la chirurgie vaginale prothetique est-elle une strategie - sifud-pp

Transcription

la chirurgie vaginale prothetique est-elle une strategie - sifud-pp
 LA CHIRURGIE VAGINALE PROTHETIQUE EST-ELLE UNE STRATEGIE VALIDE CHEZ UNE
PATIENTE PRESENTANT UNE CYSTOCELE RECIDIVEE APRES CHIRURGIE ABDOMINALE
? ÉTUDE RETROSPECTIVE COMPARATIVE SUR 58 PATIENTES.
AUTEURS : LAURENT MAMY 1,2, VINCENT LETOUZEY 1, PHILIPE MERVIEL 2, JEAN GONDRY 2,
3
1
1
PIERRE COSTA , PIERRE MARES , RENAUD DE TAYRAC
1 Department of Obstetrics and Gynecology, Carémeau Hospital, Nîmes, France
2 Department of Obstetrics and Gynecology, CGO, Amiens, France
3 Department of Urology, Carémeau Hospital, Nîmes, France
Objectifs : Evaluer l’efficacité de la chirurgie vaginale prothétique en cas de prolapsus récidivé sur
l’étage antérieur (cystocèle) après promontofixation. Pour cela la population cas composé de 29
patientes (prolapsus récidivé) est comparée à une population témoin de 29 patientes également
(absence d’antécédent de promontofixation).
Mots clés : Prolapsus récidivé, Prothèse, promontofixation, troubles de la statique pelvienne.
Matériel et méthode : Les dossiers de 67 patientes ont été repris rétrospectivement. Les patientes
qui n’avaient pas été revues récemment ont été convoquées ou rappelées par téléphone. Les
résultats de 58 patientes ont pu être exploités. Le critère d’évaluation principal était le succès
anatomique sur l’étage antérieur.
Résultats : Le taux de succès, avec un recul moyen de près de 22 mois, est de 86,2 % pour la
population cas, et de 93.1 % avec un recul de 23 mois pour la population témoins (p>0.05). 4
patientes ont eu une érosion vaginale, dont 2 ont du être réopéré (excision de 2mm de bandelette), 2
par groupe (p>0.05). Le taux de complication global est de 20.7% chez les cas, et de 17.2% chez les
témoins (p>0.05). On retrouve 24.1% de décompensation postérieure chez les cas contre 3.4% chez
les témoins (p<0.05).
Conclusion : L’HAS en 2007 s’accorde pour l’utilisation d’implants prothétiques vaginaux en 2e
intention après échec d’un traitement chirurgical antérieur.
La chirurgie vaginale prothétique est une stratégie valide dans la cure de cystocèle récidivée après
promontofixation.
Le risque est une décompensation de l’étage postérieur qu’il ne faut pas hésiter à traiter en cas de
rectocèle préopératoire, même de premier degré.
Tableau I : Résultats
Prolapsus
Prolapsus
non
p
récidivé
récidivé
n=29
n=29
Recul moyen (mois) +- SD
22 +-12
23 +-14
ns
Réintervention (%)
1 (6.9)
1 (5,9)
ns
Complications (%)
6 (20.7%)
5 (17.2%)
ns
Etage antérieur
Succès objectif* (%)
25 (86,2)
28 (93.1)
ns
Etage moyen
Récidive (%)
1 (3,4)
1 (3.4)
ns
Etage postérieur
Récidive (%)
0 (0)
1 (3.4)
ns
Décompensation (%)
7 (24,1)
* Succès objectif : Succès anatomique, basé sur la classification POP-Q,
delà du stade 1 de la classification.
1 (3,4)
p<0,05
absence de récidive de cystocèle au-