N0TES DE COURS 2013 Portion B – Prise de décisions
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N0TES DE COURS 2013 Portion B – Prise de décisions
N0TES DE COURS 2013 Portion B – Prise de décisions FONCTIONNEMENT ENTREPRISE 143-MV PAR : YVES R. MORIN TABLE DES MATIÈRES La prise de décision Les types de décisions selon le niveau hiérarchique des cadres Les décisions institutionnelles Les décisions administratives Les décisions techniques L’univers de la prise de décision La décision prise en état de certitude La décision prise en état de risque La décision prise en état d’incertitude Les catégories de problèmes Les catégories de prises de décisions et leurs fondements Les décisions novatrices ou décisions non programmées Les décisions adaptatives Les décisions courantes ou les décisions programmées La méthode de résolution de problème Les outils de la méthode de résolution de problèmes Prise de décision en groupe Les contraintes de la méthode de prise de désicion 1 La prise de décision La prise de décision est le processus qui amène à privilégier l’une de deux ou plusieurs options en vue d’atteindre un objectif donné Elle fait intervenir quatre éléments : 1. un but ou un objectif 2. des options 3. des conséquences 4. un choix Lorsque l’on prend une décision c’est pour atteindre un objectif. Ainsi, on modifie un produit (décision) afin de conquérir une plus grande part de marché (objectif). Il doit en outre exister différentes options pour que l’on ait à prendre une décision. Toute décision entraîne des conséquences favorables ou défavorables. L’identité des décideurs Tous les cadres, tant de terrain, intermédiaires que supérieurs, prennent des décisions. C’est pourquoi on peut regrouper ces dernières en trois grandes catégories soit les décisions institutionnelles, administratives et techniques. La figure suivante illustre ces divers types de décisions prises par une entreprise de mode qui veut s’installer au centre ville de Montréal. 2 Les types de décisions selon le niveau hiérarchique des cadres Décideurs Cadres supérieurs Types décisions de Décisions institutionnelles Décisions à prendre Doit-on ouvrir une nouvelle boutique au centre-ville de Montréal ? Qui sera responsable de la mise en place de cette nouvelle boutique ? Décisions Qui seront les fournisseurs ? Cadres intermédiaires administratives Quelles collections de vêtements offrira-t-on ? Quelle sera la clientèle cible ? Cadres de terrain Décisions techniques Quel logiciel utilisera-t-on ? 3 comptable Les décisions institutionnelles relèvent des cadres supérieurs, lesquels se laissent beaucoup influencer par leur environnement extérieur. Ces décisions sont importantes pour la survie de l’entreprise et comportent des risques élevés. Elles touchent non pas à une seule fonction de l’entreprise telle la commercialisation, mais plutôt l’entreprise dans son ensemble. Les décisions administratives sont ordinairement le fait des cadres intermédiaires. À l’exemple des décisions institutionnelles, elles visent surtout à harmoniser les activités de l’entreprise avec son environnement extérieur. Citons, entre autres, un directeur de la commercialisation qui adopte une stratégie en matière de prix ou de publicité afin d’accroître sa part de marché. Avant de prendre cette décision, il aura examiné diverses composantes de l’environnement extérieur, dont les préférences des consommateurs, le nombre de clients possibles, les activités de ses principaux concurrents et les réglementations qui s’appliquent à la fabrication, à la commercialisation et à la vente des produits en cause. Règle générale, les décisions administratives se rapportent à une fonction particulière de l’entreprise (telles la production, la commercialisation, les ressources humaines, les finances). Les décisions techniques sont du ressort des cadres inférieurs. Elles se rattachent à une activité bien précise au sein de l’entreprise et ont pour but d’assurer la transformation des intrants (ressources) en extrants (biens). Le responsable de la perception des comptes clients, par exemple, peut envisager d’informatiser son système comptable. Il s’agit là d’une décision technique, car ce gestionnaire et le directeur du service d’analyse devront choisir le logiciel approprié. 