1893 alliance franco-russe

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1893 alliance franco-russe
1893
ALLIANCE FRANCO-RUSSE
A la fin du XIXe siècle, les Français fournissent à la Russie des capitaux.
Le gouvernement de la République encourage le placement des emprunts
russe qui atteignent 10 milliards de Franc-or (des centaines de milliers de
français n’en reverront plus la couleur), dans l’espoir d’obtenir du tsar un
engagement politique.
Des conseillers du tsar redoutent d’être entraînés dans une guerre contre
l’Allemagne. La famine russe de 1891, avec ses 500.000 morts, oblige à
interdire l’exportation du blé, ce qui creuse le déficit. Elle contraint donc la
Russie à se rapprocher de Paris pour obtenir que la France favorise les
emprunts russes.
Le 13 octobre 1893, un coup de canon salue l’arrivée à Toulon, de
l’escadre russe de l’Amiral Avellan. Une flottille d’embarcations privées part à
la rencontre de l’escadre. Sur la jetée, la foule acclame l’escadre, agite des
drapeaux et jette des fleurs dans la mer.
Le 17, l’amiral et les marins russes non requis par la garde des navires
sont à Paris. Là, 300.000 personnes sont venues voir « les Russes », les fêter,
les choyer.
Berlin s’irrite du rapprochement du tsar Alexandre III et de la République
(Sadi Carnot), alors que l’alliance Franco-russe est scellée par des lettres
secrètes échangées les 27 décembre 1893 et le 4 janvier 1894.
En fait, c’est la détresse financière russe, autour de 1905 qui fait durer
l’alliance. Enfin, quand les tensions montent en Europe, la France a besoin
d’appuis, à nouveau contre l’Allemagne, et la Russie retrouve ses ambitions
balkaniques
(1)
. De la visite de Toulon est née une partie du mécanisme qui
déclenchera la Première Guerre mondiale. L’assassinat du prétendant à la
couronne d’Autriche donnera le top de celle-ci.
(1)
Les Russes font partis de la grande famille slave (Illyriens, Bohêmes, Valaques,
Transylvaniens, Polonais, Lithuaniens) répandue en Pologne, en Turquie, en Autriche.
Source indéterminée