Jeudi 11 décembre 2014 Jeudi 11 décembre 2014 Orc

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Jeudi 11 décembre 2014 Jeudi 11 décembre 2014 Orc
Jeudi 11 décembre 2014
Orchestre du Conservatoire de Paris
Günther Herbig | Petra Lang
Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,
à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr
Orchestre du Conservatoire de Paris | Günther Herbig | Petra Lang | Jeudi 11 décembre 2014
Roch-Olivier Maistre,
Président du Conseil d’administration
Laurent Bayle,
Directeur général
Cycle Guerre et Paix III
Troisième et dernier volet du triptyque « Guerre et paix ». Où la Seconde Guerre mondiale résonne dans
la Symphonie « Leningrad » de Chostakovitch. Où l’on entend les violentes invectives de Céline amplifiées
par Bernard Cavanna. Où La Haine de la musique de Pascal Quignard inspire un monodrame à Daniel
D’Adamo.
Interprétée par l’Orchestre du Conservatoire de Paris, le 11 décembre, la Septième Symphonie (1941) de
Chostakovitch, baptisée « Leningrad », portait originellement des sous-titres pour chacun de ses quatre
mouvements : « La guerre », « Souvenirs », « Les grands espaces de ma patrie » et « La victoire ». Dans des
Mémoires publiés en 1979 et dont l’authenticité est contestée, le compositeur indique que la partition est
un hommage non pas à la ville de Leningrad assiégée durant la guerre, mais à celle qui, les années
précédentes, a connu les purges staliniennes. C’est un climat plus apaisé que Richard Strauss instaure
dans ses Quatre Derniers Lieder, écrits en 1948, à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Le dernier surtout
– Im Abendrot (Au crépuscule) – résonne comme un calme adieu qui s’achève sur cette question :
« Serait-ce donc cela, la mort ? »
« J’interroge les liens qu’entretient la musique avec la souffrance sonore », écrivait Pascal Quignard dans
La Haine de la musique en 1996. C’est un beau défi que de mettre en musique et en scène ce pouvoir
qu’ont les sonorités non pas d’adoucir les mœurs, comme on dit, mais de faire mal, voire de faire le mal.
Défi qu’a relevé le compositeur franco-argentin Daniel D’Adamo, dans son monodrame pour comédien,
ensemble instrumental et électronique interprété le 12 décembre par l’Ensemble TM+ sous la direction
de Laurent Cuniot.
Compositeur à l’honneur lors du concert du 13 décembre, Bernard Cavanna rend hommage à son
grand-père dans Karl Koop Konzert. Ce dernier, prisonnier de guerre en 1918, avait reçu un accordéon
de la Croix-Rouge. C’est cet instrument populaire de son aïeul que le compositeur a souhaité opposer
à l’orchestre dans un concerto interprété par Pascal Contet. Quant à À l’agité du bocal, il s’agit d’une
réponse cinglante et corrosive que Louis-Ferdinand Céline adresse en 1947 à Jean-Paul Sartre, qui
l’accusait d’avoir été payé par les nazis. La violence des mots est extrême (« foutu donneur », « petite
saloperie gavée de merde »). Cavanna décide, avec son humour habituel, « d’en amplifier la démesure,
l’outrance ». Après les deux conflits mondiaux, ce sont enfin les guerres de la décolonisation qui marquent
les Trois Strophes dédiées à Patrice Lumumba, premier ministre du Congo, fervent anticolonialiste, enlevé
puis torturé en 1960 pour avoir osé s’opposer aux puissances pro-européennes du Katanga.
