Activités précédant la lecture Activités durant la lecture La collection
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La collection Azrieli des mémoires de survivants de l’Holocauste : Livrets d’accompagnement pour la Première Série Deuxième rubrique : Livret d’accompagnement pour La Fin du printemps de John Freund Activités précédant la lecture Dans l’immédiat après-guerre, Theodor W. Adorno, sociologue, philosophe, musicologue John Freund commence ses mémoires par un poème qu’il a luimême écrit. Demandez à vos élèves de lire ce poème et de répondre aux questions suivantes : 1. Quel est le ton du poème? À le considérer comme une introduction à ses mémoires, que pouvons-nous déduire des mots qu’il emploie? 2. Lisez et discutez de l’introduction aux mémoires. Demandez à vos élèves de noter toutes les questions qu’ils se posent à propos de l’introduction. Ces questions peuvent servir d’introduction à une discussion à propos des mémoires. et compositeur allemand, a déclaré : « Écrire un poème après Auschwitz est barbare ». Toute forme d’expression, selon lui, ne pourrait que déformer l’atrocité des expériences des victimes et des survivants. Des années plus tard, toutefois, il est revenu sur sa position : « La souffrance éternelle, écrit-il, a autant le droit à l’expression que la personne torturée a le droit de crier... Il se peut donc qu’il ait été exagéré de dire qu’aucun Activités durant la lecture 1. Réaliser l’arbre généalogique de John Freund. Demandez à vos élèves de compléter l’arbre généalogique pendant qu’ils lisent les mémoires, en notant qui, de la famille de John Freund, a survécu, qui a péri. • Activité optionnelle d’approfondissement : Demandez à vos élèves de faire des recherches sur les pays occupés par l’Allemagne nazie afin d’en apprendre plus sur l’ampleur de la destruction de la population juive par pays. Vous pouvez leur dire de se référer à l’Atlas de l’Holocauste de Sir Martin Gilbert pour un examen approfondi de ce sujet (cf. ressources annexes). poème ne pouvait plus être écrit après Auschwitz. » www1.yadvashem.org/education/ newsletter/english/sixth/ main_article.htm 2 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Ghetto. Le terme « ghetto » a été forgé à Venise en Italie en 1516 suite à une loi forçant tous les Juifs à vivre sur une île isolée et clôturée connue sous le nom de Geto Nuovo. Durant le Moyen Âge, en Europe, les Juifs étaient souvent confinés de force dans des quartiers clôturés. Pendant l’Holocauste, les nazis ont forcé de nombreux Juifs à quitter leurs foyers et à s’installer dans des quartiers délabrés des villes. Ils y connaissaient la surpopulation et souffraient de l’insalubrité et du manque de nourriture. Beaucoup 2. John a rédigé un poème que l’on trouve en page 87. Réalisez une activité « Big Paper » avec vos élèves, activité spécialement conçue pour travailler sur la poésie. Dans cette activité, les élèves sont encouragés à prendre le temps de réfléchir et à tenir compte de l’opinion des autres, à explorer un sujet ou un problème en profondeur et à garder une trace visuelle de leurs pensées et de leurs émotions. Des détails sur l’activité « Big Paper – Organiser une conversation silencieuse » sont disponibles sur le site Web de Facing History and Ourselves (www.facinghistory.org). 3. Demandez à vos élèves comment la littérature et la poésie peuvent contribuer à étendre notre compréhension de l’Holocauste. Comment les écrits de ce type nous renseignent-ils sur la manière dont les événements historiques ont affecté les individus? Que nous apprennent-ils? de ghettos – tout particulièrement en Europe de l’Ouest – étaient fermés par des murs de briques ou des clôtures en bois et du fil barbelé, isolant complètement les Juifs du reste de la communauté. Des centaines de milliers de Juifs ont péri dans les ghettos, morts de faim ou des suites de maladies. S’assurer de la bonne compréhension : Entrées de journal/Sujets de discussion Chapitre 1: Enfance 1. Demandez à vos élèves de décrire la vie de John et de sa famille avant la Deuxième Guerre mondiale. Qu’est-ce que ses mémoires nous enseignent sur la vie juive en Europe avant la montée du national-socialisme? Comment les Juifs sont-ils parvenus à trouver des moyens de conserver leur identité, ainsi que leurs pratiques religieuses et culturelles, durant la période nazie? Interrogez vos élèves sur ce qu’ils savent de la vie juive après l’Holocauste. 