Hag`tions n°63 décembre 2012 - Communauté de communes de la

Transcription

Hag`tions n°63 décembre 2012 - Communauté de communes de la
HAG’TIONS
LE MAGAZINE DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE LA HAGUE
LA MUTUALISATION
AU SERVICE
DU COTENTIN
N° 63 - HIVER 2012-2013
ENJEUX
« NOUS AVIONS
LES MOYENS
ET LES AVONS
UTILISÉS
POUR FAIRE
LE MAXIMUM
DU POINT DE
VUE SOCIAL »
>>>
« Des démarches facilitées pour
tous les habitants »
Jean Frigout
Vice-président de la CCH,
en charge des affaires sociales
et générales
HAG’TIONS
Une publication de la Communauté de communes de la Hague
8 rue des Tohagues BP 217 - 50442 Beaumont-Hague Cedex
02 33 01 53 33 - [email protected]
Site Internet : www.lahague.com
Directeur de la publication : Michel Canoville.
Rédaction en chef : Grégoire Martin.
Enquêtes et rédaction : Fabienne Waks.
Photos : CUC-Baptiste Almodovar,
CUC-Jean-Michel Enault, Jean-Loup Eve, Le Tourp,
Sylvain Manquet, Élodie Sanson, D.R.
Conception et réalisation : FAWA.
Impression : Le Révérend.
Votre magazine est imprimé avec des encres végétales par une
entreprise Imprim’Vert. La marque Imprim’Vert garantit la gestion des
déchets dangereux dans les filières agréées. Le papier utilisé est
certifié PEFC. La certification PEFC garantit que le bois utilisé dans la
fabrication du papier provient de forêts gérées durablement.
Qu’est-ce qui va changer
avec la Maison des services
publics ?
Désormais, toutes les informations seront
disponibles sur place.
Notre Maison des services publics,
ouverte depuis le début du mois de
décembre, apporte encore davantage de
facilité et de proximité tout simplement,
car les démarches seront plus aisées pour
nos concitoyens. Comme élus, notre
objectif est de rendre service à l’ensemble
des habitants de notre canton, quels que
soient leur âge et leur situation. C’est bien
le rôle de cette nouvelle Maison. Je pense
particulièrement aux personnes qui sont
perdues face à l’administration et passent
parfois à côté de droits auxquels elles
pourraient prétendre. Je pense aussi à
celles qui ont besoin d’un coup de pouce
pour être remises sur les rails. Bien sûr,
toutes les solutions ne seront pas trouvées
immédiatement, mais des informations et
des pistes de réponses seront données
grâce au guichet unique. Toutes nos
actions ne sont pas toujours connues. Par
exemple, nous avons récemment étendu
le service d’accompagnement, initialement destiné aux personnes âgées, à
d’autres publics en difficulté qui ne disposent pas de moyen de locomotion pour se
rendre à une consultation médicale ou un
autre rendez-vous indispensable.
La CCH porte une attention
particulière aux plus fragiles
dont les personnes âgées.
2-
Si nous avons impulsé de nombreuses
actions, nous ne sommes pas arrivés pour
autant sur un terrain vierge. Depuis
quelques années déjà, nous privilégions le
maintien à domicile et nous faisons en
sorte qu’il se passe dans les meilleures
conditions. C’est la raison pour laquelle
nous sommes très attachés au portage de
repas, dont le nombre de bénéficiaires
progresse, et au service d’accompagnement qui permet aux personnes âgées de
se déplacer. Enfin, le service de soins
infirmiers à domicile (SSIAD) joue également un rôle important. Cette structure se
révèle encore plus indispensable à
mesure que les séjours hospitaliers
raccourcissent. Toutefois, le financement
des pouvoirs publics ne lui permet pas de
prendre en charge des patients souffrant
de pathologies lourdes et nous le regrettons.
Le maintien à domicile demande aussi un
logement adapté, ce qui n’est pas toujours
le cas. Il faut savoir qu’il existe d’une part
des aides pour améliorer l’habitat et que,
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
Bloc-notes
de Michel Canoville
«
Le Cotentin bat un record : celui du plus
grand nombre de communes pour un bassin
d’habitation : 240 pour 200 000 habitants. À titre
de comparaison, les 225 000 habitants de Caenla-Mer sont répartis dans une vingtaine de
communes. C’est dire la difficulté de la Réforme
des collectivités territoriale dans notre bassin de
vie. Si nous nous retrouvons avec des EPCI XXL, ils
seront ingouvernables. Pour autant, nous
travaillons régulièrement à une échelle plus large
que notre canton, notamment via le Syndicat
mixte du Cotentin. Notre participation financière
a été exceptionnelle depuis plus d’une décennie.
