CIRCOLARE N

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CIRCOLARE N
Liceo Ginnasio Statale Aristosseno
con indirizzi classico, linguistico, scientifico, internazionale
tel.099/4539332 (presidenza)- 0994534895 (segreteria e fax)
CF. 90014930730 Viale Virgilio, 15 74123 Taranto www.liceoaristosseno.it
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DIPARTIMENTI: FRANCESE/ITALIANO/STORIA dell’ARTE
A.S.2013-2014
UDA 4 :Thèmatique culturelle:XVII ème siècle:Baroque et Classicisme
Niveau B1:deuxième classe (terza classe)-lycée linguistique international Esabac.
Typologie:parcours pluridisciplinaire sur corpus de cinq documents.
Objectif: analyse,compréhension,interprétation et réflexion sur des sujets faisant partie d’un
parcours pluridisciplinaire.
Présentation de l’activité: Itinéraire 6: le regard des moralistes sur l’homme
Cette activité pluridisciplinaire d’analyse,compréhension,interprétation et réflexion personnelle sur
corpus de cinq documents est menée conjointement entre les professeurs de langue et littérature
française, de conversation en langue française,d’histoire Esabac, d’histoire,de langue et littérature
italienne et le professeur d’histoire de l’art ayant un but interdisciplinaire.
Autour du thème :« le divertissement comme nécessité humaine ou artifice condamnable ?», on
choisit un corpus de cinq documents, comprenant trois textes d’écrivains français, un texte d’un
écrivain italien et un document iconographique d’un peintre français.
Cet itinéraire pédagogique à dimension interculturelle et interdisciplinaire a pour objectif celui de
faire découvrir aux élèves une période qui marque un tournant dans l'Histoire et dans la civilisation
européenne du XVIIème siècle.
Tout en abordant la dimension historique de l'évènement, nous nous attacherons en particulier à des
écrivains et des artistes qui ont bien exprimé en littérature et en peinture aussi bien la grandeur du
pouvoir royal, la cour du « Roi Soleil », qu’une critique, contestation et condamnation très âpres et
piquantes à la richesse, aux mœurs et à la moralité de cette époque-là. Le travail fait en classe se
prolonge naturellement par une invitation à la lecture en autonomie de plus larges extraits des textes
étudiés.
Nous proposons la problématique aux élèves qui doivent analyser et réfléchir sur les différents
documents du corpus
Problématique abordée : le divertissement, nécessité humaine ou artifice
condamnable ?
Objectifs disciplinaires : A2 vers B1
Références au programme
-Palier 1 : « L'approche culturelle accroît la compréhension de la langue, elle étend son étude et sa
pratique à de nouveaux domaines; elle entretient et développe l'intérêt pour la pratique du français »
-Palier 2 : Dans la continuité des apprentissages du palier I, le palier II vise à développer la
sensibilité aux différences et à la diversité culturelle par la découverte de la réalité française et
italienne (Baroque, Préciosité et Classicisme).
Histoire des Arts : Baroque, Rococo et Classicisme
Niveaux de compétence en langue :
Expression orale en continu : B1 expression orale en interaction : B1
compréhension de l’écrit : A2 Expression écrite : A2
compréhension de l’oral : B1
Niveau visé par la séquence :A2 vers B1
.
Principaux supports documentaires utilisés lors de la séance :
Film « le Roi danse »
Tâche finale
La tâche finale permettra aux élèves de maitriser les compétences développées tout au long de la
séquence et elle sera évaluée à l'écrit.(Commentaire dirigé/Réflexion personnelle)
Tout au long de la séquence, les élèves apprendront à examiner et développer des arguments à
propos des thèmes abordés.
La tâche finale leur permettra de mettre en œuvre toutes les compétences développées dans les
différentes activités proposées.
Présentation du corpus de documents
1-Jean de la Bruyère : Les Caractères : « Extraits » (1688)
2-Blaise Pascal : Les Pensées (Pensée 139): Texte: «Le Divertissement » (1669 posthume);
3-Jean de la Fontaine : Les Fables : Texte : «Les Obsèques de la Lionne » (1668);
4-Giovan Battista Marino: La Lira :Texte: ”Donna che si pettina”(1614)
5-Gravures : « Illustration d’Oudry pour Les Obsèques de la lionne »
Fiche analytique :A la découverte du siècle de LOUIS XIV
Activités d’introduction au parcours interdisciplinaire
Cette activité de lecture et compréhension est menée conjointement entre le professeur de histoire
esabac et le professeur de histoire
Dimension culturelle/interculturelle/interdisciplinaire
Le règne du Roi Soleil : l'apogée de l'absolutisme
Louis XIV dit Louis le Grand ou le Roi-Soleil, né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et
mort le 1er septembre 1715 à Versailles, est un roi de France et de Navarre. Il règne sur le royaume
de France du 14 mai 1643 à sa mort le 1er septembre 1715.
Louis-Dieudonné monte en 1643 sur le trône au décès de son père Louis XIII, le 14 mai 1643,
quelques mois avant son cinquième anniversaire. Il est le 64e roi de France, le 44e roi de Navarre et
le troisième des rois de la famille Bourbon. Son règne de 72 ans est l’un des plus longs de l'histoire
de l'Europe.
Il marque l'apogée de la construction séculaire d'un absolutisme de droit divin. Après les révoltes de
la Fronde de 1648 à 1653 qui représentaient les derniers sursauts de l’aristocratie pour échapper à
l’absolutisme de la monarchie, Louis XIV assume personnellement le gouvernement à la mort du
cardinal Mazarin en 1661 en ne prenant plus de ministre principal. Son autorité se déploie avec la
fin des grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes qui avaient marqué
les décennies précédentes.
