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DOSSIER DE PRESSE D’un bord à l’autre, comme un cargo qui roule, dans le labyrinthe d’une création hétéroclite et souvent rêvée, au fil du dédale d’un musée réel, je prends la décision déraisonnable de m’exposer hors de la salle obscure. Jean-Jacques Beineix Jean-Jacques Beineix Photographie de Gérard Rancinan © Gérard Rancinan INTRODUCTION Avec l’exposition événement « Studio Beineix », la Ville de Boulogne-Billancourt, son maire Pierre-Christophe Baguet, son maire adjoint en charge de la Culture, Isaure de Beauval et le M-A30/musée des Années Trente proposent un plongeon dans l’univers de Jean-Jacques Beineix et plus largement dans celui de la création cinématographique. Rétrospective passionnante et ludique, l’exposition présente les multiples visages de Beineix, réalisateur de renom qui a marqué toute une génération de public mais aussi d’acteurs et de réalisateurs en imposant de nouveaux codes cinématographiques. Sur près de 900 m2, l’exposition invite à une déambulation dans un appartement où chacune des pièces présente l’univers si particulier de ses films : la cuisine sulfureuse de 37°2 le matin, la salle de bains bleu électrique de Diva, la cage aux fauves de Roselyne et les lions, le cabinet du psy de Mortel Transfert... « Studio Beineix » révèle aussi les inspirations artistiques du réalisateur à l'image des « Opéras Glacés » les peintures de Jacques Monory, qui ont donné leur couleur bleue à Diva. Le travail plastique de Beineix, encore méconnu en France, sera exceptionnellement présenté, révélant les visages multiples d’un artiste total. Au-delà de l’homme, « Studio Beineix » est l’occasion de découvrir le milieu du cinéma : ses décors, ses métiers, son fonctionnement... Ce sont aussi le patrimoine cinématographique de la ville de Boulogne-Billancourt et ses mythiques studios qui sont racontés. À l’instar des expositions internationales consacrées à Brigitte Bardot et Romy Schneider, « Studio Beineix » contribue à labelliser la ville de Boulogne-Billancourt comme ville du cinéma. Du 19 au 22 avril se tiendra également la 3e édition du Festival International du Film de Boulogne-Billancourt avec, comme président d’honneur, Jean-Jacques Beineix. STUDIO BEINEIX Exposition du 4 avril au 29 septembre 2013, musée des Années Trente/MA-30 28, avenue André-Morizet 92100 Boulogne-Billancourt Commissaire de l'exposition Juliette Singer, assistée de Fanny Hollman Scénographie : Cédric Guerlus, Going Design 2 JEAN-JACQUES BEINEIX EN QUELQUES DATES Jean-Jacques Beineix est né le 8 octobre 1946. Après un bac philosophie et trois années d’études de médecine, il se tourne vers le cinéma. Durant une douzaine d’années, il est l’assistant de réalisateurs tels que Jean Becker, Claude Berri, René Clément, Jean-Louis Trintignant ou encore Claude Zidi. Il mène une carrière de producteur, réalisateur, dialoguiste et scénariste du cinéma français. Parallèlement, à partir de 1994, Jean-Jacques Beineix s’engage plus activement pour la défense du cinéma et devient président de l’ARP (association des Auteurs Réalisateurs Producteurs). Il réalise également jusqu’à la fin des années 1990 plus d’une vingtaine de spots publicitaires à travers le monde. En 2003, il se lance dans une nouvelle aventure graphique et entraîne avec lui Bruno de Dieuleveult dans l’adaptation de L’Affaire du siècle en bande dessinée. En 2006, le deuxième tome voit le jour ainsi que Les Chantiers de la gloire, un récit autobiographique publié aux éditions Fayard, qui rencontre un grand succès critique. Avec sa société, Cargo Films, Jean-Jacques Beineix exploite à l’international le catalogue des films qu’il a réalisés et ceux qu’il produit. 37°2 le matin (1986) Jean-Jacques Beineix Photographie de tournage par Gérard Rancinan © Gérard Rancinan Filmographie R É A L I S AT E U R 1977 : Le Chien de Monsieur Michel 1980 : Diva 1983 : La Lune dans le caniveau 1986 : 37°2 le matin 1989 : Roselyne et les lions 1992 : IP5 : L’Île aux pachydermes 1992 : Roumanie l’abandon 1993 : Otaku 1994 : Place Clichy sans complexe 1997 : Assigné à résidence 2001 : Mortel transfert 2002 : Loft Paradoxe 2008 : L21 2013 : Les Gaulois au-delà du mythe 3 PRODUCTEUR 1996 : L'Accompagnement de Jackie Bastide 1998 : Le Courage des mères de Marie-Pierre Raimbault 1999 : Police académie de Marc Petitjean 2006 : Au nom de l'honneur de Lila Place 2006 : Requiem for Billy the Kid d'Anne Feinsilber 2006 : Allez Yallah ! de Jean-Pierre Thorn 2006 : Cosmic Connexion d'Anne Jaffrenou et Marie Cuisset 2007 : L'Énigme du deuxième tableau de Muriel Edelstein 2009-2011 : Rêves de recherche, rêve de chercheurs d’Anne Jaffrennou et Marie Cuisset 2010 : Bons baisers de la colonie de Nathalie Borgers 2011 : Rhabillage d'Ovidie 2011-2012 : Le Laboratoire d'Images 2012 : Mystérieuses momies d'Antinoé de Jackie Bastide PA RC O U R S D E L’ E X P O S I T I O N S C È N E 1 SILENCE, ON TOURNE : PARCOURS DU « STUDIO BEINEIX » « Studio Beineix », scène I : Jean-Jacques Beineix, un homme de cinéma Dans une scénographie originale et riche, l’exposition invite à une promenade au travers d’un appartement où les différents films du réalisateur sont évoqués tour à tour. En passant d’une pièce à l’autre, le visiteur (re)découvre ainsi l’ensemble de la filmographie de Jean-Jacques Beineix. Voyage ludique dont le visiteur est acteur, l’exposition propose un parcours ponctué de rencontres et de surprises. Extraits de films et documentaires, photographies de tournage, interviews des acteurs et objets de décor des tournages sont offerts à la découverte du public. 1. Roselyne et les lions La cage aux lions 2. 