DU MERCREDI 26 MARS AU MARDI 8 AVRIL
DU JEUDI 11 AU SAMEDI 13 DÉCEMBRE
JEUDI 11 DÉCEMBRE – 20H
SAMEDI 13 DÉCEMBRE – 20H
Richard Strauss
Quatre Derniers Lieder
Dmitri Chostakovitch
Symphonie no 7 « Leningrad »
Bernard Cavanna
Karl Koop Konzert
Trois Strophes sur le nom
de Patrice Lumumba
À l’agité du bocal
Orchestre du Conservatoire de Paris
Günther Herbig, direction
Petra Lang, mezzo-soprano
VENDREDI 12 DÉCEMBRE – 20H
La Haine de la musique (création)
D’après l’essai de Pascal Quignard
Musique de Daniel D’Adamo
Livret de Daniel D’Adamo
et Christian Gangneron
Laurent Cuniot, direction musicale
Lionel Monier, comédien
Ensemble TM+
Gilles Burgos, flûte
Frank Scalisi, clarinette
Eric du Faÿ, cor
André Feydy, trompette
Jean-Luc Ayroles, piano
Anne Ricquebourg, harpe
Gianny Pizzolato, percussions
Maud Lovett, violon
Florian Lauridon, violoncelle
Philippe Noharet, contrebasse
Électronique
Ars Nova ensemble instrumental
Philippe Nahon, direction
Pascal Contet, accordéon
Hélène Desaint, alto
Christophe Crapez, Paul-Alexandre
Dubois, Euken Ostolaza, ténors
JEUDI 11 DÉCEMBRE 2014 – 20H
Salle des concerts
Richard Strauss
Quatre Derniers Lieder
entracte
Dmitri Chostakovitch
Symphonie no 7 « Leningrad »
Orchestre du Conservatoire de Paris
Günther Herbig, direction
Petra Lang, mezzo-soprano
Coproduction Cité de la musique, Conservatoire de Paris.
Fin du concert vers 22h10.
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Comme tous les domaines artistiques, la musique fut profondément marquée par la Seconde
Guerre mondiale, qui laissa son empreinte sur de nombreuses œuvres, de chaque côté
des frontières. En Union soviétique, l’opéra Lady Macbeth de Mzensk est censuré dès 1936,
et Chostakovitch, condamné par Staline, échappe de justesse à la déportation dans les camps
de travail sibériens. Quelques années plus tard, sa Septième Symphonie est mise au service
de la propagande politique communiste, et connaît un retentissement mondial.
À la même époque, au cœur de l’Allemagne nazie, Strauss suit des trajectoires ambiguës.
Considéré par Hitler comme le successeur de Wagner, il est nommé président de la Chambre
de Musique du Reich en 1933 par Goebbels – le ministre de la propagande. Strauss est
finalement démis de ses fonctions en 1935, suite à ses relations avec l’écrivain juif Stefan Zweig.
Contrairement aux œuvres de Chostakovitch, celles de Strauss semblent ignorer le conflit
international.
Richard Strauss (1864-1949)
Vier letzte Lieder [Quatre Derniers Lieder]
Frühling [Printemps]
September [Septembre]
Beim Schlafengehen [Au coucher]
Im Abendrot [Au crépuscule]
Composition : avril-mai 1948.
Création : le 22 mai 1950 à Londres, par Kirsten Flagstad, avec Wilhelm Furtwängler à la tête du Philharmonia Orchestra.
Effectif : 2 piccolos, 2 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 3 bassons (contrebasson) – 4 cors,
3 trompettes, 3 trombones, tuba – timbales – célesta – harpe – cordes.
Durée : environ 23 minutes.
Strauss ne conçut pas ses Quatre Derniers Lieder sous forme de cycle. Derniers chants du
compositeur, ils furent réunis par l’éditeur Ernst Roth lors de la publication posthume en 1950,
et créés le 22 mai de la même année à Londres par la cantatrice Kirsten Flagstad. Le langage
post-romantique apparaît comme le souvenir d’un passé révolu, magnifié dans ce chant du cygne.
Après la fin de la guerre, Strauss quitte l’Allemagne pour s’exiler en Suisse. Désœuvré, il choisit
le poème Im Abendrot de l’auteur romantique Joseph von Eichendorff, dont il achèvera la mise
en musique un an plus tard, en 1948. Entretemps, il compose trois lieder sur des textes de son
contemporain Hermann Hesse (1877-1962) : Frühling (Printemps), Beim Schlafengehen (Au coucher),
et September (Septembre).