4 L’univers de la prise de décision Si tous les problèmes que devaient résoudre les gestionnaires étaient bien définis, ces derniers pourraient trouver facilement une solution en suivant une procédure simple. Si un gestionnaire avait le choix entre deux imprimeurs pour faire imprimer quelque millier de dépliants publicitaires, une calculatrice pourrait aider à déterminer quel imprimeur offre le meilleur prix. Toutefois, les gestionnaires font souvent face à des problèmes plus complexes étant donné qu’ils ont fréquemment à évaluer plusieurs options comportant chacune des avantages et des inconvénients. Avant même de prendre une décision finale, les gestionnaires doivent connaître à fond l’ensemble des conditions et des événements liés au problème à résoudre. Les conditions qui entourent la prise de décision présentent des variations quasi illimitées. Cependant, il est généralement possible de les répartir selon trois types de situation : les décisions prises en état de certitude, celles qui sont prises en état de risque et celles prises en état d’incertitude. La décision prise en état de certitude Un gestionnaire qui prend dans un état de certitude dispose d’une information complète sur les diverses options ou stratégies possibles, sur l’ensemble des conditions et événements liés au problème à résoudre et sur les gains associés à chacune des options ou stratégies. Ces problèmes sont généralement réglés par des décisions de type courant ou routinier. Il est, par exemple, relativement facile d’opter pour l’achat d’un modèle d’imprimante à laser à l’aide de renseignements précis tels que le coût de l’imprimante, la durée de la garantie du fabricant, la capacité de chargement en feuilles, l’alimentation automatique, etc. L’information peut se révéler suffisamment précise pour permettre d’en arriver à une décision. Ce type de prise de décision relève des cadres inférieurs. La décision prise en état de risque La prise de décision s’effectue toutefois le plus souvent en état de risque. Le décideur connaît les options, ainsi que les gains et les risques liés à la décision. Pour arriver à prendre une décision, le gestionnaire attribue une probabilité mathématique à chacune des options. Il peut donc calculer l’espérance mathématique de gain de chaque option et choisir celle dont l’espérance de gain est la plus grande. Il s’ensuit également une part de risque, car le décideur ne peut évaluer toutes les conséquences « probables » des diverses options. Toute décision comporte une part de risque si l’on ne peut être absolument certain de ce qui en découlera. C’est là qu’intervient le calcul des probabilités, lequel permet d’évaluer combien de fois sur cent une expérience donnée engendrera le même résultat. Le gestionnaire d’une entreprise de mode qui veut commercialiser une nouvelle collection de vêtements ou conquérir un nouveau marché prend une décision en état de risque. 5 La décision prise en état d’incertitude Le gestionnaire qui prend une décision en état d’incertitude ne possède pas de renseignements sur chacune des options existantes, ne les connaît pas toutes et ne peut leur attribuer une probabilité. Il penche peut-être en faveur d’une certaine possibilité, mais le fait qu’il n’a pas toute l’information utile l’empêche de prévoir les conséquences de chaque option. Même si le gestionnaire connaît toutes les options et tous les gains possibles il ne connaît pas les probabilités d’occurrence de l’événement. Ce type d’environnement de la prise de décision présente le plus de difficulté pour un gestionnaire d’entreprise de mode 6 Les catégories de problèmes Afin d’améliorer la qualité de la prise de décision, il faut être en mesure de catégoriser les problèmes et ainsi établir la façon dont ils seront traités. Les problèmes urgents sont ceux qui nécessitent une intervention immédiate. Une déclaration de grève, la réaction négative des consommateurs face au lancement d’une nouvelle collection de vêtements sont des exemples typiques de ces problèmes. Les problèmes non urgents exigent une solution, mais sans présenter le caractère d’importance ou d’immédiateté des problèmes urgents. La très vaste majorité des problèmes de gestion se retrouvent dans cette catégorie. Enfin, les problèmes d’opportunité sont ceux qui présentent des possibilités de gains énormes si les actions appropriées sont prises à temps. Il s’agit surtout de saisir l’occasion d’utiliser de nouvelles idées plutôt que de difficultés à résoudre. 