37°2 le matin La cuisine 3. Diva La salle de bains 4. Le salon de musique 5. Le cabinet de curiosités 6. Mortel Transfert Le cabinet du Dr Durand 12 7. Mortel Transfert Le cabinet du Dr Slibovic 8. Mortel Transfert La galerie d’art 11 9. La Lune dans le caniveau La cour et l’impasse 10. IP5 - L’Île aux pachydermes La forêt et l’espace urbain 10 11. L’Affaire du siècle La salle des projets 12. Les studios de Billancourt L’envers du décor 9 4 7 5 3 6 2 1 4 8 La cage aux lions de Roselyne et les lions (1989) Synopsis Lycéen, Thierry (Gérard Sandoz) découvre dans un zoo sa vocation : il veut être dompteur de fauves. Avec Roselyne (Isabelle Pasco), qui partage le même rêve, ils partent en moto rejoindre le cirque où ils pourront perfectionner leur art et aller au bout d’eux-mêmes. Ceci ne sera cependant pas sans risque. Toute la dangerosité de Roselyne et les lions est rendue sensible grâce à une reconstitution proposant une immersion dans l’impressionnante cage aux fauves : sable au sol, barreaux aux murs, velours rouge et rugissements. Tout est là ! Symbole de création et de victoire, cette cage est aussi une mise en abyme de l’espace du tournage cinématographique. Objets utilisés pour le tournage, le tabouret des lions et le fouet du dresseur sont présentés au sein de la cage alors qu’une large projection des extraits du film permet aux visiteurs de ressentir toute la tension des scènes avec les lions. Empruntant le couloir des fauves et pénétrant dans cette première salle, le visiteur est immédiatement projeté sur la piste de cirque et plus largement dans l’univers de Beineix. La cuisine de 37° 2 le matin (1986) Synopsis Betty (Béatrice Dalle) débarque un jour dans la vie et le bungalow de Zorg (Jean-Hugues Anglade). Elle chamboule tout et l’entraîne sur les routes, convaincue qu’il est un grand écrivain. Libre et insouciant, leur couple vit un amour passionnel, qui sera peu à peu voilé par les nuages de la folie de Betty. Seule l’écriture saura finalement renouer avec la liberté et le bonheur perdus. Ce film révéla Béatrice Dalle qui forme ici avec Jean-Hugues Anglade, l’un des grands couples de l’histoire du cinéma. L’affiche, conçue par Jean-Jacques Beineix sur une photographie de Rémi Locca, fut récompensée par un César. Adapté du roman de Philippe Djian, le film, qui remporta un immense succès au box-office, a marqué toute une génération. Lorsque l’on demande à Jean-Jacques Beineix quels éléments symbolisent au mieux son film 37°2 le matin, il répond immédiatement: « 37°2 le matin, c’est la cuisine avec la gazinière, le chili con carne qui mijote et la tequila rapido » C’est donc ainsi qu’elle prend forme au sein de l’exposition. Des extraits du film et du making of dont les premiers essais de Béatrice Dalle sont diffusés dans cet espace. La maquette en bois du bungalow de Zorg découverte dans les collections de la Cinémathèque française y est aussi présentée pour la première fois ! Dans cette cuisine des passions, le public est invité à prendre une chaise et à revivre l’amour fou qui unissait Zorg et Betty. Roselyne et les lions 37°2 le matin Affiche du film 1989 © Archives Beineix Affiche d’après une photographie de Rémy Lorca, 1986 © Archives Beineix 5 RO S E LY N E E T L E S L I O N S ( 19 8 9 ) Thierry (Gérard Sandoz) en costume de scène au milieu des lions, photographie du film, © archives Beineix Roselyne (Isabelle Pasco) lors de la scène finale, photographie du film, © archives Beineix Roselyne (Isabelle Pasco) lors de la scène finale, photographie du film, © archives Beineix Carole Fredericks dans la cage aux lions, photographie du film, © archives Beineix 6 Zorg (Jean-Hugues Anglade) et Betty (Béatrice Dalle) Photographie du film par Gérard Rancinan © Gérard Rancinan 3 7 ° 2 L E M AT I N ( 19 8 6 ) Jean-Jacques Beineix, Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade Photographie du tournage par Gérard Rancinan © Gérard Rancinan Zorg (Jean-Hugues Anglade) et Betty (Béatrice Dalle) Photographie du film © Archives Beineix Jean-Jacques Beineix Photographie du tournage © Archives Beineix 7 PA RC O U R S D E L’ E X P O S I T I O N S C È N E 1 La salle de bains de Diva (1980) Synopsis Cynthia Hawkins (Wilhelmenia Wiggins Fernandez), la sublime diva, refuse tout enregistrement de ses récitals. Pourtant l’un de ses fans, le postier Jules (Frédéric Andréi), enregistre l’un de ses concerts à son insu. Dans le même temps, une call-girl glisse dans la sacoche du jeune homme une cassette mystérieuse, avant d’être abattue par des gangsters. L’innocent Jules, éperdu de musique, se retrouve donc au cœur d’une double intrigue. Traqué, il est aidé par Alba (Thuy An Luu), femme-enfant en patins à roulettes, et le sage Gorodish (Richard Bohringer). Pour son premier long-métrage, Jean-Jacques Beineix s’inspire d’un roman de Delacorta. Véritable phénomène, ce film aux allures d’opéra bleu remporta quatre Césars. En entrant dans la salle de bains, le visiteur replonge dans le loft de Diva. Comme dans le film tout est bleu ! Immédiatement saisi par le son et par une intensité visuelle, le visiteur plonge au cœur de l’intrigue. Les extraits du film qui envahissent l’espace ne font plus qu’un avec le décor reconstitué. On retrouve la baignoire dans laquelle le sage Gorodish fume son cigare, la vague qui ne cesse jamais de chavirer, le puzzle avec la mouette… On découvre également ici des œuvres de François Morellet et Jacques Monory, artistes que Jean-Jacques Beineix apprécie particulièrement. Avec Acrobatie n°4 de François Morellet et l’Opéra Furia n°8 de Jacques Monory, on retrouve parfaitement l’atmosphère du loft. Les bureaux du Dr Durand et du Dr Silbovic de Mortel Transfert (2001) Synopsis Michel Durand (Jean-Hugues Anglade) est psychanalyste. Il s’endort lors d’une séance, et découvre à son réveil qu’Olga Kubler (Hélène de Fougerolles), l’une de ses patientes nymphomane et cleptomane, est morte sur son divan. Commence alors une descente burlesque et tragique dans les confins de l’inconscient, entre rêve et cauchemar. Ce film est tiré d’un livre de Jean-Pierre Gattégno. Pour la première fois, Jean-Jacques Beineix intègre dans l’un de ses films, ses propres tableaux. On pénètre ici dans l’univers fantasmagorique de Mortel Transfert : ses angoisses, sa tragédie burlesque et ses visions. Les deux