Le vin et l`ivresse dans l`Islam

Transcription

Le vin et l`ivresse dans l`Islam
Association Hasards d’Hasards
Le vin et l'ivresse dans l'Islam
L’Institut des cultures d'Islam
Lecture musicale de poèmes mystiques persans
Avec
Rouzbeh Motia, santour et percussion
Guilda Chahverdi, lecture et chant
HDH propose à l’occasion de la fête des vendanges et de la soirée intitulée « Le Vin et l’ivresse dans
l’Islam » qui se tiendra le vendredi 9 octobre à l’Institut des Cultures d’Islam, une lecture musicale de
poèmes mystiques de poètes persans du Xème siècle au XXème.
Le vin dans la poésie mystique de l’Islam est une métaphore de l’amour divin.
La Durée : 1h15
La langue : Les poèmes sont lus en français et en persan ; les chants sont en persan.
Notre ivresse n’est pas le fruit du vin de la vigne
On ne trouve notre vin qu’en le calice de la passion
Tu es venu pour renverser mon vin,
Mais invisible est le vin dont je suis ivre
Rûmî
Quatrain (R 373)
Les textes lus sont tirés des œuvres suivantes :
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Dîwân, de Husayn Mansour Hallâj (857-922); traduit en français par Louis Massignon, traduit
en persan par Jalal Alavinia.
Les Quatrains, de Omar Khayyam (1048-1131); traduction de Gilbert Lazard.
Divân, de Mohammad Djalal al-dîn Rûmî (1207-1273) ; traduction de Leili Anvar-Chenderoff.
Divân, de Khwajeh Chams ad-Din Mohammad Hafez-e Chirazi (1310-1337), traduction de
Charles-Henri de Fouchécour.
Où est la maison de mon ami ?, de Sohrab Sepehri (1928-1980), traduction de Jalal Alavinia.
La Conquête du Jardin, de Forough Farrokhzad, (1934-1966), traduction de Jalal Alavinia.
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Biographie :
Rouzbeh Motia, musicien et compositeur.
Rouzbeh vient d’Iran. Il est né en 1978 à Téhéran et a fait ses études de musique à l’Ecole des Arts en
Iran. Dès l’âge de 12 ans, il a suivi des formations musicales auprès des maîtres de santour comme
Faramarz Payvar et Ardavan Kamkar. A son tour il passe du statut de disciple à celui de maître et
enseigne, déjà depuis dix ans, le santour mais aussi le solfège et la musique classique persane.
Rouzbeh compose des pièces pour santour (solo, duo ou encore avec orchestre) et donne de
nombreux concerts à Téhéran. Récemment il s’est produit au Festival International de Musique de
Freiburg (Allemagne), en Hollande mais aussi à Paris où il réside aujourd’hui et poursuit des études
de musicologie à l’Université de Paris VIII.
Rouzbeh mène une recherche sur la musique fusionnelle. A Téhéran, il compose et dirige une
œuvre tout à fait singulière où les instruments et les voix de la musique classique persanes viennent
rencontrer ceux de l’occident avec les mots de la poésie contemporaine d’Ahmad Chamlou.
Guilda Chahverdi, comédienne et metteur en scène.
Formée principalement à l’école internationale Jacques Lecoq, elle a joué sous la direction
des metteurs en scène Ma Fu Liang Comment les Hommes adorèrent les étoiles (La Ferme du Buisson,
Noisiel), Mikael Serre La Fille aux Allumettes (tournée en Irlande, Paris et Picardie), Pierre
Longuenesse, Le Livre de Kalila et Dimna (Théâtre du Lierre, Université de Sousse, Ferme du Mousson
à Elancourt).
En 2001 elle crée le spectacle de contes persans Histoires de Rois d’après le Livre des Rois de
Ferdowsi (tournée en France à Paris, Dijon, Festival d’Avignon 2003, Lyon). En 2003, elle présente le
spectacle de conte en tournée en Asie centrale : Samarcande, Fergana, Boukhara, Douchanbé,
Khodjent et Kaboul.
Inspirée par la poésie mystique, Guilda Chahverdi met en scène Déserts (2002/03), où
musiciens, vidéastes, et acteurs-danseurs donnent une forme commune à leur perception intime de
l’invisible. Cette création obtient en 2003 le soutien de la ville de Paris. Attirée par la chair des mots
elle met en voix régulièrement, lors de performances musicales et visuelles, les poèmes de Forough
Farrokhzad, de Paul Eluard, de Hallaj, Apollinaire, Majrouh ou encore Nazim Hikmet.
Depuis 2002 elle enseigne le théâtre à des professionnels, amateurs et aux enfants. En 2006,
elle donne des cours à la Faculté des Beaux-arts de Kaboul durant l’année universitaire et anime un
laboratoire de création contemporaine. Elle met en place actuellement avec la Faculté des Beauxarts, le ministère de l’Education afghane et l’association HDH, un programme de développement de
la transmission théâtrale.
Au cinéma, elle joue dans le film franco-afghan, Terre et Cendres d’Atiq Rahimi (prix d’Un
Certain Regard vers l’Avenir, Festival Cannes 2004), dans Casting de Stéphane Robelin et participe à
de nombreux courts métrages dont Echo d’Elham Nazer.
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Khayyam, ayant l’ivresse et point d’ennui, sois gai !
Près d’une exquise idole étant assis, sois gai !
Et si tout devait aboutir au néant dans ce monde,
Dis toi que tu n’es plus ; puisque tu vis, sois gai !
Quatrains, Omar Khayyam
…
A l’oreille l’histoire d’amour je lui racontée :
« Je te veux mon bien aimé !
Je te veux toi dont les bras sont vivifiants
Je te veux toi mon amoureux fou. »
Le désir
Alluma des flammes dans son regard,
Le vin rouge dansa dans le verre,
Et sur le lit doux, mon corps
ivre de volupté trembla sur sa poitrine
J’ai péché, péché dans le plaisir,
Près d’un corps tremblant et évanoui
Dieu ! Je ne sais ce que j’ai fait
Dans ce lieu solitaire, sombre et muet…
Le péché (extrait), Forough Farrokhzad
….
Je boirai tant et tant qu’une odeur de vins fort
Sortira de la tombe où dormira mon corps,
Et que les gens passant tout près du cimetière,
S’ils sont à peine gris, tomberont ivres-morts.
Quatrains, Omar Khayyam
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