Ainsi, nous avons largement contribué aux équipements structurants du Cotentin. Nous disposons désormais d’un ensemble de services
routiers, portuaires, universitaires, nécessaires au
développement économique de notre territoire.
Aujourd’hui, nous allons sortir de l’exception car
nos ressources nettes vont être amputées de
5,5 millions d’euros à partir de 2016 pour être
redistribuées sur l’ensemble des collectivités
territoriales. C’est le résultat du nouveau système
de péréquation, le FPIC (Fonds de péréquation
des ressources intercommunales et communales). Actuellement, notre objectif est de
préserver nos propres services. De plus, certaines
nouvelles mesures vont alourdir nos charges :
nous allons, par exemple, payer une facture
considérable pour le passage à la semaine de 4,5
jours à l’école. Ce changement aura un fort retentissement sur l’organisation des activités sportives, sur la restauration, les animations du
temps de midi, la garderie, les associations ou
encore le transport. Nous allons devoir réfléchir
autrement, prendre de nouvelles habitudes sans se
laisser gagner par le pessimisme.
»
d’autre part, la CCH et des communes
développent des programmes d’habitation
pour les personnes à mobilité réduite. Les
informations à ce sujet sont disponibles à
la permanence du Centre de développement pour l'habitat et l'aménagement des
territoires (CDHAT) à la Maison des
services publics.
Parallèlement, le projet de nouvel EHPAD
avance : les travaux débuteront en avril
2013 pour une ouverture prévue au
2e semestre 2014. Il comptera 46 lits dont
10 pour la nouvelle unité Alzheimer.
Vous êtes également en
charge de la cuisine centrale.
Quelle est son actualité ?
Nous avions pour objectif d’atteindre 20 %
de produits « bio » à la fin de notre
programme de mandat et nous y sommes
déjà parvenus. Depuis le mois de mars
2012, un produit issu de l’agriculture
biologique figure dans chaque repas.
Nous privilégions aussi les produits du
terroir normand. Et nous l’avons montré
durant la Semaine du goût, qui s’est
déroulée mi-octobre dans cinq écoles de
la CCH. À cette occasion, de nombreux
produits locaux ont été choisis pour la
composition des menus. De plus, chaque
jour, un producteur s’est rendu dans une
école pour expliquer son travail, démonstration à l’appui, qu’il s’agisse de la
confection d’un yaourt ou de glaces. En
apothéose de cette semaine, les élèves de
l’école de Biville ont eu la chance de
confectionner des choux à la crème avec
les chefs de la cuisine centrale.
Les mini “Master Chef”
en pleine préparation
de crème chantilly pour les choux
lors de la Semaine du goût.
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
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Le bien manger n’est pas l’apanage des
seuls scolaires. Les résidents de l’EHPAD
et des bénéficiaires du portage se sont
régalés d’une exposition sur l’agriculture
biologique dans le cadre du Printemps des
assiettes, en juin dernier. Certains ont
également visité la cuisine centrale.
Tout le monde s’accorde sur la qualité des
repas. Il faut bien dire que les critères
d’achat ne reposent pas uniquement sur
les prix. Dans un contexte où les prix des
denrées alimentaires ont augmenté de
20 %, nous aurons des difficultés à réaliser
5 % d’économies de fonctionnement en
2013, demandées à chaque délégation pour
la préparation du prochain budget.
Comment envisagez-vous
le prochain mandat ?
Après 2015, je ne serai plus vice-président
car je considère avoir dépassé la limite
d’âge. Ce qui ne m’empêche pas de
redouter l’avenir en raison des incertitudes financières qui pèsent sur la Hague.
Nous avions les moyens et nous les avons
utilisés pour faire le maximum du point
de vue social en aidant les plus fragiles.
Actuellement, le prix de journée de
l’EHPAD reste relativement bas. Mais, je
doute que nous puissions maintenir ce
genre de tarifs en 2014.
Nous avons aussi investi et construit des
équipements de qualité qui profitent à
tous. Or, ils entraînent des frais de fonctionnement importants. Nous allons redevenir « normaux » en raison du nouveau
système de péréquation fiscale et il nous
faut préserver ce que nous avons bâti.
UNE
JOURNÉE
AVEC...
LYDIE
LEBACHELEY
Vigie de
la Maison
des services
publics
Lydie Lebacheley et Mélanie Alix,
le binôme de l’accueil.
D
epuis l’ouverture de la Maison des
services publics, tout a changé…
sauf Lydie Lebacheley. Fidèle au
poste depuis plus de treize ans à l’accueil du
CIAS, elle est désormais le point d’entrée
dans les locaux flambants neufs de la
Maison des services publics, juste de
l’autre côté de la rue. Les anciens seront
rassurés de retrouver son sourire chaleureux. Les nouveaux venus s’y réchaufferont. Car l’accueil à la mode Lydie n’a rien
de froid ni de déshumanisé. Et c’est cette
attention aux autres, cette écoute qu’elle
compte bien mettre en pratique, à une
plus large échelle, dans cette structure
qui accueille le public pour toutes les
démarches sur le plan social, celui de
l’enfance, celui de la santé, celui de l’emploi et de la formation.
