Tanguy Guillaume - Université de Nantes
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Tanguy Guillaume - Université de Nantes
UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2007-2008 UNIVERSITE DE NANTES L’artère Mentonnière Par TANGUY Guillaume LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2007-2008 UNIVERSITE DE NANTES L’artère Mentonnière Par TANGUY Guillaume LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. R. ROBERT Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Pr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Pr. J. LE BORGNE Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique 2 REMERCIEMENT Je remercie Messieurs les Professeurs J. Le Borgne, J-M. Rogez, R. Robert et O. Armstrong pour leur enseignement d’anatomie. Je remercie Monsieur le Professeur R. Robert pour m’avoir permis de réaliser ce sujet et son aide. Je remercie Monsieur le Professeur S.Kimakhe pour ses conseils avisés et son aide. Je remercie également Mr le Doyen de la faculté d’Odontologie, le Professeur B.Giumelli, pour son soutien et son appui durant l’année. Je remercie tout particulièrement Monsieur le Professeur B.Lengele pour son accueil à l’Université Catholique de Louvain à Bruxelles, sa disponibilité, et ses précieux conseils pour la réalisation de ce sujet Je tiens à remercier très sincèrement Monsieur Stéphane LAGIER et Monsieur Yvan BLIN pour leurs conseils, leur soutien et leur bonne humeur tout au long de l’année. 3 TABLES DES MATIERES INTRODUCTION……………………………………………5 I – EMBRYOLOGIE…………………………………………6 II – RAPPELS ANATOMIQUES…………………………..10 III – MATERIELS & METHODES………………………...14 IV – RESULTATS………………………………………….16 V – DISCUSSION…………………………………………..20 VI – CONCLUSION………………………………………..22 VII – BIBLIOGRAPHIE…………………………………....23 4 INTRODUCTION 1 – Description Les artères mentonnières sont les branches terminales des artères alvéolaires inférieures qui sont elles-mêmes issue des artères maxillaires, branches terminales des carotides externes. Ces artères sont essentielles dans la vascularisation des parties molles de la région symphysaire mandibulaire. Il y a deux artères responsables de la vascularisation de cette région : L’artère mentonnière L’artère submentale 2 – But de l’étude L’intérêt majeur de cette étude est de comprendre la vascularisation de cette région pour certaines chirurgies telles que les greffes de visage ou la réhabilitation de la mandibule après une ostéoradionécrose mandibulaire. 5 I - EMBRYOLOGIE 1 – Formation de la mandibule Tout commence par l’apparition du système branchial aux environs de la 2ème semaine embryonnaire. Il est constitué de 6 ou 5 arcs selon les auteurs mais seul le 1er permettra l’édification de la mandibule. Ce 1er arc, dit mandibulaire, que l’on pourrait plus précisément appeler maxillomandibulaire donne en effet : Les bourgeons maxillaires qui participent à l’édification de l’étage supérieur de la face Les bourgeons mandibulaires qui participent à l’édification de la mandibule Et une partie du plancher buccal Les bourgeons mandibulaires sont d’abord latéraux puis ils amorcent un mouvement dirigé en avant et en dedans et finissent par s’accoler sur la ligne médiane après un léger mouvement ascendant de leur extrémité. Ainsi se forme le sillon médian mandibulaire. (L’accolement épiblastique sera suivi d’une mésodermisation qui assurera la soudure) La mandibule a une origine complexe car elle est à la fois un os de membrane (car une partie dérive directement du tissu conjonctif, sans modèle cartilagineux) et à la fois un os de substitution (d’autres parties étant dues à la transformation de zones cartilagineuses). 