Le monarque impose l'obéissance à tous les ordres et contrôle les courants d'opinion y compris
littéraires ou religieux, ainsi il décide de réprimer le jansénisme à partir de 1660 et de révoquer
l'édit de Nantes en 1685. Louis XIV construit un État centralisé, où son rôle direct est encore
accentué après le décès des ministres Colbert en 1683 et Louvois en 1691.
Par la diplomatie et la guerre, il accroît sa puissance en Europe, en particulier contre les Habsbourg.
Sa politique intérieure cherche à agrandir et rationaliser les frontières du pays, protégée par la «
ceinture de fer » de Vauban qui fortifie les villes conquises. Pour obtenir une prédominance
économique, un effort de développement commercial et colonial est conduit, notamment par son
ministre Colbert.
À partir de 1682, Louis XIV dirige son royaume depuis le vaste château de Versailles, modèle
architectural de nombreux palais européens et dont il a dirigé la construction,confiée à Le Vau.
Une cour soumet la noblesse, étroitement surveillée, à une étiquette très élaborée. Le prestige
culturel s'y affirme grâce au mécénat royal en faveur d'artistes tels que Molière, Racine, Boileau,
Lully, Le Brun et Le Nôtre, ce qui favorise l'apogée du classicisme français, qualifié, dès son
vivant, de « Grand Siècle », ou « Siècle de Louis XIV ».
Sa difficile fin de règne est marquée par l'exode des protestants persécutés, par des revers militaires,
par les deux famines de 1693 et de 1709 qui font près de deux millions de morts, par la révolte des
Camisards et par de nombreux décès dans la famille royale. Son successeur Louis XV, un de ses
arrière-petits-fils, n'a que cinq ans à la mort du roi, et pourtant, même après la régence,
l'absolutisme perdure, marquant la solidité du régime construit par Louis XIV.
Habité par l'idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d'accomplir en permanence son « métier
de roi », Louis XIV est devenu l'archétype du monarque absolu
-L’affirmation du pouvoir absolu
Également connu sous le nom du Roi-Soleil (appellation tardive qui remonte à la Monarchie de
Juillet même si le roi prend cet emblème lors de la fête du carrousel le 5 juin 1662), Louis XIV
renforce la monarchie qui devient monarchie absolue de droit divin. Lorsque le 13 avril 1655, le roi
qui - à 16 ans - vient de prendre le pouvoir seul décrète dix-sept édits visant à renflouer les caisses
de l’État, ce qui a pour effet de faire passer le total des revenus fiscaux du royaume de 130 millions
de livres en 1653 à plus de 160 millions en 1659-1660, la légende raconte qu'il aurait déclaré aux
parlementaires réticents le célèbre mais contesté : « l’État c’est moi ! » (qu'il n'a en fait, jamais
prononcé).
Même si Louis XIV se dissocie de l'État, dont il se définit lui-même comme, seulement, le premier
serviteur et s'il indique sur son lit de mort, en 1715 : « Je m'en vais mais l'État demeurera toujours »
cette phrase résume toutefois l'idée que ses contemporains se sont fait du rapport au pouvoir du roi :
par des réformes politiques administratives et fiscales, par une politique étrangère et religieuse
centralisant le pouvoir.
Louis XIV, patron des Arts
Après l'arrestation de Fouquet, le roi semble vouloir imiter sa vie fastueuse. Il se montre
extrêmement dépensier en allouant des sommes immenses aux frais de la cour royale. Il dépense
d'importantes sommes dans l'amélioration du Louvre avant de finalement choisir le château de
Versailles comme résidence royale. Il y emménage en 1682 après plus de vingt ans de travaux.
Il se comporte en mécène et patron des arts en finançant les grandes figures culturelles de l'époque
tels que Molière (en signe d'amitié, le roi accepta d'être le parrain de son premier enfant), le
musicien Jean-Baptiste Lully ou le décorateur Charles Le Brun ainsi que le jardinier André Le
Nôtre. Dans la compétition culturelle entre les cours, Lully devient l'organisateur des spectacles
et des comédies-ballets, Louis XIV place l'Académie française sous son contrôle et devient son
« protecteur ».
Activité(s) langagière(s) dominante(s) travaillée(s) au cours de la séquence
Compréhension de l'oral :
-Les élèves seront amenés à travailler en autonomie sur le film en salle multimediale et pourront
donc progresser à leur rythme :(B1)
-On attendra des élèves qu'ils sachent reconnaître le sens général et le contenu thématique d'une
histoire.( B1)
-Ils devront être capables d'identifier le sujet traité.
Compréhension de l'écrit :
-On attendra des élèves qu'ils sachent comprendre les textes écrits proposés et tout d’abord trouver
les renseignements généraux et détaillés et ensuite souligner les thèmes abordés. (A2)
Expression orale en continu :
-Dans le cadre de l'entraînement à l'EOC, les élèves présenteront un exposé sur les thématiques
connues avec préparation préalable.(B1)
Production écrite :
-Les élèves seront amenés à rédiger un commentaire dirigé et une réflexion personnelle.(A2)
Interaction orale :
-La première activité de la séquence permettra aux élèves d'interagir afin de compléter des textes
lacunaires (classe divisée en deux groupes) sur « Le roi danse » . (B1)
Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement (TICE)
La séquence proposée intègre deux séances TICE en classe pupitre. Les deux activités permettent
de valider certains items du B1 :
1. Travail en autonomie en salle multimédia sur le film « le Roi danse »
2. Acquisition des données historiques sur les célèbres événements historiques de la période du Roi
Soleil. Les élèves travaillent en autonomie et peuvent accéder à leurs résultats en ligne et obtenir
des précisions sur les réponses.