Qu’il s’agisse de se renseigner sur une
prestation sociale, sur les modalités d’admission à l’EHPAD, sur les activités du
Relais assistante maternelle ou sur les
différentes permanences (voir encadré),
c’est Lydie qui informe, en binôme avec sa
jeune collègue Mélanie Alix. Ensuite, elle
oriente si nécessaire vers les services
internes du CIAS ou vers les partenaires
de la MSP ou encore vers des organismes
extérieurs. Elle guide également les
personnes dans leurs démarches à la
Boutique emploi. Le succès de la MSP
repose aussi sur ses épaules. Qu’elle a
solides en sportive accomplie qui pratique
tous les jours soit de la natation soit de la
course à pied, du vélo ou du judo.
Chaque génération va
se retrouver à la MSP
Au CIAS, en sus de l’accueil, elle prenait
déjà en charge diverses demandes administratives, par exemple, les modalités de
l’Aide personnalisée au logement (APL)
ou encore les bourses étudiantes. Elle
aidait aussi les visiteurs à se connecter au
« visio-relais » afin d’effectuer à distance
des démarches auprès de la Sécurité
sociale, la Caisse d’allocations familiales,
4-
l’URSSAF… Autant de missions qu’elle
continue à accomplir dans ce nouvel environnement.
Lydie, c’est le pilier disent certains. C’est
surtout le lien car, jusqu’à présent, elle
était le principal point de contact entre le
public, les responsables des permanences, ses collègues du CIAS, voire les
structures extérieures. Elle connaît tout le
monde et diffuse des ondes de bienveillance derrière son comptoir. Des
ondes qui vont circuler dans les couloirs
colorés de la MSP. Car elle prend son
travail à cœur et il ne s’agit pas d’une
vaine formule dans son cas.
« J’arrive le matin sans savoir ce qui va se
passer dans la journée. Les demandes du
public ne sont jamais les mêmes. Et puis,
je suis parfois face à des cas d’urgence et
il n’est pas toujours possible de joindre
immédiatement un travailleur social. Je
fais alors mon maximum pour que la
personne dans le souci reparte avec un
début de réponse, de solution et du réconfort », revendique Lydie Lebacheley.
Elle devrait prendre bien vite ses marques
dans ces locaux lumineux aux larges
baies vitrées. Et si elle est parfois
confrontée à des cas douloureux, elle sait
se recharger en énergie positive. Ce sera
d’autant plus facile dans cette Maison des
services où chaque génération sera bien
présente : les bébés lors de la consultation
de la PMI, les tous petits et leurs assistantes maternelles lors des animations
dans la magnifique salle d’activités du
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
Entrez dans la Maison
des services publics
La Maison des services publics, c’est le guichet
unique pour toutes les démarches sociales. Elle
rassemble dans le même espace l’ensemble des
intervenants sociaux afin que chaque habitant
du territoire puisse facilement s’informer et
mener des démarches. Outre les différents
services du CIAS, de nombreux partenaires tiennent des permanences dans tous les domaines
autour du social, de la santé ou de l’emploi.
••• LE CIAS COORDONNE
> Le Revenu de solidarité active (RSA)
> L’accompagnement social
(pour l’insertion des bénéficiaires RSA)
> L'aide aux démarches sociales et budgétaires
> Les actions collectives Hag*solidaire
> Le Relais assistantes maternelles (RAM)
> L’Aide au transport des étudiants
> Le Service de maintien à domicile
> L’EHPAD (Établissement d'hébergement
pour personnes âgées dépendantes)
> Le Service d'accompagnement personnes âgées/
personnes handicapées/personnes en démarche
sociale, médicale ou professionnelle
> Le Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD)
RAM, les adolescents pour les demandes
de bourse, des jeunes et des moins jeunes
à la Boutique emploi…
À son arrivée au CIAS, voilà treize ans,
l’effectif se montait à quatre personnes.
Lydie Lebacheley a trouvé sa place tout de
suite car elle a toujours exercé des
métiers en contact avec le public que ce
soit aux ressources humaines chez SGN
ou comme bibliothécaire à l’école
Jacques-Prévert de Beaumont-Hague qui
était alors située à la place actuelle de la
MSP. Lydie revient sur ses pas, avec
toujours autant de fraîcheur et d’enthousiasme : « Bien sûr, il faut s’approprier les
lieux mais j’y retrouve déjà les tonalités
vives de la bibliothèque. J’espère que
nous en ferons un vrai lieu de vie, un lieu
de solidarité et de cohésion entre tous, qui
met et ou remet de la couleur dans le
cœur de tous. »
UNE
JOURNÉE
AVEC...