6 C’est la partie antérieure du prolongement meckelien cartilagineux du chondrocrâne qui s’ossifiera au niveau de la symphyse. L’os mandibulaire, unique chez l’adulte se forme d’abord en deux parties droite et gauche qui se souderont ensuite à la symphyse mentonnière. Cette partie antérieure du cartilage subira vers le 40ème jour une ébauche d’ostéogenèse en même temps que l’os mandibulaire de la région parasymphysaire se forme et l’englobe. (A.Mugnier, 1964) 7 2 – De la circulation embryonnaire à la circulation définitive Il est important de souligner que la vascularisation de la face embryonnaire n’est pas sous la dépendance définitive des mêmes artères. A la suite des travaux d’E.Cadenat on peut dire schématiquement, qu’au moment de la formation des bourgeons faciaux, l’artère de la face est la carotide interne qui, par l’artère de l’étrier, donne pour le bourgeon mandibulaire : l’artère mandibulaire ainsi que d’autres artères La carotide externe ne joue donc aucun rôle facial au début. C’est seulement au moment de l’envahissement du mésoderme facial, par la lame musculaire, que le changement vasculaire apparait. (A.Mugnier, 1964) 8 Chez le fœtus, l’artère mentonnière n’est pas une branche de bifurcation de l’artère alvéolaire inférieure, mais une branche collatérale de l’artère submentale issue de la faciale ; elle partage avec l’alvéolaire inférieure le territoire de vascularisation de la mandibule. Elle pénètre dans la mandibule par le trou mentonnier et après un court trajet se divise en deux branches : L’une, postérieure, chemine d’avant en arrière dans le canal mandibulaire pour rejoindre l’artère alvéolaire inférieure L’autre, antérieure, s’engage dans un canalicule qui va vers les germes dentaires des incisives inférieures (canal incisif) : c’est la future branche incisive. Ainsi chez le fœtus, le courant sanguin nourricier de la mandibule entre par deux orifices, alors que chez l’adulte il entre par le foramen mandibulaire et sort par le trou mentonnier. (Paturet, 1951) L’intérêt de comprendre ces flux est de savoir si chez l’adulte la revascularisation d’une greffe mandibule-parties molles peut se faire par l’artère submentale ou uniquement comme en situation normale par l’artère mentonnière. 9 II – RAPPELS ANATOMIQUES La région mentonnière est impaire et médiane. Ses limites sont : En haut : le sillon labio-mental qui la sépare de la lèvre inférieure. En bas : le bord inférieur de la mandibule qui la sépare de la région sushyoïdienne. Sur les côtés : une verticale menée par l’extrémité externe du sillon labiogénien. En profondeur : la région mentonnière, s’étend jusqu’à la mandibule. (Testut, 1906) La région symphysaire est vascularisée par deux artères : L’artère submentale L’artère mentonnière qui s’anastomose avec cette dernière et l’artère labiale inférieure Haut Artère Faciale Arrière Foramen Mentonnier Paquet Vasculonerveux 10 1 – Le système musculaire L’artère mentonnière vascularise les muscles de cette région à savoir : Le muscle mentonnier droit et gauche Le muscle abaisseur de l’angle oral droit et gauche Haut Le muscle abaisseur de la lèvre inférieur Avant Muscle orbiculaire Muscle Masséter Muscle abaisseur de l’angle de la bouche Muscle Mentonnier Muscle abaisseur de la lèvre inférieure Le muscle de l’angle de la bouche et le muscle abaisseur de la lèvre inférieure naissent de la ligne oblique du corps de la mandibule ; le premier se termine dans la commissure labiale, le second dans le corps de la lèvre inférieure, jusqu’à la ligne médiane. Le muscle mentonnier naît de la fossette mentonnière de la mandibule et se termine dans la partie paramédiane de la lèvre inférieure qu’il éverse. (JP.Chevrel, 1996) 11 2 – Système veineux Les veines, peu volumineuses, suivent la systématisation artérielle. Elles se rendent en partie à la veine faciale et en partie à la veine sous-mentale. (Testut, 1906) (H.Netter, 2004) 12 3 – Innervation Le nerf alvéolaire inférieur est une branche du nerf mandibulaire (V3). Le nerf alvéolaire inférieur descend verticalement jusqu’au foramen mandibulaire. Ce nerf, volontiers plexiforme dans le canal mandibulaire, se distribue aux racines des dents de l’arcade dentaire inférieure (rameaux dentaires inférieurs) et à la gencive adjacente (rameaux gingivaux inférieurs), ainsi qu’au menton et à la lèvre inférieure par le nerf mentonnier, qui sort du canal mandibulaire par le foramen mentonnier. (JP.Chevrel, 1996) C’est une innervation essentiellement sensitive qui emprunte les mêmes voies anatomiques que celles de la vascularisation. Le nerf mentonnier émerge de la mandibule au niveau