2. Le printemps est la saison préférée de John. Pourquoi? En quoi cela fait-il écho au titre des mémoires? 3. La tempête (page 15) annonce l’arrivée imminente de la guerre et des conflits. Qu’est-ce que ce paragraphe laisse présager pour John? Quels mots sont particulièrement importants dans ce paragraphe? Chapitre 2: La guerre 1. Décrivez quelques unes des premières mesures prises par les nazis à l’encontre des Juifs en Tchécoslovaquie. Comment ces john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste mesures antijuives ont-elles affecté John et comment ces restrictions ont-elles affecté sa vie? Demandez à vos élèves de faire une liste des restrictions et de dire par écrit ou dans le cadre d’une discussion lesquelles de ces restrictions auraient été, pour eux, les plus dures à supporter. 2. À quelles difficultés les Juifs étaient-ils confrontés lorsqu’ils essayaient d’obtenir des visas de transit? Pourquoi la famille de John a-t-elle décidé de rester en Tchécoslovaquie? 3. En vous référant à un atlas ou à une carte de l’Europe, demandez à vos élèves de faire des recherches sur et de discuter des déplacements de frontières durant et après la Deuxième Guerre mondiale. Comment ces déplacements de frontières peuventils affecter l’identité et le sentiment d’appartenance d’une personne ? Déportation vers Theresienstadt 1. Les nazis ont conçu Terezín/Theresienstadt comme un « camp modèle ». Quel message souhaitaient-ils faire passer aux Juifs, aux non-Juifs vivant dans les alentours, ainsi qu’à la communauté internationale? La réalité de la vie à Theresienstadt était très différente de ce que les nazis souhaitaient donner à voir. Demandez à vos élèves d’effectuer des recherches sur et de discuter de l’utilisation faite par les nazis de la propagande, ainsi que de l’utilisation du mensonge dans leurs efforts pour contrôler les Juifs et l’opinion publique. 2. Demandez à vos élèves de décrire à quoi ressemblait la vie à Terezín. Ils peuvent explorer le mode de fonctionnement de Terezín quand il était en opération. Bien que Terezín ait eu des caractéristiques propres à la fois aux ghettos et aux camps de concentration, il s’agissait d’un complexe unique en son genre qui ne correspondait, à proprement parler, ni à un ghetto, ni à un camp. Conçu pour faire illusion, Terezín servit une multitude d’objectifs nazis : en tant qu’« implantation », camp de rassemblement et camp de concentration. Comment tous ces aspects transparaissaient-ils dans le récit de John? (www.ushmm.org/ wlc/article.php?ModuleId=10005424) 3. Se préparer pour le transport : De quoi John a-t-il peur? Demandez à vos élèves de décrire certaines des émotions qu’il ressent. 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 3 Terezín (Theresienstadt en Allemand) Ville de garnison de Tchécoslovaquie située à soixante kilomètres au nord de Prague, Terezín a été transformée en camp nazi le 24 novembre 1941 et a continué d’opérer comme camp jusqu’au 9 mai 1945. Durant cette période, 73 468 Juifs du protectorat allemand de Bohème-Moravie et du Grand Reich allemand (qui incluait l’Autriche annexée et des parties de la Pologne) ont été déportés à Terezín, la majorité étant arrivée en 1942. Terezín a aussi servi de camp de détention pour les « notables » juifs, les anciens combattants de la Première Guerre mondiale, les artistes et les musiciens, ainsi que les orphelins. Plus de 60 000 personnes ont été déportées de Terezín vers Auschwitz-Birkenau ou d’autres camps de la mort. Terezín faisait office de camp « modèle » à des fins de propagande, en vue de prouver aux délégués de la CroixRouge internationale, entre autres, que le traitement des Juifs était « humain » et pour parer aux informations que recevaient les Alliés sur les atrocités et les massacres de masse perpétrés par les nazis. Le camp a été libéré le 9 mai 1945 par l’Armée rouge. 