LYDIE
LEBACHELEY
Vigie de
la Maison
des services
publics
••• LA BOUTIQUE EMPLOI ACCUEILLE
> La Mission locale du Cotentin
> Le Plan local pour l’insertion et l’emploi (PLIE)
••• LE VISIO-RELAIS MET EN RELATION AVEC
> La Caisse d'allocations familiales
> La Mutualité sociale agricole
> La Caisse primaire d’assurance maladie
> L’URSSAF
> Le Conseil départemental de l’accès au droit
> CREATEK - Chambre de commerce et d'industrie
Les permanences
••• SOCIAL
> Assistantes Sociales du Conseil général
> Secours catholique
> Solidarité paysan
••• JURIDIQUE
> Juriste et conseillère conjugale et familiale du CIDFF
(Centre d'Information sur les droits des femmes
et des familles de la Manche)
> Conciliateur de justice
••• SANTÉ
> Puéricultrice et médecin PMI
> Psychologues du Point Écoute
••• LOGEMENT
> Comité local pour le logement autonome des jeunes
(CLLAJ)
> Centre de développement pour l'habitat
et l'aménagement des territoires (CDHAT)
> STAP 50 : Service territorial de l'architecture
et du patrimoine de la Manche)
••• EMPLOI ET FORMATION
> Chambre de Commerce et d’Industrie-CREATEK
••• MAINTIEN À DOMICILE
> Entraide sociale du 3e âge
> Centre local d’information et de coordination (CLIC)
> Association du service à domicile, du service
à la personne (ADMR)
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Premiers pas à la Boutique emploi (ci-dessus) et à l’accueil (ci-dessous).
-5
DOSSIER
LA
MUTUALISATION
AU SERVICE
DU TERRITOIRE
Investir pour les étudiants : l’amphithéâtre de l’IUT et la bibliothèque du site universitaire de Cherbourg.
Vue extérieure de l’IUT de Cherbourg
6-
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DOSSIER
LA
MUTUALISATION
AU SERVICE
DU TERRITOIRE
École d’ingénieurs - Cherbourg
L
>>>
a Hague va plus loin que
les limites de son territoire. Depuis des années,
la collectivité participe largement au financement des
projets nécessaires au développement du Cotentin et à son
avenir. Quel est l’objectif de
cette mutualisation ? Avec qui
la CCH mutualise-t-elle ?
Comment ses partenaires envisagent-ils le concept de mutualisation ? Un tour d’horizon des
associations nouées au service
du Cotentin et de ses habitants.
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
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L’abattoir couvre un bassin de vie de 200 000 habitants
DOSSIER
LA
MUTUALISATION
AU SERVICE
DU TERRITOIRE
La mutualisation selon
Michel Canoville,
président de la CCH
Comprendre
le problème
de ses voisins
V
u de la Hague, je définirais
ainsi la mutualisation :
lorsqu’une collectivité comprend le problème de ses voisins et,
du fait de ses finances exceptionnelles, peut faire diverger une partie
de sa manne financière vers des
actions publiques qui rayonnent plus
largement que son propre territoire.
Notre philosophie a toujours été de
partager, au service des populations
du Cotentin.
C’est ainsi que nous avons agi, en
particulier à travers le Syndicat Mixte.
Mais nous avons également mené un
partenariat privilégié avec la CUC pour
la Cité de la Mer, avec la ville de
Cherbourg-Octeville pour la Solitaire
du Figaro, des opérations culturelles
d’envergure et plus récemment
l’école des Beaux-Arts.
Aujourd’hui, avec les conséquences
de la péréquation, nous allons devoir
trouver de nouvelles formes de
mutualisation.
Financer des équipements
structurants au bénéfice du Cotentin
Q
uand la Communauté de communes de la Hague agit financièrement
pour le Cotentin, sa participation
est engagée principalement à
travers le Syndicat mixte du Cotentin. Cette
structure regroupe depuis 2001 le département de la Manche, la CUC et les 13 intercommunalités de la presqu’île. Son rôle est
de financer les équipements structurants au
bénéfice de l’ensemble du Cotentin grâce
aux contributions de ses membres mais
aussi grâce à la recherche de financements
tiers, notamment européens et régionaux.
C’est le principe de la mutualisation, qui
consiste à regrouper les moyens, les savoirs
et les savoir-faire. Cette mise en commun
permet évidemment de parvenir à des
économies. En se mettant autour d’une
table, les partenaires du Syndicat mixte ont
défini les priorités et financé le contournement Est de Cherbourg, l’abattoir, le Pôle
technologique, l’université, l’aéroport.