A l'issue de ce travail, les groupes présentent le résultat de leurs recherches à la classe et les autres
élèves doivent écouter et compléter des fiches.
Objectifs du B1 à atteindre :
-Adopter une attitude responsable face à l'outil informatique.
-Traiter des données sur un document et organiser le travail.
-Chercher des informations par voie électronique et lire des documents.
Exploitation pédagogique
Démarche pédagogique
La séquence s'ouvre sur le film « le Roi danse » qui invite les élèves à découvrir les données
essentielles du thème. Les élèves sont acteurs de l'apprentissage dans la mesure où ils doivent
chercher les informations lacunaires.
A l'issue de cette première phase, trois extraits seront étudiés plus particulièrement:«Extraits » tirés
par les Caractères de Jean de la Bruyère ; « le Divertissement » Pensées de Blaise Pascal ;«les
Obsèques de la Lionne » les Fables de La Fontaine .
L'entraînement à la CE permet aux élèves de fixer le contexte historique et d'acquérir les outils
nécessaires pour réussir l'activité d'EOI.
Critères d'évaluation :
-Pertinence des arguments proposés .
-Expression de l'opinion personnelle .
-Organisation du discours de manière complexe avec des connecteurs tels que « d'abord »,
« ensuite », « enfin ».
-Prononciation et intonation (respect du schéma intonatif des questions et du prétérit).
Enfin, la tâche finale permettra aux élèves de réactiver les compétences développées au long de la
séquence mais cette fois en évaluation de l'écrit (EE). Cette tâche finale permettra d'apprécier le
degré de maîtrise de l'élève dans les champs suivants :
-Connaissances historiques de base sur le thème abordé et utilisation de références historiques dans
le travail (personnages, lieux, dates) +mise en contexte avec les idées de l'époque.
-Capacité à argumenter et à défendre une idée et employant l'expression personnelle. (Compétence
travaillée de manière « intensive » lors de la tâche intermédiaire)
-Capacité à rédiger un commentaire dirigé et réflexion personnelle.
-Capacité à travailler en groupe, à s'organiser et à répartir le travail de manière équitable.
Ouverture et approfondissement
Ouverture
Pour sa dimension universelle, le thème du divertissement à la cour royale peut être abordé dans
de multiples disciplines. Loin d'être exhaustive, cette liste ne donne que des pistes d'exploitation à
développer avec les enseignants des disciplines concernées et en adéquation avec les instructions
et programmes officiels de chaque discipline.
Littérature italienne: Possibilité d'approfondir et d'enrichir le thème avec l'étude de quelques
poèmes précieux de Giovan Battista Marino,au début du siècle ;la poésie baroque
Histoire de l'art: la technique de la gravure et enluminure au XVIIème siècle
Storia italiana/Histoire:le XVIIème siècle- Il Seicento in Italia
Première Séance
1-Activité d’écoute en langue(leçon conduite par le professeur de conversation)
Objectif de l’activitè : Analyser les aspects principaux de la période historique, politique et
sociale,de la vie et des mœurs de la cour à travers la vision d’un film.
Le Roi danse (vision de quelques scènes du film sur you tube)
Le roi danse est un film du cinéaste belge Gérard Corbiau sorti en 2000
Durée : 108 minutes Réalisation : Gérard Corbiau
Scénario : Ève de Castro, Gérard Corbiau, Andrée Corbiau, d'après l'œuvre de Philippe Beaussant
Pays d'origine :
France et
Belgique
Langue : français Genres : Film historique, musical
Le film retrace la rencontre entre Louis XIV, Lully et Molière. Louis XIV a une passion pour la
danse et c'est Lully qui lui permet de la développer. L'expression « Roi Soleil » vient en partie d'un
ballet dans lequel Louis XIV était représenté tel un soleil entouré des ministres, symbole des
planètes. Lully est un Italien né à Florence, il vient à la cour grâce au Duc de Guise qui veut un
professeur d'italien pour la princesse de Montpensier. En 1653, il devient compositeur à la cour. Il
travaille avec Corneille et Molière et crée l'opéra à la française. Il meurt à 55 ans d'un accident : sa
canne servant à battre la mesure lui transperce le pied. Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, est
introduit à la cour par Monsieur (Philippe d'Orléans, frère du roi). Il monte des comédies ballets, il
collabore avec Lully pour 9 comédies pendant 9 ans. La pièce Les Précieuses ridicules rend Molière
très célèbre. Molière meurt le 17 février 1673 après la quatrième représentation du Malade
imaginaire en jouant le rôle d'Argan.
Avant la vision:
Typologie d’activité :Fiche historique
Faites correspondre par une flèche chaque roi à la période de son règne
Henri IV a mis fin aux guerres de religion
1643-1661
Louis XIII est le père de Louis XIV, il a régné
avec l’aide de Richelieu
1593-1610
Louis XIV préfère gouverner seul, mais Colbert à été
son plus grand ministre
1610-1642
Régence d’Anne d’Autriche et du cardinal Mazarin
1661-1715
Activités après la vision :
a)Activité de compréhension écrite : Questionnaire sur le film
b)Activité de production orale : résumé du film en général
Activité de production écrite :
Examinez la grandeur de la cour de Louis XIV pour le développement de la culture et des mœurs
(150-180 mots environ)
Eléments d’explication :
Fêtes à Versailles
Les fêtes organisées au cours des siècles au château de Versailles constituent des moments
exceptionnels dans l'histoire du palais et dans l'histoire de l'art.
