Tctes du Forum - Conseil de la Culture de la Gaspésie
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Tctes du Forum - Conseil de la Culture de la Gaspésie
T ctes du Forum Organisé par la Conférence régionale des élu(e)s Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine le Conseil de la culture de la Gaspésie En collaboration avec les CLD de la Gaspésie g able des matières LA CULTURE EN GASPÉSIE, C’EST CAPITAL! .............................................................................................. 1 Allocutions d’ouverture........................................................................................................................... 3 Promoteurs, partenaires et collaborateurs.......................................................................................... 9 Programme des activités......................................................................................................................... 11 LES PRÉSENTATIONS DE LA PREMIÈRE JOURNÉE ....................................................................................15 Table ronde : Portrait des organisations culturelles .................................................................................17 Écologie du milieu culturel gaspésien : histoires vécues ................................................................18 ATELIERS THÉMATIQUES : LE CAPITAL CULTUREL, DÉFIS ET POTENTIELS .........................................21 Atelier tourisme culturel ....................................................................................................................... 23 Atelier culture et emploi / formation continue................................................................................24 Atelier développement de marchés..................................................................................................... 25 Atelier création en milieu rural............................................................................................................ 27 Atelier entrepreneurship culturel ....................................................................................................... 28 Atelier culture et cadre de vie ..............................................................................................................29 Atelier culture et éducation.................................................................................................................. 30 Questions et commentaires des participants....................................................................................31 Allocution de madame Nathalie Normandeau................................................................................. 32 TABLE RONDE : LA CULTURE, UN CAPITAL À DÉVELOPPER ................................................................. 37 Synthèse des résultats des ateliers thématiques ............................................................................. 39 Présentation des intervenants à la table ronde................................................................................40 Questions et commentaires des participants...................................................................................45 LES CONCLUSIONS DU FORUM ................................................................................................................ 47 Conclusion de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » .................................................49 Conclusion de la Conférence régionale des élu(e)s .........................................................................51 Commentaires des participants........................................................................................................... 53 La culture en Gaspésie : trois défis principaux................................................................................ 53 LES BILANS DU FORUM ............................................................................................................................. 55 La participation au Forum .................................................................................................................... 57 L’évaluation du Forum par les participants...................................................................................... 58 Le bilan du Salon-contact .....................................................................................................................60 Les résultats du Forum en regard de ses objectifs ...........................................................................61 LES ANNEXES .............................................................................................................................................. 63 Annexe I : Liste des participants......................................................................................................... 