« Pour préserver le présent et bâtir l’avenir,
nous devons maintenir l’enseignement
supérieur sur notre territoire ou encore nos
moyens de communication et de transport
comme la plate-forme aéroportuaire. À
travers l’action du Syndicat mixte, nous
misons sur la construction d’un territoire
moderne. Nous disposons déjà d’industries
de pointe mais il nous faut démontrer en
permanence notre dynamisme et notre
8-
cohésion pour attirer de nouvelles opportunités de développement, comme le sont les
énergies marines renouvelables (EMR) »,
explique Hélène Guérin, directrice des
services de la CCH.
La Hague,
un partenaire financier
très actif
Jusqu’à présent, la Hague a joué le rôle d’un
partenaire financier très actif : sa contribution au contournement Est de Cherbourg a
compté pour 25 % de l’investissement total
(28 % pour le département et 38 % pour la
CUC). En reprenant le total des versements
entre 2001 et 2011, la CCH a contribué pour
18 %. « Ainsi, la collectivité versait une péréquation volontaire en participant à des
projets qui profitent directement aux habitants du Cotentin », souligne Hélène Guérin.
« Avec le Fonds de péréquation des
ressources intercommunales et communales (FPIC) qui impose un prélèvement
lourd de conséquences pour notre budget,
surtout à partir de 2016, nous ne savons pas
si nous serons en mesure de continuer à
apporter une contribution volontaire. »
Dans ce contexte de morosité ambiante et de
baisse des ressources, la mutualisation estelle en danger ? Le FPIC est calculé en fonction du niveau de ressources sans tenir
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
La mutualisation
selon Geneviève
Gosselin,
députée
de la Manche
et présidente
du SCOT
Porter
une stratégie
commune de
développement et
d’aménagement
du territoire
J
‘illustrerais la mutualisation par la
façon dont le SCOT (Schéma de
cohérence territoriale) travaille pour
porter une stratégie commune de développement et d’aménagement du territoire. Nous
avons écrit notre projet, l’avons validé. Nous
avons pris de bonnes habitudes, celles de
partager notre stratégie. L’équité du territoire
passe par une vision commune à long terme de
l’aménagement dans les communes et les intercommunalités.
Nous arrivons à une étape où certains membres
du Syndicat mixte veulent revoir leur participation en raison des prélèvements du FPIC. À cette
occasion, nous avons tous intérêt à réfléchir à des
regroupements et des fusions qui permettraient
de partager localement la ressource. Avant même
la mise en place de ce fonds de péréquation, j’estimais nécessaire d’aller vers des regroupements
pour peser davantage dans la région Normandie
ou en regard de grands pôles. Aujourd’hui, audelà de la mutualisation pour financer des équipements, il s’agit de mettre en commun les
moyens, les équipements, les services et plus
seulement les investissements afin de partager
une vision à l’échelle du territoire.
Le Cotentin a prouvé qu’il savait faire preuve de
volonté et trouver des consensus face à de grands
projets.
compte des charges comme les 900 000
euros alloués chaque année par la CCH au
Syndicat mixte. La Hague n’est pas seule à le
déplorer : l’AdCF (l’Assemblée des communautés de France) a émis le vœu que le
calcul du FPIC inclue les charges.
« Nous entrons dans une période de vaches
maigres et des arbitrages seront à opérer. Si
l’université décentralisée n’est pas financée,
elle repartira à Caen. Dans un tout autre
domaine, l’abattoir est le seul équipement
public de la Manche et couvre un bassin de
vie de 200 000 habitants. C’est un choix politique de conserver ce que je considère
comme une structure indispensable »,
déclare Michel Canoville, président de la
CCH. « Tout va être plus difficile, mais des
moyens existent car une partie de la manne
prélevée au titre de la péréquation reste
dans le Cotentin. Certaines solidarités
devraient se reconstruire. »
La mutualisation
à différentes échelles
La mutualisation peut s’exercer sous
d’autres formes et à différentes échelles,
Cotentin, département ou encore association de deux intercommunalités. La logique
extra-communautaire l’emporte dans de
nombreux domaines d’intérêt public lorsque
les enjeux dépassent largement le cadre du
territoire.
Ainsi, la CCH est-elle adhérente du Syndicat mixte
Cotentin traitement pour
le traitement des déchets,
de Manche numérique
pour l’équipement en haut
débit du territoire, du SDEM pour l’électricité, du Syndicat mixte pour la gestion
La plate-forme aéroportuaire de Maupertus
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DOSSIER
LA
MUTUALISATION
AU SERVICE
DU TERRITOIRE
La mutualisation selon
Jean-Jacques Beauruel,
directeur du Syndicat
mixte du Cotentin
Un outil de
mobilisation
pour construire
un Cotentin
conquérant
I
l n’y pas de mutualisation sans
solidarité : le territoire sait s’unir
dans les moments forts même s’il
y a toujours matière à discussion entre
les intervenants. Nous l’avons vécu
pour l’EPR et nous le vivons pour les
énergies marines renouvelables
(EMR). Nous sommes actuellement en
veille sur ce thème car il est important
que nous y prenions part, le moment
venu, notamment dans le domaine
des équipements d’accompagnement.