4 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Les camps nazis Chapitre 3: Auschwitz/Birkenau Les nazis ont établi environ 20 000 camps de détention entre 1933 et 1945. Bien que l’expression « camp de concentration » soit généralement utilisée pour renvoyer à toutes ces structures, les différents camps remplissaient en fait une grande variété de fonctions. Il y avait les camps de concentration, les camps de John et sa famille ont été transférés de Terezín vers le complexe concentrationnaire d’Auschwitz-Birkenau. Ils y ont été retenus prisonniers dans une enceinte connue sous le nom de « Camp Familial tchèque ». Qu’était ce camp spécial des familles et pourquoi les nazis l’ont-ils créé? Décrivez les conditions que John a dû affronter et ce dont il a dû être le témoin. De quelle manière en a-t-il été affecté? travaux forcés, les camps de transit, les camps de prisonniers de guerre et les camps de la mort. Dans certains cas – comme à Auschwitz-Birkenau par exemple – le complexe concentrationnaire pouvait comprendre un certain Remarque : Il s’agit d’un chapitre bouleversant. La scène où la mère de John est envoyée dans les chambres à gaz est particulièrement difficile. Laissez à vos élèves la possibilité d’écrire librement à propos de ce chapitre et de s’attarder ou de réfléchir sur certains des passages les plus durs. nombre de sous-camps remplissant une ou plusieurs de ces Auschwitz-Birkenau fonctions. Les camps de concentration : structures de détention construites par les nazis après leur accession au pouvoir en 1933 dans l’objectif d’enfermer les « ennemis de l’État » – les communistes, les socialistes, les sociaux-démocrates allemands, les Rom, les témoins de Jéhovah, les homosexuels et les personnes accusées de comportement socialement déviant. Après l’été 1938, les nazis ont commencé à emprisonner des Juifs pour la seule raison qu’ils étaient Juifs. Le complexe concentrationnaire d’Auschwitz-Birkenau a été créé en Pologne en 1940 et a été au début un camp de concentration, mais il a inclus, à partir de 1942, le centre de mise à mort dans lequel le plus grand nombre de Juifs a été tué quand les nazis ont appliqué la « Solution finale à la question juive ». Plus d’un million de Juifs y ont été assassinés. Auschwitz i était le camp de concentration principal. Auschwitz ii (aussi connu sous le nom de Birkenau) renfermait les chambres à gaz et les crématoriums qui composaient le centre de mise à mort. Auschwitz iii (Buna-Monowitz) était essentiellement un camp de travaux forcés. Le complexe comportait aussi un certain nombre de camps secondaires, plus petits, dont le Camp Familial où John et sa famille ont séjourné un certain temps. Chapitre 4: La marche finale 1. Pourquoi les nazis ont-ils détruit les crématoires à l’approche des forces alliées? 2. Quel était l’objectif des « marches de la mort » auxquelles les prisonniers des camps étaient forcés de participer durant les derniers mois de la guerre? 3. Qu’est-ce que ces deux événements nous disent sur les priorités des nazis? 4. Décrivez le jour de la libération pour John. john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste 5. Après sa libération, John s’interroge sur sa propre survie. Quelles sont ses réflexions lorsqu’il considère le fait qu’il a survécu alors que tant d’autres ont péri? 5 Les camps nazis (suite) Les camps de travaux forcés : structures au sein desquelles les prisonniers des camps de Chapitre 5: Ma vie 1945–1948 concentration devaient fournir un 1. Après la libération, John est rentré à České Budějovice et a commencé à reconstruire sa vie. À la page 67, il remarque que « [sa] douleur et [sa] tristesse étaient grandes d’avoir vécu l’enfer et d’avoir perdu tous ceux qu’[il] aimait». Israel W. Charny explique dans son ouvrage Holding on to Humanity que les survivants n’ont pas eu le temps de faire leur travail de deuil, étant tout d’abord confrontés à la nécessité de survivre puis de reconstruire leurs vies. C’est bien plus tard que le travail de deuil a dû se faire. En quoi les expériences de John font-elles écho aux observations d’Israel W. Charny? 2. La plupart des enfants juifs en pays occupés n’ont pu aller à l’école pendant la guerre. Réfléchissez à l’importance d’aller à l’école pour John ? En quoi le fait d’aller à l’école peut-il aider à restaurer une certaine forme de normalité ? 3. À quels défis John a-t-il dû faire face lorsqu’il est retourné à l’école ? Certains de ces défis ont-ils une résonnance particulière pour vous? conditions terribles. Des milliers Chapitre 6: Immigré Pologne occupée. 