65 Annexe II : Analyse des évaluations des participants .....................................................................71 Annexe III : Atelier de la SODEC sur le financement des entreprises culturelles .................. 73 _ a culture en Gaspésie, c’est capital! Allocutions d’ouverture Vendredi 4 juin 9 h 30 Monsieur Antoine Audet, président de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » U onjour à tous et à toutes. Je suis très heureux d’être ici. Bonjour aux artistes, aux artisans, aux représentants des organismes culturels, aux municipalités, aux élus, aux sociétés publiques et parapubliques impliquées dans le développement culturel, aux gens provenant du secteur de l’éducation et à tous les autres. Cette assemblée est une magnifique toile d’intervenants qui se sentent concernés par le développement culturel de notre région. Je peux vous dire que pour nous, le simple fait d’être rassemblés ici aujourd’hui est déjà un objectif majeur du forum qui est réalisé. Nous pourrons certainement vivre des moments très riches de discussion. Cela fait déjà plusieurs années que nous jonglons avec l’idée de tenir un forum de la sorte. En fait, cela fait au moins deux ans que nous en parlons et un an que nous y travaillons activement. Cette année, la conjoncture faisait en sorte qu’il nous a semblé très pertinent, voire essentiel de tenir ce forum. Je vais vous parler un peu du contexte qui nous a amenés à organiser ce forum et des objectifs qui s’y rattachent. En guise d’introduction, j’aimerais vous rappeler notre slogan : « La culture en Gaspésie, c’est capital! » C’est capital pour plusieurs raisons. Premièrement, c’est capital pour les individus, car c’est ce qui les amène à penser, à s’exprimer. C’est capital aussi pour une société parce que la culture est, en quelque sorte, ce qui l’oriente, ce qui lui donne une mémoire. C’est également capital à mon sens pour une région, car c’est ce qui la distingue, c’est ce qui la rend unique. C’est aussi capital pour un milieu de vie parce que c’est ce qui le rend créatif, c’est ce qui le rend attrayant. De plus, c’est un capital économique parce que c’est un secteur d’activité qui a des retombées économiques dans le milieu et qui est créateur d’emploi. Seulement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, on estime à 1 600 le nombre d’emplois créés dans le secteur culturel. Enfin, je dirais que c’est capital de prendre le temps d’y réfléchir, et c’est ce que nous ferons aujourd’hui et demain. Avant d’aller plus loin, je souhaite vous présenter les personnes qui ont collaboré à l’organisation et qui forment le comité organisateur du « Forum culture et développement ». Cette initiative émane de la Commission sectorielle « CultureGaspésie » de la Conférence régionale des élu(e)s qui, à l’époque, était le CRCD. Il y a un comité d’orientation qui, depuis plus de huit mois, voit à développer la programmation et les orientations de ce forum. Je vais donc nommer les gens de ce comité et je les invite à se lever : Annette Bujold, artiste et administratrice au Conseil de la culture de la Gaspésie, Françoise LeBlanc-Perreault, du journal Graffici et également administratrice au Conseil de la culture de la Gaspésie, Étienne Bouchard, du CLD de Bonaventure, Josée Kaltenback, de la Conférence régionale des élu(e)s, et Hélène Latérière, directrice de la Direction régionale du ministère de 3 la Culture et des Communications. Enfin, je vous présente notre coordonnateur à tous, monsieur Jacques Pichat. Jacques est la personne-ressource si vous avez quelque question que ce soit. Il y a également plusieurs personnes qui ont collaboré à différentes étapes de l’organisation de ce forum. Il y a d’abord Nadia Guérette, animatrice-coordonatrice culturelle au CLD de Côte-de-Gaspé, Philippe Patenaude, du journal Graffici, Marie-Jeanne Cotton et Bernard Bélanger, de Communication-Québec, et Annie Chénier, directrice du Conseil de la culture de la Gaspésie. Je tiens aussi à souligner l’implication de toute l’équipe du Conseil de la culture : Johanne Poulin, Élise Bujold, Sylvie Lepage, Serge Arsenault, Andrée Allard, et également celle de l’équipe de la CRÉ qui a aussi collaboré à différentes étapes de réalisation du forum. Comme vous pouvez le constater, il y a énormément de gens qui ont collaboré à l’organisation de ce forum et ils proviennent de différents horizons, de différentes organisations. C’est une grande richesse pour nous de travailler avec ces gens parce que cela nous permet d’avoir des avis et des éclairages différents sur le contenu et les orientations du forum. Avant de vous rappeler le contexte qui a mené à ce rassemblement, il est important de souligner que c’est une première historique d’avoir un forum consacré exclusivement au développement culturel en Gaspésie. Remontons un peu dans le temps. Depuis les cinq dernières