Rue de la Réforme 4

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Rue de la Réforme 4 (photo 2006).
1050
Rue de la Réforme 4
Région de Bruxelles-Capitale
INVENTAIRE DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
Ancien atelier d'artiste, avec salle d'exposition, conçu pour le couple
de peintre Géo Bernier (1862-1918) et Jenny Hoppe (vers 1870- ?),
en style Art nouveau par l'architecte Alban Chambon, 1902. Salle
d'exposition ajoutée en 1907.
En 1918, les lieux sont investis par le peintre Émile Baes
(1889-1953) et vers 1949 par le fondeur de bronze S. Baes.
Géo Bernier est connu comme un célèbre peintre animalier,
notamment pour ses représentations de chevaux et de vaches, à la
charnière des XIXe et XXe siècles. Il co-fonda « Le Sillon ». Des
expositions étaient souvent organisées dans la salle prévue à cet
effet (1907). Sur tous les murs des ateliers et des couloirs se
trouvent encore les cimaises métalliques auxquelles il pendait ses
tableaux. Il habita cette maison jusqu'à sa mort.
Sa femme, Jenny, peignait elle aussi, mais dans un style
post-impressionniste. Elle était la fille du médailliste Édouard Hoppe
et la belle-sœur de Victor Gilsoul.
Architecte-décorateur, Alban Chambon créa la maison dont il
délégua la réalisation à son fils Fernand.
GÉO BERNIER
JENNY HOPPE
ALBAN CHAMBON - 1902
FERNAND CHAMBON - 1902
ART NOUVEAU
MAISON BOURGEOISE
Le bâtiment comporte trois niveaux et trois travées, la troisième
comptant un niveau de plus. Façade en briques beiges rehaussée
de bandes de briques orangées, sur une plinthe en pierre blanche
devançant le soubassement en grès. Baies rectangulaires, sur appui
en pierre bleue et sous linteau métallique, la plupart dotées de
lambrequins et aux jours d'imposte garnis de petits-bois.
MAISON ET ATELIER D’ARTISTE
Patrimoine protégé
MONUMENTS & SITES
Travée d'accès percée d'une large porte en fer forgé, sous une baie
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d'imposte inscrite en creux. Au deuxième niveau, baie à triple
meneau, reliée à celle du niveau suivant, à cinq meneaux, par un
même cadre en creux.
En travée centrale, fenêtre à barre d'appui en fer forgé au
rez-de-chaussée ; au premier étage, logette en bois, sur hautes
consoles métalliques ouvragées, sous toiture en appentis d'ardoises.
Ces deux premières travées sont couronnées d'une corniche et d'un
muret d'attique. Travée de droite flanquée de deux pilastres
colossaux, couronnés, par delà la corniche, de deux acrotères en
briques. Fenêtres protégées d'un garde-corps ou d'une barre
d'appui, celle du premier étage en T.
Ferronnerie animée de motifs de cercle et de plantes stylisées.
Intérieur. Vestibule à lambris de marbre, alternant des bandes de
couleurs différentes. Plafond métallique à caissons, rempli de
carreaux de céramique jaune à décor floral en relief. Par une petite
volée d'escalier, à droite du vestibule, on atteint le rez-de-chaussée
surélevé. À partir de là, l'escalier est éclairé par un lanterneau garni
de vitraux, à motifs stylisés et géométriques de fleurs. Cage
d'escalier ayant conservé ses éléments d'origine (marche, lambris,
portes, etc.) et garnie, entre autres, d'une belle balustrade en bois à
motifs géométriques (disques inscrits ou non dans une surface
carrée) et de glyphes.
Le bâtiment comprend deux ateliers orientés au nord. Le plus grand
se situe au rez-de-chaussée et est accessible depuis le hall. À côté
de l'entrée, un escalier en bois, à palier, conduit depuis l'atelier vers
les pièces du rez-de-chaussée surélevé. Refuge sous le deuxième
palier. Rampe couronnée d'acrotères métalliques stylisant des
végétaux. Atelier éclairé d'un grand lanterneau et d'une large baie.
Parquet à bâtons rompus.