7 Les catégories de prises de décisions et leurs fondements En plus de faire face à différentes catégories de problèmes, les gestionnaires se retrouvent dans différentes situations de prises de décision. Les décisions peuvent être courantes, adaptatives, novatrices, programmées et non programmées. Chacune de ces catégories de décisions peut être reliée à un niveau hiérarchique et à un état particulier de la prise de décision : les cadres de terrain prennent des décisions courantes (routinières) en état de certitude; les cadres intermédiaires prennent des décisions adaptatives dans un état de risque; les cadres supérieurs prennent des décisions novatrices en état d’incertitude. Les décisions novatrices ou décisions non programmées Uniques, exceptionnelles et non structurées, ces décisions se prennent rarement. Les décisions novatrices comportent une bonne part d’incertitude et ne résultent pas de l’application de règles déterminées. On peut y inclure, entre autres, la décision de lancer une nouvelle gamme de produits, de changer de réseau de distribution. Pour prendre de bonnes décisions novatrices, il faut avoir un jugement sûr, une imagination créative et un esprit d’analyse, et recourir à des méthodes quantitatives afin d’arriver à un meilleur choix. Les décisions adaptatives Ces décisions représentent des choix que font les gestionnaires en réaction aux changements observés sur le marché. Au contraire de ceux qui ont à prendre une décision novatrice, les cadres qui ont à faire un choix adaptatif peuvent s’être déjà trouvés dans des circonstances semblables. Ils connaissent alors dans une certaine mesure les conditions qui s’appliquent de même que le résultat potentiel de leur décision. Le risque en cause demeure toutefois important et plusieurs cadres participent en général au processus décisionnel. Prenons l’exemple de La Baie au centre ville de Montréal qui a entrepris des rénovations majeures de son magasin suite à l’installation des Ailes de la Mode et de Simons. Règle générale, ce type de décisions que prennent les gestionnaires est en réaction aux décisions prises par les compétiteurs. Ils veulent ainsi maintenir leur part de marché. 8 Les décisions courantes ou les décisions programmées Les décisions de cette nature apportent une solution à des problèmes simples et répétitifs qui surviennent fréquemment comme le choix d’un mets pour le dîner ou des vêtements à porter selon la circonstance. Dans le monde des affaires, on prend des centaines de décisions à caractère répétitif, le plus souvent en respectant un ensemble de règles, de marches à suivre ou de mesures établies. Une politique administrative peut en effet faciliter la prise de décision courante. On peut ainsi adopter une règle stipulant par exemple : toute personne qui demande la carte de crédit de l’entreprise devra avoir une cote de 60 points ou plus afin de l’obtenir; que l’employé qui arrive constamment en retard se verra appliquer une sanction disciplinaire, soit 2 jours de suspension sans solde. La politique et les marches à suivre expliquées par écrit aident les individus à faire rapidement un choix, car elles rendent inutile une analyse détaillée. Or, comme la plupart des décisions courantes se répètent fréquemment et relèvent de différentes personnes, il importe de rédiger des directives et des marches à suivre pour ensuite s’assurer que tous les individus en cause les comprennent. L’intuition, le jugement et la créativité dans la prise de décision Les décisions basées sur l’intuition sont celles où le gestionnaire ne connaît pas les facteurs reliés au problème ou celles où il est peu familier avec les solutions généralement adoptées. Son choix se portera alors vers une solution sans avoir procédé à une analyse poussée. En définitive, cette approche empirique est fondée sur le vécu du gestionnaire. Les décisions basées sur le jugement du gestionnaire sont également très courantes dans le travail d’un gestionnaire. Les connaissances et l’expérience accumulées dans la fonction qu’il détient ou même au sein de l’entreprise peuvent lui être d’un grand secours dans la prise de décision portant sur de nombreux problèmes routiniers. Son expérience lui a appris à recourir à un ensemble de règles de routine d’une efficacité éprouvée. Son sens commun lui permet de prendre une multitude de décisions quotidiennes sans faire d’analyse détaillée de la situation puisqu’elle lui est familière. Il est difficile de conclure que la prise de décision consiste en un exercice objectif, rationnel et systématique. La prise de décision est un processus mental effectué par un être humain et donc lié à tous les aspects négatifs et positifs caractérisant l’individu. La recherche de la solution idéale comportant le rendement maximum 9 et la consommation minimum de ressources n’est pas la caractéristique quotidienne de tous les gestionnaires. D’où, le gestionnaire devra faire preuve de créativité1 dans le choix de la solution pour tenter d’obtenir le maximum d’avantages tout en minimisant les coûts reliés à sa décision. . 