Depuis sa construction, ce lieu de mise en scène royale forme le cadre de divertissements fastueux
qui tirent à la fois leur magnificence du décor et contribuent en retour à son éclat. Cette affinité tient
au sens du mouvement et à la surcharge décorative portés par toute fête — caractères éminents de
l'art baroque — en plein accord avec l'architecture du château.
En 1664, Louis XIV inaugure à Versailles la première d'une longue série de divertissements,« de
plaisirs ». Il en souligne clairement l'intention politique dans ses Mémoires pour l'instruction du
Dauphin. Même si ce dessein d'origine se perd ou évolue, la pratique des fêtes au palais continue
bien après lui, à travers règnes et régimes, le baroque versaillais étant désormais indissociablement
lié au principe de fête.
Deuxième Séance
Cette activité de recherche, étude et réflexion en classe sur quelques documents historiques et
iconographiques de la période est menée conjointement entre le professeur de littérature française et
le professeur de conversation française
Objectif de l’activité: Découvrir les aspects cachés et méprisables des moeurs de la cour royale
pendant le règne du Roi Soleil :introduction à la critique et contestation des moralistes
« Le Roi utilisait les nombreuses fȇtes, promenades, excursions comme moyen de récompense ou
de punition en y invitant telle personne et en n’y invitant pas telle autre.Comme il avait reconnu
qu’il n’avait pas assez de faveurs à dispenser pour faire impression,il remplaçait les récompenses
réelles par des récompenses imaginaires, par des jalousies qu’il suscitait, par de petites faveurs, par
sa bienveillance. Personne n’était plus inventif à cet égard que lui »
Saint-Simon, Mémoires (1694-1752)
Les Moralistes : critique au luxe et aux mœurs de la cour –ironie et condamnation morale
1-Documents de support :extraits tirés par « les Caractères » de La Bruyère :lecture
analytique
63
Il y a un pays où les joies sont visibles, mais fausses, et les chagrins cachés, mais réels. Qui croirait
que l'empressement pour les spectacles, que les éclats et les applaudissements aux théâtres de
Molière et d'Arlequin, les repas, la chasse, les ballets, les carrousels couvrissent tant d'inquiétudes,
de soins et de divers intérêts, tant de craintes et d'espérances, des passions si vives et des affaires si
sérieuses ?
64
La vie de la cour est un jeu sérieux, mélancolique, qui applique : il faut arranger ses pièces et ses
batteries, avoir un dessein, le suivre, parer celui de son adversaire, hasarder quelquefois, et jouer de
caprices ; et après toutes ses rêveries et toutes ses mesures, on est échec, quelquefois mat ; souvent,
avec des pions qu'on ménage bien, on va à dame, et l'on gagne la partie : le plus habile l'emporte, ou
le plus heureux. (ÉD. 4.)
2 (I)
Un homme qui sait la cour est maître de son geste, de ses yeux et de son visage ; il est profond,
impénétrable ; il dissimule les mauvais offices, sourit à ses ennemis, contraint son humeur, déguise
ses passions, dément son coeur, parle, agit contre ses sentiments. Tout ce grand raffinement n'est
qu'un vice, que l'on appelle fausseté, quelquefois aussi inutile au courtisan pour sa fortune, que la
franchise, la sincérité et la vertu.
9 (I)
Il faut qu'un honnête homme ait tâté de la cour : il découvre en y entrant comme un nouveau monde
qui lui était inconnu, où il voit régner également le vice et la politesse, et où tout lui est utile, le bon
et le mauvais.
18 (IV)
Les cours ne sauraient se passer d'une certaine espèce de courtisans, hommes flatteurs,
complaisants, insinuants, dévoués aux femmes, dont ils ménagent les plaisirs, étudient les faibles et
flattent toutes les passions : ils leur soufflent à l'oreille des grossièretés, leur parlent de leurs maris
et de leurs amants dans les termes convenables, devinent leurs chagrins, leurs maladies, et fixent
leurs couches.
Activités :
1-Rangez les termes du texte sous les mots-clés selon leur sens :
JOIE
………………..
………………..
………………..
………………..
CHAGRIN
…………………
…………………
…………………
…………………
QUALITES
…………….
……………..
…………….
…………….
DEFAUTS
…………….
…………….
……………
…………….
2- Exprimez une opinion personnelle : auriez-vous aimé vivre à la cour du Roi Louis XIV ?
Donnez en quelques mots les motifs de votre réponse.
Troisième Séance
Le regard des moralistes au XVIIème siècle
Activité: analyse, compréhension, interprétation et réflexion personnelle sur corpus de textes
Objectif de l’activité :Découvrir les aspects cachés et méprisables des moeurs de la cour royale
pendant le règne du Roi Soleil : critique, contestation et condamnation de l’univers de la cour
par les écrivains moralistes.
Document 2:Blaise Pascal: Les Pensées (Pensée 139): Texte: «Le Divertissement»(1669
posthume)
DIVERTISSEMENT
Quand je m’y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et
les peines où ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de
passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai découvert que tout le malheur des
hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un
homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas
pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achètera une charge à l’armée si cher, que parce
qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville ; et on ne recherche les conversations et les
divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir.