cabinets des psychiatres du film sont évoqués. Dans le bureau du Dr Michel Durand à l’ambiance très zen, le public est convié à s’allonger sur le divan. S’il ne veut livrer ses pensées intimes, il pourra écouter les confidences des acteurs Jean-Hugues Anglade, Dominique Pinon ou Hélène de Fougerolles, qui nous parlent de Jean-Jacques Beineix. Autre ambiance, le bureau du Dr Arman Slibovic est un espace où l’érotisme se mêle au mystère. Le décor est entièrement constitué de mobilier provenant de la bibliothèque Paul-Marmottan afin de coller au plus près de l’esthétique de ce bureau. Les sous-vêtements d’Olga Kubler négligemment jetée sur un sofa contribuent largement à renforcer la portée sensuelle du lieu. Ce bureau évoque à lui seul le fantasme et l’inconscient, thèmes omniprésents dans Mortel Transfert. Diva Affiche de René Ferracci, 1981 © Archives Beineix et ADAGP, 2013 Mortel Transfert Affiche d’Andrzej Malinowski, 2001 © Archives Beineix 8 Alba (Thuy An Luu) et Jules (Frédéric Andrei) Photographie du film © Archives Beineix D I VA ( 19 81 ) La diva, Cynthia Hawkins (Wilhelmenia Wiggins Fernandez) Photographie du film © Archives Beineix Alba (Thuy An Luu) et Jules (Frédéric Andrei) Photographie du film © Archives Beineix 9 M O RT E L T R A N S F E RT ( 2 0 01 ) Michel Durand (Jean-Hugues Anglade), Olga Kubler (Hélène de Fougerolles) et Max Kubler (Yves Rénier) Photographie du film © Archives Beineix Jean-Jacques Beineix L’Origine d’Edmonde 1989 acrylique sur toile 190 x 271 cm Michel Durand (Jean-Hugues Anglade) et Olga Kubler (Hélène de Fougerolles) Photographie du film © Archives Beineix 10 La cour et l’impasse de La Lune dans le caniveau (1983) Synopsis Dans le « port de nulle part » : un docker (Gérard Depardieu) revient chaque soir dans l’impasse où sa sœur s’est donné la mort. Pris entre les brumes des quais des cargos à décharger, et les vapeurs d’alcool, il rêve de fuir le caniveau crasseux du « monde d’en bas » et la faune interlope du Mikado bar. Il quitte donc Bella (Victoria Abril), la provocante et sensuelle fille du quartier, pour suivre la sublime Loretta (Nastassja Kinski) vers le « monde d’en haut », celui des nantis, qui le fait fantasmer. Dans sa voiture décapotable rouge, elle l’emmène, sous le clair de lune, vers des rêves aussi factices et inaccessibles que ceux promis par les publicités. Le tournage de ce film eut lieu dans les studios de Cinecittà en Italie, et son montage, dans les studios de Billancourt. Présenté au Festival de Cannes, le film fut mal accueilli par la critique. Évoquant remarquablement l’univers de David Goodis, auteur de The Moon in the Gutter dont il est tiré, La Lune dans le caniveau est aujourd’hui devenu mythique. On est loin ici de la blancheur immaculée des murs que l’on trouve habituellement dans les musées. Dans cette impasse, tout semble souillé. Le visiteur est partagé entre le frisson de terreur et la poésie noire. L’impasse du crime est reconstituée et telle une œuvre d’art abstraite, une large trace de sang s’étend sur le sol, métaphore de l’univers sordide dans lequel se déroule une histoire au romantisme noir. Les deux univers, « le monde d’en haut » et « le monde d’en bas », se font face au travers de deux grandes reproductions. Chacun est alors libre d’essayer un autre monde, comme l’incite l’affiche de publicité « Try another world », ici reconstituée. La forêt de IP5 - L’Île aux pachydermes (1992) Synopsis Tony (Olivier Martinez), un graffeur, et le petit Jockey (Sekou Sall) sont issus du monde urbain. Ils rencontrent Léon Marcel (Yves Montand), un vieillard qui cherche à travers lacs et forêts quelque chose. Peu assorti, le trio fait tant bien que mal, route commune, traversant aussi bien les forêts que les aires d’autoroute. Cette quête initiatique les conduira vers l’amour et certaines révélations sur le sens de la vie. Ce film, dont Jean-Jacques Beineix a co-écrit le scénario avec Jacques Forgeas, est son cinquième long-métrage de fiction. Yves Montand est décédé lors des derniers jours de tournage de ce film, dans lequel il tenait absolument à jouer. Le parcours tend à s’achever sur une expérience mystique. Le visiteur est invité à partager la quête spirituelle des personnages du film grâce à un miroir installé sur le sol. C’est l’évocation du lac, élément de la quête du vieux Léon Marcel. Le bâton de marche original utilisé par Yves Montand ainsi que les vêtements qu’il portait sur le tournage sont exceptionnellement exposés. De véritables reliques pour tous les fans de la star ! Dans cette pièce, c’est le monde de la forêt, sa majesté et sa quiétude que l’on retrouve mais également le monde urbain dont sont issus les personnages de Tony et du jeune Jockey. Ainsi, le graff d’IP5 réalisé par l’artiste Darco fait face à la beauté du lac. La Lune dans le caniveau Affiche de Pierre Peyrolle 1983 © Archives Beineix et ADAGP, 2013 IP5 - L'Île aux pachydermes Affiche du film 1992 © Archives Beineix 11 L A L U N E DA N S L E CA N I V E AU ( 19 8 3 ) Loretta (Nastassja Kinski) et Gérard (Gérard Depardieu) Photographie du film © Archives Beineix Jean-Jacques Beineix, Victoria Abril et Gérard Depardieu Photographie du tournage © Archives Beineix Loretta (Nastassja Kinski) Photographie du film © Archives Beineix Gérard (Gérard Depardieu) Photographie du film © Archives Beineix 12 I P 5 - L’ Î L E AU X PAC H Y D E R M E S ( 19 9 2 ) Olivier Martinez, Sekkou Sall et Jean-Jacques Beineix Photographie du tournage © Archives Beineix Olivier Martinez au premier plan Photographie du tournage © Archives Beineix Léon Marcel (Yves Montand) Photographies du film © Archives Beineix Yves Montand et Jean-Jacques Beineix Photographie du tournage © Archives Beineix 13 La salle des projets avec L’ Affaire du siècle (film non réalisé) Synopsis Deux jeunes vampires rêvent de s’acheter le château qui leur permettrait d’échapper aux vicissitudes de la vie moderne. En manque d’argent, ils font appel à un vieux vampire pour les aider à