1. Dans les années qui ont précédé la Deuxième Guerre mondiale et durant l’Holocauste, le Canada a refusé d’accueillir les réfugiés juifs européens. Au lendemain de la guerre, de nombreux Juifs, libérés des camps ou sortis de leurs cachettes, ont séjourné dans des camps de personnes déplacées, attendant de pouvoir entrer dans de nouveaux pays, des pays sûrs. Que cela signifie-t-il d’être désigné comme « personnes déplacées »? Comment cela peut-il affecter l’identité d’une personne, l’image qu’elle se fait d’elle-même? 2. Pourquoi est-ce que, même après la guerre, il était dangereux pour les Juifs de retourner dans certains des villes et des villages dont ils étaient originaires? 3. Après la guerre, le gouvernement canadien a ouvert ses portes aux survivants juifs européens. Qu’est-ce qui a amené ce changement? Ces personnes qui sont venues au Canada en tant que « personnes déplacées » se sont intégrées à la société cana- de mise à mort dans lesquels 2 rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps e travail physique difficile, dans des de prisonniers y sont morts de fatigue, de faim et de froid. À leurs débuts, les travaux forcés étaient souvent utilisés comme punition, mais les nazis, dont les besoins en main d’œuvre croissaient à mesure que la guerre avançait, ont exploité de plus en plus les détenus, obligés de faire des travaux destinés à soutenir l’effort de guerre allemand. Les camps de transit et de rassemblement : camps dans lesquels les Juifs des pays occupés par l’Allemagne étaient rassemblés en vue d’être transportés vers les camps de plus grande taille – généralement vers des camps de la mort situés en Les camps de la mort : centres certains groupes de personnes étaient assassinés (essentiellement les Juifs et les Rom) à grande échelle, de manière très organisée et industrielle. Les corps étaient alors incinérés dans de grands fours, les fours crématoires, ou enterrés dans des fosses communes. Les nazis géraient six principaux camps de mise à mort en Pologne occupée : Auschwitz-Birkenau, Bełżec, Chełmo, Majdanek, Sobibór et Treblinka. Pour plus d’informations, veuillez consulter l’article « Les camps d’extermination » : http://www.ushmm.org/wlc/fr/ article.php?ModuleId=15 6 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Les camps nazis (suite) Les camps de prisonniers de guerre : camps conçus pour les soldats faits prisonniers durant la guerre. Même si, en théorie, ces camps n’étaient censés accueillir que les combattants du camp ennemi, il s’avère qu’après l’invasion par l’Allemagne de l’Union soviétique en juin 1941, des dizaines de milliers de prisonniers dienne et sont devenues de fiers canadiens. Imaginez ce qu’a pu représenter pour eux l’apprentissage d’une nouvelle langue, de nouvelles pratiques sociales et de nouvelles lois. 4. Quelles ont été les expériences de John comme nouvel arrivant au Canada? À quels défis a-t-il été confronté et comment y a-t-il fait face ? 5. De quelle manière le poème de John intitulé « Vers un nouveau monde » (page 81) rend-il compte des sentiments de John lorsqu’il quitte l’Europe, et du fait de commencer une nouvelle vie dans le Nouveau Monde? soviétiques ont été assassinés dans des camps nazis de prisonniers. Pour plus d’informations, veuillez Épilogue : Réunion en Israël – Mai 1990 consulter : www1.yadvashem.org/odot_pdf/ Microsoft%20Word%20-%20 5751.pdf http://www.ushmm.org/wlc/en/ article.php?ModuleId=10007178 Nombreuses sont, dans notre culture, les fêtes et les occasions de se réunir (la famille, l’école secondaire, l’université, etc.). Pourquoi accordons-nous tant d’importance à ces réunions? Qu’est-ce qui peut avoir motivé John Freund et les autres survivants de Terezín à se réunir après tant d’années ? Réfléchissez au mélange d’émotions qu’ils ont pu ressentir. Activités après lecture 1. John et ses amis ont commencé à rédiger un journal, le Klepy, avec pour objectif de prouver « [qu’ils] conserv[ent] un esprit sain et le sens de l’humour et [qu’ils] ne [sont] pas amoindris par les difficultés quotidiennes. » (page 22). Demandez à vos élèves en quoi le fait de rédiger un magazine de ce type pouvait constituer une forme de résistance. Demandez-leur de définir de quel type de résistance il s’agit. Les élèves peuvent créer leur propre magazine en s’inspirant de l’histoire de John, en réalisant des dessins et en rédigeant des articles qui auraient le format d’articles de journaux. Ils peuvent y insérer des photos ou des dessins de presse, ainsi que d’autres articles ayant une portée internationale. Faites des recherches sur les autres formes possibles de résistance culturelle et spirituelle utilisées par les jeunes gens contre le nazisme. 