10 La méthode de résolution de problèmes Pour résoudre des problèmes, il faut agir avec une certaine logique … une logique certaine : Les 4 préceptes fondamentaux de logique : • Le premier était de ne jamais recevoir aucune chose pour vraie, que je ne la connusse évidemment être telle : c'est à dire d'éviter soigneusement la précipitation et la prévention; et de ne comprendre rien de plus en mes jugements, que ce qui se présentarait si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute. • Le second de diviser chacune des difficultés que j'examinerais, en autant de parcelles qu'il se pourrait, et qu'il serait requis pour les mieux résoudre. • Le troisième, de conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaitre, pour monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés; et supposant même de l'ordre entre ceux qui ne précèdent point naturellement les uns les autres. • Et le dernier de faire partout des dénombrements si entiers, et des revues si générales, que je fusse assuré de ne rien omettre. Pourquoi est-il nécessaire d’avoir une démarche de résolution de problèmes ? Nous avons tous été confrontés dans notre vie personnelle ou professionnelle à des problèmes répétitifs. Prenons l’exemple d’une conduite de réunion où on peut retrouver plusieurs problèmes : - Les participants arrivent en retard, certains n’ont pas été prévenus - La salle est trop petite, trop froide, trop chaude, etc. - L’objectif de la réunion n’est pas clair, etc. La première réaction face à un problème est souvent celle du "Y a qu’à...", "Faut qu’on...", où nous proposons des solutions sans prendre en compte les véritables causes du problème. Ces solutions restent bien souvent à l’état de vœu pieu car elles ne sont pas formalisées. Les solutions mises en œuvre mais qui n’arrivent toujours pas à résoudre le problème sont vite abandonnées. La démarche de résolution de problèmes permet d'éviter tout cela et de résoudre un problème de façon définitive, à la source même. 11 Découvrir un problème POSSIBLE, c'est prendre conscience d'un écart entre une situation perçue non satisfaisante et une situation désirée ; c’est de déterminer un besoin d’entreprise non-comblé. Exemple : Nous avions planifié vendre 12 000$ la semaine dernière et nous n’avons vendu que 8 000 $. Situation désirée : Vendre 12 000$ Situation perçue non satisfaisante : Nous avons vendu 8 000$ Besoin non-comblé : Nous sommes à 4 000$ de notre objectif Est-ce que nous pouvons dire qu’il y a un problème ? Posons-nous la question suivante : qu’est-ce qu’une méthode ? Une méthode est un guide d’action afin d’éviter les solutions toutes faites. Il faut éviter d’être un gestionnaire qui utilise les Thylénol. Avantages de la méthode de résolution de problèmes Approche systématique et structurée d’un problème Plus de chance d’arriver à la bonne solution durable et efficace Meilleure perception des forces et faiblesses de l’entreprise Crédibilité plus grande vis-à-vis de l’entourage et de nos clients Découvrir et anticiper d’autres problèmes éventuels Inconvénients de la méthode de résolution de problèmes Prend plus de temps que la solution Thylénol Change les habitudes de gestion Pas directement productif immédiatement Nécessite plus de ressources (matériel, humain,...) 