monter le « hold-up du siècle ». Cette comédie burlesque, inspirée de La Vierge de glace de Marc Behm, est d’abord un projet de film. S’il n’a finalement pas encore pu être réalisé, le projet a donné lieu à la publication d’une bande dessinée en quatre volumes, dont les deux premiers sont déjà parus aux éditions Cargo Films/Au Diable Vauvert. Cette salle dite « des projets » met en lumière ce qui, à tort, est souvent oublié une fois un film réalisé : le travail préparatoire. Sur les murs se déploient les magnifiques dessins que Jean-Jacques Beineix avait commandés au décorateur Thierry Flamand. Simples croquis de travail ou véritables œuvres d’art, ces documents n’avaient encore jamais été présentés au public. Parallèlement, on découvre une maquette de chauve-souris qui devait être modélisée et la bande-annonce du projet. Dans cet espace, c’est tout ce qui doit être écrit, dessiné, conçu et réalisé, pour partir à la recherche de financeurs, soutiens, partenaires et autres distributeurs qui est mis en valeur. La vie d’un film débute bien avant sa diffusion sur les écrans, cette salle permet d’en rendre compte. La salle des projets, vue de l'exposition « Studio Beineix ». © Philippe Fuzeau Le mot du scénographe « Le chemin le plus court d’un point à un autre n'est pas la ligne droite, mais le rêve » dixit le professeur d’anglais dans Roselyne et les lions. L'exposition s'organise comme un studio, un véritable loft de plus de 800 m2 avec cuisine, salle de bains, bureau ou jardin. Chacune de ces pièces permet de (re) découvrir, en devenant l'acteur, la filmographie de Jean-Jacques Beineix. Loin d'une exposition « documentaire » nous avons souhaité plonger le visiteur dans les ambiances si particulières de films aujourd'hui devenus cultes. Grâce à un travail sur les décors, les lumières, les cadrages nous souhaitons raviver les souvenirs cinématographiques des spectateurs et donner envie de découvrir plus encore l'univers de Jean-Jacques Beineix. Des objets répartis ici ou là dans l'exposition sont des liens entre acteurs et visiteurs. D'un film à l'autre, la visite nous livre un Jean-Jacques Beineix aux multiples facettes. Cédric Guerlus 14 La cuisine de 37°2 le matin, vue de l'exposition « Studio Beineix ». © Philippe Fuzeau Le cabinet de Dr Slibovic de Mortel Transfert, vue de l'exposition « Studio Beineix ». © Philippe Fuzeau La salle de bains de Diva, vue de l'exposition « Studio Beineix » À gauche, Jacques Monory, Opéra Furia « A », n°8, 1975, huile sur toile, 195 x 342 cm, collection Sylvie Balthazart-Eon. © Philippe Fuzeau 15 Le cabinet du Dr Docteur de Mortel Transfert, vue de l'exposition « Studio Beineix » © Philippe Fuzeau La forêt d'IP5, L'Île aux pachydermes, vue de l'exposition « Studio Beineix » © Philippe Fuzeau 16 PA RC O U R S D E L’ E X P O S I T I O N S C È N E 2 « STUDIO BEINEIX », SCÈNE 2 : JEAN-JACQUES BEINEIX, UN ARTISTE TOTAL Dédiée au cinéma et au réalisateur Beineix, l’exposition propose également une découverte des autres talents de l’artiste ainsi que d’une part plus intime de l’homme. Musique, arts plastiques, écriture… les influences et créations personnelles de Beineix sont révélées au public, éclairant la figure d’un passionné, concevant le cinéma comme un art total qui entre en résonance avec tous les autres. Artiste-peintre, documentariste, producteur, musicien et écrivain, toutes les facettes de ce grand touche-à-tout sont dévoilées. Trois espaces dans le parcours de l’exposition offrent aux visiteurs la possibilité de cette découverte. Accrochage renouvelé ou accueil de performances musicales, le salon de musique, le cabinet de curiosités et la galerie d’art partagent également un caractère évolutif et seront régulièrement réactivés. Le salon de musique Cette pièce aborde le rapport qui lie Jean-Jacques Beineix à la musique : pianiste depuis quinze ans, le réalisateur est un grand mélomane. Au cœur de ce salon de musique, Jean-Jacques Beineix présente une œuvre spécialement conçue pour l’exposition. Il s’agit d’un piano à queue sur lequel est reproduit l’un de ses tableaux intitulé La Fin du monde. Le tableau original est présenté aux côtés de l’instrument dans un jeu de miroir. Cet ensemble fait écho au service en porcelaine de Limoges, également présenté au sein du salon de musique, qui, de la même façon, avait été créé à partir d’une peinture de Jean-Jacques Beineix pour le Festival de Cannes de 1996. Sur le piano anamorphosé, Jean-Jacques Beineix viendra lui-même jouer une pièce emblématique d’Erik Satie, Vexations (1893). Cette œuvre, qui consiste en 840 exécutions d’un court fragment musical, est l’une des plus longues de l’histoire de la musique, Jean-Jacques Beineix rebaptise, non sans humour, cette performance musicale jouée sur son piano-tableau « Les Beixations ». Des élèves du conservatoire de Boulogne-Billancourt ainsi que des pianistes amateurs se succèderont également pour assurer la performance. Des partitions écrites par Jean-Jacques Beineix sont aussi exposées, dont le morceau de rap ouvrant IP5-L’Île aux pachydermes intitulé Le Tagueur hagard. Ce salon de musique bénéficie du soutien de L’Espace Yamaha Premium de Versailles et du conservatoire à Rayonnement Régional de Boulogne-Billancourt, Grand Paris Seine Ouest. Jean-Jacques Beineix au piano. Au mur, son tableau, La Fin du monde, 2001, huile sur toile, 200 x 200 cm. © Philippe Fuzeau 17 Le cabinet de curiosités Comme dans un cabinet de curiosités, Jean-Jacques Beineix a souhaité dévoiler une part de son intimité. Des objets en tous genres, révélant des parts de vie, les influences ou inspirations du réalisateur, sont présentés. Sans hiérarchie d’accrochage, tout est mêlé : récompenses de cinéma et divers souvenirs des tournages, cartes de membre, diplôme d’alpiniste et objets personnels. Parmi les objets notables de ce cabinet, on découvre la célèbre Raymonde, la moto qui permet à Roselyne et Thierry de suivre leur rêve dans le film Roselyne et les lions. Au-delà de