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La musique, évocatrice, s’attache fortement aux idées véhiculées par les poèmes, l’orchestration
créant un écrin miroitant. La voix se tait, s’élève jusqu’à l’extase… De l’univers nocturne du
début de Frühling à la conclusion apaisée de Im Abendrot, le compositeur explore les grands
thèmes romantiques. Le cycle des saisons – à travers l’évocation de la nature – est omniprésent,
et reflète le cycle de la vie. L’œuvre de Strauss s’achève sur une ultime question : « Serait-ce donc
cela, la mort ? ». La musique souligne l’aspect métaphysique des paroles par une citation de Tod
und Verklärung (Mort et Transfiguration), poème symphonique écrit par le compositeur près de
soixante ans plus tôt.
Avec ses Quatre Derniers Lieder, Strauss clôt sa production par un chef-d’œuvre, dernier exemple
de la grande tradition romantique du lied germanique.
Dmitri Chostakovitch (1906-1975)
Symphonie no 7 en ut majeur op. 60 « Leningrad »
Allegretto
Moderato (poco allegretto)
Adagio
Allegro non troppo
Composition : 1941.
Création : le 5 mars 1942 à Kouïbychev par l’Orchestre du Bolchoï de Moscou.
Effectif : 3 flûtes (jouant piccolo et flûte alto), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes, petite clarinette, clarinette basse,
2 bassons, contrebasson – 8 cors, 6 trompettes, 6 trombones, tuba – percussions (triangle, caisse claire, grosse caisse,
cymbales, wood-blocks), xylophone – 2 harpes, piano – cordes.
Durée : environ 90 minutes.
Le 22 juin 1941, l’armée allemande franchit la frontière russe, et l’Union soviétique entre en
guerre. Chostakovitch commence alors une nouvelle symphonie, dont il compose les trois
premiers mouvements à Leningrad, sous les bombardements ennemis. Malgré ses demandes
récurrentes de rejoindre l’Armée rouge, il est évacué de Leningrad en octobre 1941, juste avant
le début du siège de la ville par les troupes allemandes. Sa symphonie, composée très
rapidement, est achevée le 27 décembre à Kouïbychev, et créée le 5 mars suivant par l’Orchestre
du Bolchoï. Des musiciens sont rappelés du front à cette occasion, afin de compléter les rangs
de l’orchestre. L’événement est politique, et la symphonie est mise par Staline au service de la
propagande culturelle, devenant un symbole majeur de la « grande guerre patriotique ». Elle est
jouée partout, les concerts sont retransmis à la radio, et sa popularité culmine avec son exécution,
le 9 août 1942, dans Leningrad assiégée : la partition est acheminée par avion – le pilote risquant
sa vie pour passer le blocus – et le public se presse au concert par des chemins détournés, afin
d’éviter les tirs d’artillerie… Le vœu de Chostakovitch est réalisé, lui qui annonçait quelques mois
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plus tôt : « Je dédie ma Septième Symphonie à la lutte contre le fascisme, à notre victoire sur l’ennemi,
à ma cité natale de Leningrad. »
Ceci est la version officielle des faits, corroborée par les sous-titres – supprimés par la suite –
des quatre mouvements : « La guerre », « Souvenirs », « Les grands espaces de ma patrie »,
« La victoire ». Aujourd’hui, une autre version semble attestée : plusieurs motifs – et notamment
l’« épisode de l’invasion » – auraient été esquissés par Chostakovitch avant l’entrée en guerre de
l’Union soviétique, et pensés comme opposés, non pas au nazisme, mais aux purges staliniennes.
Des amis proches du compositeur ont confirmé ce fait après la mort de Staline. Chostakovitch
confiait ainsi à Flora Litvinova, juste après l’achèvement de sa symphonie : « C’est une musique
sur la terreur, l’esclavage, l’asservissement de l’esprit. »
Les circonstances de la composition se reflètent largement dans la partition, par un climat souvent
aride, des échos de sonneries et de marches militaires qui jettent sur le conflit un regard grinçant.