12 Les étapes de la méthode (source : Christophe CABERLON ) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Reconnaissance d’un besoin non-comblé – problème possible Identification du problème possible et verbalisation de ce dernier Récolte des données pour vérifier s’il y a un problème Recherche et analyse des causes du problème Recherche et proposition des solutions (3, 4 ou 5 solutions) Analyse de la faisabilité des solutions possibles (classement) Planification de l’action et mise en œuvre d’une solution Élaboration d’un plan de contingence (plan B) Vérification des résultats ____________________________ 1. Reconnaissance d’un besoin non-comblé – problème possible Énoncer le besoin non-comblé Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Combien et Pourquoi (QQOQCCP). La reconnaissance d’un problème examine la partie visible de l’iceberg C’est la règle du 20/80 Les symptômes peuvent être dérisoires. Ce n’est qu’un aspect du vrai problème possible et « C’est peut-être l’arbre qui cache la foret » Chiffrer la situation actuelle (Feuilles de relevés, Tableaux, Histogrammes) Décrire la situation souhaitée Se fixer un objectif chiffré dans le temps 2. Identification du problème possible et verbalisation de ce dernier Soulever un problème possible, c'est bien, le poser, c'est mieux. Cette étape est très importante : Un problème possible bien verbaliser est à moitié résolu Il s'agit de formuler le problème possible de façon précise et chiffrée (si possible), que l'on pourrait qualifier d'ETENDUE ET LIMITES DU PROJET de telle sorte qu'une personne extérieure puisse appréhender la nature et l'importance du problème possible. 13 3. Récolte des données pour vérifier s’il y a un vrai problème Pour bien aborder un problème, vous devez être patient. Vous devez bien comprendre la totalité de la situation avant de vous précipiter pour proposer des solutions bidons. Enquêter Récolter les différents points de vue Étudier Etudier les facteurs humains Examiner Sentiments – rumeurs - frustrations Statistiques – procédures - observations Toujours reste POSITIF Un problème technique peut se transformer en conflit. Le problème sera résolu si tout le monde est d’accord sur l’énoncé Les types de données : • Chiffres : mesures – précision - comparaisons • Images : Représentation claire • Schémas : Séquences claire • Mots : qualitatif – opinion - descriptions Buts de la récolte des données : • Prévention • Analyse • Contrôle • Amélioration • Prise de décision – acceptation / Rejet • Régulation Caractéristiques des données : Les données doivent refléter les faits concrets Les données doivent être exactes et précises Les données doivent être représentatives de la réalité. Organisation des données : Pourquoi cette donnée est nécessaire? Les données sont-elles disponibles? Ou trouver les données? Comment collecter les données? Qui va effectuer la récolte des données? De combien de temps dispose-t-on? Quelle est la période de récolte des données Comment concevoir une feuille de relevé simple et complete Récolter tous ce qui est mesurable – même si cela parait inutile 14 4. Recherche et analyse des causes du problème Cette étape se fait de manière répétitive en émettant des hypothèses qui sont validées ou infirmées. Chaque problème est un EFFET résultant d’une CAUSE. Exemple : Un ordinateur ne démarre pas. [EFFET] Panne de courant – Alimentation – carte mère, ... [CAUSES] Diagramme de cause à effet 1) Écrire le problème ou les problèmes 2) Lister les différentes catégories de causes – méthode des « 6M » Main-d’œuvre / Moyens / Matière / Méthodes / Milieu / Mesures 3) Détailler les causes possibles sur les branches 6M Étudier les causes de TOUS les domaines sans a priori Préparer un diagramme de cause et effet est formatif par luimême. Un diagramme de cause et effet est un guide pour la discussion. Les causes sont recherchées rapidement et les résultats sont écrits sur le diagramme. Il sert de base à la récolte des données nécessaires pour trouver la solution. But du diagramme : • Isoler un problème – déterminer les causes principales • causes et sous causes • Répertorier les causes possibles Classer les Identifier toutes les causes potentielles. Vérifier chacune d'elles au regard des données disponibles sur le problème, ou à l'aide de tests. Identifier toutes les causes assignables. Définir les actions correctives alternatives aux actions immédiates (curatives), pour éliminer les vraies causes. Une cause trop générale doit inciter à l'identification des causes plus fines et donc à la recherche des causes de causes. VERIFIER LES CAUSES PRINCIPALES: • Estimer la (ou les) cause (s) principales. • Vote pondéré • Analyse multicritères • Valider ensuite sur le terrain. • Feuilles de relevés • Enquêtes • Classer les causes entre elles. • Vote pondéré. 15 5. Recherche et proposition des solutions (3, 4 ou 5 solutions) Cherchez des solutions, pas des responsables ! ! ! Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche . . . • Lister toutes les solutions possibles aux causes retenues. (Brain storming) La décision ne vous appartient pas toujours. Pour des raisons de coût Pour des raisons de responsabilité Pour des raisons de disponibilité de matériel.... Besoin de l’accord de la direction Une bonne préparation = 90% du succès Structurez votre document. 1. Situation 2. Problème posé 3. Causes avec données mesurées 4. Alternatives possibles 5. Avantages et inconvénients des alternatives 6. Arguments du meilleur choix 7. Proposition de mise en œuvre (organisation, planification) 6. Analyse de la faisabilité des solutions possibles (classement) Définir des critères de choix. • • • • • • • • • Retenir quelques critères : coût, efficacité, délai, confort, sécurité Les quantifier Les pondérer Confronter chaque solution aux différents critères. Analyse multicritères Matrices de compatibilité Choisir la (ou les) solution(s). Vérifier que toutes les solutions ont été soigneusement examinées La solution idéale est celle qui satisfait tous les critères 16 Voici quelques critères permettant d’exercer un choix final. La faisabilité Il s’agit du critère qui permet de vérifier si le choix est applicable compte tenu des contraintes de l’entreprise telles que les budgets, la technologie et les politiques de l’entreprise. La pertinence Le critère « pertinence » mesure la capacité de la solution qui permettra de régler entièrement le problème. Règle générale, une solution sera pertinente lorsqu’on maintiendra la satisfaction de la clientèle tout en réalisant le plus grand profit possible. Une solution rapportant un maigre bénéfice devra être rejetée. L’acceptabilité L’acceptabilité correspond à la capacité d’une solution d’obtenir la collaboration des personnes impliquées dans son application. Ainsi, une décision peut s’avérer excellente selon tous les critères techniques, mais un manque de collaboration entre les personnes touchées par les changements découlant de la décision peut entraîner des conséquences négatives graves et démontrer que la décision n’était pas pertinente. Par exemple, le choix d’un candidat de l’extérieur comme nouveau directeur du service peut être excellent; s’il est refusé par les employés du service qui auraient préféré l’un des leurs, leur tiédeur à collaborer avec lui peut être la preuve que le choix qui a été effectué n’était pas le meilleur et donc signifier un échec pour lui. Le coût Le critère « coût » comprend l’ensemble des ressources financières, matérielles et humaines et autres nécessaires à l’application de la solution retenue. Il faut aussi ajouter les conséquences négatives de la décision telles que la baisse de la motivation, le départ de personnes-clés, les conséquences sur les autres services, la réaction des compétiteurs, etc. La réversibilité Ce critère mesure la possibilité de renverser la possibilité de renverser ou d’annuler une décision limitant ainsi les effets négatifs si elle s’avère un mauvais choix. Ainsi, la fermeture d’un hôpital représente une décision irréversible une fois réalisée la réallocation des ressources humaines et des équipements. Par contre, le choix d’un directeur de service est réversible : il peut toujours être annulé ou une autre personne peut être nommée. 17 7. Planification de l’action et mise en œuvre d’une solution Préparer la mise en oeuvre. • Q.Q.O.Q.C.P. • (Faire) Réaliser et vérifier la mise en oeuvre 8. Élaboration d’un plan de contingence (plan B) Quoi faire si la solution proposée ne fonctionne pas ? 9. Vérification des résultats Mesurer et contrôler les avancements et résultats. • • • • • Q.Q.O.Q.C.P. Histogrammes Tableaux de suivi d'activité Etablir les compte rendus de l'ensemble des problèmes traités Présenter ces compte rendus et les résultats obtenus Il est indispensable de contrôler c’est-à-dire de vérifier que les actions mises en place sont efficaces et atteignent l’objectif défini. Dans certains cas, il est nécessaire d’attendre quelques mois, de suivre l’indicateur et de vérifier qu’il atteint bien la valeur définie dans l’objectif. Dans le cas contraire, il faut remonter à l’étape précédente, vérifier ce qui n’est pas correct (par exemple, les actions réalisées ne l’ont pas été correctement). Si tout est correct nous "remontons" ainsi les différentes étapes jusqu'à ce que nous trouvions une erreur dans la méthode. Nous corrigeons cette erreur puis nous "redescendons les étapes". 