TANNHÄUSER - Viva l`opéra
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TANNHÄUSER - Viva l`opéra
JEUDIS 24 NOVEMBRE ET 1ER DÉCEMBRE 2016 TANNHÄUSER © Antoni Bofill Richard Wagner TANNHÄUSER, GRAND THÉÂTRE DU LICEU BARCELONE DIRECTION MUSICALE Sebastian Weigle MISE EN SCÈNE Robert Carsen DISTRIBUTION Hermann : Günther Groissböck Tannhäuser : Peter Seiffert Wolfram von Eschenbach : Markus Eiche Elisabeth : Petra Maria Schnitzer Vénus : Béatrice Uria-Monzon DURÉE DU SPECTACLE (durée indicative) 4h06 / 3 actes dont 2 entractes de 20 min “ LE VICE ET LA VERTU “ Chef-d’œuvre de l’opéra romantique, Tannhäuser est aussi pour Wagner une métaphore de sa propre condition de créateur face à la société. La figure de l’artiste est, dans la mise en scène particulièrement intéressante de Robert Carsen, celle d’un peintre qui – et tout l’art du XXème siècle en sera la démonstration – s’oppose à l’académisme pour affirmer sa propre identité, tout en cherchant la reconnaissance. Pour cela, il devra d’abord faire le choix initial d’extirper le désir, personnifié par le corps d’une Vénus irrésistible, pour se vouer à l’esprit. Mais cette reconquête de la pureté de l’art et de la pureté de l’amour, qu’incarne Elisabeth, impose des déchirements que Tannhäuser a du mal à assumer. Dans ce monde de l’art, avec ses esquisses et ses remords, cette lutte avec la couleur, avec le tableau, cette foire aux vanités du vernissage mondain, Robert Carsen dessine une mise en scène virtuose et spectaculaire qui sublime la musique en l’inscrivant dans cet autre univers symbolique qu’est celui de la peinture. Et ce jeu théâtral trouve sa réalisation dans une fresque musicale du plus haut niveau, grâce en particulier à la somptueuse Vénus de Béatrice Uria-Monzon mais aussi au Tannhäuser de Peter Seiffert. Un Tannhäuser haut en couleur ! ARGUMENT ACTE I Après des mois passés dans les bras de Vénus, le poète et chanteur Tannhäuser supplie celle-ci de le laisser partir. Vénus tente de le retenir puis se soumet lorsque Tannhäuser évoque la Vierge Marie. Des chevaliers ont découvert Tannhäuser au pied de la forteresse de Wartburg. Parmi eux Hermann, le Landgrave, et Wolfram von Eschenbach, ami de Tannhäuser. Le poète refuse d’abord de se joindre à eux, mais lorsque le nom magique d’Elisabeth est prononcé, il décide de gagner le château et de participer au tournoi poétique. ACTE II Dans la grande salle du château, Elisabeth oublie un instant sa mélancolie, et chante son bonheur à l’idée de retrouver Tannhäuser. Durant le concours de chant, alors que Wolfram vante l’amour noble, Tannhäuser réplique par une ode à l’amour charnel : devant le public horrifié par ses audaces de langage, il dévoile, emporté par son ivresse, la passion brûlante vécue auprès de Vénus en personne. Sur le point d’être tué par l’assemblée de chevaliers, Tannhäuser est défendu par Elisabeth, qui s’interpose. Banni, il devra se rendre au Vatican pour y obtenir le pardon du Pape. ACTE III Quelques mois passent. Voici les pèlerins de retour de Rome. Elisabeth, qui n’a cessé de prier pour le salut de Tannhaüser, ne l’a pas trouvé avec les pèlerins. Elle est brisée. Wolfram, lui, confie sa tristesse à l’étoile du soir qu’il contemple, dans une romance pleine d’abandon et de nostalgie, entonnée d’abord par les violoncelles. Le poète a bel et bien retrouvé le chemin de la vallée de la Wartburg. Mais il ne songe qu’à regagner la grotte de Vénus. À Rome, le Pape lui a refusé le pardon : il est tout aussi impossible d’absoudre un tel pêcheur que les feuilles de repousser sur la crosse papale. Tannhäuser fait le récit de son voyage à Wolfram. Sur le point de rejoindre Vénus, il découvre alors la procession funèbre menant Elisabeth au tombeau. Il s’effondre devant son cercueil, invoque la sainte femme pour son salut, et tombe mort : il a juste le temps d’entendre les Pèlerins annoncer qu’un miracle s’est produit à Rome : la crosse du pape a refleuri. L’âme de Tannhäuser est sauvée. Opéra présenté par Alain Duault Ouverture des portes à 18h45, représentation à 19h30 Prochain rendez-vous : le Lac des Cygnes le 8 décembre 2016 à 19h30 en direct de l’Opéra national de Paris