du foramen mentonnier et se distribue en éventail vers la lèvre et la joue. Dans 50% des cas, il donne une branche antérieure qui chemine dans le fond du vestibule à la limite de la gencive attachée et de la gencive libre et qui se termine sur la partie médiane de la lèvre inférieure. (Gaudy, 2003) Haut Avant Nerf Alvéolaire Inférieure Nerf Mentonnier 13 III – MATERIELS ET METHODES 1 – Matériels A - Instruments de dissection : - Manche de bistouri n°4 et lame n°23 - Manche de bistouri n°3 et lame n°15 - Pinces à disséquer sans griffes - Ciseaux - Pinces à clamper - Instruments de microchirurgie - Scie - Marteau - Burin B - Pièces anatomiques : L’étude a été menée sur 2 sujets adultes : sujet masculin formolé, âgé de 85 ans (côté droit et gauche) sujet féminin frais âgé de 94 ans (côté droit et gauche) 14 2 – Méthodes Pour le 1er sujet (formolé), j’ai pratiqué une incision de l’angle de la bouche au tragus. Puis j’ai étendu l’incision le long de la zone de klein jusqu’à la partie médiane de la lèvre inférieure pour obtenir un volet inférieur. Pour le 2ème sujet (frais), nous l’avons injecté dans la carotide externe en ayant pris soin de ligaturé les carotides internes. L’injection a été faite avec du Latex néoprène 671 et catalysé avec de l’acide acétique diluée. Le sujet est ensuite disséqué selon la même technique que pour le précédent pour le côté gauche et par voie interne (intra buccal) pour le côté droit. Incision du tragus jusqu’au cartilage thyroïde Volet inférieur 15 IV – RESULTATS La systématisation artérielle de la région symphysaire mandibulaire n’a été que très peu décrite du fait de l’intérêt naissant que l’on porte pour cette région en raison des chirurgies réparatrices dues aux morsures de chien. L’artère mentonnière est une artère sinueuse, courte et fine, et vient s’anastomoser avec l’artère submentale. Haut Artère Avant Faciale Artère Artère Submentale Mentonnière Nerf Mentonnier L’artère mentonnière donne de multiples branches terminales au sortir du foramen, qui se distribue dans toutes les directions sur la face interne des téguments des tissus mous de la lèvre inférieure et des joues. (Gaudy, 2003) On a pu ainsi mettre en évidence la richesse d’un réseau d’anastomoses artérielles denses au niveau de la région mandibulaire moyenne. 16 Haut Avant Artère Réseau Faciale Musculaire Artère Branche Mentonnière Marginale Antérieure Réseau périosté 17 De plus, une variation est visible, car l’artère faciale livre une branche que l’on pourrait qualifier de « marginale antérieure » et qui permet de la relier à l’artère mentonnière par l’intermédiaire d’un réseau musculaire. Ce réseau est connecté à l’artère submentale par des collatérales périostées. L’artère mentonnière est également anastomosée à l’artère labiale inférieure par une collatérale. Le canal mandibulaire où chemine le paquet vasculo-nerveux contient l’artère alvéolaire inférieure qui peut avoir une anatomie variée. Dans le cas le plus fréquent (deux tiers des cas), l’artère se divise, peu après son entrée dans le canal mandibulaire, en quatre ou cinq rameaux parallèles et de calibre sensiblement égal, qui cheminent au contact du nerf en se plaçant en dehors et au-dessus de lui. Ces rameaux abandonnent au cours de leur trajet des artérioles destinés à la mandibule, aux dents, aux articulations alvéolo-dentaires et au nerf alvéolaire inférieur. (Paturet, 1951) Haut Artère Avant Alvéolaire Artère Inférieure Maxillaire Artère Mentonnière Artère Faciale Artère Artère Labiale Inférieure Submentale 18 L’artère alvéolaire inférieure qui est de calibre moyen est en fait très amoindri au fur et à mesure qu’elle chemine dans le canal mandibulaire car elle donne des collatérales aux dents qui la surplombe (artères dentaires inférieures) et fini par donner un incroyable réseau terminale par l’artère mentonnière. Haut Avant Artère Alvéolaire Réseau de Inférieure l’artère mentonnière 19 V – DISCUSSION 1 – L’ostéoradionécrose mandibulaire L’ostéoradionécrose ou ostéite post-radique, est une complication redoutable de la radiothérapie des cancers cervico-maxillo-faciaux. Cette maladie iatrogène