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PFY013_110_Awards_fr Flash 12/03/07 14:44 Page 8 Pro-FM [Focus] Alcatel remporte le Facility Le 8 décembre 2006, Jan De Kesel, Director Real Estate Region Europe & North pour Alcatel-Lucent, a reçu le Facility Award 2006 pour le projet Alcatel on the Move, qu’il a su mener à bien avec son équipe. Les 4 tours sont reliées par un atrium, facilement modulable pour utiliser les bâtiments de manière indépendante et/ou leur allouer une autre affectation. I FMA et le jury de professionnels du secteur du Facility Management ont attribué le titre très convoité de Facility Management Project of the Year 2006 sur la base de critères tels que l’efficience, l’innovation et la valeur ajoutée pour l’entreprise et pour le personnel. Il s’agissait de la troisième édition des Facility Awards et le trophée se disputait entre HP, Janssen Pharmaceutica, IBM et Alcatel. «Nous avons dû introduire notre candidature en juin 2006, alors que notre projet était encore en pleine phase de concrétisation», explique Jan De Kesel, Director Real Estate Region Europe & North pour Alcatel-Lucent. «Après des entretiens avec le jury, nous nous sommes concentrés sur le thème de l’intégration des outils techniques dans un environnement de bureau ou, pour le dire plus brièvement, du plug & play». Le projet comportait une standardisa- 8 Profacility Magazine mars 2007 tion poussée du lay-out de chaque poste de travail dans l’entreprise. Il s’agit aussi de la phase finale d’un projet de déménagement radical, dans lequel la flexibilité permettant de réagir rapidement aux fluctuations du marché des télécoms a servi de fil rouge. Un projet de déménagement radical Le nom d’Alcatel est étroitement lié à celui d’Anvers. Jusqu’en 2001, AlcatelBell possédait dans la métropole un total de 110.000 m2 de surface de travail, dont 73.000 m2 au sud de la ville, répartis entre diverses localisations. Compte tenu de la situation du marché des télécoms et de l’évolution du métier essentiel de l’entreprise, l’on a décidé en 2001 de procéder à une concentration des implantations et à une renégociation des contrats de location, en mettant l’accent sur la flexibilité. PFY013_110_Awards_fr Flash 12/03/07 14:44 Page 9 ity Award Jan De Kesel, Director Real Estate Region Europe & North pour Alcatel-Lucent, vainqueur du Facility Award 2006 pour le projet Alcatel on the Move. Une étude basée sur la pratique «Le site anversois était devenu trop grand et n’offrait pas assez de flexibilité pour des sous-locations éventuelles. Les laboratoires étaient dispersés et pouvaient difficilement être mis en relation». Telle était la situation de départ, rappelle Jan De Kesel. On a tout d’abord établi l’ensemble des exigences sur base de nos nouvelles activités essentielles: une intégration end-to-end des solutions télécoms et des solutions triple play à large bande pour la voix, les données et la vidéo. Cet exercice a été effectué par le personnel d’Alcatel en concertation avec des conseillers RDBM. C’est ainsi qu’on a notamment établi au préalable le nombre de mètres carrés par poste de travail. On a ensuite comparé le choix d’une approche privilégiant la rénovation de la tour Bell et le choix d’un déménagement vers un nouveau site: on a opté pour le déménagement. Outre la proclamation du Facility Management Project of the Year 2006, les trois meilleurs mémoires dans le cadre des formations de post-graduat en Facility Management ont également été couronnés. Sébastien Cantineau travaille depuis 2 ans à La Poste, où il est chaque jour confronté dans la pratique à la gestion des contrats HVAC des provinces de Liège et de Luxembourg. C’est son employeur qui lui a proposé de suivre les formations en Facility Management. Il a donc eu la possibilité de rédiger son mémoire, intitulé Développement de la politique de gestion du contrat HVAC (Heating, Ventilation and Air Conditioning), en s’inspirant de son expérience pratique. La Poste est le deuxième plus gros employeur du pays; elle opère à travers toute la Belgique, elle connaît une structure hiérarchique spécifique et elle gère bon nombre de bâtiments de nature très diverse (plus de 1.800). Pour les installations, la Poste travaille avec son propre personnel et avec des entreprises extérieures. Dans la pratique de la gestion des contrats HVAC, elle collabore avec 168 sous-traitants. Sur le plan interne, une fiche de contrôle est établie. Y sont associés certains critères permettant une évaluation objective. Cette fiche est utilisée comme une ‘norme’ vis-à-vis des sous-traitants. Les évaluations font office de contrôle et permettent de corriger les services achetés. Le tout vise à améliorer la qualité des prestations. La Poste recherche un partenariat avec ses sous-traitants pour progresser et connaître une croissance profitable à tous. Dans un troisième volet, Sébastien traite de la finalisation du cahier des charges et de la contraction des coûts pour les contrats HVAC. Il souligne la nécessité d’examiner de près et de façon critique les exigences imposées aux sous-traitants. Certaines ne sont pas toujours justifiées, entraînant ainsi des surcoûts. Sébastien évoque de nombreux exemples d’optimisation de la politique de gestion des contrats d’entretien et de recherche d’un équilibre entre budget et qualité. Les économies qui en découlent pour les provinces de Liège et du Luxembourg dépassent 10%. Pour le lauréat, une approche à l’échelle nationale, avec ses collègues des autres régions, constitue un défi à relever pour obtenir de meilleures performances. Profacility Magazine mars 2007 