2. Les enfants de Theresienstadt étaient encouragés par ceux qui s’occupaient d’eux et par leurs leaders à dessiner et à réaliser des créations artistiques sensées leur permettre de retrouver un semblant de vie plus heureuse. Explorez certains des sites d’archives john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste en ligne comme celui du Museum of Jewish Heritage – A Living Memorial to the Holocaust, et recherchez certaines des œuvres d’art qui ont survécu. Comment ces créations artistiques ontelles pu contribuer à la résistance culturelle et spirituelle? www. mjhnyc.org/exhibitions_search.htm 3. John est choqué par une conversation qu’il surprend et où il est question des « “horribles Juifs” qui revenaient après la guerre et voulaient récupérer leurs biens » (page 74). Comment l’antisémitisme continue-t-il de se manifester dans l’Europe de l’aprèsguerre? Les élèves peuvent essayer de trouver d’autres exemples d’antisémitisme et de violences à l’encontre des communautés juives dans la période suivant la guerre, comme par exemple le pogrome de Kielce (www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/ Holocaust/Kielce.html). 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 7 8 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Ressources annexes r e ss ource s en l ign e cartes : Theresienstadt : Camp de concentration/de transit pour les Juifs allemands et autrichiens www.ushmm.org/wlc/media_nm.php?lang=en&ModuleId=10007507&MediaId=5008 Informations sur le contexte www.ushmm.org/wlc/article.php?ModuleId=10005424 www.facinghistory.org/terezin-a-brief-history Resistance in the Concentration Camps: The Art of Terezin www2.facinghistory.org/Campus/reslib.nsf/resourcesprint/ 9A0B4B50921D90A185257181006C44D1?opendocument Children in the Holocaust www1.yadvashem.org/education/terezin/eng/Docs/Terezin-Class.pdf www1.yadvashem.org.il/exhibitions/nochildsplay/index.html r e ss ource s i m pr i m ée s Auerbacher, Inge. I Am a Star: Child of the Holocaust. New York : Prentice Hall, 1987. Inge Auerbacher a été enfermée dans le ghetto de Terezín, en Tchécoslovaquie, de 1942 à 1945. Les récits historiques ou personnels s’entremêlent à la poésie, aux dessins et aux photographies et présentent l’Holocauste à travers les yeux d’une jeune enfant. Charny, Israel W. Holding on to Humanity: The Message of Holocaust Survivors. The Shamai Davidson Papers. New York : NYU Press, 1995. Ginz, Petr. The Diary of Petr Ginz. New York : Grove/Atlantic Books, 2007. Petr Ginz, un jeune garçon tchèque, a été emprisonné à Terezín puis déporté au camp de la mort d’Auschwitz, où il a été assassiné en 1944. Ses journaux et ses dessins ont été retrouvés plusieurs années après sa mort. Gross, Jan. Fear: Anti-Semitism in Poland after Auschwitz. New York : Random House, 2007. La peur - L’antisémitisme en Pologne après Auschwitz, Jan-T Gross, Jean-Pierre Ricard, Traducteur), Xavier Chantry (Traducteur), Calmann-Lévy Paris 2010 Kacer, Kathy. The Underground Reporters. Toronto : Second Story Press, 2004. john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste 9 Levine, Karen. Hana’s Suitcase. Toronto : Second Story Press, 2002 Ouvrage disponible en français : La valise d’Hana : une histoire vraie de Karen Levine ; traduction de Marie-Andrée Clermont, Montréal : Hurtubise hmh, c2003. Volavkova, Hana, ed. I Never Saw Another Butterfly: Children’s Drawings and Poems from Terezin Concentration Camp, 1942–1944. New York : Schocken, 1993. Il s’agit d’un hommage émouvant rendu aux enfants de Terezín. Les collages, les peintures, les dessins et les poèmes publiés dans cet ouvrage sont d’une grande qualité artistique et les informations qu’ils nous donnent sur les sentiments et la vie des enfants dans le camp sont très précieuses. 