Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poc
Transcription
Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poc
Éditeur : Hachette Collection : Le Livre de Poche Jeunesse Genre : Classiques Nombre de pages : 384 Niveau de cycle conseillé : CE2 / CM1 / CM2 Difficulté de lecture : 2 à 3 UN BON PETIT DIABLE Comtesse de Ségur Illustration de couverture de Olivier Latyck RÉSUMÉ Ch. 1. Charles, jeune orphelin, est enfermé dans un cabinet par sa cousine et tutrice, l’avare et injuste Mme Mac’Miche. Il profite de sa crédulité et de sa peur des fées pour échapper au châtiment. Il bénéficie de la complicité de Betty, la gouvernante. Ch. 2. Juliette - qui est aveugle – engage son cousin Charles à ne plus se venger de Mme Mac’Miche ; mais les hostilités reprennent. Sous la menace de provoquer un incendie, le garçon fait promettre à sa tutrice qu’elle se comportera mieux avec lui. Ch. 3. À la suite d’une altercation avec un charretier qu’elle a malmené, Mme Mac’Miche fait venir le juge de paix qui finit par lui donner tort. Ch. 4 et 5. Suivant les conseils de Juliette, Charles se laisse fouetter sans résister, mais il fait part au juge de son infortune. Betty s’apprête à lui confectionner une protection pour amortir les coups de fouet. Ch. 6 et 7. Marianne, la sœur aînée de Juliette, informe Charles qu’avant de mourir son père lui a légué de l’argent qu’il a confié à sa tutrice. Après avoir découvert le subterfuge de Charles pour parer les coups de fouet, Mme Mac’Miche apprend que ce dernier est au courant du legs. Ch. 8 et 9. Mme Mac’Miche, au moment où elle veut fouetter Charles, découvre deux visages de diables collés par le garçon sous sa culotte. Elle le croit possédé par les fées et décide de le placer dans un pensionnat où l’on est très sévère avec les enfants. Betty suit son protégé. Ch. 10. Au pensionnat, Charles affronte l’hostilité de Boxear, un surveillant. Quand celui-ci veut le fouetter, il s’effraie des visages du diable que Charles a conservés. Ch. 11, 12, 13 et 14. Devenu le meneur des enfants, parfois aidé par Betty, Charles joue plusieurs tours pendables à ses hôtes cruels sans se faire prendre. Avant de se dénoncer, il fait signer au directeur, M. Old Nick, la promesse que le coupable sera exclu. Ainsi part-il impunément du pensionnat, suivi par Betty. Ch. 15, 16, 17 et 18. Mme Mac’Miche, contrainte de livrer au juge l’héritage de Charles, se met à délirer. Betty accepte de s’occuper d’elle, non sans mal. Charles prend soin de la malade. Ch. 19 et 20. À la mort de Mme Mac’Miche, Charles devient son héritier. Marianne est nommée tutrice. Betty rentre à son service et se marie avec Donald, le charretier. Une ferme est acquise où tout le monde vit heureux, malgré quelques épisodes fâcheux entre Charles et le chat de Juliette. Ch. 21 et 22. Betty s’emporte violemment contre Charles, responsable d’un accident de carriole. Plus tard, Donald est accusé à tort par Charles à qui il est pardonné après ses excuses. Ch. 23 et 24. Marianne veut épouser le juge mais doit marier Charles avant. Ce dernier repousse tous les partis. Juliette et Charles se déclarent secrètement leur flamme. Ch. 25 et 26. Les mariages sont célébrés. Les deux couples ont des enfants et vivent dans un bonheur complet. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : L’illustration donne l’atmosphère du livre, sans vraiment être fidèle à ses descriptions. On fera relever un certain nombre de détails. Quel mot du titre est mis en évidence (Diable) ? Quelle couleur domine la couverture (le rouge) ? Pourquoi (pour rappeler les flammes de l’Enfer dont la lumière dramatise la scène) ? Quels personnages distingue-t-on (Deux ; l’un de face, un garçon ; l’autre de profil, en silhouette, une femme) ? Quelles sont les caractéristiques du garçon (Visage caricatural ressemblant à un masque de diable avec des cornes. Position de défi : les bras croisés, la bouche en coin. Costume écossais : kilt, spencer, cravate) ? Celles de la silhouette (Mouvement agité, brandissant un balai ou une pelle contre l’autre personnage) ? Lequel des deux domine l’autre (le garçon au visage éclairé, beaucoup plus grand que la