France : le marché automobile finit l`année 2013

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France : le marché automobile finit l`année 2013
France : le marché automobile finit l’année
2013 nettement mieux qu’il ne l’avait
commencée
La croissance des immatriculations sur le mois de décembre (+9,4%) permet de confirmer
l’inversion de tendance des deux mois précédents même si sur l’ensemble de l’année le marché
est l’un des plus bas des 15 dernières années avec 1,79 million d’unités.
Pour la deuxième année consécutive le marché automobile français aura été en dessous de 2
millions d’unités perdant encore 108 000 unités en 2013 par rapport à une année 2012 où il en avait
perdu
300 000. Deux années pendant lesquelles se sont principalement les anticipations des années 2009,
2010 et 2011 (toutes trois au dessus de 2,2 millions) qui ont été épurées.
Ainsi, avec 1,79 million d’unités en 2013, le marché automobile (VP) se situe à l’un de ses plus bas
niveaux (en dessous des 1,9 million de 2012) mais au-dessus de la référence basse de 1997 (1,71
million d’unités). Il finit l’année sur un recul de 5,7%, soit un meilleur résultat que les prévisions qui
tablaient sur une baisse de l’ordre de 8%, grâce à un mois de décembre au-dessus des anticipations.
Très bas sur le début de l’année, le marché est revenu depuis octobre sur des niveaux moins
alarmants et la hausse de décembre (+9,4%) confirme une inversion de tendance.
Pas de manipulations dans cette hausse des immatriculations du mois dernier. Elles ne sont en effet
pas le fait d’une hausse des stocks puisque les VD à +5,7% progressent moins que l’ensemble du
marché à +9,4%, tandis que les immats constructeurs sont à -45%. Elles reflètent bel et bien une
reprise des ventes aux entreprises (+15% pour les loueurs longue durée, +10% pour les entreprises)
et aux particuliers (+18%). Les loueurs courte durée sont par ailleurs en fort recul à -31,3%.
"Le marché de décembre a été assez sain, tiré par les entreprises et les particuliers, ce qui est
plutôt le témoignage d’une certaine reprise et confirme que nous avons touché le fond depuis 3 à 4
mois",
souligne
Jacques
Rivoal,
président
du
groupe
VW
France.
Si l’on en croit les niveaux d’activité avancés par les dirigeants interrogés (Renault, Peugeot,
Citroën, groupe Volkswagen), cette reprise ne serait pas non plus uniquement due à des
anticipations (même s’il y en a eu) sur les changements de TVA, bonus et malus. Les commandes ont
également été en hausse ce qui permet d’envisager une année 2014 dans de meilleures conditions
que 2013.
Le groupe Renault reprend du terrain avec ses deux marques
Avec 427 455 immatriculations (VP) sur l’année, le groupe Renault affiche à la fois une progression
de ses volumes (3 320 unités, +0,8%) et de sa part de marché (1,5 point de mieux à 23,9%) réalisant
l’une
des
meilleures
performances.
Un gain de part de marché réalisé pour moitié par la marque Renault et pour l’autre par Dacia. (…)
Renault vise pour 2014 une légère croissance de ses volumes sur un marché qui devrait rester
stable.
Peugeot maintient sa part de marché au-dessus de 16%
Avec 289 600 immatriculations (VP) sur l’ensemble de l’année, Peugeot enregistre une très légère
hausse de sa part de marché (0,1 point à 16,17%), mais un recul de ses volumes (15 800 voitures de
moins ; -5,2%). Son niveau d’immatriculations en décembre reste à un bas niveau (14,15%) inférieur
à celui de l’ensemble de l’année (16,17%). (…) Pour 2014, sur un marché prévu stable, Peugeot vise
une croissance de sa part de marché et donc de ses volumes.
Citroën fragilisé en 2013
Avec 238 000 immatriculations (VP, soit -10,6%) en 2013, Citroën enregistre à la fois une baisse de
sa part de marché (0,7 point de moins, à 13,3%) et de ses volumes (28 100 voitures de moins).
(…) Pour 2014 dans un contexte de marché stable, Citroën vise une croissance de sa part de marché
et de ses volumes VP grâce à une année pleine sur la C3 restylée, le nouveau C4 Picasso et le
lancement de Cactus en juin. (…)
Le Groupe VW devant Citroën
Avec 242 000 immatriculations (VP) sur l’année, le groupe Volkswagen enregistre un recul de sa part
de marché (- 0,3 point, à 13,52%) et une baisse de 21 200 unités. Ses quatre marques représentent
cependant pour la première fois un volume supérieur à celui de Citroën (avec un peu moins de 4 000
unités de plus). Sur l’ensemble de l’année, la marque Volkswagen enregistre un recul de ses
volumes (13 000 unités de moins) avec 141 400 immatriculations ; sa part de marché est également
en baisse (0,2 point de moins) à 7,9%, inférieure à l’objectif de 8,5% annoncé en début d’année. (…)
Toyota à 4% de part de marché
Toyota est l’une des rares marques généralistes à enregistrer une croissance de ses volumes en 2013
à +5,4% (3 600 voitures de plus) avec 71 700 immatriculations. Elle se situe au 7e rang derrière
Dacia dont les volumes sont à +11% (89 800 unités) et encore derrière Ford au cumul (76 470 unités,
-17%), après l’avoir devancé plusieurs mois (décembre inclus). La marque est portée par les ventes
de Yaris (notamment en version hybride) qui se classe 15e dans le hit-parade 2013 (avec 29 200
unités) et celles de l’Auris (dont les volumes progressent de 70% à 12 800 unités).
Les marques Ford et Opel sont un peu les perdantes de l’année avec une baisse de part de marché
de l’ordre de 0,4 point chacune à 4,27% pour Ford et 3,33% pour Opel (59 600 unités). (…) Parmi les
marques qui progressent sur l’année, la situation de Fiat reste totalement atypique sa croissance de
9,5% sur l’ensemble du marché (47 680 unités, 2,66% de part de marché) devant être relativisée par
sa stratégie d’immatriculations tactiques qui représentent 55% de ses volumes de l’année. Ainsi,
l’ensemble de ses immatriculations aux loueurs courte durée, véhicules de démonstration et
constructeur ont progressé de 52%, tandis que ses immatriculations aux entreprises et particuliers
ont baissé de 19%. (…)
Florence Lagarde et Farida Sacha
Autos Actus – décembre 2013

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