années, le milieu culturel gaspésien a véritablement été au cœur de l’action. Il y a eu un développement considérable de fait au point de vue de la culture, tant sur le plan de la reconnaissance, des réalisations que de l’impact de la culture sur le milieu. Dans les éléments précis qui nous ont amenés ici aujourd’hui, il y a entre autres l’échéance de la planification stratégique 1999-2004 de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie ». Pour les gens qui n’étaient peut-être pas là en 1999, il y a eu un exercice régional de planification de tous les secteurs d’activité, et c’était la première fois, au moment de ce forum, que la culture était reconnue comme un secteur de développement à part entière. La région s’était donc dotée d’une planification stratégique et, aujourd’hui, nous arrivons à l’échéance de cette planification. En conséquence, la Conférence régionale des élu(e)s souhaite renouveler cet outil de développement au cours de l’année qui vient. Le forum sera donc l’occasion de jeter les bases des orientations pour cette planification future. Dans cette planification, et je crois que c’est important de le mentionner, il y a 80 % des actions prévues au Sommet de 1999 qui sont réalisées à ce jour. Il y a donc un réel besoin de renouveler cet outil de développement. Dans cette planification, il y avait différents projets structurants qui ont été mis en place, notamment dans le domaine de la mise en marché du produit culturel et du développement du tourisme culturel. Je vais vous en nommer quelques-uns. D’abord, il y a eu la mise en place d’une vaste stratégie de commercialisation du tourisme culturel, menée par le Conseil de la culture et plus particulièrement par le biais du projet Terre et mer d’accueil et de culture, qui a eu des résultats extrêmement positifs puisqu’elle s’est soldée par une augmentation de 15 % de la fréquentation des lieux culturels en Gaspésie au cours des quatre années d’implantation de ce projet. Il y a également eu 4 la mise en place du réseau Signature Gaspésie, un réseau voué à la commercialisation des métiers d’art gaspésiens. Pensons également à l’émergence de nouveaux lieux culturels : la Vieille Usine de L’Anse-à-Beaufils, le Village en chanson, le Quai des arts à Carleton et, tout près de nous, l’entrepôt frigorifique de L’Anse-au-Griffon qui se prépare à ouvrir ses portes. Mentionnons également l’arrivée du journal Graffici, notre média régional, et du Gala culturel gaspésien. Enfin, soulignons la mise en place d’ententes spécifiques portant sur différents volets du développement culturel. Ces quelques initiatives ont toutes été mises en place au cours des dernières années et elles ont eu des impacts majeurs pour notre région. Au cours des dernières années, il y a également eu une reconnaissance du secteur culturel et de la crédibilité des créateurs, des entreprises et des organismes culturels, dont celle accordée au Conseil de la culture de la Gaspésie. Plusieurs liens ont également été établis avec les différents intervenants du développement, tant au niveau régional que gouvernemental. Il y a donc eu plusieurs initiatives qui ont impliqué de multiples partenaires. Par ailleurs, voici un autre exemple éloquent de l’implication des municipalités dans le développement culturel en Gaspésie : nous en sommes maintenant à onze animateurs-coordonnateurs culturels du programme Villes et villages d’art et de patrimoine dans les MRC et les municipalités gaspésiennes. Nous sommes la région au Québec ayant le plus d’animateurs voués au développement des arts et de la culture dans une optique de développement du tourisme culturel. Il faut également noter l’adoption de politiques culturelles dans les municipalités, et il y en a plusieurs autres qui sont présentement en chantier. Voilà donc une preuve éloquente de l’implication des municipalités gaspésiennes dans le développement culturel. Puis, il y a le rayonnement extraordinaire de certains événements culturels. Bien sûr, on pense entre autres au Festival en chanson de Petite-Vallée et au Maximum Blues de Carleton, qui, vraiment, rayonnent bien au-delà de notre région. Je crois que le milieu culturel, par son rayonnement, donne vraiment une image positive de notre région qui vient contrecarrer l’image plutôt maussade parfois véhiculée dans les médias. Tout cela est une reconnaissance et je pense qu’au-delà de la reconnaissance, il y a aussi une prise de conscience que, pour des régions rurales comme les nôtres, le développement culturel est devenu une condition sine qua non du développement d’une région. C’est observé partout à travers le monde : le développement d’une identité culturelle forte est la base du développement des régions comparables aux nôtres. Un autre élément contextuel important est l’avènement de la nouvelle gouvernance régionale mise en place. Cela se traduit par un renforcement des responsabilités des élus locaux et supralocaux dans la gestion du développement régional. Ce changement de gouvernance amène donc de nouvelles responsabilités, et je pense que le secteur culturel s’inscrit, bien entendu, dans ce changement. 