Le premier mouvement emprunte à l’opérette viennoise La Veuve joyeuse de Franz Lehár un thème
qui devient ici marche grotesque. Selon le même principe, l’auteur cite dans la partie centrale
du troisième mouvement un motif du finale de sa Cinquième Symphonie… Après un thème
assez dénudé aux cordes, le second mouvement propose une longue mélodie nostalgique au
hautbois, s’appuyant sur un accompagnement au rythme obstiné. Enfin, le finale débute dans une
atmosphère menaçante qui entraîne l’auditeur au cœur du champ de bataille, jusqu’à l’apothéose
conclusive. Ressurgit alors aux trombones le motif initial du premier mouvement…
Écrite pendant la guerre, la Septième Symphonie n’est pas seulement une œuvre d’art, mais un
témoignage vivant de l’histoire de l’Union soviétique.
Louise Boisselier, élève de la classe des métiers de la culture musicale du Conservatoire de Paris
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Richard Strauss
Vier letzte Lieder
Quatre Derniers Lieder
Frühling
Printemps
In dämmrigen Grüften
Träumte ich lang
Von deinen Bäumen und blauen Lüften,
Von deinem Duft und Vogelsang.
Nun liegst du erschlossen
In Gleiss und Zier,
Von Licht übergossen
Wie ein Wunder vor mir.
Du kennst mich wieder,
Du lockest mich zart,
Es zittert durch alle meine Glieder
Deine selige Gegenwart !
Dans des cimetières ténébreux
j’ai longtemps rêvé
de tes arbres et ciels bleus,
de ton parfum et de tes chants d’oiseaux.
À présent tu reposes découvert
brillant et orné
baigné de lumière
comme un joyau devant moi.
Tu me reconnais,
tu m’attires tendrement,
Un frisson parcourt mon corps ta présence
bienheureuse !
Hermann Hesse
September
Septembre
Der Garten trauert,
kühl sinkt in die Blumen der Regen.
Der Sommer schauert
still seinem Ende entgegen.
Golden tropft Blatt um Blatt
nieder vom hohen Akasienbaum,
Sommer lächelt erstaunt und matt
in den sterbenden Gartentraum.
Lange noch bei den Rosen
bleibt er stehen, sehnt sich nach Ruh.
Langsam tut er die grossen
müdgewordenen Augen zu.
Le jardin est en deuil,
la pluie fraîche s’enfonce dans les fleurs.
L’été frissonne
calmement à la pensée de sa fin.
Les feuilles dorées tombent lentement
du grand acacia.
L’été sourit surpris et las
dans le rêve mourant du jardin.
Longtemps il s’attarde
sur les roses, aspirant au repos.
Lentement il ferme ses grands
yeux à présent las.
Hermann Hesse
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Beim Schlafengehn
Au coucher
Nun der Tag mich müd gemacht,
soll mein sehnliches Verlangen
freundlich die gestirnte Nacht
wie ein müdes Kind empfangen.
Hände, lasst von allem Tun,
Stirn, vergiss du alles Denken,
alle meine Sinne nun
wollen sich in Schlummer senken.
Und die Seele, unbewacht,
will in freien Flügeln schweben,
um im Zauberkreis der Nacht
tief und tausendfach zu leben.
À présent fatigué par le jour,
mon désir ardent
accueillera la nuit étoilée
comme un enfant las.
Mains, cessez toute activité,
front, oublie toute pensée,
car tous mes sens
sont sur le point de s’endormir.
Et mon âme, sans défense,
flottera librement,
pour vivre dans le cercle magique de la nuit
profondément et mille fois.
Hermann Hesse
Im Abendrot
Au crépuscule
Wir sind durch Not und Freunde
gegangen Hand in Hand,
vom Wandern
ruhen wir
nun überm stillen Land.
Rings sich die Täler neigen,
es dunkelt schon die Luft,
zwei Lerchen nur noch steigen
nachträumend in den Duft.
Tritt her und lass sie schwirren,
bald ist es Schlafenszeit,
dass wir uns nicht verirren
in dieser Einsemkeit.
O weiter, stiller Friede,
so tief im Abendrot.
Wie sind wir wandermüde
ist dies etwa der Tod ?
Dans les moments de détresse et de joie
nous avons marché la main dans la main
à présent nous pouvons nous reposer
de nos vagabondages
sur la terre silencieuse.
Alentour, les vallées s’inclinent,
le ciel s’assombrit déjà,
seules deux alouettes s’élèvent
rêvant de la nuit dans l’air embaumé.