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 10 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Chronologie Dans la chronologie qui suit, les entrées en gras réfèrent à la Tchécoslovaquie, aux Juifs tchèques et à la vie de John Freund et de sa famille. 1930 Naissance de John Freund à České Budějovice, en Bohème, région de Tchécoslovaquie. 1933 En janvier 1930, après des mois de négociations, le président allemand, Paul von Hindenburg, nomme Hitler chancelier. L’ordonnance de l’incendie du palais du Reichstag du 28 février légalise la suspension des droits civiques fondamentaux et le Troisième Reich devient un État policier. Les opposants politiques, surtout ceux du Parti communiste allemand et du Parti social-démocrate allemand, ainsi que les Juifs, font l’objet d’intimidations, de persécutions et de législations discriminatoires. En avril, les autorités allemandes commencent à révoquer les Juifs occupant des postes au sein du gouvernement, de l’État, aux affaires, à la justice et aux affaires culturelles. 1934 Le président allemand von Hindenburg décède le 2 août et Hitler cumule les postes de « Führer » et de chancelier. Le pouvoir de Hitler ne connaissant plus aucune limite légale ou constitutionnelle, ce dernier instaure une dictature en Allemagne. 1935 Le gouvernement nazi promulgue le 15 septembre une Loi sur la citoyenneté du Reich et une Loi pour la protection du sang et de l’honneur allemands – les Lois de Nuremberg. Ces lois retirent la citoyenneté allemande aux Juifs, ainsi que d’autres droits fondamentaux et font d’eux des citoyens de seconde classe. Le gouvernement nazi étendra plus tard l’application de ces lois aux Rom et aux personnes de couleur habitant en Allemagne et intensifiera la persécution des dissidents politiques et des autres personnes considérées comme « racialement inférieures » – aux Juifs et aux Rom s’ajouteront les témoins de Jéhovah, les handicapés et les homosexuels. Nombreuses sont les personnes à être envoyées dans des camps de concentration. 1938 Le 30 septembre, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie et l’Allemagne signent les accords de Munich, contraignant la Tchécoslovaquie à céder ses territoires bordant la frontière avec le Reich allemand. 1939 La population juive d’Europe s’élève à 9,5 millions à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Les troupes allemandes occupent les territoires tchèques et établissent le Protectorat de Bohème-Moravie le 15 mars. Le 21 juin, le Protecteur du Reich Konstantin von Neurath publie une longue liste de décrets antisémites conçus pour réduire à néant la viabilité économique de la population juive et pour spolier les Juifs. john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste 11 Le traité de non-agression entre l’Allemagne et l’Union soviétique (l’ur ss), ou pacte germanosoviétique, est signé le 23 août. Il ouvre la voie à l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie, sans crainte d’une contre-attaque soviétique. Le 1er septembre, l’Allemagne nazie envahit la Pologne, événement qui marque le début de la Deuxième Guerre mondiale. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne, conformément à la garantie faite par les deux pays à la Pologne de protéger ses frontières. En octobre 1939, les premiers Juifs tchèques sont déportés vers des camps de concentration en Pologne. 1940 En janvier, les nazis commencent à assassiner les handicapés en les gazant. Ils commencent à déporter les Juifs allemands vers la Pologne. Les Juifs sont enfermés dans des ghettos. En avril et en mai, l’Allemagne nazie envahit avec succès l’Europe du Nord et de l’Ouest (Les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège, le Luxembourg, la Belgique et la France). Le 20 mai, les ss établissent le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau (Auschwitz i), non loin de la ville polonaise d’Oświęcim. Les nazis commencent les premiers massacres de masse de Juifs en Pologne. 