18 Les outils de la méthode de résolution de problèmes LE BRAIN STORMING : OBJECTIFS : • Recueillir ou susciter le plus grand nombre d'idées possible. PRINCIPE : • Un individu a plus d'imagination en groupe que seul. • La production d'idées est accrue quand l'individu n'est pas soumis à la critique D'où 4 règles fondamentales ! ! ! • Tout dire. • En dire le plus possible. • Ne pas critiquer, ni commenter. • Piller les idées des autres. MODALITES D'UTILISATION : Présenter et afficher le thème de réflexion avec les règles de travail (Demander l'accord du groupe). Recueillir toutes les idées au tableau (-papier-). Il faut dépasser une moyenne de 5 idées par participants Exploiter chaque idée : • Eliminer les idées superflues et les redites. • Regrouper éventuellement par thème. LE VOTE PONDERE : OBJECTIFS : • Sélectionner les idées les plus importantes. PRINCIPE : • Cet outil permet d'éliminer les idées secondaires et de se consacrer aux plus importantes. Il a la même fonction que l'écrit d'un concours, il sélectionne les meilleurs, mais ne décide pas des admis. MODALITES D'UTILISATION : Distribuer à chaque participant un capital de points (10 maxi), à répartir sur les idées qui lui semblent importantes. (Fixer éventuellement un maxi par idée.) Noter les points de chacun au tableau et les additionner. Favoriser les échanges autour des seules idées qui ont reçu un grand nombre de points 19 E Q.Q.O.Q.C.P. : J'ai 6 honnêtes serviteurs. Ils m'ont appris tout ce que je sais. Leurs noms sont : Qui, Quoi, Où Quand, Comment, Pourquoi ?? Rudyard KIPLING OBJECTIFS : • Formaliser le descriptif d'un problème, d'une action ou d'une activité. PRINCIPE : • Cet outil oblige à un questionnement exhaustif. Il est très précieux pour s'assurer qu'aucune ambiguité ne subsiste. C'est un anti flou redoutable. MODALITES D'UTILISATION : Répondre aux questions : • QUI ? Personnes concernées, nombre, qualification, . . . • QUOI ? Définition, nature de l'action, du problème, de l'activité . . . • OU ? Lieux • QUAND ? Moment, durée, fréquences, dates • COMMENT ? Comment se manifeste le problème ? Comment se déroule l'action ou l'activité ? (Moyens, manière, méthodes, assistance . . .) • POURQUOI ? Intérêt de traîter le problème ? Objectif de l'action / Raison de l'activité • COMBIEN ? Coût du problème Budget de l'action, financement 20 DIX ATTITUDES POUR L'AMELIORATION 1 - Abandonner les idées fixes 2 - Au lieu d'expliquer ce que l'on ne peut pas faire, réfléchir comment le faire 3 - Refuser l'état actuel de choses 4 - Réaliser immédiatement les bonnes propositions d'amélioration 5 - Ne pas chercher la perfection 6 - Corriger l'erreur immédiatement sur le terrain 7 - Trouver des idées novatrices 8 - Identifier en premier lieu la cause réelle afin de chercher ensuite la solution 9 - Enregistrer les idées multiples au lieu d'attendre l'idée géniale d'une seule 10 - Rendre l'amélioration permanente 21 La prise de décision en groupe Il arrive qu’un gestionnaire puisse prendre seul une décision, surtout lorsqu’elle est de nature courante. Dans d’autres cas, cependant, il doit faire appel à ses pairs ou à des subordonnés, ce qui amène une décision par consensus. Il en va surtout lorsque la décision à prendre est complexe ou lorsque sa mise en pratique nécessitera la collaboration de plusieurs cadres. En prenant une décision collectivement, on encourage les cadres inférieurs ou des spécialistes à définir le problème en cause, à mettre de l’avant diverses options pour y remédier e t à fournir une plus grande quantité de renseignements utiles lors de l’analyse de ce problème et de solutions proposées. Il faut plus de temps pour en arriver à une décision collective parce que toutes les personnes intéressées savent déjà pourquoi on a choisi cette solution et de quelle manière il convient de l’appliquer. Les avantages et les inconvénients de la prise de décision en groupe Avantages Lors de l’analyse du problème et des solutions proposées, une plus grande quantité de renseignements utiles est obtenue. Les problèmes peuvent être analysés de différentes façons. Les opinions des membres de divers services ou divisions liés aux différentes fonctions de l’entreprise sont prises en considération lorsque la liste d’options est dressée. Les membres d’un groupe évaluent les options possibles d’un