Approche et laisse-les voleter,
bientôt, il sera temps de dormir
de peur que nous nous égarions
dans cette heure solitaire.
Oh, quiétude silencieuse et infinie,
si profonde dans le crépuscule !
Que nous sommes las d’errer
serait-ce donc cela, la mort ?
Joseph von Eichendorff
9
Petra Lang
dont deux Grammy Awards pour
Philharmonia, Royal Philharmonic) et
Née à Francfort, Petra Lang a étudié
sa Cassandre dans l’enregistrement
européens mais également au Japon,
le violon et le chant à Darmstadt et
des Troyens chez LSO Live.
en Amérique du Sud et en Australie.
Mayence avant d’intégrer l’opéra
Günther Herbig a réalisé de nombreux
studio de la Bayerische Staatsoper
Günther Herbig
enregistrements, tant en RDA, avant
de Munich. Elle est alors rapidement
Premier chef invité de l’Orchestre
son départ pour l’ouest, qu’à la tête
engagée par les meilleures
Symphonique de Dallas à partir de
des grands orchestres internationaux.
compagnies d’opéra internationales
1979, chef permanent de l’Orchestre
Il a ainsi gravé une centaine d’œuvres.
et se tourne très tôt dans sa carrière
Symphonique de Détroit pendant six
vers l’opéra wagnérien, devenant
ans, puis de l’Orchestre Symphonique Orchestre du Conservatoire
l’une des interprètes les plus
de Toronto jusqu’en 1994, Günther
La pratique de l’orchestre est inscrite
demandées de ce répertoire.
Herbig, originaire d’Allemagne
dans l’histoire de l’institution : dès
Elle est connue pour son
de l’Est, a acquis une renommée
1803, les symphonies de Haydn,
interprétation exceptionnelle de
internationale en Amérique du Nord.
puis de Mozart et de Beethoven
Brünnhilde (La Walkyrie, Siegfried,
Après avoir étudié à Weimar, il a
étaient jouées par les élèves sous
Le Crépuscule des Dieux), Ortrud
travaillé avec Hermann Scherchen
la direction de François-Antoine
(Lohengrin), Kundry (Parsifal), Vénus
avant d’être l’un des rares chefs
Habeneck ; ce même chef fonde en
(Tannhäuser), Sieglinde (La Walkyrie)
admis à travailler intensivement
1828, avec d’anciens élèves, la Société
ou Brangäne (Tristan und Isolde), rôles
avec Herbert von Karajan. Avant de
des Concerts du Conservatoire, à
qu’elle a incarnés sur de prestigieuses
s’établir aux États-Unis, où il réside
l’origine de l’Orchestre de Paris.
scènes internationales comme le
toujours dans le Michigan, Günther
Cette pratique constitue aujourd’hui
Festival de Bayreuth, La Scala de
Herbig a été le directeur musical de
l’un des axes forts de la politique de
Milan, Covent Garden à Londres ou
l’Orchestre Philharmonique de Dresde programmation musicale proposée
encore les opéras de Munich, Berlin,
et de l’Orchestre Symphonique de
par le Conservatoire dans ses trois
Vienne, Zurich, Amsterdam, Chicago
Berlin. Aux États-Unis, il dirige les
salles publiques, dans la Salle des
et San Francisco. Outre Wagner,
meilleurs ensembles : New York
concerts de la Cité de la musique,
son vaste répertoire opératique et
Philharmonic, Chicago Symphony,
institution partenaire de son projet
de concert compte des rôles tels
Boston Symphony, Philadelphia
pédagogique dès sa création, ainsi
que Judith (Le Château de Barbe-
Orchestra, Cleveland Orchestra,
que dans divers lieux de production
Bleue de Bartók), Marie (Wozzeck
Los Angeles Philharmonic et San
français ou étrangers. L’Orchestre
de Berg), Cassandre (Les Troyens de
Francisco Symphony. Il effectue
du Conservatoire est constitué
Berlioz), le rôle-titre d’Ariane à Naxos
également des tournées aux
à partir d’un ensemble de 350
de Strauss ainsi que les œuvres
États-Unis, en Extrême-Orient et
instrumentistes, réunis dans des
vocales de compositeurs comme
en Europe. De 1990 à 1997, il est
formations variables, renouvelées
Mahler et Zemlinsky. Très applaudie
régulièrement invité pour des master- par session, selon le programme et
pour ses récitals au Wigmore Hall
classes de direction d’orchestre à
la démarche pédagogique retenus.