La vocation du Syndicat mixte est d’accompagner des projets pour lesquels il
faut mettre la main à la poche. Il ne
s’agit pas seulement de financer des
équipements structurants. Car lorsqu’on évoque le Syndicat mixte, on
pense avant tout au contournement
Est, à l’abattoir, à l’université, aux
zones d’activités. Il ne faut pas oublier
notre implication en ingénierie locale
et notre rôle fédérateur sur les projets
de développement agricole.
Aujourd’hui, nous devons nous mobiliser pour les EMR, le développement
et l’ingénierie locale et réussir notre
plan climat, notre programme de
développement agricole et touristique
afin de construire un Cotentin conquérant. La Hague a toujours répondu
présente quand il s’est agi de financer
les équipements structurants. Un
nouvel équilibre est à trouver suite à
l’instauration de la péréquation horizontale. Je suis confiant car l’esprit
Cotentin est tissé de solidarité objective, de respect des territoires.
Port de commerce - Cherbourg
DOSSIER
LA
MUTUALISATION
AU SERVICE
DU TERRITOIRE
La mutualisation
selon Nicolas Picard,
directeur de la
Technopole
C’est faire
ensemble pour
décliner des
politiques à
l’échelle locale
L
a mutualisation, c’est l’engagement de tous les financeurs qui
contribuent aux actions de
recherche, de formation, d’industrie
au bénéfice du territoire. C’est faire
ensemble et apprendre à trouver des
complémentarités pour décliner à
l’échelle locale des politiques plus
larges. Je pense notamment aux EMR,
qui ressortent de décisions nationales.
Notre rôle est d’anticiper les mutations et de privilégier les nouveaux
domaines afin que le territoire soit à
la pointe. Pour ce faire, nous devons
accompagner les laboratoires, les
établissements de formation pour
disposer des compétences.
Avant, nos actions consistaient à
guider les étudiants dans leurs
démarches vers les industriels, à
travailler sur l’évolution des contenus
de formation pour mieux faire
connaître les ressources locales.
Aujourd’hui, nous cherchons à ouvrir
le territoire et à développer le réseau
des acteurs locaux.
Si la Technopole est largement
soutenue par le Syndicat mixte, nous
cherchons en parallèle à capitaliser
les financements locaux avec des
projets internationaux. Notre territoire a la grande chance de disposer
d’une expérience industrielle forte. Il
faut s’appuyer sur cet acquis et
l’adapter, le transformer pour de
nouveaux projets.
durable de la ressource en eau et la sécurisation de la production d'eau potable dans la
Manche. Autre cas de figure, celui de l’office
de tourisme, fruit d’une association entre la
Hague et Les Pieux. Ce travail en commun a
permis de mettre en place un EPIC qui
rayonne sur les deux intercommunalités, le
touriste ne distinguant pas de frontières
entre les territoires. Ce montage pourrait
être étendu à une plus grande échelle.
La mutualisation s’applique également entre
une intercommunalité et ses communes
membres dans une perspective de plus
grande efficacité. La loi de 2010 portant sur
la Réforme territoriale a éclairci une situation plutôt ambiguë auparavant. Les intercommunalités doivent dresser un schéma de
mutualisation pour fin 2014 comportant un
état des lieux et un projet de développement.
« La mutualisation s’intègre dans un projet
de territoire. On pourrait, par exemple, envisager de davantage mutualiser les achats
publics en groupant les commandes pour
atteindre des valeurs économiques plus intéressantes ou encore sur des compétences
liées à l’urbanisme dans un contexte où
l’État se retire de l’instruction des permis de
construire sur certains territoires », conclut
Hélène Guérin.
10-
Office de tourisme - La Hague
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
Boîtes, marionnettes, magie et chanson au
programme de la saison culturelle 2013
Emmenez les enfants en Boîtes les 8 et 9 février avec
Nuna Théâtre pour un spectacle riche en surprises, en
courses-poursuites, en cache-cache, en tour de magie,
présenté par deux comédiennes qui manient des cubes en
carton de toutes tailles.
Les marionnettes sont de sortie les 14 et 15 février dans
L’amoureux présenté par le théâtre des Tarabates, une
création du marionnettiste et scénographe Philippe
Saumont à partir de l’album de Rebecca Dautremer
« L’Amoureux » autour du sentiment amoureux du point
de vue des enfants. C’est quoi l’amour ? C’est le grand sujet
de ce spectacle.
