. Ceci s’explique en partie par une méconnaissance de cette famille d’achats, des enjeux et des leviers d’économies qu’elle renferme. Au vue de l’hétérogénéité et de la complexité de cette famille, le but de cette newsletter consiste à cerner les principaux champs qui composent les achats de marketing communication. A ce titre, nous nous proposons d’en définir les contours via un focus sur le hors média et les impacts actuels sur les achats. Le marketing communication : une famille hétérogène Il existe deux grandes familles de marketing communication intégrant des pratiques, des métiers, des technologies, et des rémunérations particulières. On distingue donc le média du hors média.. Le «média» qui concerne l’ensemble des actions permettant l’achat d’espaces publicitaires sur les supports : télévision, presse nationale, presse régionale, presse spécialisée, affichage, radio, cinéma et internet. Le «hors média» qui rassemble les cinq autres modes de communication. La communication directe qui constitue un mode de relation directe, la promotion qui organise la relation effectuée sur les lieux de services. Dans un autre registre il y a les relations presse et relations publiques qui s’appuient sur des vecteurs, des cibles intermédiaires ; puis l’événement qui regroupe l’ensemble des outils permettant de mettre en contact dans des lieux intermédiaires et en dernier le site internet qui est la vitrine de la société sur un réseau international de communication. A ces modes de communication, il faut ajouter une catégorie transversale de prestations qui à elle seule couvre plus de la moitié des dépenses des différents modes de communication : la chaîne graphique. En effet, si ce type d’achats couvre une masse importante de prestations de communication, elle couvre d’autres domaines dont la plupart sont encore beaucoup plus lourds financièrement : reprographie, parc photocopieurs, imprimantes, duplication vidéo et cd, ateliers intégrés… L’ensemble de ces prestations sont à différencier (impression/reprographie) car elles font appel à des méthodologies achat bien différentes (cf. newsletter du mois de janvier). Dossiers Voyages d'affaires Flottes automobiles Intérim Cartographie achats Toute l'actualité www.epsagroupe.com A la une EPSA dans la presse L'expertise EPSA Nos clients témoignent Nos références Répartition des investissements médias/hors-médias selon les secteurs d'activité Le rapport médias/hors-médias varie de manière importante d’un secteur à l’autre. Alors que les industries des biens de grande consommation consacrent une part importante (45,6 %) de leurs investissements aux médias, il n’en va pas de même des autres secteurs industriels (BtoB), qui concentrent la plus grande part de leurs investissements sur les vecteurs hors-médias (83,9 %). Source France Pub En France, il convient de noter que le total des investissements publicitaires est estimé à un montant voisin de 30 milliards d’euros, dont l0 milliards pour les médias et 20 pour le hors médias. Le media quant à lui représente plus 50% de l’investissement alloué et ceci quel que soit le secteur. Ces chiffres confortent l’idée que les achats hors media reste un gisement non négligeable pour les achats, il est donc impératif d’identifier les enjeux grâce à l’élaboration d’une cartographie de son budget de dépenses en marketing communication Constat sur le rôle actuel des achats dans les projets communication-marketing L’achat d’espace média est réalisé le plus fréquemment par les centrales d’achats d’espace média ou agences médias et échappe au service achats sauf dans des structures de petite taille où le média est traité par les responsables de la communication. L’entrée des achats dans la famille marketing-communication s’est faite par le hors média plus précisément par les achats d’impression. En effet, l’impression et l’édition restent les périmètres les mieux maitrisés par les achats et peuvent représenter jusqu’à un tiers des dépenses totales de communication. Dans un second temps, L’objectif des achats reste d’étendre la méthodologie achat aux autres dépenses de communication, comme les séminaires, l’événementiel et les espaces publicitaires. Concernant les achats d’impression et d’édition, il est aisé de mettre en place des procédures types sur ces achats, notamment par la mise à disposition de ses clients internes toute une panoplie d’outils : • Lexique (ex: des termes d’imprimerie,…) à l’attention des clients internes pour les aider à formuler leur besoin • Grilles tarifaires standardisées (grilles de demande devis agence, imprimeur…) qui permettent d’uniformiser l’ensemble des réponses fournisseur, et qui sont complétées par un outil tarifaire automatisé pour un dépouillement automatique des devis • Contrats type • Benchmark tarifaire interne qui va permettre de comparer les prix, leurs évolutions et les fournisseurs ceci entre les clients internes, mais également un • Benchmark externes avec d’autres entreprises comparables • Base de données achats de fournisseurs qualifiés qui permet de