carminho - Mad Minute Music

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carminho - Mad Minute Music
CARMINHO
biographie
Je m'appelle Carminho, j'ai 25 ans, je suis chanteuse de Fado et j'édite mon premier album. Quelques uns
d'entre vous me connaissent déjà, m'ont déjà entendu chanter ou ont entendu parler de moi. Les autres n'ont
pas la moindre idée de qui je suis. Mais c'est à vous tous que je raconte ici ma petite histoire.
De mon nom, Carmo Rebelo de Andrade, je suis née à Lisbonne, fruit de l'union entre la fadiste Teresa
Siqueira et Nuno Rebelo de Andrade (qui ne chante pas mais affirme qu’être fadiste c’est aussi écouter). Et,
malgré que je sois partie vivre en Algarve, le Fado a toujours été avec moi. Mes parents organisaient des
soirées de Fado et, à la maison, on écoutait les disques de Lucília do Carmo, Fernando Maurício, Amália
Rodrigues... De retour à Lisbonne, j'ai chanté pour la première fois en public à douze ans, au Coliseu
dos Recreios. A partir de cette date, j'ai commencé à chanter régulièrement à la Taverna do Embuçado, à
Alfama, où j'ai eu de grands maîtres: ma mère, bien sûr, mais aussi Beatriz da Conceição - avec qui j'ai
énormément appris -, Fernanda Maria, Alcindo Carvalho, Paquito, Fontes Rocha, mémoires vivantes de la
véritable essence du fado. Assise à la table de Beatriz, j'écoutais avec attention les mille et une histoires de la
nuit et de ses fadistes. Leurs tics et leurs plaisanteries, tout ce qu'ils avaient à m'apprendre... Mais le meilleur
moment arrivait quand la lumière s'éteignait et ils me donnaient alors de vraies leçons. J'ai également une
admiration profonde pour d'autres personnes liées au Fado comme Maria Teresa Noronha, Maria José da
Guia, Carlos do Carmo, Fernanda Farinha, Camané, entre autres...
J'ai fini mes études il y a trois ans mais, alors que j'étais encore à l'université, j'ai compris que mon destin - car
il était déjà mon présent - était de chanter le Fado. A la fin d' un voyage autour du monde, qui a duré un an, et
au cours duquel j'ai participé à des actions humanitaires en Inde, au Cambodge, au Pérou, et à Timor, j'ai
finalement réussi à me regarder depuis l'exterieur et, en mon fort intérieur, j'ai découvert que le Fado est
indubitablement ma vraie vocation. Je me suis remise à chanter à la Maison de Fado, Mesa de Frades, où
vous me trouverez tous les lundis et les mercredis; j'ai chanté à la Casa da Música (Maison de la Musique), à
Porto, pour la Fête du Fado (aux cotés de ma mère et de mon frère Francisco); j'ai participé au spectacle
commémoratif des 45 ans de carrière de Carlos do Carmo, à l'expo de Saragosse et à la reconstitution
"Amália à l'Olympia". Plus loin, en arrière, mon histoire compte aussi avec ma participation, entre autres, au
disque "Fado - Ontem, Hoje e Sempre", au film "Fados" de Carlos Saura, et à des concerts en Argentine,
Suisse et Malte. J'ai également reçu le Prix "Révélation Féminine" de la Fondation Amália Rodrigues.
Pendant de longues années, j'ai été considérée par beaucoup comme "le grand espoir" du Fado. Merci de
tout coeur, à eux, et à tous ceux qui ont toujours cru en moi. Mais il faut que je leur dise que ce sceau, j'allais
dire "ce fardeau", est tombé sur mes épaules comme une énorme responsabilité. Et c'est aussi pour cette
raison que je viens à peine d'enregistrer mon album. Jusqu'à présent, je ne m'étais pas encore sentie capable
d'arriver à défendre un disque entier, un peu comme une thèse universitaire bien réussie mais qu'il faut
soutenir à l'examen oral: la théorie peut s'avérer parfaite mais si on n'est pas sûr de la matière, on ne saura la
défendre.
Mon premier disque s'intitule "Fado". Et, je le dis humblement, il ne pourrait s'intituler autrement. Par respect
envers mes racines, envers le Fado et envers moi-même. Et ce disque, c'est moi. Mon passé (les Fados que
j'ai toujours chantés), mon présent (l'évolution que mon Fado a souffert au long des années) et mon futur (où
je me laisserai d'autant mieux guider par ma sensibilité). Sur cet album m'ont accompagnée Diogo Clemente producteur et guitariste de ce disque, ami et conseiller qui, du début à la fin, m'a soutenue sur le choix du
répertoire - et quelques uns des meilleurs musiciens de Fado: Ricardo Rocha, José Manuel Neto, Bernardo
Couto et Ângelo Freire, tous à la guitare portugaise, et Marino de Freitas à la guitare basse, sans compter la
participation spéciale du contrebassiste Carlos Barretto sur le thème "Espelho Quebrado". Je suis très
orgueilleuse qu'il existe des musiciens comme eux au Portugal et je me sens particulièrement honorée de les
avoir eu à mes cotés.
J'espère que ce premier pas qui est le mien vous plaira,
Carminho
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