la sphère publique, le visiteur est bien entré ici dans l’appartement de Jean-Jacques Beineix. Ses documentaires sont également mis à l’honneur dans cet espace avec des extraits d’Otaku, Loft Paradoxe, Assigné à résidence, et Place Clichy sans complexe qui révèlent un réalisateur engagé et témoin de son temps. Le cabinet de curiosités, vue de l'exposition « Studio Beineix ». © Philippe Fuzeau La galerie d’art Quel passionné d’art n’a jamais rêvé posséder sa propre galerie d’art dans son appartement. C’est chose faite dans le studio Beineix. Jean-Jacques Beineix se livre toujours plus en dévoilant une nouvelle face de lui-même méconnue du public. Il expose pour la première fois en France ses œuvres plastiques, tableaux et installations. Jusqu’alors le peintre se cachait derrière la caméra (les admirateurs de l’artiste reconnaîtront les peintures présentes dans Mortel Transfert), il avance désormais dans la lumière. Explosions abstraites et colorées, ses œuvres envahissent l’espace. Même si la peinture est à l’honneur dans cet espace, le cinéma n’est jamais loin. On comprend très vite combien les différentes productions de Jean-Jacques Beineix sont liées. Les quelques extraits choisis en font la preuve. La galerie d'art de Mortel Transfert présentant les tableaux de Jean-Jacques Beineix, vue de l'exposition « Studio Beineix ». © Philippe Fuzeau 18 PA RC O U R S D E L’ E X P O S I T I O N S C È N E 3 « STUDIO BEINEIX » SCÈNE 3 : L’ENVERS DU DÉCOR Au-delà d’une exposition consacrée à un seul artiste, « Studio Beineix » est un hommage au monde du cinéma. Dans cette ultime étape du parcours, le visiteur est invité à découvrir les coulisses du 7e art au travers d’une évocation des studios de Billancourt. « En cet hiver 1982, la lourdeur de l’outil de montage était encore telle que l’on se retrouvait généralement dans les studios, locataires de salles de montage, pour finaliser ensuite dans les différents auditoriums attenants les étapes ultimes du bruitage, du doublage, et enfin du mixage. Billancourt était une petite usine, une ruche bourdonnante où dans chaque alvéole on faisait son miel des images butinées aux quatre coins de l’imagination d’une bonne demi-douzaine de timbrés du bocal qui rêvaient chacun d’être la reine des abeilles pour une soirée des Césars. » (Jean-Jacques Beineix, Les Chantiers de la gloire – Ed. Fayard, 2001). Comme en témoigne Jean-Jacques Beineix dans ce récit autobiographique, l’histoire du cinéma français est inextricablement liée à celle des studios de Billancourt. Tout commença avec les expériences cinétiques du professeur Étienne-Jules Marey (1830-1904) qui furent réalisées à la station physiologique du parc des Princes. Celui-ci mit au point le fusil photographique et la caméra chronophotographique. Présentée en 1882 à l’Académie des Sciences, cette dernière lui permettait d’enregistrer, sur une seule surface sensible, plusieurs phases du vol d’un oiseau. La voie vers le cinématographe était ouverte. Quelques années plus tard, en 1912, le studio cinématographique « L’Éclipse » vint s’installer à Boulogne au 32, rue de la Tourelle. Avant de devoir fermer précipitamment à cause de la Première Guerre mondiale, il eut le temps d’accueillir le tournage de La Reine Élisabeth avec Sarah Bernhardt. Après la guerre, le cinéma fit son retour. Vers 1923, Henri Diamant-Berger transforma les ateliers d’une société d’aviation en déclin, rue du Fief à Billancourt, en studios de prises de vues. Il fonda ensuite, en 1926, le studio de Billancourt, quai du Point-du-Jour. L'époque fut brillante. Abel Gance, Carl Theodor Dreyer, Jean Renoir, Marcel Pagnol et d'autres y filmaient leurs chefs-d'œuvre. Et ce, malgré les risques qu'un tournage comportait. Une étincelle pouvait enflammer les pellicules, un accident d'éclairage provoquer un incendie. En 1933, le studio devint le « Paris-Studios-Cinéma » qu'un article de la revue Architecture d’Aujourd’hui, publié en avril 1938 décrivait ainsi : « C’est une puissante organisation possédant une installation technique très complète et moderne… La disposition des bâtiments est aussi rationnelle que possible ». En 1947, les studios du « Monde Illustré » créés par le réalisateur Léo Joannon en 1941 changèrent de nom pour prendre celui de « Studios de Boulogne ». Les bâtiments sis avenue Jean-Baptiste-Clément accueillaient une nouvelle et féconde génération de réalisateurs : Claude Autant-Lara, René Clair, Jacques Tati… L'arrivée des cinéastes de la Nouvelle Vague qui préféraient tourner en extérieur, amorça le déclin des studios. Ceux de Billancourt disparurent. Ceux de Boulogne se reconvertirent en studios de télévision. L’histoire des studios de Boulogne et Billancourt fait écho à l’actualité de ceux de Cinecittà aujourd’hui menacés de fermeture. Jean-Jacques Beineix nous permet de faire le lien entre ces deux studios puisqu’il tourna La Lune dans le caniveau en Italie et réalisa le montage de ce film à Billancourt. Des archives inédites sont ainsi exposées pour témoigner de cette aventure : photographies de tournage ou encore dessins originaux des décors réalisés par Hilton Mc Connico pour ce film. La mise en lumière de ces studios permet également de découvrir l’envers du décor du cinéma. La parole est donnée à ceux que l’on connaît moins : les producteurs, monteurs, spécialistes de l’image en trois dimensions ou story-boarders afin qu’ils nous livrent leurs techniques. Un matériel cinématographique identique à celui utilisé sur les tournages des films de Jean-Jacques Beineix dans les années 1980 est présenté. Pierre Befve, l’ingénieur du son (aujourd’hui chef opérateur) qui a travaillé avec le réalisateur sur entre autres 37°2 le matin, dévoile son matériel et notamment son chariot de son. En guise d’épilogue, une véritable salle de projection. Dans un espace cinématographique, le visiteur pourra approfondir sa découverte de l’univers cinématographique de Jean-Jacques Beineix en visionnant quelques-unes des scènes cultes des six longs métrages de fiction. 