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FEUILLET d’information
LES PROTÉINES
DE LACTOSÉRUM
Que sont les protéines de
lactosérum?
Les protéines de lactosérum proviennent du
lait de vache. C’est un mélange de protéines
que les personnes vivant avec le VIH/sida
digèrent assez facilement. Le lait humain est
également très riche en protéines de
lactosérum. Lors de la fabrication des
préparations à base de lactosérum, de
nombreuses autres composantes du lait de
vache sont éliminées, y compris une autre
forme de protéine appelée caséine. De
nombreux produits de ce type contiennent peu
ou pas de lactose (un sucre présent dans le
lait qui est difficile à digérer pour de
nombreuses PVVIH/sida). Il existe plusieurs
formules à base de protéines de lactosérum;
dans certaines d’entre elles, on trouve des
additifs comme la glutamine, laquelle fait
l’objet d’un feuillet séparée. Certains produits
à base de protéines de lactosérum contiennent
également du colostrum, un mélange
d’anticorps libérés dans le lait pendant les
premières heures qui suivent l’accouchement.
À quelles fins utilise-t-on
ce supplémentéé?
1. Pour combattre la perte de masse
musculaire, la perte de poids et l’épuisement
Le tissu musculaire est surtout constitué de
protéines. Malheureusement, de nombreuses
PVVIH/sida souffrent de perte de masse
musculaire, ce qui entraîne un état de
faiblesse, une perte de poids et un
amaigrissement des parties musculaires du
corps. On comprend encore mal le phénomène
de perte de masse musculaire chez les PVVIH/
sida, mais on l’attribue généralement à un
ensemble de facteurs dont les troubles du
métabolisme, la diminution des quantités
d’aliments ingérées et l’accroissement des
besoins énergétiques. Il est possible que la
prise de protéines en quantités accrues soit
une solution, et il se trouve que les protéines
de lactosérum sont faciles à digérer.
Malheureusement, peu d’études ont porté sur
la prise de suppléments de protéines de
lactosérum par voie orale chez les personnes
vivant avec le VIH/sida. Une étude de très petite
envergure a été effectuée sur trois PVVIH/sida
qui avaient souffert de perte de poids mais dont
l’état s’était stabilisé pendant les deux mois
précédant l’essai. Leur poids est redevenu plus
normal après administration de suppléments
de protéines de lactosérum pendant trois mois.
Dans une autre étude portant sur le recours
simultané à l’exercice, aux stéroïdes
anabolisants, aux conseils en nutrition et aux
protéines de lactosérum, on a observé une
augmentation significative de la masse cellulaire
(mesure
du
tissu
musculaire).
Malheureusement il est difficile d’évaluer le rôle
joué par chacun de ces facteurs. De nombreux
rapports anecdotiques font état de gains de
CATIE FEUILLET d’information
Les protéines de lactosérum, page 1 sur 3
masse musculaire chez des PVVIH/sida prenant
des protéines de lactosérum. Selon le club
d’achat DAAIR (Direct Access Alternative
Information Resources) des États-Unis, chez
certains clients qui prennent des protéines de
lactosérum et de la glutamine, on constate un
accroissement de la masse maigre ainsi qu’une
diminution des symptômes d’épuisement.
2. Pour accroître les niveaux de glutathion
De nombreuses fonctions organiques reposent
sur une série de réactions appelée oxydation.
Les radicaux libres sont des sous-produits
naturels de l’oxydation. Ces molécules peuvent
endommager l’organisme de la même façon que
la rouille sur une auto. Les antioxydants comme
les vitamines C et E capturent les radicaux
libres, ce qui permet d’éviter les dommages.
Le corps humain se protège également lui—
même contre ce phénomène en produisant du
glutathion. Certains études permettent de croire
que l’organisme des personnes vivant avec le
VIH/sida contient moins de glutathion et plus
de radicaux libres que celui des personnes
séronégatives. Des études menées sur des
animaux ont permis de montrer que la protéine
de lactosérum avait pour effet de faire
augmenter la quantité de glutathion présente
dans les tissus. On a également constaté un
accroissement des quantités de glutathion dans
les cellules immunitaires des trois personnes
ayant participé à l’étude de petite envergure
dont il est question plus haut.
Présentation et mode d’emploi
Les protéines de lactosérum existent sous de
nombreuses formes. Certaines contiennent du
colostrum, d’autres de la glutamine, et d’autres
ne contiennent pas de lactose. L’absence de
lactose peut être particulièrement intéressante
pour les personnes vivant avec le VIH/sida,
qui sont souvent intolérantes à cette
substance. Il n’existe aucune preuve
concluante permettant de savoir quel est le
meilleur produit existant actuellement, mais
DAAIR a produit un tableau comparatif des
divers suppléments de protéines de
lactosérum, notamment ceux qui sont les plus
employés ou les plus étudiés. Les PVVIH/sida
qui prennent des protéines de lactosérum
dissolvent généralement de 20 à 40 grammes
de poudre par jour dans du jus, du lait ou de
l’eau. Le produit ne doit pas être dissous dans
un liquide chaud parce que la chaleur détruit
certaines des protéines. On peut aussi prendre
la même quantité en plusieurs doses.
Avertissements et précautions
Les protéines de lactosérum ont peu d’effets
secondaires, mais les fortes doses peuvent
produire un ballonnement et de la
flatulence. La consommation d’une quantité
accrue de protéines peut aussi causer un
stress au foie et aux reins. Les PVVIH/sida
qui ont des quantités anormales d’enzymes
hépatiques devraient faire l’objet d’un suivi
régulier à cet effet.
De nombreux spécialistes de la nutrition
préconisent un régime riche en protéines pour
les personnes vivant avec le VIH/sida.
Malheureusement cependant, il existe peu
d’information sur les avantages des protéines
de lactosérum et notamment des divers
produits actuellement sur le marché. Ces
produits sont vendus à des prix extrêmement
variables et peu d’entre eux font l’objet
d’études chez les PVVIH/sida.
Crédits
Auteur : Lori Lyons
Traducteur : Alain Boutilier
Création : Avril 2000
Design : Renata Lipovitch
Reférences
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of the whey protein concentrate: IMMUNOCAL, Abstract 421A.
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