1941 L’Allemagne nazie attaque l’Union soviétique. Dans la foulée des troupes allemandes, les Einsatzgruppen (unités mobiles de tuerie), aidés par des unités de la Waffen ss , par la police allemande et par des collaborateurs locaux, entreprennent l’assassinat systématique des Juifs en Ukraine et à travers les territoires soviétiques. Cette opération, aussi appelée la Shoah par balles, a tué entre 2 et 2,6 millions de Juifs de 1941 à 1944. Reinhard Heydrich, protecteur de Bohème-Moravie, arrive à Prague le 27 septembre. Avec son arrivée commence l’élimination des Juifs tchèques qui sont déportés vers Łódź, Minsk et Riga. Le camp-ghetto de Terezín (Theresienstadt en allemand) est établi à 60 kilomètres au nord de Prague. En octobre et novembre, commence l’opération Reinhard – nom de code du projet nazi d’assassiner les Juifs qui habitent dans le Gouvernement Général de la Pologne occupée – avec la construction de centres de mise à mort à Chełmno, Sobibór, Bełzec et Treblinka. Le 7 décembre, les Japonais bombardent Pearl Harbour à Hawaii. Le lendemain matin, les ÉtatsUnis déclarent la guerre au Japon. 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 12 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste Le 11 décembre, l’Allemagne et l’Italie – alliées du Japon – déclarent la guerre aux États-Unis. 1942 Le 5 janvier, les nazis font exploser la synagogue de České Budějovice. Lors de la conférence de Wannsee, le 20 janvier, les officiels nazis décident de mettre en place la « Solution finale » – leur projet de tuer tous les Juifs européens, y compris ceux qui se trouvent dans les pays neutres et ceux qui ne se trouvent pas sous leur sphère d’influence. Les ghettos d’Europe de l’Est sont vidés à mesure que des milliers de Juifs sont déportés vers les camps de la mort de Bełżec (mars 1942), Sobibór (avril 1942), Treblinka (juillet 1942). La radio alliée fait état du meurtre systématique des Juifs d’Europe par les nazis. En mars, 20 à 25 % des Juifs victimes de l’Holocauste ont déjà péri. Le 18 avril, 909 Juifs de České Budějovice, dont la famille Freund, sont déportés vers Terezín. Durant les trois ans et demi de son fonctionnement (du 24 novembre 1941 au 9 mai 1945), 139 654 personnes ont transité par Terezín. Parmi ces personnes, 86 934 ont été déportées vers des camps situés plus à l’Est (dont seules 3 097 sont revenues) et 33 430 ont péri à Terezín. À la fin de l’année 1942, les détenus de Terezín sont autorisés à participer à des activités culturelles, le camp étant utilisé comme camp modèle à des fins de propagande par les nazis : il sert de « vitrine » pour montrer aux visiteurs étrangers les traitements prétendument humains que reçoivent les Juifs. 1943 La bataille de Stalingrad au cours de l’hiver 1942–1943 est considérée comme un tournant décisif pendant la Deuxième Guerre mondiale. À partir de ce moment, les nazis entament une phase de guerre défensive et se replient vers l’Ouest jusqu’à leur défaite finale à Berlin. Le 2 février 1943, les Allemands capitulent à Stalingrad. La défaite de 1943 à Stalingrad est en partie liée au fait que les nazis ont continué d’utiliser les trains pour déporter des Juifs plutôt que pour transporter des munitions vers le front de l’Est. Voyant la situation militaire se dégrader, Hitler a décidé de se concentrer sur un de ses principaux projets : l’assassinat en masse des Juifs. Entre 80 et 85 % des Juifs qui allaient mourir dans l’Holocauste ont été assassinés en février 1943. Le 13 juin, John Freund fait sa bar mitzvah à Terezín. Le 8 septembre, 5 006 Juifs de Terezín arrivent à Auschwitz et sont placés dans le « Camp Familial tchèque », le Familienlager. Le 16 décembre, John Freund et sa famille arrivent à bord d’un train à bestiaux avec le john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste 13 deuxième groupe dans le « Camp Familial tchèque ». Ils restent ensemble dans le Camp Familial pendant six mois et sont forcés d’écrire des cartes postales au contenu positif et de les envoyer à Terezín et chez eux. 1944 Le 7 mars, les « anciens », les personnes qui étaient arrivées au camp des familles avant John Freund, sont assassinés. Le 6 juin, ou « D-Day », les troupes britanniques et américaines débarquent en Normandie pour libérer la France. Le 22 juin, une offensive soviétique de grande envergure entame le front allemand en Biélorussie et, en juillet, les forces soviétiques libèrent Vilnius en Lituanie. Le 6 juillet, le père et le frère de John Freund sont parmi les 1 000 hommes qui sont envoyés vers d’autres camps. Ils sont entraînés dans une marche forcée durant laquelle ils périssent. Le 10 juillet, la mère de John Freund fait partie des 3 000 femmes et enfants envoyés dans les chambres à gaz d’Auschwitz. John Freund est envoyé au Männerlager (le Camp des Hommes) où il restera jusqu’en janvier 1945. Il est recruté et intégré dans le Rollwagenkommando (le Kommando des transports) et est témoin de la destruction des crématoires d’Auschwitz, alors que les nazis tentent d’effacer les preuves des massacres de masse qu’ils ont orchestrés en Europe de l’Est et en Europe centrale. 