plus grand nombre de points de vue différents. Ayant participé au processus décisionnel, les membres du groupe se montreront plus motivés au moment d’appliquer la solution choisie. Inconvénients Il en coûte plus cher pour prendre une décision en groupe (temps et ressources. Il arrive que des facteurs liés aux individus qui sont membres du groupe prennent une trop grande importance par rapport aux objectifs visés. Une méthode collective s’avère inefficace lorsque l’on doit en arriver rapidement à une décision. Une décision collective résulte parfois d’un compromis de la part des membres du groupe. Lorsque des supérieurs hiérarchiques assistent aux rencontres ou qu’un membre du groupe démontre une forte personnalité, il arrive que la décision prise ne soit pas vraiment collective. 22 Les contraintes internes et externes On pourrait croire que le processus de la prise de décision est simple et logique et qu’il suffit d’adopter une approche collective pour résoudre un problème complexe. Dans les faits, cependant, il peut s’avérer très difficile d’en arriver à une décision. Toute entreprise dispose en effet d’un budget limité. Des groupes de pression contraignent en outre les entreprises à faire des choix qui profitent à la société en général, mais pas nécessairement à leurs actionnaires. Dans d’autres cas, ils à affronter une crise résultant, par exemple, du lancement d’une nouvelle gamme de produits par une entreprise rivale ou d’une réduction importante des prix adoptée par plusieurs de leurs concurrents. En pareille situation, les gestionnaires doivent réagir promptement et sans connaître tous les faits utiles, ce qui rend la prise de décision très ardue. Les difficultés qu’éprouvent les dirigeants d’entreprise à prendre des décisions s’expliquent par divers éléments : la quantité limités de ressources, les réalités politiques, les contraintes sociales et les crises. La quantité limitée de ressources Les gestionnaires d’entreprises prennent aujourd’hui leurs décisions en disposant de beaucoup moins de ressources qu’il y a une vingtaine d’années. Depuis le début des années 1990, les grands quotidiens ne cessent de faire mention d’entreprises de tout genre et de toute envergure qui ont dû réduire leur budget d’exploitation et leur taille. Les réalités politiques Les gestionnaires sont également appelés à négocier et à faire des compromis avant de prendre une décision finale. Or, lorsqu’ils négocient, les dirigeants d’entreprise doivent arrêter en tenant compte de certaines décisions politiques et du point de vue de divers groupes de pression. Bien que les gestionnaires agissent de manière logique et fassent participer de nombreux membres de leur entreprise au processus décisionnel, ils ont à faire des choix qui tiennent compte du point de vue des recommandations de groupes de l’extérieur défendant des intérêts particuliers. Les gestionnaires ont conscience qu’ils vivent dans une société complexe où il leur faut examiner la position de tous les groupes ayant des intérêts précis. Ils ne croient pas nécessairement que le processus décisionnel politique ou la négociation aient un caractère néfaste. De fait, ils y voient plutôt un défi constituant une réalité de la 23 vie et un processus qu’il leur faut accomplir dans une société pluraliste lorsque des décisions importantes s’imposent. Les contraintes sociales Les dirigeants d’entreprise se préoccupent également des intérêts et de l’opinion de leurs employés. Ils savent que si ces derniers ne participent pas à la prise de décision qui influent sur leurs conditions de travail ou sur les procédés qu’ils doivent utiliser, ils y réagiront de manière défavorable et témoigneront leur mécontentement. Ainsi, advenant le choix d’adopter de nouvelles techniques au sein de l’entreprise, il conviendrait d’en discuter avec les employés pour examiner avec eux les effets de cette décision sur leur travail et établir à quel rythme on devrait apporter ce changement. Les crises Les gestionnaires doivent aussi faire des choix sous la pression des circonstances. En effet, il survient parfois des problèmes graves qui les obligent à prendre une décision rapide. C’est le cas, entre autres, lorsque l’on découvre un défaut de fabrication sur un modèle d’automobiles, lorsque des produits toxiques s’échappent d’un train ayant déraillé ou lorsque des employés mécontents altèrent un bien de consommation. 24