9 PFY013_110_Awards_fr Flash 12/03/07 14:44 Page 10 [Focus] Pour déterminer le nombre de postes de travail nécessaires, on s’est basé, après étude, sur un taux d’occupation de 80%. Le dossier, où la vente du site existant était couplée à la recherche et au développement d’une nouvelle implantation, a été transmis à divers promoteurs. Finalement, le choix s’est porté sur la place Kievit, en plein développement, à proximité de la gare centrale, annexe HST-Terminal. La signature de l’accord avec Robelco a suivi en avril 2003. Alcatel, qui a signé pour 4 des 8 immeubles de la place Kievit, a pu influencer dans une mesure non négligeable la construction de son nouveau port d’attache. Les quatre immeubles de la place Kievit offrent 40.000 m2 de surface de travail, dont 8.000 m2 pour les labos, tous reliés entre eux. Un concept Plug & Play Le déménagement vers un nouveau site a offert l’occasion de développer un nouveau concept de répartition de l’espace de travail. Compte tenu de l’importance de la partie research dans les activités anversoises, les labos sont une donnée essentielle. «Auparavant, les ingénieurs avaient deux lieux de travail: au labo et derrière un bureau», explique-t-il. «Dans ce nouveau contexte, les lieux dévolus au travail technique ont été intégrés et adaptés à l’environnement des bureaux». Le bâtiment abrite un backbone central, composé à la fois de fils de cuivre classiques et de câbles en fibre de verre, ce qui permet de réaliser n’importe quelle liaison entre n’importe quel appareil, d’où on veut. On dispose en outre d’un réseau entièrement transparent de téléphonie et de transfert de données et d’un accès réseau sans fil à large bande avec une vitesse de transmission de 1 Gbps. «Dans l’ancien bâtiment, chacun disposait à son poste de travail d’une petite partie de l’information totale disponible», rappelle Jan De Kesel. «Dans notre nouvel environnement de travail, toutes les informations sont centralisées et accessibles à tous ceux qui en ont besoin via ce backbone numérique». 10 Profacility Magazine mars 2007 Chaque étage bénéficie d’un lay-out standard et d’un décor thématique, offrant un espace de communication entre collègues. Couronnement du post-graduat en Facility Management Les autres lauréats ont été Ronny Smismans, qui travaille au siège central européen de Scientific-Atlanta, une entreprise du groupe Cisco, pour son mémoire sur la rénovation du dossier nettoyage et le calcul de la répartition des coûts et Smahen Ben Bachir, qui travaille à la Régie des Bâtiments et qui a intitulé son étude «Optimiser la gestion technique des bâtiments». Flexibilité et standardisation Pour déterminer le nombre de postes de travail nécessaires, on s’est basé, après une étude, sur un taux d’occupation de 80%. La pratique montre aujourd’hui que l’on aurait pu être encore plus pointu sans mettre en cause le bon fonctionnement. Le principe de base était de parvenir à une flexibilité maximale dans l’utilisation de chaque poste de travail. «En principe, chaque collaborateur peut travailler à chaque poste de travail», souligne Jan De Kesel. Le concept a fait l’objet d’un test préalable dans l’ancien bâtiment. Chaque travailleur ne dispose que d’un locker et de 1,5 m d’espace de rangement dans son département. L’équipement de bureau opérationnel est mobile. On a laissé le choix entre un sac à dos multimédia et deux types de troley. On y place l’ordinateur portable, le GSM et les effets personnels. Le soir, tout le monde débarrasse le poste de travail, qui sera ainsi disponible pour le collègue suivant. Chaque étage présente un lay-out standard pour les bureaux, composé de modules. Il existe au total 68 modules, chaque module comptant 20 postes de travail destinés à 25 collaborateurs. Ces postes de travail se subdivisent en postes ouverts (16), semi-ouverts (2) et fermés (2) destinés au travail demandant plus de concentration. Chaque module possède une salle de réunion plus grande et une plus petite (6 ou 4 personnes) qui fait aussi office d’amortisseur quand soudainement un grand nombre de personnes se présentent au bureau. «Les réorganisations permanentes comme celles caractérisant le secteur ICT coûtaient autrefois beaucoup de temps et d’argent », dit Jan De Kesel. «Dans notre nouveau bâtiment, les collaborateurs se déplacent sans la moindre difficulté ni frais !» On a pris le temps nécessaire pour la préparation de cette opération radicale de déménagement et pour la mise en oeuvre de ce concept révolutionnaire du lieu de travail. «Bien entendu, les travailleurs se posaient des questions et affichaient une résistance aux changements», admet Jan De Kesel. «Lorsqu’on a des réponses à ces questions, il est beaucoup plus facile d’amener les gens à changer.» C’est ce que l’expérience a montré. «Ce qui a été ôté, son poste de travail personnel, demande une compensation, l’équipement de bureau mobile, le télétravail pour parvenir à un équilibre vivable», résume Jan De Kesel. «L’application cohérente du concept à chacun est incontournable si l’on veut réussir !» Aujourd’hui, le site anversois d’AlcatelLucent est un modèle au sein du groupe. «La flexibilité est nécessaire pour défendre notre implantation au sein d’un grand groupe international», explique notre hôte. «Nous ne devons pas seulement jouer la carte de l’innovation de produit: l’innovation dans le domaine du facility management permet également de se distinguer. On examine actuellement la possibilité de transposer ce concept au plan international, vers d’autres sites». Tout cela vaut bien un Facility Award ! Eduard CODDE Photos Erik DAMS I