Mais quand j’ai pensé de plus près, et qu’après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j’ai
voulu en découvrir la raison, j’ai trouvé qu’il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur
naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque
nous y pensons de près.
Quelque condition qu’on se figure, si l’on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la
royauté est le plus beau poste du monde, et cependant qu’on s’en imagine, accompagné de toutes les
satisfactions qui peuvent le toucher. S’il est sans divertissement, et qu’on le laisse considérer et
faire réflexion sur ce qu’il est, cette félicité languissante ne le soutiendra point, il tombera par
nécessité dans les vues qui le menacent, des révoltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des
maladies qui sont inévitables ; de sorte que, s’il est sans ce qu’on appelle divertissement, le voilà
malheureux et plus malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et se divertit.
De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si
recherchés. Ce n’est pas qu’il y ait en effet du bonheur, ni qu’on s’imagine que la vraie béatitude
soit d’avoir l’argent qu’on peut gagner au jeu, ou dans le lièvre qu’on court :on n’en voudrait pas
s’il était offert. Ce n’est pas cet usage mol et paisible, et qui nous laisse penser à notre malheureuse
condition, qu’on recherche, ni les dangers de la guerre, ni la peine des emplois, mais c’est le tracas
qui nous détourne d’y penser et nous divertit.
Questions pour la compréhension et interprétation du texte
Vue d’ensemble et structure
1-D’après ce texte, quel sens Pascal donne-t-il aux mots « se divertir » et «divertissement »?
S’agit-il seulement de loisir ?
2-De combien de paragraphes est composé le texte ? Entourez les premiers mots de
chacun :comment évoluera le raisonnement selon vous ?
Contenu
3- Qu’entend Pascal par l’expression « malheur des hommes» ?
Quelle en est la cause à son avis ?
4- Que conteste maintenant Pascal dans le deuxième paragraphe ?
Quel mot se cache derrière la périphrase « notre condition faible et mortelle » ?
5- Autour de quel exemple est centré le troisième paragraphe ?
Paraphrasez le raisonnement de Pascal.En quoi consiste l’habileté de Pascal dans ce
choix ?
6- Exprimez en une phrase la conclusion du quatrième paragraphe.
Qu’est-ce qui intéresse: l’objectif ou la quete ?
Forme
7- Etudiez le rythme de la longue phrase du troisième paragraphe : « s’il est sans
divertissement…….se divertit » (l.16-21).
Qu’en concluez-vous sur le style de Pascal ?
Synthèse
8- Quel objectif vise Pascal ? Que veut-il prouver ?
Document 3 : Jean de la Fontaine: Les Fables: Texte: «Les Obsèques de la Lionne » (1668);
LES OBSÈQUES DE LA LIONNE
La femme du Lion mourut :
Aussitôt chacun accourut
Pour s’acquitter envers le Prince
De certains compliments de consolation,
Qui sont surcroît d’affliction. (1)
Il fit avertir sa Province
Que les obsèques se feraient (2)
Un tel jour, en tel lieu ;ses Prévôts y seraient (3)
Pour régler la cérémonie,
Et pour placer la compagnie.
Jugez si chacun s’y trouva.
Le Prince aux cris s’abandonna,
Et tout son antre en résonna.(4)
Les Lions n’ont point d’autre temple.
On entendit à son exemple
Rugir en leur patois Messieurs les Courtisans.
Je définis la cour un pays où les gens,
Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents,
Sont ce qu’il plaît au Prince, ou s’ils ne peuvent l’être,
Tâchent au moins de le paraître,
Peuple caméléon, peuple singe du maître ;
On dirait qu’un esprit anime mille corps :
C’est bien là que les gens sont de simples ressorts.(5)
Pour revenir à notre affaire
Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ?
Cette mort le vengeait ; la Reine avait jadis
Etranglé sa femme et son fils.
Bref il ne pleura point. Un flatteur l’alla dire,
Et soutint qu’il l’avait vu rire.
La colère du Roi, comme dit Salomon, (6)
Est terrible, et surtout celle du Roi Lion :
Mais ce Cerf n’était pas accoutumé de lire.(7)
Le Monarque lui dit : « Chétif hôte des bois (8)
Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix.
Nous n’appliquerons point sur tes membres profanes (9)
Nos sacrés ongles ; venez Loups,
Vengez la Reine, immolez tous
Ce traitre à ses augustes manes. »(10)
Le Cerf reprit alors : « Sire, le temps des pleurs
Est passé ; la douleur est ici superflue.
Votre digne moitié couchée entre les fleurs,
Tout près d’ici m’est apparue ;
Et je l’ai d’abord reconnue.
«Ami, m’a-t-elle dit, garde que ce convoi,
Quand je vais chez les Dieux, ne t’oblige à des larmes.
Aux Champs Elysiens j’ai goûté mille charmes,(11)
5
10
15
20
25
30
35
40
45
Conversant avec ceux qui sont saints comme moi.
Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.
J’y prends plaisir.» A peine on eut ouï la chose,(12)
Qu’on se mit à crier : « Miracle ! Apothéose ! »(13)
Le Cerf eut un présent, bien loin d’être puni.
Amusez les Rois par des songes,
Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges,
Quelque indignation dont leur coeur soit rempli,
Ils goberont l’appât, vous serez leur ami.