de Londres, au Concertgebouw
l’Université Yale. Il mène également
Les sessions se déroulent sur des
d’Amsterdam, à La Scala de Milan,
une brillante carrière en dehors des
périodes d’une à deux semaines,
à la Salle Pleyel et au Carnegie Hall de
États-Unis : premier chef invité du
en fonction de la difficulté et de la
New York, Petra Lang sait également
BBC Philharmonic à Manchester dès
durée du programme. L’encadrement
transmettre son art à l’occasion
1982, il est invité à de nombreuses
en est le plus souvent assuré par
de master-classes internationales.
reprises à diriger les grands orchestres des professeurs du Conservatoire
Elle a remporté de nombreux prix
londoniens (London Symphony,
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ou par des solistes de l’Ensemble
intercontemporain, partenaire
Altos
Hautbois
privilégié du Conservatoire.
Corentin Apparailly
Philibert Perrine
La programmation de l’Orchestre
Antoine Berlioz
Thomas Hutchinson
du Conservatoire est conçue dans
Laura Castegnaro
Augustin Gorisse
une perspective pédagogique :
Thomas Chartre
diversité des répertoires abordés,
Hélène Hadjiyiassemis
Clarinettes
rencontres avec des chefs et
Tess Joly
Sarah Lefèvre
des solistes prestigieux.
Julie Le Gac
Maité Atasay
Olivier Lemasle
Madoka Tsuruyama
Violons
Mirabelle Le Thomas
Joséphine Besançon
Anne Bella
Ludovic Levionnois
Hector Burgan
Nicolas Loubaton
Bassons
Elise de Bendelac
Lucie Mercat
Rafaël Angster
Sarah Decamps
Raphael Pagnon
Victor Dutot
Vashka Delnavazi
Noémie Prouille-Guezenec
Alejandro Perez Marin
Thomas Descamps
Iara Teixeira-martins
Jules Dussap
Jiyoung Yun
Cors
Eléonore Epp
Maxime Tomba
Fuki Fujie
Violoncelles
Pierre Badol
Magdalena Geka
Aurélie Allexandre
Julien Lucas
Grégoire Girard
Lucien Debon
Benoit Collet
Sébastien Greliak
Dana De Vries
Nicolas Ramez
Yoo Na Ha
Jelena Ilic
Camille Jody
Naomi Iikawa
Maxime Quennesson
Corentin Billet
Sarah Jegou
Samy Rachid
Manon Souchard
Mathilde Klein
Contrebasses
Trompettes
Aya Kono
Jeanne Bonnet
Pierre Favennec
Ariane Lebigre
Lorraine Campet
Jean-Philippe Wolmann
Kitbi Lee
Anne-Elisabeth Decologne
Camille Crespin
Jae Eun Lee
François Gavelle
Célestin Guérin
Misa Mamiya
Tom Laffolay
Fabien Verwaerde
Irène Martin
Chloé Pate
David Busawon
Fukiko Matsushita
Thomas Stantinat
Clémence Merou
Antonio Torres
Anastasia Karizna
Trombones
Fiona Monbet
Paul Manfrin
Diana Mykhalevych
Flûtes
Romain Durand
Maria Nagao
Yerzhan Kushanov
Antoine Roccetti
Shuichi Okada
Samuel Bricault
Thomas Claverie
Magdalena Sypniewski
Kakeru Chiku
Trombones basses
Amélie Feihl
Dylan Vauris
Kévin Roby
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Tuba
Jean-Baptiste Renaux
Percussions
Jean Baptiste Bonnard
Christophe Drelich
Julien Lacrouzade
Thibault Lepri
Ming-Yu Weng
Nathanaël Iselin-Milhiet
Harpes
Aiste Baliunyte
Laurianne Chenais
Léo Doumène
Piano/célesta
Imprimeur France Repro | Licences no 1041550-1041546-1041547
Pierre Thibout
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