19 LE CATALOGUE DE L’EXPOSITION L E CATA LO G U E D E L’ E X P O S I T I O N 128 pages Format 22 x 16 cm à l’italienne. 80 illustrations Prix de vente public : 20 € Sommaire I/ Préface II/ Mot de Jean-Jacques Beineix III/ Le ca(dena)s Beineix et la petite boîte de Pandore, Introduction générale par Juliette Singer, commissaire de l’exposition IV/ Plan de l’exposition et parcours illustré de l’exposition V/ Beineix, le Visuel et les années 1980 : Diva et La Lune dans le caniveau, Essai par Loïc Diaz-Ronda, critique de cinéma VI/ Utiliser toutes les couleurs, Interview de Jean-Jacques Beineix par Pierre-Évariste Douaire, critique d’art VII/ La musique dans les films de Jean-Jacques Beineix, Essai par Phil Powrie, professeur de cinéma et auteur de Jean-Jacques Beineix (Manchester University Press, 2001). VIII/ Boulogne-Billancourt, ville de cinéma, Essai d’Émeric Pinkowicz, animateur de l’architecture et du patrimoine de Boulogne-Billancourt IX/ Jean-Jacques Beineix vu par…, Témoignages de Jean-Hugues Anglade, Dominique Pinon, Hélène de Fougerolles… X/ Bibliographie – Filmographie de Jean-Jacques Beineix 20 AUTOUR DE L’EXPOSITION AU S E I N D E L’ E X P O S I T I O N « S T U D I O B E I N E I X » PERFORMANCE MUSICALE : LES VEXATIONS D’ERIK SATIE Tous les samedis à 16h du 6 avril au 6 juillet, une partie des Vexations d’Erik Satie sera jouée au sein du salon de musique de l’exposition. P U B L I C E N FA N T Un livret-jeu pour les 7-11 ans est mis à disposition du jeune public à l’accueil. Scolaires : P U B L I C A D U LT E 4 ateliers proposés aux écoles élémentaires de Boulogne et des villes de GPSO. Visites guidées sans réservation La Diva et l’Opéra (grande section) L’apprenti critique de cinéma (CE2) Hors-champ, moi enfant-spectateur (CM1) L’affiche : un art de la rue (CM2) Tarif : 43 € et gratuit pour les Boulonnais Durée : 1 h 30 Les dimanches 21 avril, 26 mai, 23 juin, 07 juillet et 08 septembre, 15 h 00 Durée : 1 h 30 Tarif : 8 € par personne Des visites en langue des signes le mardi 21 mai, le jeudi 13 juin et le samedi 14 septembre, 14 h 30 Durée : 1 h 30 Gratuit pour le public handicapé Lectures AU TO U R D E L’ E X P O S I T I O N Individuels : Visite-atelier Viens faire ton cinéma ! : Une séance / un film Samedi 20 avril, 14 h 30 : Roselyne et les Lions (création du costume de cirque de Roselyne et de Thierry) Samedi 25 mai, 14 h 30 : IP5- L’Île aux pachydermes (tags et graffs) Samedi 22 juin, 14 h 30 : Diva (plans et cadrages) Samedi 6 juillet, 14 h 30 : La Lune dans le caniveau (création d’un thaumatrope) Samedi 21 septembre, 14 h 30 : Mortel Transfert (création d’une affiche à la manière surréaliste). Public cible : les 7/11 ans Durée : 1 h 45 Tarif : 5.50 € Conte-atelier La Diva et l’Opéra Samedi 20 avril, 10 h 30 Samedi 22 juin, 10 h 30 Samedi 21 septembre, 10 h 30 Public cible : les 5/7 ans et leurs parents Tarif : 5.50 € pour les enfants, 6 €/4 € pour les adultes Les mercredis des enfants Beineix, l’envers du décor Mercredi 10 avril, 14 h 30 Public cible : les 7/11 ans Durée : 1 h 30 Tarif : 5.50 € Pour ton anniversaire, Viens faire ton cinéma ! Sur réservation. Durée : 1 h 30 Tarif : 75 € pour un groupe de 10 enfants maximum 21 A-S-H (centres de loisirs) 3 ateliers proposés aux A-S-H. Une image animée (maternelle) Affiche et cinéma (élémentaire) Plans et cadrages au cinéma (maternelle et élémentaire) Tarif : 43 € et gratuit pour les Boulonnais Durée : 1 h 30 Entrez dans l’univers de Jean-Jacques Beineix à travers la lecture d’extraits littéraires et journalistiques. Les mardis 30 avril, 28 mai, 25 juin et 17 septembre, 18 h 00 Durée : 1 h 00 Tarif : 5.50 € La surprise du jeudi Jeudi 2 mai, 18 h 30 : Jean-Jacques Beineix, l’envers du décor. Durée : 45 mn Tarif : 5.50 € Sur demande Visites guidées ou lectures pour les groupes (20 personnes maximum) sur rendez-vous au 01 55 18 54 40/ 46 64/ 56 81 Durée : 1 h 30 Tarif : 85 € + droit d’entrée par personne : 4 € Visites en langues des signes pour les groupes (12 personnes max) sur rendezvous au 01 55 18 54 40/ 46 64/ 56 81 Durée : 1 h 30 Tarif : 43 € AUTOUR DE L’EXPOSITION « STUDIO BEINEIX » HORS-LES-MURS « C Y C L E J E A N - J AC Q U E S B E I N E I X » AU C I N É M A L ANDOWSKI Du mardi 23 avril au mardi 14 mai 2013 Mardi 23 avril, 20 h 45 : Diva Samedi 27 avril, 16 h 00 : Diva Mardi 30 avril, 18 h 30 : Diva Mardi 30 avril, 20 h 45 : 37°2 le matin Samedi 4 mai, 16 h 00 : 37°2 le matin Mardi 7 mai, 20 h 45 : La Lune dans le caniveau Samedi 11 mai, 16 h 00 : La Lune dans le caniveau Tarif préférentiel pour tous : 5.50€ Gratuité pour les visiteurs de l’exposition « Studio Beineix », sur présentation du billet d’entrée. I M M E R S I O N DA N S L E S COULISSES D’UN ENREGISTREMENT AU C O N S E R VATO I R E D E L A V I L L E D E B O U LO G N E BILLANCOURT Jeudi 11 avril, 16 h 30 : Répétition du spectacle d’art dramatique. Jeudi 30 mai, 15 h 00 : Répétition du spectacle lyrique Offenbach dans tous ses états. Mercredi 12 juin, 16 h 30 : Répétition de la fête des orchestres. Gratuit. Sur réservation au 01 55 18 46 64 Durée : 1 h 15 V I S I T E AT E L I E R E N PA R T E N A R I AT AV E C L E P Ô L E M U LT I M É D I A Beineix en 3 claps à partir de Roselyne et les lions 1ère séance au musée sur les décors et les dialogues 2e et 3e séances au pôle multimédia pour les prises de vue et montage Cycle 1 : les mercredis 15, 22 et 29 mai, 14 h 00 Cycle 2 : les mercredis 11, 18, 25 septembre, 14 h 00 Public cible : enfants à partir de 9 ans. Tarif : habitants de GPSO : 9 €, habitants hors GPSO : 13 € (les 3 séances) Durée : 3 séances de 2 h 00 Inscription au 01 55 18 43 56 places limitées Du cinéma à la photo : composition de l’image 1ère séance au musée pour une visite de l’exposition 2e séance au pôle multimédia pour une initiation à la photographie et au travail de composition des films Cycle 1 : les samedis 1er et 8 juin, 14 h 30 Cycle 2 : les samedis 21 et 28 septembre, 14 h 30 Public cible : adultes Tarif : habitants de GPSO : 9 €, habitants hors GPSO : 13 € (les 3 séances) Durée : 2 séances de 2 h 00 Inscription au 01 55 18 43 56 places limitées La Lune dans le caniveau (1983) Jean-Jacques Beineix Photographie de tournage © Archives Beineix 22 L A V I L L E D E B O U LO G N E - B I L L A N C O U RT E T L A C U LT U R E LA VILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT ET LA CULTURE À travers l’engagement de Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt et président de Grand Paris Seine Ouest, et d’Isaure de Beauval, maire-adjoint en charge de la Culture, du Patrimoine et de l’Action culturelle, la Ville de Boulogne-Billancourt mène une politique culturelle ambitieuse et dynamique à la fois tournée vers son exceptionnelle histoire et ouverte sur la création contemporaine. Dès 1908, les studios Éclipse s’installent à Boulogne. Mais c’est en 1923, avec l’installation des studios de Billancourt que la ville devient la capitale du cinéma. Jusqu’en 1960, date où les scènes commencent à se tourner à l’extérieur, Boulogne-Billancourt est le « Hollywood français ». Plus de 700 films y sont tournés ! Toujours sous les feux de la rampe, Boulogne-Billancourt reste une ville du cinéma. En 2013, aura ainsi lieu la troisième édition du Festival international du film de Boulogne-Billancourt et depuis 2009, l’Espace Landowski accueille des expositions à rayonnement international consacrées à des personnalités du monde du cinéma, telles Brigitte Bardot et Romy Schneider. Deuxième ville d’Île-de-France et 32e ville de France, avec ses 115 264 habitants, Boulogne-Billancourt fait de sa politique culturelle un enjeu majeur, au cœur du projet de la Vallée de la Culture et du Grand Paris. Le M-A30 / musée des Années Trente Le M-A30 / musée des Années Trente est l’un des musées les plus importants dans sa spécialité, consacré à la période à la fois riche et foisonnante de l’art classique et aux divers courants du réalisme dans l’entre-deuxguerres. De la fin des années 1910 au début des années 1950, peintres, sculpteurs, décorateurs, orfèvres et designers réinventèrent et réinterprétèrent les codes de l’art classique. Parmi les plus connus, Le Corbusier, Prouvé, Ruhlmann, Leleu, Juan Gris, Lempicka, Iacovleff, Chana Orloff ont illustré merveilleusement cette période. Des thématiques spécifiques telles que les artistes voyageurs, le renouveau de l’art sacré, l’art du paysage, l’art du portrait ou encore l’art animalier apportent un regard transversal sur l’entre-deux guerres. Le M-A30 poursuit son renouveau et sa politique d’ouverture au plus grand nombre de disciplines artistiques en accueillant dans ses collections des dépôts prestigieux d’œuvres : une centaine de tableaux et sculptures des dépôts de l’État (Centre National d’Arts Plastiques), des pièces d’orfèvrerie Christofle, des objets de design industriel d’Olivier Frénoy et depuis juin 2012, des costumes et accessoires de mode du musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris. Le M-A30 présente jusqu’au 21 avril 2013, une exposition sur André Maire, « Le tour du monde en 80 dessins » au Cabinet d’Arts graphiques. Et enfin, en novembre 2013 se tiendra l’exposition « Tourbillonnante Joséphine Baker ». Les autres musées municipaux Le musée Paul-Belmondo 14, rue de l’Abreuvoir 01 55 18 69 01 Ouvert en 2010 au sein du château Buchillot, le musée Paul-Belmondo abrite un ensemble exceptionnel de sculptures, médailles et dessins de celui qui fut le dernier des grands sculpteurs classiques français. Son œuvre sculpté se compose ainsi de modèles originaux en plâtre, d’œuvres préparatoires et d’œuvres en marbre ou en bronze. Cette collection unique en France résulte de la donation des enfants du sculpteur (Muriel, Alain et Jean-Paul Belmondo) à la ville de Boulogne-Billancourt en 2007. La muséographie originale, inspirée des cabinets de curiosité du XVIIIe siècle, offre au visiteur un univers sobre et majestueux mais aussi une ambiance très intimiste à travers les réserves visitables qui témoignent du travail préparatoire de l’artiste. Une galerie tactile, créée grâce au soutien de la Fondation Aéroports de Paris, permet également d’appréhender les œuvres non plus seulement avec le regard mais avec la main, et de ressentir au plus près le geste du sculpteur. Le parcours de visite permet également de découvrir une évocation de l’atelier de Paul Belmondo tandis que le jardin et la cour d’honneur accueillent des œuvres de l’artiste (dont deux bronzes ont pu être réalisés grâce aux dons de particuliers boulonnais) mais surtout celles d’autres sculpteurs de son époque. 23 Le musée-jardin Paul-Landowski 14, rue Max-Blondat 01 46 05 82 69 Le musée-jardin Paul-Landowski, construit sur l’emplacement de la maison-atelier qu’occupait l’artiste, présente un fonds exceptionnel et représentatif de son art. Après avoir obtenu le Grand Prix de Rome de sculpture en 1900 avec son David combattant, Paul Landowski s’installe à Boulogne-sur-Seine en 1905, où il habite et travaille jusqu’à sa mort en 1961. Il connut une renommée mondiale durant l’entre-deux guerres, notamment avec la réalisation du célèbre Christ Rédempteur qui domine la baie de Rio de Janeiro. La petite statuaire exposée dans le musée-jardin rend compte de l’art intimiste de Paul Landowski tandis que des maquettes de monuments témoignent de l’ampleur de la statuaire monumentale. Plusieurs murs du Temple de l’Homme, qui remportèrent un grand succès lors de leur présentation à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs de 1925, donnent un aperçu du projet que Landowski poursuivra toute sa vie, sans jamais pouvoir hélas le finaliser. Ce projet ambitieux visait à célébrer l’épopée humaine dans toute son universalité, et témoignait de la vaste réflexion philosophique qui sous-tendait le travail de l’artiste. Le jardin est aménagé à l’image de la vaste réflexion humaine qui est au centre de l’œuvre de Paul Landowski. La Bibliothèque Paul-Marmottan 7, place