pose des problèmes, non pas de diagnostic mais de prise en charge des patients irradiés d’où l’intérêt d’un traitement préventif. Le but final est en effet non seulement de guérir le malade de sa pathologie cancéreuse mais aussi de limiter autant que possible les séquelles de la thérapeutique instituée afin d’améliorer la qualité de vie des patients à moyen et long terme. L’odontologiste tient une place à part entière au sein de l’équipe pluridisciplinaire de part la préparation bucco-dentaire qui permettra de réduire la fréquence d’apparition de cette grave complication. (Wadi, 2003) Histologiquement l’ostéoradionécrose est caractérisé par la destruction des ostéocytes, une absence d'ostéoblastes dans les marges osseuses et le manque d’os néoformé. L’induction de radiation vasculaire plutôt que de dégâts cellulaires peut être la raison de la prédisposition forte de la mandibule à l'ostéoradionécrose en comparaison du maxillaire. En fait, Bras et d’autres ont démontré cela : l’ostéoradionécrose de la mandibule est une nécrose ischémique en raison de la destruction, induite par l’irradiation, de l'artère alvéolaire inférieure, tandis que la revascularisation par les branches de l'artère faciale est dérangée par la maladie vasculaire induite par l’irradiation et des dégâts du périoste. (Jereczek-Fossa, 2002) 20 2 – Section des parties molles de la symphyse mandibulaire par morsures de chien. Les statistiques hospitalières montrent que les morsures de chiens représentent 0,5 à 1% de l'ensemble des consultations dans les services d'urgences chirurgicales. L'hospitalisation est rarement indiquée et liée dans ce cas à la nécessité d'une exploration de la plaie sous anesthésie générale. La majorité des morsures sont bénignes mais certaines d'entre elles sont très graves du fait notamment des séquelles esthétiques au visage; la face est en effet touchée dans 75 à 85% des cas (lèvres, joues, nez, paupières représentent la "Central Target Region" de Gonnering). (Rossant) Le 26 Novembre 2005, le Professeur Lengele et le Professeur Devauchelle ont réalisé la première greffe de visage (des parties molles). Une des avancées serait de pouvoir réaliser une greffe partie molle-os, pour cela une question se pose : est-il possible de revasculariser la mandibule par l’artère submentale et donc par la mentonnière, sans connexion avec l’artère alvéolaire inférieure ? (tel qu’était le flux embryonnaire) Par un souci de disponibilité et de temps, je n’ai pas pu réaliser l’injection, par produit de contraste, de l’artère submentale pour voir si l’artère mentonnière et donc l’artère alvéolaire inférieure serait injectée. 21 VI – CONCLUSION L’artère mentonnière est donc une artère indispensable pour la vascularisation des muscles de la mimique. C’est une artère que l’on peut qualifier de « sociale » car elle permet l’expression des humeurs et du comportement, essentielle dans la vie relationnelle. Elle permet d’exprimer la joie par le sourire, la tristesse, la colère etc. Les avancées dans la chirurgie des greffes de visages sont très importantes pour les personnes qui ont perdu leur visage et donc leur identité ainsi que leur personnalité. C’est une phase majeure pour le rétablissement de ces personnes. Isabelle Dinoire (Première greffe du visage) 22 VII - REFERENCES 1. A.Mugnier. (1964). Embryologie Développement Bucco-Facial : Introduction à la stomatologie infantile. Paris: Masson. 2. Gaudy. (2003). Anatomie Clinique. Paris: Cdp. 3. H.Netter, F. (2004). Atlas d'anatomie humaine. New York: Masson. 4. Jereczek-Fossa, O. (2002, Vol.28). Radiotherapy-induced mandibular bone. Cancer treatment reviews , pp. 65-74. 5.JP.Chevrel, C. (1996). Anatomie Clinique ( Tête et Cou ). Paris: Springer. 6. Paturet, G. (1951). Traité d’anatomie humaine (appareil circulatoire) tome III, fascicule 1. Paris: Masson. 7. Rossant, D. L. (s.d.). Epidémiologie des morsures de chien. Encyclopédie Médical Vulgaris . 8. Testut, L. (1906). Traité d'anatomie topographique ( tête et cou ). Paris. 9. Wadi, P. C. (2003, Juin 13). L'ostéoradionécrose mandibulaire. OdontoStomatologie Tropicale , pp. 26-29. 23