50
55
Fables 14, livre VIII, La Fontaine.
Vocabulaire :
1– « qui sont surcroît d’affliction » : qui augmentent la peine, la tristesse.
2– obsèques : cérémonie de l’enterrement.
3– « Prévôts » : personnes qui dirigent la cérémonie.
4– antre : grotte, caverne.
5– « C’est bien là que les gens sont de simples ressorts » : Selon un philosophe appelé
Descartes, les animaux seraient des machines. Descartes pensait que les animaux vivaient
parce que leurs corps étaient actionnés par de nombreux ressorts. Pour Descartes,
l’homme, au contraire, était actionné par l’âme. Dans sa fable, La Fontaine contredit
Descartes et, pour critiquer le genre humain, il dit que ce sont les hommes qui sont des
machines.
6– Salomon : roi du peuple juif, dans la Bible.
7– être accoutumé : avoir l’habitude.
8– chétif : faible, misérable.
9– profanes : sacrilèges, par opposition au corps sacré du roi.
10– « ses augustes mânes » : son âme royale. Les Mânes, dans l’Antiquité romaine, sont les
esprits des morts, considérés comme des divinités.
11– « Champs Élysiens » : les Champs Élysées ou Champs Élyséens, c’est-à-dire un lieu de
délices, sorte de paradis dans la mythologie grecque.
12– ouï : entendu.
13– Apothéose : dans l’Antiquité, l’apothéose consistait dans l’admission d’un mortel au
rang des dieux. C’est un événement incroyable, semblable aux miracles dans la religion
chrétienne.
Questions pour la compréhension et interprétation du texte
Vue d’ensemble
1- Qui sont les personnages ?
2- Délimitez les parties narratives et celles où l’auteur exprime son opinion,les parties au
discours direct ou indirect et précisez qui parle
Au fil du texte
A) Une comédie (v.1-23)
3- Qui représente le lion ? Par quels autres mots est-il désigné (v. 3 et aussi 33 et 39) ?
Par quels animaux fait-il appliquer ses ordres ?
Pourquoi La Fontaine a-t-il choisi ces animaux ?
4- Expliquez les différentes façons de désigner les courtisans ( v.2,16,17,21,22,28 et aussi 47).
5- Quelle est l’étiquette de la cour en cas de décès d’un membre de la famille royale (v.2-16)?
Quels mots et quelles comparaisons montrent qu’il s’agit d’une tristesse feinte ?
B) Un acteur qui refuse de jouer son role (v.24-38)
6-Dans cette société d’apparences, quel est le seul personnage qui ne mente pas ? Pourquoi ?
Qui le dénonce ? Dans quel but ? Quel mensonge dit ce personnage ?
7-A quel chatiment pense le Lion ? Comment transforme-t-il l’absence de tristesse en crime
religieux ? Qu’est-ce qui, au XVIIème, lie le Lion au domaine sacré ?
C) Une comédie dans la comédie (v. 39-51)
8- Quel mensonge invente alors le cerf ?
9- En quoi le cerf est-il très habile ? Quel mots relèvent du vocabulaire sacré ?
10- Quel est le résultat de son mensonge ?
Synthèse
11- Quelles critiques porte l’auteur contre le Lion et contre les courtisans et quels mots de la
morale les résument ?
Activité de production écrite :réflexion personnelle (300 mots environ)
Remarquez la critique de Pascal et La Fontaine à la vanité et à la faiblesse de l’homme, en vous
appuyant sur les documents proposés; faites aussi référence à leur critique cachée de la cour
royale(300 mots environ)
Quatrième Séance
Littérature Italienne (production littéraire précieuse au XVIIème siècle)
Activité :analyse,compréhension, interprétation et réflexion personnelle sur un texte
Objectif de l’activité:analyser le thème du divertissement et de la préciosité dans la littérature
italienne au XVIIème siècle
Document 4: Giovan Battista Marino: La Lira: Texte:”Donna che si pettina”(1614)
Donna che si pettina
Onde dorate, e l’onde eran capelli,
navicella d’avorio un dì fendea;
una man pur d’avorio la reggea
per questi errori preziosi e quelli;
e mentre i flutti tremolanti e belli
con drittissimo solco dividea,
l’òr de le rotte fila Amor cogliea,
per formare catene a’ suoi rubelli.
Per l’aureo mar, che increspando apria
Il procelloso suo biondo tesoro,
agitato il mio core a morte gìa.
Ricco naufragio, in cui sommerso io moro,
poich’almen fur, ne la tempesta mia,
di diamante lo scoglio e ‘l golfo d’oro!
Tipologia d’attività svolta:
Analisi del testo
-1)Parafrasi e commento
-2)Individua genere letterario e forma metrica.
-3)Riconosci i diversi tipi di rima usati e ricostruiscine lo schema
-4)Quali figure retoriche sono presenti nel testo oltre le metafore?
-5)Quale l’immagine dominante nel testo?
-6)In cosa consiste la “tecnica del rampino”?
-7)La metafora dei “capelli d’oro il Marino la ricava dalla poesia di quale autore?
-8)Le metafore presenti nel v.1 e nel v.14 quale funzione svolgono?
-9)In “golfo d’oro la parola “d’oro” a cosa vuole riferirsi?