Magnifique cheminée, aux montants en cariatide gainée, contre le
mur mitoyen de droite. Par l'atelier, on accède à l'ancienne salle
d'exposition de 1907, qui prend place à gauche du jardin. Dans une
autre pièce du rez-de-chaussée surélevé est placée dans un coin
une cheminée, partiellement dotée d'une grille à motifs floraux
stylisés et tapissée de carreaux de céramique verts.
Au premier étage, se trouve le plus petit des deux ateliers, éclairé de
la même manière que le grand.
Un petit escalier éclairé zénithalement en travée de droite mène au
dernier niveau.
Des cheminées sont conservées, reprenant les habituels motifs ou
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habillées de carreaux de faïence teintés d'Art nouveau. Portes,
ferrures et encadrements d'origine à motifs de disques.
Jardin. Petit jardin accessible par l'ancienne salle d'exposition ou
par la cave. Jours de cave protégés de plaques métalliques à motif
floral. Façades autour du jardin enduites de simili-pierre.
Classement 03.07.1997.
Archives
ACI/Urb. 261-4.
Ouvrages
« Baes Émile », Nos Contemporains, Portraits et biographies des personalités belges ou résidant
en Belgique, connues par l'œuvre littéraire, artistique ou scientiphique, ou par l'action politique par
l'influence morale ou sociale, Bruxelles, 1904, pp. 314, 315.
« Bernier Géo », Nos Contemporains, Portraits et biographies des personalités belges ou résidant
en Belgique, connues par l'œuvre littéraire, artistique ou scientiphique, ou par l'action politique par
l'influence morale ou sociale, Bruxelles, 1904, pp. 242-244.
« Bernier-Hoppe Jenny », Nos Contemporains, Portraits et biographies des personalités belges ou
résidant en Belgique, connues par l'œuvre littéraire, artistique ou scientiphique, ou par l'action
politique par l'influence morale ou sociale, Bruxelles, 1904, pp. 244-245.
Gevrijwaarde monumenten en landschappen, Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale, 1999, p.
124.
POTVIN, J., Géo Bernier, le dernier des animaliers, SAM. Weissenbruch, Bruxelles, 1926, pp. 54,
55.
SMISMANS, L., Profiel van de Belgische kunstenares geboren tussen 1800 en 1900, en
werkzaam op het gebied van de schilderkunst, voornamelijk het pleinairisme, het impressionisme
en het fauvisme, Het aanleggen van een corpus, met uitwerking van 53 betekenisvolle biografieën,
(dl. 1, dl. 2-corpus) (onuitgeg. verh.), VUB, Bruxelles, 1990-1991.
VAN SANTVOORT, L., Het 19de-eeuwse kunstenaarsatelier in Brussel (thèse de doctorat, section
histoire de l'art et archéologie, VUB), Bruxelles, 1995-1996.
VERDAVAINE, G., Les nus d'Émile Baes, Bruxelles, 1923.
Recherches et rédaction : 2005-2007.
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Rue de la Réforme 4, fenêtre de cave à grille, sous la fenêtre
du rez-de-chaussée à garde-corps en fer forgé (photo 2005).
Rue de la Réforme 4, logette (photo 2006).
Rue de la Réforme 4, porte d’entrée (photo 2006).
Rue de la Réforme 4, hall avec porte à double battant menant
vers la salle d’exposition (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, plafond à caisson du vestibule (photo
1994).
Rue de la Réforme 4, escalier (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, lanterneau à vitraux au-dessus de
l’escalier (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, le grand atelier de peinture (photo
1994).
Rue de la Réforme 4, le grand atelier avec son bel escalier
intérieur (photo 1994).
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Rue de la Réforme 4, cheminée du grand atelier (photo
1994).
Rue de la Réforme 4, cariatides de la cheminée (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, cheminée d’une pièce du
rez-de-chaussée surélevé (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, petit atelier au premier étage (photo
1994).
Rue de la Réforme 4, cheminée de la salle au premier étage
(photo 1994).
Rue de la Réforme 4, porte et encadrement à glyphes et
besants (photo 1994).
Rue de la Réforme 4, détail d’une poignée de porte (photo
1994).
Rue de la Réforme 4, façade arrière de la maison avec en
bas à gauche le grand atelier et au premier étage à droite le
petit atelier (photo 1994).
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