Autorisation de sortie du territoire : suppression.
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Autorisation de sortie du territoire : suppression.
Autorisation de sortie du territoire : suppression. DOSSIER À partir du 1er janvier 2013, plus d’autorisation de sortie du territoire ! Pour voyager hors de France sans ses parents, l’enfant mineur n’aura plus à présenter une autorisation de sortie du territoire (AST). Ce document établi par le titulaire de l’autorité parentale était vérifié et visé en mairie. Néanmoins pour sécuriser ces déplacements, une procédure d’opposition à sortie du territoire (OST) ainsi que des mesures d’interdiction à sortie du territoire(IST) sont précisées. 1. Suppression des autorisations de sortie du territoire : Les autorisations de sortie du territoire individuelles ou collectives pour les mineurs français voyageant à l’étranger sans leurs parents sont supprimées depuis le 1er janvier 2013 par la circulaire du 20 novembre 2012 relative à la décision judiciaire d'interdiction de sortie du territoire (IST) et à la mesure administrative conservatoire d'opposition à la sortie du territoire (OST) des mineurs. Le laissez-passer préfectoral nécessaire aux mineurs de moins de 15 ans pour se rendre en Belgique, en Italie, au Luxembourg et en Suisse est également supprimé. 2. Les documents nécessaires pour voyager : Les seuls documents pour voyager sont la carte nationale d’identité pour les voyages à l’intérieur de la zone Schengen, ou le passeport. Un mineur français pourra franchir les frontières, muni de son seul passeport en cours de validité ou de sa carte nationale d’identité pour les pays de l’Union Européenne ainsi que Islande, Norvège, Suisse, Lichtenstein, Monaco, Andorre, Saint Marin et Saint Siège. Quelques pays imposant des modalités spécifiques notamment pour les mineurs, il convient de vérifier préalablement les documents demandés, sur l’espace dédié du ministère des affaires étrangères (rubrique « Conseil aux voyageurs »). CNFPT – Janvier 2013 3. L’opposition à sortie du territoire (O.S.T.) : La procédure d’opposition à la sortie du territoire (OST) à titre conservatoire, modifiée par cette circulaire, permet au titulaire de l’exercice de l’autorité parentale qui craint un départ imminent et illicite de l’enfant à l’étranger, de faire opposition à la sortie de France de son enfant dans l’attente d’obtenir une décision judiciaire d’interdiction de sortie du territoire (IST). Cette opposition a pour but de permettre de faire opposition rapidement, sans délai, à la sortie de France de son enfant afin de prévenir plus efficacement le risque d’enlèvement d’enfant. Elle est enregistrée auprès des services préfectoraux, et en cas de fermeture, à la gendarmerie ou au commissariat de la police. Elle est valable 15 jours. Lorsque l’urgence est avérée, elle est alors directement transmise aux services préfectoraux pour décision, dans l’attente d’obtenir en référé une décision judiciaire. 4. L’interdiction de sortie du territoire (I.S.T.): La loi du 9 juillet 2012 instaure une interdiction de sortie du territoire prononcée soit par le juge des enfants, soit par le juge aux affaires familiales. Le juge aux affaires familiales peut ordonner l’interdiction de sortie du territoire du mineur sans l’autorisation des deux parents. Le procureur de la République est informé immédiatement et systématiquement, et fait inscrire cette mesure au fichier des personnes recherchées (FPR), voire au Système d’information de l’espace Schengen (SIS). Ce n’est plus sur le passeport que cette mesure est inscrite. Pour la sortie de l’enfant, chacun des deux parents, conjointement ou séparément, déclare devant un officier de police judiciaire ou devant un agent de police judiciaire, autoriser l'enfant à quitter le territoire, en précisant la période pendant laquelle cette sortie est autorisée ainsi que la destination. Le juge des enfants peut également prononcer une interdiction de sortie du territoire qui sera également inscrit au FPR par le procureur de la république ou au SIS. Cette décision, dont la durée limitée à 2 ans est précisée, a un caractère absolu. 5. Remarques: Les enfants qui sont concernés par l’opposition à sortie du territoire : • • • CNFPT – Janvier 2013 Les mineurs français résidant en France ou à l’étranger, Les mineurs étrangers dont les parents résident régulièrement en France, Les mineurs, quelle que soit leur nationalité, susceptibles d’avoir été illicitement déplacés ou retenus sur le territoire national. Les jeunes étrangers doivent présenter pour sortir du territoire français : • Le TIR : titre d'identité républicain délivré par la préfecture aux mineurs étrangers nés et résidant en France, permet au mineur étranger de prouver son identité pour un certain nombre de démarches. Il l'autorise également, après un voyage à l'étranger, à revenir en France ou aux frontières extérieures de l'Espace Schengen sans avoir besoin de visa. Il atteste la régularité du séjour du mineur en France. • Le DCEM : document de circulation pour étranger mineur délivré par la préfecture permet au jeune, après un voyage à l'étranger, de justifier de la régularité de son séjour en France et d'être réadmis, en dispense de visa, en France ou aux frontières extérieures de l'Espace Schengen. • Mais aussi la pièce d’identité ou le passeport délivré par les autorités étrangères concernées qui devront être consultées sur d’éventuelles formalités particulières. Conclusion : La mise en place de ces mesures à l’occasion de la suppression des autorisations de sortie du territoire rend systématique la consultation du fichier des personnes recherchées par la préfecture pour vérifier que rien ne s’oppose à la délivrance du passeport ou de la CNI, et par les gardes-frontières lorsqu’ils ont un doute sur le passage d’un mineur : des vérifications spécifiques sont alors prévues. CNFPT – Janvier 2013