Place au jeu de hasard le 15 mars avec Une carte ne vous
sauve pas la vie pour rien de Belkheir Djenane. L’artiste,
dit Bébel le magicien, est un virtuose du tour de cartes à
la renommée internationale. Avec lui, la magie n’est pas
une seule performance mais devient une expression artistique grâce à la vidéo. Il créé un univers fantastique où les
cartes prennent vie, prêtes à lever le voile sur une part de
leur mystère. Ce spectacle est présenté dans le cadre d’un
partenariat avec La Brèche, Centre des Arts du cirque de
Cherbourg, durant la quatrième édition du festival Spring
qui se déroule du 7 au 30 mars en Basse-Normandie.
La voix de Simon Nwambeben va résonner le 30 mars. Il
chante le Bitibak porté par des instruments hétéroclites,
harpe, violoncelle, guitare et batterie pour un spectacle
qui offre un mélange inédit de sonorités classiques et africaines. Le Bitibak, c’est le nom d’un mélange contre la
fièvre, fait d’écorces, de feuilles et de plantes, chez les
Bafia, une des ethnies du Cameroun dont Simon
Nwambeben est originaire. C’est ainsi qu’il a baptisé son
style car ses chansons sont composées d’éléments hétéroclites, mais surtout car il rêve qu’elles soulagent un tant
soit peu ses semblables.
Plein tube avec Les Cousins le 5 avril, un spectacle de
cirque où Julot et René partent en croisade contre les
ronds-points tristes. Une promenade tonitruante et
joyeuse pour libérer les ronds-points !
Le Tipi pour régler en ligne
D’ici quelques années, les paiements en ligne seront la
norme et le règlement papier pratiquement supprimé. La
CCH est pionnière pour le paiement en ligne des factures
puisque c’est la première collectivité de Basse-Normandie
à avoir proposé aux habitants dès 2005 un paiement
Internet sécurisé pour la restauration scolaire, la garderie
périscolaire ou les factures d’eau via son site
www.lahague.com. Une nouvelle étape est franchie avec
le Tipi, titre payable sur Internet, initié par le Trésor public.
Les familles peuvent régler depuis chez elles les factures
par carte bancaire, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
L’opération s’effectue en quelques clics et l’internaute
reçoit immédiatement un ticket confirmant son paiement
sur son adresse de messagerie électronique. Pour l’instant,
près de 18 % des factures sont réglées par Internet. Un
chiffre qui devrait augmenter considérablement en raison
de la facilité et de la sécurité de ce mode de règlement.
Menus sur Internet
Les menus à thème sont toujours très appréciés des
enfants déjeunant au restaurant scolaire. Les cow-boys
seront au rendez-vous culinaire le 22 février et la marine
le 10 avril. Les menus de la semaine sont à consulter
cinq jours à l’avance sur le site www.lahague.com. Cliquez
sur l’onglet « Bien vivre » puis dans la rubrique « restauration collective » pour découvrir les propositions culinaires
de la restauration scolaire.
BRÈVES
Le Tourp prend la mer
L’Amoureux
Nuna
Théâtre
Simon Nwambeben
© P. Journe
À noter
• Vendredi 5 et mardi 9 avril
Deux journées réservées aux scolaires.
• Dimanche 14 avril après-midi
Démonstration d’aquarelle et séance
de dédicaces de Jean-Loup Eve.
• Lundi 29 et mardi 30 avril
Atelier aquarelle animé par l’artiste.
Rendez-vous à Ludiver dès le 4 février
Le planétarium ouvre à nouveau ses portes le 4 février
et, outre ses expositions et animations permanentes,
trois dates sont à retenir : jeudi 28 février, une animation famille arc-en-ciel, samedi 13 avril, une invitation
à jardiner avec le soleil et la lune et jeudi 25 avril, une
animation famille jeu de piste.
Renseignements : www.ludiver.com
Débit de l’eau, débit de facture
Que Choisir, le magazine des consommateurs, l’annonce dans son numéro de novembre 2012 : les
usagers sont désormais mieux protégés en cas de fuite
d’eau intempestive. Le décret sur la facturation des
fuites d’eau sur les canalisations situées après compteur, paru le 29 septembre 2012, indique que le service
de l’eau doit informer l’usager dès constatation d’une
augmentation anormale de la consommation. Une fois
prévenu, le particulier dispose d’un mois pour localiser
la fuite et donner la preuve de la réparation. Question
facture, son montant ne peut dépasser le double de la
consommation habituelle. Pour autant, la vigilance doit
continuer à s’exercer de part et d’autre surtout en
période de froid.