Denfert-Rochereau 01 55 18 57 61 Construite à la fin du XIXe siècle, la bibliothèque Paul-Marmottan est inscrite à l'inventaire des monuments historiques, et a reçu en 2012 le label « Maison des Illustres ». Bibliothèque d'exception, elle est l'œuvre et la passion d’un homme, Paul Marmottan, pour le Premier Empire et l'histoire napoléonienne. Léguée à l'Académie des Beaux-Arts au début du XXe siècle, elle constitue avec le musée Marmottan-Monet, la Fondation Marmottan. Conformément aux souhaits de Paul Marmottan, écrivain, voyageur et « amateur-connaisseur » de l’Europe napoléonienne, la bibliothèque est restée à la fois une demeure privée au charme délicat, un lieu de travail de référence pour les chercheurs et les historiens, et un musée-galerie présentant un ensemble d’œuvres remarquable. Elle renferme également un jardin néoclassique d'inspiration italienne et un auditorium. Pleine de charme, elle accueille scientifiques et amateurs, tout en séduisant un public de tout âge, auxquels sont proposés des conférences, des ateliers et des concerts. 24 LES MÉCÈNES ET PARTENAIRES DE L’EXPOSITION « STUDIO BEINEIX » L E S M É C È N E S E T PA RT E N A I R E S D E L’ E X P O S I T I O N « Studio Beineix » n’aurait pu être réalisé sans le soutien de Renault et de Yoplait, mécènes de l’exposition. YO P L A I T Le groupe Yoplait est heureux de renouveler son soutien, pour la quatrième année consécutive, aux expositions temporaires de l’Espace 2030 du M-A30 / musée des Années Trente de la Ville de Boulogne-Billancourt, consacrées en 2013 à de grandes personnalités artistiques. Nous avons choisi de soutenir en ce début d’année, l’exposition originale et inédite dédiée à Jean-Jacques Beineix, intitulée « Studio Beineix ». Connu pour ses grands talents de réalisateur, cet artiste aux multiples facettes est également peintre, pianiste… Des arts qu’il a toujours choisi de représenter dans ses films. L’exposition a justement l’intention de nous plonger dans ses œuvres et de nous faire partager la représentation de l’art selon Jean-Jacques Beineix, c’est-à-dire un art total (cinéma, musique, peinture, …). Par ce mécénat, le Groupe Yoplait poursuit son engagement dans le soutien à l’art et son expression contemporaine particulièrement riche et créative, comme en témoigne le travail pluridisciplinaire de Jean-Jacques Beineix. Cette exposition conçue comme un parcours à travers le « Studio », entendu à la fois comme un lieu d’habitation, intimiste et comme le lieu de tournage, en pleine ébullition, nous fait pénétrer dans l’univers du réalisateur. Jean-Jacques Beineix a offert au public dès les années 80 un cinéma unique et nouveau. Il a enrichi la manière de penser le cinéma et de représenter différemment une idée sur la pellicule. Nous sommes particulièrement heureux d’accompagner la créativité, qui est pour nous source de toute innovation, en nous associant à cette exposition unique et inédite, accessible à un très large public. Et nous souhaitons que le parcours autour de l’œuvre de Jean-Jacques Beineix transporte les visiteurs dans l’univers du cinéma et dans la pensée de l’artiste et les conduise vers de nouvelles découvertes artistiques. Olivier Faujour Président du Groupe Yoplait R E N AU LT Renault ne pouvait faire autrement que de soutenir l’exposition inédite dédiée à Jean-Jacques Beineix organisée par la Ville de Boulogne Billancourt et intitulée « Studio Beineix ». Ce touche-à-tout de génie, artiste peintre, documentariste, producteur, écrivain, est avant tout connu pour ses talents de réalisateur de cinéma. Un univers, le septième Art, que Renault connaît bien et avec lequel l’entreprise entretient des liens étroits. En effet, seulement quatre ans après la naissance du cinéma en 1895, Louis Renault apparaît dans un film au volant de la voiturette Type A. C’est alors l’un des premiers industriels à voir dans le cinéma un nouveau moyen de communication pour ses produits. Le siècle suivant, le cinéma se métamorphose et le secteur automobile évolue mais Renault est resté un fidèle partenaire du septième Art, présent sur de prestigieux festivals internationaux, comme sur les plateaux de tournage. En partenaire fidèle et passionné du cinéma, Renault est présent sur les grands festivals cinématographiques du monde entier (Festival de Cannes, Festival de Deauville, Festival de l’Alpe d’Huez, Festival de Marrakech, Festival de San Sebastian, Festival de Gdynia, London Film Festival etc.). Ainsi, les véhicules Renault escortent depuis vingt-huit ans les plus grandes stars jusqu’aux marches du Palais des Festivals à Cannes. En 2013 encore, Renault reste le partenaire officiel du Festival et conduira les artistes internationaux du cinéma à bord de ses voitures. Le soutien de Renault à l’exposition « Studio Beineix » s’inscrit dans cette longue histoire d’amour avec le septième Art et ses représentants les plus créatifs et les plus talentueux comme Jean-Jacques Beineix. « Studio Beineix » est également réalisé en partenariat avec la plateforme de vidéo à la demande FilmoTV. Et reçoit le soutien des partenaires médias suivants : 25 EXPOSITION « STUDIO BEINEIX » DU 4 AVRIL AU 29 SEPTEMBRE 2013 I N F O R M AT I O N S P R AT I Q U E S M-A30 musée des Années Trente. Espace Landowski 28, avenue André-Morizet 92100 Boulogne-Billancourt AC C È S MÉTRO ligne 9 (Marcel-Sembat) ligne 10 (Boulogne-Jean-Jaurès) BUS lignes 126 et 175 (Hôtel-de-Ville) HORAIRES Tous les jours sauf le lundi et le 1er mai de 11h à 18h TA R I F S Plein tarif : 6 € Tarif réduit : 4 € Gratuité sous conditions I N F O R M AT I O N S Tél. : 01 55 18 46 42 http ://museedesannees30-beineix.fr www.boulognebillancourt.com www.annees30.com www.boulogne-billancourt-tourisme.com 26 C O N TAC T S P R E S S E E X POS ITION Alambret communication Leïla Neirijnck 01 48 87 70 77 [email protected] VILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT Cécile Fize, direction de la Communication de la Ville 01 55 18 40 42 [email protected]