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LAVIACCIA
JEAN-PAUL BELMONDO
un film de
action
CINÉMAS
CLAUDIA CARDINALE
MAURO BOLOGNINI
LE 25 NOVEMBRE 2009
LA VIACCIA
1961
Réalisation Mauro Bolognini Scénario Vasco Pratolini, Pasquale Festa Campanile, Massimo Franciosa (d’après le roman de Mario Pratesi) Image Leonida Barboni Musique Piero Piccioni Décors
Flavio Mogherini Montage Nino Baragli Durée 110 min Visa 25008
Avec Jean-Paul Belmondo, Claudia Cardinale, Pietro Germi, Paul Frankeur, Romolo Valli, Gabriella Pallotta
Le jeune Amerigo quitte sa campagne natale pour la ville, où il travaille chez son oncle. Tombé
follement amoureux de la prostituée Bianca, il fait tout pour subvenir à ses besoins, allant même
jusqu'à voler son oncle. Renvoyé par celui-ci, il devient videur dans la maison close dont la belle
Bianca est l'une des pensionnaires...
LE FILM
Drame passionnel en costumes, La Viaccia est l’adaptation d’un roman de Mario Pratesi (1842-1921). Écrivain rattaché
au courant vériste, il est surtout connu pour ses bozzeti (petits tableaux de moeurs populistes) et ses récits toscans. L’inspiration du romancier se retrouve pleinement dans la description de l’environnement rural du jeune Amerigo mais aussi
dans l’analyse des moeurs dissolues du monde citadin. Bolognini, comme à son habitude, respecte le matériau littéraire
qu’il a choisi d’adapter, celui-ci étant déjà en parfaite symbiose avec sa propre sensibilité artistique. Pour incarner le paysan et la prostituée, il a choisi deux comédiens en pleine gloire : le français Jean-Paul Belmondo (c’est l’époque où la
France et l’Italie s’échangent de nombreux talents) et Claudia Cardinale. Le premier, lancé par À bout de souffle en 1960,
vient tout juste de tourner Classe tous risques de Claude Sautet et Moderato Cantabile de Peter Brook. L’actrice, elle, est
depuis Le Pigeon de Monnicelli en 1958 une star et une actrice accomplie qui, avec La Fille à la valise et Rocco et ses
frères, a fait la preuve de son talent dramatique. Il forment l’un et l’autre, dans le film de Bolognini, un couple inoubliable,
dont la jeunesse, souillée par la maladie, le vice et les désillusions, offre un visage tragique. Le couple d’acteurs sera reformé deux ans plus tard pour un film plus léger : Cartouche de Philippe de Broca. Il faut noter aussi que Bolognini confie
un rôle important à son confrère Pietro Germi, l’un des cinéastes italiens les plus en vue à l’époque et acteur à l’occasion,
qui a déjà dirigé Claudia Cardinale en 1959 pour Meurtre à l’italienne. Une très grande entente sur le plan humain et artistique a marqué le tournage de La Viaccia, et contribué à son incontestable réussite.
MAURO BOLOGNINI 1922-2001
Après des études d’architecture et un passage au Centro sperimentale (Rome), il devient assistant de Luigi Zampa, puis
travaille en France avec Jean Delannoy et Yves Allégret. Après un dernier assistanat pour Zampa, il tourne son premier
film Ci troviamo in galleria en 1953, où il découvre la jeune Sophia Loren. Dès son deuxième film s’énoncent les thèmes et
la tonalité d’une grande part de son oeuvre à venir : Les Amoureux peut être vu en effet comme une préface à ses films
des années 60, des Garçons à La Corruption. Il y a dans cet ensemble de films une vision très personnelle, particulière au
cinéaste, qui se construit à partir d’oeuvres littéraires signées par des auteurs comme Moravia, Pasolini ou Svevo. Dissolution,
folie, corruption, décadence et solitude sont le lot de personnages plus ambigus, moins frustres que leurs frères aînés du
néoréalisme. Bolognini, comme Fellini ou Antonioni au même moment, revient au tournage en studio et impose un univers
nocturne, une autre réalité. Le style du cinéaste, tel qu’il s’affirme et s’épanouit dans des réussites majeures que sont Le
Bel Antonio, Mademoiselle de Maupin ou La Viaccia, est original : raffiné, pictural, il reprend à son compte les recherches
formelles du courant calligraphiste mais pour les réinsérer dans un cadre réaliste, parfois trivial (les maisons closes dans La
Viaccia), et les relier à des questions plus modernes comme la sexualité, qu’il est l’un des premiers à aborder aussi explicitement en Italie. Le soin précieux accordé aux costumes et aux décors témoigne - comme chez Visconti, le faste en
moins, l’intimisme en plus - autant d’un esthétisme que d’un souci de fidélité à une réalité sociale ou historique, à un
contexte qu’il s’agit de restituer jusque dans ses détails. Le perfectionnisme formel n’est pas un habillage, mais une nécessité du drame : son expression. C’est ce travail que Bolognini a poursuivi avec une constance exemplaire tout au long
de sa carrière, au cinéma comme au théâtre.
DISTRIBUTION Théâtre du Temple 4 rue Lanneau 75005 Paris I 01.43.26.70.40 I [email protected]

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