faire faire vivre et évoluer le vivier fournisseur existant • Veille marché : revues de presse, présence à des salons, rencontres fournisseurs Le processus de création est le domaine le moins abordé pour l’instant par les directions achats, au profit des agences de communication. On constate bien souvent que la stratégie est définie par la direction de la communication, avec une très faible intervention des achats à ce niveau. Lorsqu’ils interviennent, ils n’ont souvent qu’un rôle de réducteur de coût. Ainsi, dans les cas où l’acheteur n’intervient qu’en fin de processus et sur des tâches de nature administrative en fin de processus, il se trouve confronté à l’incompréhension des agences et des directions de la communication qui ont l’impression que le travail réalisé en amont est remis en cause. Il est donc important que les achats soient impliqués par le client interne dès le début de la phase de création en assistant aux réunions avec les agences. Si à ce stade les achats n’interviennent pas encore de façon active, leur présence a très souvent un impact psychologique sur les agences qui réalisent qu’elles vont devoir travailler avec un binôme achats/marketing communication. Il n’est pas étonnant de voir que cela ait un impact non négligeable sur les premières propositions tarifaires de l’agence. Ainsi, afin d’impliquer le département achat au plus tôt dans les dépenses de marketingcommunication, la démarche s’articule autour de 4 objectifs principaux : 1. Réduire la part des achats de marketing-communication qui échappe aux achats en améliorant l’expertise-métier des achats (grâce à divers outils opérationnels) 2. Intégrer les achats au processus de création en favorisant les échanges avec les clients internes 3. Valoriser la fonction achat par une meilleure communication en interne 4. Mettre place de procédures et d’outils formalisés validées en interne Cas client : Mode d’emploi de l’optimisation des achats d’objet promotionnels Dans le cadre d’une de nos missions dans le domaine pharmaceutique, nous avons pu mettre en place une démarche d’optimisation des dépenses de marketing communication. Il était important d’agir sur cette catégorie car elle représente une part importante des dépenses achats hors production dans le domaine pharmaceutique. La direction de ce groupe a pris l’initiative de faire appel à notre cabinet pour agir sur les principaux budgets à enjeux qui requièrent une expertise spécifique. Notre connaissance métier nous a permis d’apporter une méthodologie, des benchmark, des bonnes pratiques… adaptés à leur problématique. A ce titre, nous prendrons pour exemple le cas des objets promotionnels : l’état des lieux a montré que l’ensemble des prestations relatives au marketing-communication passaient par les agences de communication en place. La conséquence directe : l’agence marge sur toutes les prestations qu’elle sous-traite. Grâce à l’analyse des processus achat, nous avons pu mettre en place une intervention adaptée aux contraintes liées à l’univers pharmaceutique (circuits réglementaires lourds, réglementation forte…). Nous avons donc repositionné les agences en fonction de leur cœur de métier (en récupérant les périmètres impression, objets promotionnels…). Cette tâche ne fut pas aisée du fait de la forte implantation des agences de communication au sein du service marketing, celles –ci prenaient entièrement en charge les achats d’objet promotionnels. La conduite du changement s’est opérée de la façon suivante : grâce à quelques dossiers, nous avons pu sensibiliser les chefs de produit à l’apport des achats dans la réduction des couts. Cette action a eu pour conséquences directe d’augmenter le budget de campagne tout en conservant une exigence qualité élevée. Une étroite collaboration avec le client interne a permis de mettre en place un accompagnement au changement sur la durée et de généraliser la démarche achat. Afin de répondre aux besoins des chefs de produits en termes d’objets promotionnels, nous avons instauré un panel de fournisseurs qualifié. La création de demandes de devis standardisés a permis de mettre en place un suivi historique des prix par fournisseur. En complément, nous avons mis à disposition des acheteurs divers outils d’achat ayant pour vocation le suivi fournisseurs en termes qualitatifs et quantitatifs (par exemple : le suivi de la performance fournisseur, qualité, prix…). Enfin, nous avons mis en place une veille marchée grâce à des «show room » en collaboration avec divers fournisseurs, dans les locaux de la société afin de permettre aux chefs de produit d’avoir un aperçu des nouveautés et des dernières tendances du marché des objets promotionnels. Nos diverses expériences dans cadre de mission d’optimisation de la famille « objet promotionnel » nous permettent de constater des économies comprises entre 25 et 50% d’optimisation sur le périmètre étudié (en fonction de la maturité achat) . En complément nous constatons une amélioration qualitative difficilement quantifiable en termes d’organisation, de temps…