1)Parafrasi
I capelli sono come onde dorate, che una navicella d’avorio sta solcando; una mano bianca come
l’avorio la conduce attraverso quelle preziose e disordinate ciocche di capelli. Mentre la navicella
crea dei solchi attraverso i capelli, l’Amore raccoglie l’oro di quelli spezzati, per formare catene per
coloro i quali non sono abbagliati dalla sua bellezza. Il mio cuore agitato andava incontro alla
morte, attraverso il mare d’oro dei capelli che si apriva rivelando il suo tempestoso tesoro d’oro, e si
richiudeva immediatamente. E’ un naufragio prezioso quello in cui io muoio sommerso, poiché
nelle mie sofferenze d’amore, almeno lo scoglio contro il quale si infranse il mio cuore fu duro e
prezioso come il diamante e il golfo in cui annegai fu d’oro.
1)Commento
Il testo è tratto da “Lira”, vasta raccolta di liriche divisa in tre parti e contrassegnata da una grande
varietà di temi con i quali l’autore intende abbracciare tutti gli aspetti della realtà.
Il Marino è un rappresentante della lirica barocca, in cui l’elemento centrale è la tecnica. Il testo è
un esempio di poesia barocca in cui il poeta utilizza due delle innovazioni tematiche proprie della
lirica seicentesca: celebra una parte del corpo femminile(i capelli), costruendo su di essa
innumerevoli variazioni metaforiche; canta una situazione quotidiana e cioè la donna che pettina i
suoi capelli biondi e ondulati. Nel componimento l’autore identifica il pettine che districa i capelli
della donna amata in una nave d’avorio che solca le onde dorate del mare. L’immagine del mare
assume contorni via via più minacciosi:dalle onde dorate si passa ai flutti tremolanti, per giungere al
procelloso tesoro. Tutte queste metafore anticipano l’ingegnosità e l’arguzia della terzina finale
nella quale il poeta trasforma il luogo comune del morire d’amore nell’ardita immagine del
naufragio d’amore.
2)Genere letterario: lirica d’amore. Forma metrica:sonetto
3)Nelle quartine le rime sono incrociate, lo schema è ABBA; nelle terzine le rime sono incatenate,
lo schema è CDC.
4) Nel testo sono presenti assonanze dei suoni aperti e-a, insistita presenza del suono “oro (amor,
error, moro, tesor),allitterazione del suono r che comunica sensazioni di asprezza,
latinismo(fendea), endiade(biondo tesor), ossimoro(ricco naufragio).
5)L’immagine dominante nella lirica è quella del mare che nel corso del componimento assume
contorni sempre più minacciosi.
6)La tecnica del rampino consiste nell’usare immagini ed espressioni tratte dalle pagine altrui,
trasferendole nei suoi componimenti.
7)Petrarca.
8)Le metafore “onde dorate”e “golfo d’oro” aprono e chiudono il sonetto, stringendolo in una
struttura ad anello.
9)E’ chiaro riferimento ai capelli biondi della donna.
Fiche de synthèse:
Document 2
Résumé de l’idée/des idées
sur le thème.
Caractéristiques
d’écriture(registre, lexique,
modalités des phrases,
figures de style,
focalisation….).
Informations données par le
paratexte (auteur,titre,
genre, période, mouvement
littéraire.
Connaissances sur le
contexte, les mouvements,
etc.
Document 3
Document 4
Cinquième Séance :
Histoire de l’art :analyser les différentes formes artistiques au XVIIème siècle en France et en
Italie :les documents iconographiques
Activité :analyser différentes typologies d’art à travers quelques documents iconographiques
Objectif de l’activité: analyser différentes typologies d’art à l’époque de Louis XIV :les
gravures et les enluminures
Document 5 :
A) Gravure : «Illustration d’Oudry pour Les Obsèques de la lionne »
Le canevas suivi par La Fontaine provient d'un apologue d'Astémius « Le Lion irrité contre le Cerf joyeux
lors de la mort de la Lionne » (Abstémius, fable 148). La Fontaine en a fait une satire de cour.
Le fabuliste fait mouche tout à la fois lorsqu'il parle des cérémonies funèbres aussi bien que des beaux
parleurs ou encore du peuple des courtisans. Nous pouvons comparer les conceptions que se fait La
Fontaine de la cour de Louis XIV en relisant « Les Animaux malades de la peste » (Livre VII, fable 1).
Attività :
Analizza il ritratto di Oudry
1) Fiche méthode :
Présenter et analyser un document iconographique.
Présentation :
T = Type de document (tableau, monnaie, photographie, affiche…) donner son titre.
A = Auteur, on dit aussi ce que l’on sait sur lui !
N = Nature, fonction originelle du document (pourquoi on l’a créé)
D = Date de création (et) (ou) de publication (on explique le contexte historique)
D = Destinataire, a qui est-il destiné ?
I = Idée principale, thème du document.
Description :
On écrit point par point ce que l’on voit sans encore analyser pour n’oublier aucun
détail.
Observer attentivement chaque détail.
« Un détail peut être porteur d’une
signification essentielle à l’ensemble de
l’image »
Analyse :
On explique ce que l’on vient de décrire (couleurs, personnages, position…).
A l’aide de :
- Ses connaissances
- En formulant des hypothèses
Conclusion :
On donne ou on rappelle le message de l’oeuvre.
On précise son importance et son intérêt.
Analyse de la gravure : Les obsèques de la lionneCette gravure de Jean Baptiste Oudry artiste du XVIIIème siècle, est une représentation de « Les obsèques de
la lionne » , fable de Jean de la Fontaine.
