Folk, puissance et simplicitéTraduire
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Folk, puissance et simplicitéTraduire
12 octobre 2013 Le Nouvelliste LINDA CORBO [email protected] Folk, puissance et simplicitéTraduire L’artiste trifluvien présentait hier la première version officielle de son spectacle TroisRivières — Ceux qui l’ont apprécié à l’émission La Voix et qui n’en avaient pas eu assez ont eu l’occasion de se contenter davantage hier soir. Jael Bird Joseph avait choisi sa ville natale pour présenter officiellement son premier spectacle, un rendez-vous qui a été honoré par quelque 200 personnes, à la Maison de la culture de Trois-Rivières. PHOTO: STéPHANE LESSARD Jael Bird Joseph a offert une belle performance hier à la Maison de la culture, où il présentait la première officielle de son nouveau spectacle. Autant de spectateurs qui ont eu l’occasion de connaître plus à fond l’univers de l’artiste, et qui ont pu confirmer à quel point celui- ci possède une voix qui mérite qu’on l’entende encore et encore au fil des prochaines années. Une voix toujours juste, qu’elle se projette en puissance ou qu’elle se déguste en filet. L’auteur- compositeur et interprète trifluvien a offert pour l’occasion une soirée mariant douceur et intensité, avec une grande dose de talent à l’avantplan, et une belle onde de folk en toile de fond. En quelques interventions et une belle variété de chansons, Jael Bird Joseph se raconte et n’hésite pas à proposer son univers personnel, en présentant certains titres de son précédent album, sorti en 2010, tout en offrant en primeur des pièces de son prochain opus, qui devrait se concrétiser pour le printemps 2014. C’est d’ailleurs avec l’une de ses nouvelles pièces qu’il a amorcé la soirée hier en entonnant A Tale Of Hope. Avec un contenu majoritairement anglophone, l’artiste a pris soin de présenter un peu – mais pas assez – les thèmes de ses compositions, révélant une pièce composée pour son unique frère, une autre écrite pour l’une de ses sept soeurs ( The Jungle Room), le tout avec un beau soupçon d’humour. Ce qui ne l’a pas empêché d’offrir ici et là des pièces plus connues du public, avec des choix judicieux allant de Simon and Garfunkel jusqu’aux titres qui l’ont fait connaître à La Voix, que l’on pense à Gravity, de John Mayer, ou à Je n’ai jamais vu New York, dans une interprétation qui rivalise sérieusement avec celle de Daniel Lavoie. Jael Bird Joseph avait par ailleurs une surprise à offrir au public, une surprise nommée Émanuelle Robitaille, qu’il a rencontrée à La Voix (…) En deux chansons, ils ont marié leur voix pour offrir une interprétation évocatrice de The Way You Make Me Feel, de Michael Jackson, et la très belle I Want You To Stay, de Rihanna. C’est également avec une fierté bien sentie, et pour cause, qu’il a présenté les trois musiciens qui ont enveloppé ses différents univers avec doigté, soit Martin Bournival au piano, Sébastien Saliceti à la basse et contrebasse et Éric Charland à la batterie. Hormis quelques problèmes de micro et quelques hésitations au moment des transitions, Jael Bird Joseph offre un spectacle qui sonde efficacement la profondeur de son univers et qui lui permet de se révéler avec une présence scénique à son image, une force tranquille diablement sympathique qui gagne à se faire connaître. C’est d’ailleurs en invitant les spectateurs à aller le saluer dans le hall d’entrée, après le spectacle, qu’il a conclu sa soirée sur les notes de Te quitter, de Daniel Bélanger, pour revenir honorer le rappel qui lui était chaleureusement demandé, sur les notes de Father and Son, la pièce de Cat Stevens qui avait envoûté les amateurs de La Voix.