Dans la tranchée, un poilu rédige une lettre

Transcription

Dans la tranchée, un poilu rédige une lettre
HISTOIRE DES ARTS – OEUVRE 1 – «Dans la tranchée, un poilu rédige une lettre»
ETUDE DE L'OEUVRE
1) Identifier l'œuvre
-Titre: «Dans une tranchée, un poilu rédige une lettre»
-Type de document: dessin de presse, réalisé en noir et blanc au crayon
-Source: L'Illustration, journal qui publie de 1843 à 1944, il est attendu un supplément
d'informations sur ce journal
-Date: 13 Février 1915
2) Situer l'œuvre dans le temps
-En fonction de la date de l'œuvre, à quelle phase de la guerre correspond t-elle?
Elle correspond à la guerre de tranchée de début 1915 à fin 1917 qui suit une période de
guerre de mouvement. Il est attendu un supplément d'informations sur les phases de la
guerre et le fonctionnement des batailles de tranchées
-Quel évènement important est mis en avant dans cette œuvre? En quoi est-il essentiel à
cette période?
On assiste à l'écriture d'une lettre dans une tranchée, moment important pendant les longues
attentes entre les combats qui permet au soldat d'écrire à sa famille ou à une marraine de
guerre afin de s'épancher sur ses sentiments ou prendre des nouvelles. On ne pouvait pas
tout écrire car la censure veillait et éliminait toutes les informations considérées comme
secrète. Il serait intéressant de parler de l'ouvrage «Parole de poilus» (disponible au CDI) et
même d'en sélectionner une lettre correspondant à cette période qui pourrait être celle écrite
par notre homme.
3) Identifier les éléments constitutifs de l'œuvre
Description plan par plan:
-Au premier plan, on aperçoit la tranchée avec deux soldats enroulés dans des couvertures,
endormis. Un troisième fume sa pipe et écrit une lettre à la lueur d'une lampe tempête.
Les hommes semblent porter un képi et la barbe (rappel du surnom «poilu»). Sur ce plan on
distingue aussi un fusil posé ainsi que d'autres prêts à faire feu en direction de l'ennemi. Posé
à terre ou sur une caisse, on distingue aussi une gamelle et un quart (expliquer le sens) qui
servent à nourrir et abreuver le soldat. Enfin tout devant, on aperçoit un havresac, sorte de
sac à dos où le soldat range toutes ses affaires.
-Au second plan, on aperçoit la silhouette d'un soldat éveillé et qui guette en surveillant
l'autre coté. On distingue également deux autres soldats endormis ou morts.
Au dessus, le ciel d'où se distinguent des silhouettes d'arbres torturés, déchiquetés par les
balles et les obus
Le personnage central est mis en valeur. Il est au centre des diagonales du document, éclairé
par la lampe donc plus précis que les autres qui sont flous
Point de vue de l'auteur: comme si nous étions dans les tranchées
4) Interpréter l'œuvre
-Comment la violence est-elle mise en avant dans cette oeuvre?
La fatigue des soldats se sent, on les ressent exténués et envahis de froid. C'est d'ailleurs
aussi pour cela que l'auteur a joué sur l'ambiguïté de la mort des ces hommes
Les arbres déchiquetés montrent aussi la mort et la destruction. L'artillerie est la semeuse de
mort et joue un rôle très important dans la guerre de tranchée. Il est attendu d'en savoir plus
sur l'usage de l'artillerie dans la guerre.
-A l'aide d'un trait distinguer deux parties avec deux messages différents dans cette œuvre.
Quels sont ces messages?
Le trait reprend l'horizon. Au delà, ce sont les obus, les balles, la mort. En dessous, c'est le
quotidien, l'espoir, la vie mais aussi peut être le tombe?
-Quel jeu de couleur est utilisé dans cette œuvre? Dans quel but?
Le dessin est en noir et blanc car c'est un dessin de presse mais un point attire
immédiatement la regard, c'est la lettre mise en lumière par la lampe. C'est évidemment pour
s'éclairer en pleine nuit mais la présence de cette lumière dans le dessin a aussi une
symbolique, celle de l'espoir.
En effet, en écrivant, le soldat se libère, s'échappe un moment de cet enfer et cela lui permet
de tenir. L'écriture tout comme la réception d'une lettre ou d'un colis est toujours un moment
extraordinaire pour ces hommes. «Tant qu'on écrit, c'est qu'on vit» disaient certains poilus.
D'ailleurs, du coté famille, la réception d'une lettre était le gage de bonne santé du proche et
l'absence répétée de lettre était souvent mauvais signe, bien que certaines zones du front
restaient longtemps inaccessibles.

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