femme, petite, restée dans l’ombre) ? Dans quelle catégorie l’éditeur a-t-il classé le livre (Onglet en haut de couverture : “Classiques”) ? Quel en est le symbole (une plume) ? Pourquoi (c’est avec une plume d’oie trempée dans l’encre que les écrivains du passé rédigeaient leurs manuscrits) ? Feuilletage : Le livre est divisé en vingt-six chapitres. Dans la table (pp. 381-382), on s’intéressera aux titres - sans en connaître le contenu - en les qualifiant (énigmatiques, ex. 11 ; explicatifs, ex. 23 ; brefs, ex. 1 ; etc.). À chaque page, les noms des personnages apparaissent. Pour quelle raison (pour donner la parole à chacun, comme au théâtre) ? L’auteure : Son nom figure dix fois dans le livre : 1ère et 4ème de couverture, dos du livre, 1er rabat (2 fois), pp. 4 (3 fois), 5 et 7. On se réfèrera à la présentation (p. 4) pour replacer l’auteure dans son époque. Quel âge avait-elle quand elle fit paraître ses histoires (entre 65 et 75 ans) ? D’autres titres de la Comtesse de Ségur ont été adaptés au cinéma ou à la télévision. On citera quelques héros célèbres (Sophie, Gribouille, etc.) pour décrire l’atmosphère générale de l’œuvre (décors, costumes, langage, morale). II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : On découvrira comment le comportement de Charles évolue en fonction de ses interlocuteurs. Méchanceté, cruauté et avarice de Mme Mac’Miche et des Old Nick entraînent les ripostes du “petit Diable”, alors que bonté, douceur et sagesse de Juliette et de Marianne le rétablissent dans le droit chemin. Les lecteurs remarqueront les oppositions entre les deux mondes (“rue des Combats”, adresse de Mme Mac’Miche, “rue du Baume-Tranquille”, celle de Juliette et Marianne), ainsi que dans les portraits et les agissements des protagonistes. Mais l’évolution de Charles ne se fait pas sans difficultés. Après la mort de sa tutrice, se comporte-til bien envers Betty et Donald (Ch. 21 et 22) ou avec le chat de Juliette (Ch. 20) ? Échanges / Argumentation et Débats : Plusieurs réflexions seront conduites en groupe, en fonction de la maturité des lecteurs. Sur l’éducation (« S’il était mené moins durement, le bon l’emporterait sur le mauvais… », p. 15 ; « La sévérité rend malheureux et méchant. La bonté attire, adoucit et corrige. », p. 380 ; etc.). Les élèves fourniront des exemples. La classe échangera sur les vertus annoncées de la religion. On aidera les élèves à discerner le religieux des valeurs morales universelles. Sur la conception du partage des richesses (« Si tous les riches […] il n’y aurait pas beaucoup de pauvres. », p. 235), on s’interrogera sur l’actualité et si la solution proposée correspond ou non aux réalités. Activités en liaison avec la lecture : L’histoire se passe en Écosse, partie catholique du Royaume-Uni. Un aperçu sur l’originalité des traditions écossaises constituera une approche documentaire utile. On recherchera les équivalents en français ou les explications des anglicismes (constable p. 17, post-office p. 128, et pp. 129, 163, 170, 208, 211, 379) ainsi que des noms propres (ex. M. Killer, le médecin, M. Blackday, l’homme de confiance de Mme Mac’Miche). Ces activités peuvent donner lieu à de courts exposés. III. Dire / Quelques suggestions De multiples épisodes de l’histoire, tous présentés sous forme de dialogues, incitent à distribuer des rôles. On insistera sur les caractères typés des personnages (rudesse de Mme Mac’Miche, douceur de Juliette, spontanéité de Betty ou de Donald, sagacité du juge, etc.) pour déterminer le ton des répliques de Charles. Les élèves interpréteront les paroles de Mme Mac’Miche (« Malheureuse, infortunée que je suis ! […] Oh ! rage et désespoir ! », pp. 223-224). On les comparera avec le monologue d’Harpagon sur sa cassette dans L’Avare. IV. Écrire / Quelques propositions Minet rédige ses mémoires. Il s’agira de raconter, à la première personne, ce que ressent le chat de Juliette envers son “tourmenteur”, en choisissant quelques épisodes marquants. Édouard ressemble à son père Charles. On imaginera son tempérament : est-il toujours sage ou se comporte-t-il parfois comme, jadis, son père, en petit diable ? EDDL Paris 06, 2005