Cette image est un plan général où les animaux sont tous visibles, bien que certains soient « coupés » mais
c'est qu'ils n'occupent qu'une place minime dans la fable. Les teintes utilisées sont très ternes et ne révèlent
pas de choix particuliers de couleurs de l'artiste, en effet il s'agit d'une gravure : donc de l'encre noir plus ou
moins foncée, voilà pourquoi les coloris sont un camaïeu de gris.
Dans cette scène, l'élément central est le lion, on le voit recroquevillé, comme vulnérable. Sa femme, la
lionne, est morte. Elle est allongée sur le flanc à l'arrière plan, sous un arc de pierre, de telle sorte à attirer
l'œil sur ce détail peu visible au départ. La lionne est donc effacée sans l'être véritablement, comme dans la
fable où elle n'est pas l'actrice principal, mais un élément tout de même important de l'histoire
.
Le cerf, le plus grand des animaux car debout, droit, à côté du lion, regarde ce dernier avec un regard
d'indifférence: il ne participe pas à la tristesse maquillée de tous les animaux autour. Sa femme et son enfant
ont été tués par la lionne, et n'est donc pas touché par sa mort, qui arrive comme une vengeance.
Quelques renseignements sur la vie du peintre
Fils de Jacques Oudry, maître peintre et marchand de tableaux sur le pont Notre-Dame, et de sa femme
Nicole Papillon, qui appartenait à la famille du graveur Jean-Baptiste-Michel Papillon, Jean-Baptiste Oudry
étudia tout d'abord à l'école de la maîtrise de Saint-Luc, dont son père était directeur. Il fut placé ensuite chez
Nicolas de Largillière, dont il devint bientôt le commensal et l'ami.
En 1708, à l'âge de vingt-deux ans, il fut admis en même temps que ses deux frères à l'Académie de SaintLuc. Il fit pour morceau de réception un Saint-Jérôme en buste, tenant d'une main un livre et ayant l'autre
appuyée sur une tête de mort. Oudry s'adonna d'abord au portrait. On cite ceux de ses fils, celui de M.
d'Argenson, lieutenant de police, enfin le Portrait du tsar Pierre Ier. Il fit aussi des buffets, dont deux furent
exposés aux Salons de 1737 et de 1743. Pour gagner sa vie, il composa des tableaux d'histoire, entre autres
une Nativité et un Saint-Gilles pour l'église Saint-Leu de Paris, et une Adoration des mages pour le chapitre
de Saint-Martin-des-Champs. En 1709, il épousa Marie-Marguerite Froissé, fille d'un miroitier, à laquelle il
donnait des leçons de peinture. Leur fils Jacques-Charles Oudry fut aussi peintre1, leur fille Marie épousa le
peintre Antoine Boizot. Oudry fut nommé professeur adjoint à la maîtrise en 1714 et professeur en 1717. Il
fut agréé à l'Académie royale de peinture en 1717 et titulaire en 1719 sur L'Abondance avec ses attributs. Il
devint professeur adjoint en 1739 et professeur en 1743.
Grâce à son ami le miniaturiste Jean-Baptiste Massé, il fit connaissance du marquis de Beringhen, premier
écuyer du roi. Outre de nombreux ouvrages qui lui furent commandés pour le roi, il obtint un atelier dans la
cour des princes aux Tuileries et un logement au Louvre. Il y avait formé un cabinet renommé. « Il n'y
admettait, dit son biographe l'abbé Gougenot, que ses propres tableaux. » Aussi fut-il accusé d'avoir vendu
des copies, afin de conserver les originaux.
Salon du Château de Condé décoré par Oudry à la demande de Jean-François Leriget de La Faye.
Recommandé à l'intendant des Finances, Louis Fagon, il réalisa la décoration en arabesques mêlées de fleurs
et d'oiseaux du salon de sa propriété de Vauré et de sa maison de plaisance de Fontenay-aux-Roses. Oudry
suivait les chasses royales et faisait de fréquentes études dans la forêt de Compiègne. Fagon chargea Oudry
de rétablir la manufacture de Beauvais, tombée en décadence. Oudry s'adjoignit François Boucher et
Charles-Joseph Natoire pour exécuter la copie des tableaux. On lui confia également l'inspection de la
manufacture des Gobelins, où l'on exécutait les tapisseries des chasses du roi d'après ses tableaux.
Lorsqu'on s'étonnait de la grande quantité de ses productions, il répondait « Je ne vais pas plus vite qu'un
autre, mais je travaille davantage, et souvent, ma palette chargée, j'ai attendu qu'il fît jour ». Pour gagner du
temps, Oudry se servait d'une chambre obscure pour les esquisses qu'il allait faire à Saint-Germain-en-Laye,
à Chantilly, au bois de Boulogne et dans les jardins d'Arcueil, mais il fut obligé d'y renoncer, s'étant aperçu
que la perspective n'était pas juste et que les effets de lumière et d'ombre n'étaient pas ceux de la
nature.Oudry a laissé un grand nombre de dessins. Les plus connus sont les 275 dessins qui servirent à
l'édition dite des Fermiers généraux des Fables de La Fontaine, gravées par Charles-Nicolas Cochin2. Il est
également l'auteur d'un Almanach de rébus paru en 1716.Les fables de La Fontaine Tapisserie d'Aubusson :
Musée Nissim-de-Camondo à Paris
Attività interdisciplinare di sintesi :Trattazione sintetica di argomento
Dopo aver esaminato il ritratto di Oudry « Les obsèques de la lionne » basato sulla favola di La
Fontaine, sottolinea i vari aspetti artistici e culturali del ritratto presentato.