Renseignements : www.lahague.com
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013
Du 23 février au 12 mai 2013, le Tourp expose les
aquarelles du peintre et architecte Jean-Loup Eve :
« Abeille liberté, la vie à bord d’un remorqueur
d’assistance ». Elles restituent le quotidien à bord
d’un des plus puissants remorqueurs du monde,
basé à Cherbourg : la vie de l’équipage, les
manœuvres, les différentes interventions. Cette
exposition présente également des textes et des
films réalisés lors d’opérations de sauvetage en
haute mer.
-11
Entrée libre : tous les jours de 14 h à 18 h
jusqu’au 12 avril et de 10 h 30 à 18 h du
13 avril au 12 mai (sauf le 1er mai).
Les animations du Tourp
Toute l’année, le Tourp propose des animations
pour faire découvrir le patrimoine local d’une
façon ludique. Les thèmes déclinés en 2013
seront le travail de la laine, la paille tressée, la
poterie au colombin, l’art pariétal, la fabrication du pain au feu de bois et celle d’une
mangeoire pour oiseaux…
• Tous les mercredis (hors vacances scolaires) :
les ateliers du manoir. De 14 h à 16 h 30.
Pour tous à partir de 6 ans
• Un dimanche par mois : les ateliers du
manoir/parents-enfant, pour découvrir le
patrimoine en famille
• Un mercredi par mois : Graine de lecteur.
Une séance de lecture pour le jeune public
dans l’espace enfant de la médiathèque
• Pendant les vacances d’hiver : stage de
cuisine au feu de bois
• Pendant l’été : les ateliers de l’été
Renseignements : www.letourp.com.
HISTOIRES DE LA HAGUE
MARCHE NORDIQUE
DES BÂTONS ET DES JAMBES
Brigitte Baratin
T
rois silhouettes avancent à
toute vitesse à l’abordage de
la côte le long de la Maison
Millet. Chacune porte des
bâtons et marche à fière allure : l’avantgarde du groupe de marche nordique
arrive à la fin de sa boucle, menée par
Brigitte Baratin, la meneuse de troupe,
queue de cheval volant au vent,
immense sourire et voix de stentor.
Derrière ce trio de tête, se profile un flux
continu de marcheurs, surtout des
marcheuses, balançant les bras vigoureusement, les joues rougies par l’effort
et le bon air de la Hague. Sur le parking
de la Maison Millet, d’où ils sont partis,
ils s’étirent en cœur après avoir marché
durant deux heures.
En ce vendredi après-midi d’automne,
ils sont une quinzaine de participants à
terminer leur périple entre Gréville et
Herqueville. Ils se retrouvent chaque
semaine pour découvrir un nouvel itinéraire ou redécouvrir un parcours à une
autre saison. Les marcheurs, version
nordique, sont unanimes à vanter les
vertus de cette activité dynamique en
plein air. Ils apprécient tout autant la
convivialité de la marche en groupe, la
beauté des paysages que le fait de faire
travailler tout le corps. Qu’il pleuve ou
qu’il vente, ils attrapent leurs bâtons et
ils avancent. Ils l’avouent : ils sont
devenus « addict ». Brigitte Baratin,
instructrice de marche nordique, a lancé
cette discipline voilà quatre ans à
Cherbourg et dans la Hague. Lors de ses
débuts, elle n’a pas échappé aux quolibets : des passants lui demandant s’il
allait bientôt neiger et si elle avait égaré
ses skis. Mais le succès a été rapide. Elle
mène six groupes par semaine, rassemblant chacun de 15 à 25 personnes, âgés
de 30 à plus de 70 ans.
Cette prof de sport, également éducatrice sportive pour enfants, adultes et
seniors, ne tarit pas d’éloges sur les
bénéfices de la marche nordique : « 80 %
des muscles de l’ensemble du corps
travaillent et il n’existe pas de contreindication car la marche nordique ne
provoque ni d’a-coups ni de problème de
genoux. Tout le monde peut s’y mettre à
condition d’être sportif car notre vitesse
12-
de croisière atteint les 9 km/heure. Il ne
s’agit pas de la petite promenade du
dimanche. » Les débutants sont bienvenus et accueillis deux fois par mois
dans des cours d’initiation où Brigitte
Baratin leur apprend à manier les
bâtons, à tendre les coudes en arrière
pour attraper le mouvement qui permet
ensuite de se propulser vers l’avant et de
doubler la vitesse de la marche traditionnelle ! C’est l’association de gymnastique
volontaire de la Hague qui fournit les
bâtons. Plus on marche, plus on a envie
de marcher, c’est le miracle de la marche
nordique. Ici, pas besoin de coup de
bâton pour faire avancer les troupes.
associationgvh.monsite-orange.fr
HAG’TIONS N° 63 - DÉCEMBRE 2012 - JANVIER - FÉVRIER 2013

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