cour d`appel de lyon

Transcription

cour d`appel de lyon
Une brève présentation de l’histoire de la Cour d’appel de Lyon
Le palais actuel a été construit entre 1835 et 1847par Balthard. Mais la justice
est rendue ici, à cette place, à LYON depuis le Moyen âge, depuis mille ans
environ. Avant, la justice était ecclésiastique et dépendait de l’évêque de
LYON de la cathédrale St Jean, juste à côté.
Il y a eu en réalité plusieurs Palais de Justice à cet endroit, depuis plusieurs
centaines d’années. En 1835, vingt ans après NAPOLEON, la ville de LYON, qui était très
riche en raison du commerce du textile et en particulier de la soie, a décidé de financer en
grande partie un nouveau Palais de Justice. Vous vous apercevrez que l’architecture est très
symbolique, et représente la ville de LYON et le commerce, mais également les symboles
traditionnels de la Justice et surtout du temps.
Cette notion de temps est très importante pour l’architecte, car elle est liée à la notion de
justice.
Bibliothèque
Elle sert pour les réunions ou les invitations. Tout le mobilier est conçu par l’architecte de la
Cour. Vous pouvez voir un buste de NAPOLEON qui n’a pas été seulement un stratège
militaire mais a eu un rôle très important pour le droit en France, notamment pour la
codification.
Le magistrat représenté sur le tableau est inconnu. On pense que c’est un magistrat du
Parlement de SAVOIE au XVIIIe siècle.
Un petit Lion en bronze qui représente la ville de LYON et qui est le modèle des deux lions
qui seront bientôt de chaque côté du portail principal. Ils n’avaient pas été construits au XIX e
siècle faute d’argent.
Bureau du Premier Président
Dans l’antichambre, un portrait d’un premier président français au XVIIe siècle. C’est une
réplique d’une œuvre de Philippe de CHAMPAIGNE qui était le peintre officiel du roi Louis
XIV.
Le bureau du premier président qui est à lui seul une œuvre d’art et contient des livres de droit
très anciens et très précieux (XVI e siècle). Une échelle en bois permet d’accéder à l’étage
supérieur. Une hygrométrie constante est maintenue dans la pièce.
Le premier président a coutume de dire que l’on conserve mieux les livres que sa personne.
La salle des pas perdus
Elle est construite en référence avec la basilique Saint marc
de VENISE avec ses trois coupoles, mais s’inspire aussi des
temples grecs. Elle donne accès à sept salles d’audience
dont la Cour d’Assises, selon le modèle grec du « temple
dans le temple ». Au plafond sont représentées les saisons
froides et les saisons chaudes avec les signes du zodiaque.
Le premier haut-relief représente, non la Justice, mais la Ville de LYON (qui a financé le
Palais) avec à ses pieds le Rhône et la Saône, qui reçoit les hommages du commerce
(Mercure), de l’industrie, de la navigation, de l’agriculture et de toutes les activités humaines
qui font la richesse de la Ville.
Le second haut-relief représente la justice, avec à sa droite le père qui explique à son fils le
sens du jugement et les « faibles », l’aveugle, le vieillard, l’enfant que la justice protège.
A gauche, les criminels et le garde qui amènent le voleur devant la Justice.
Sur la porte sont représentés les symboles de la République française, des Lions et un symbole
biblique, celui de l’œil de Dieu qui regarde le premier criminel, Caïn qui a tué son frère Abel.
C’est dans cette salle qu’a été jugé en 1987 le premier criminel contre l’humanité, Klaus
BARBIE, qui commandait la Gestapo à LYOn en 1942.
La fleur est très utilisée dans la décoration car elle est le signe personnel de l’architecte.
Bureau d’ordre
C’est un bureau administratif ou sont centralisés les dossiers et les procédures. Il date aussi du
début du XIX e siècle
Une peinture murale des célébrités lyonnaises en 1873, juste après le second empire français.
Elle représente la place Bellecour.
La basilique de FOURVIERE n’est pas représentée puisqu’elle est construite plus tard, vers
1890.