1945 Le 17 janvier, les ss commencent à évacuer Auschwitz-Birkenau (le complexe concentrationnaire d’Auschwitz) du fait de l’avancée des troupes soviétiques. Du 10 janvier au 22 avril, John Freund est emmené dans une marche de la mort entre Auschwitz-Birkenau et Flossenbürg, un camp de prisonniers politiques situé en Allemagne. Les troupes soviétiques libèrent Auschwitz-Birkenau le 27 janvier. Environ 8 000 prisonniers sont libérés. Le 22 avril 22, John Freund est libéré par les troupes américaines. Le 30 avril, Adolf Hitler se suicide dans son bunker à Berlin. Le 2 mai, les troupes nazies capitulent devant les forces soviétiques à Berlin. Le contrôle allemand sur la Tchécoslovaquie prend fin le 11 mai 1945, lorsque les troupes soviétiques libèrent Prague. 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 14 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste La guerre se termine en Europe en mai avec la capitulation inconditionnelle de l’Allemagne. Les forces alliées décrètent le 8 mai 1945 jour de la victoire en Europe. La Deuxième Guerre mondiale prend officiellement fin le 2 septembre 1945, lorsque le Japon capitule. L’Holocauste est terminé. Six millions de Juifs européens – près des deux tiers de la population juive européenne d’avant-guerre – ont été assassinés. En mai, John retourne à České Budějovice, puis va voir sa tante Anna et son oncle Max à Prague. Suite à la Conférence de Potsdam en juillet et en août, l’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupations alliées. Un tribunal militaire international est créé à Nuremberg, en Allemagne, par la Grande-Bretagne, la France, les États-Unis et l’Union soviétique le 20 novembre. Les responsables nazis y sont jugés pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. 1948 En février, le Parti communiste de Tchécoslovaquie, soutenu par l’Union soviétique, prend le pouvoir. Il restera en place jusqu’en 1989. Le 12 mars, John quitte Prague avec un groupe de trente orphelins de guerre âgés de moins de 18 ans pour commencer une nouvelle vie au Canada. Raphael Lemkin, un avocat polonais qui a consacré sa vie à définir un cadre légal pour la protection des groupes ethniques, nationaux, religieux et culturels, invente le terme « génocide ». Le terme est adopté durant la convention des Nations unies pour la prévention et la répression du crime de génocide en 1948. Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations unies adopte et proclame la Déclaration universelle des droits de l’homme, la première déclaration universelle se fondant sur les principes de base des droits de l’homme inaliénables et représentant l’idéal vers lequel doivent tendre tous les peuples et toutes les nations. john freun d · livrets d’acco mpagn emen t la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste 15 Ressources utilisées pour la chronologie Dutlinger, Ann D. Art, Music, and Education as Strategies for Survival: Theresienstadt 1941–45. New York : Herodias, 2001. Encyclopédie multimédia de la Shoah. Textes de l’ushmm. www.memorial-wlc.recette.lbn.fr/fr/ Freund, John. La Fin du printemps. Toronto et Montréal : La Fondation Azrieli, 2009. Krinsky, Carol Herselle. Synagogues of Europe: Architecture, History, Meaning. New York City : Courier Dover Publications, 1996. Mémorial de la Shoah, Paris. www.memorialdelashoah.org/ Rothkirchen, Livia. The Jews of Bohemia and Moravia: Facing the Holocaust. Jerusalem : University of Nebraska Press, 2005. United Nations. “The Universal Declaration of Human Rights.” www.un.org/en/documents/udhr/ United States Holocaust Memorial Museum, Washington, DC. “Holocaust Encyclopedia.” www.ushmm.org/wlc/en/ www.ushmm.org/education/foreducators/resource/pdf/chronology.pdf 2 e rubr i q ue · l a fi n d u p r in t emps 16 la collection azrieli des mémoires de survivants de l’holocauste not e s : john freun d · livrets d’acco mpagn emen t