5 Il y a aussi les constats et enjeux récemment émis suite à la publication du Portrait des organisations culturelles en Gaspésie et aux Îles, vaste étude menée sur le milieu culturel gaspésien et madelinot. Nous avons une bonne photographie de la réalité du milieu et il y a des enjeux importants qui sont ressortis de ce portrait. Nous allons y revenir un peu plus tard puisque nous vous le présenterons en guise d’introduction. Des différents enjeux qui émanent du portrait, nous réalisons que ce ne sont pas seulement les organismes culturels et les artistes qui peuvent s’attaquer à cela. Je crois vraiment que cela nécessite une implication de l’ensemble des intervenants de la région. Puis, en développement régional, il est certain que la moisson dépend de l’engagement du milieu à croire en son développement et en son potentiel, et c’est ce sur quoi nous allons travailler au cours des prochaines heures. Il y a aussi certaines problématiques plus précises que nous avons ciblées et sur lesquelles nous voulons discuter et travailler, entre autres la précarité du statut et des revenus des travailleurs du secteur culturel, notamment celle des artistes. Je lisais récemment une statistique du Conseil des arts du Canada : le salaire moyen des artistes qui vivent de leur art est de 13 000 $ par année. C’est un constat éloquent auquel nous faisons face dans notre région. Il y a les interventions inégales des municipalités et des CLD de la Gaspésie en culture qui sont encore très inférieures à la moyenne du Québec. En Gaspésie et aux Îles, les dernières statistiques à ce sujet montrent qu’il n’y a que 16 $ per capita qui sont investis en développement culturel. La moyenne du Québec est de 36 $. Mais avec les éléments contextuels déjà émis, nous pouvons espérer que les prochaines statistiques présenteront une augmentation majeure de ce chiffre, entre autres par des initiatives comme Villes et villages d’art et de patrimoine, et grâce aussi à l’implication des créateurs, des entreprises et des organismes culturels dans le développement local. Ainsi, les deux grands objectifs du forum aujourd’hui sont de faire reconnaître la spécificité, le dynamisme et les réalisations du milieu culturel gaspésien au cours des dernières années, ce que nous ferons plus particulièrement cet avant-midi, et surtout d’établir les bases d’un consensus régional pour faire de la culture gaspésienne un tremplin pour le développement socioéconomique. Ce sont donc deux objectifs ambitieux et nous sommes confiants que nous réussirons à les atteindre. Vous voyez, l’élaboration de la programmation du forum nous conduit à un déroulement qui doit se solder, en fin de journée demain, par l’identification d’orientations porteuses pour le développement culturel, et même peut-être par la proposition d’actions concrètes. Il doit vraiment y avoir un résultat commun demain, et nous, en tant que membres de la Commission sectorielle et administrateurs du Conseil de la culture, nous allons repartir d’ici avec ces orientations et certains mandats. Je pense que nous avons à repartir d’ici avec ces orientations et moduler notre action en fonction des constats qui vont sortir de ce 6 forum. Nous devons donc définir ensemble les bases du développement futur de la culture en Gaspésie. D’ailleurs, je vous annonce que la ministre déléguée au Développement régional, madame Nathalie Normandeau, sera là demain pour recueillir personnellement les orientations que nous allons définir ensemble aujourd’hui et demain. Voilà donc un grand défi, et le succès de ce forum va dépendre de l’énergie que nous allons mettre dans les discussions à venir. Je pense que ce forum représente sans aucun doute un moment capital, voire historique dans le développement de la Gaspésie. Il y a une citation sur laquelle je suis tombé récemment et qui m’a inspiré. Il n’y a pas seulement nous qui nous questionnons à ce sujet. Cette citation provient de la Commission mondiale de la culture et du développement, donc de l’UNESCO et de l’ONU, et elle se lit comme suit : « Séparé de son contexte humain et culturel, le développement n’est guère qu’une croissance sans âme. Le développement économique pleinement réalisé fait partie intégrante de la culture d’un peuple. » Personnellement, j’ai été inspiré par cette citation et j’espère qu’elle en fera de même pour vous. En terminant, je désirerais souligner l’absence d’une personne qui, si elle avait pu, aurait sans aucun doute été avec nous aujourd’hui : il s’agit de l’artiste Jocelyne Audet qui nous a quittés subitement au cours de l’hiver. Pour Jocelyne, son cheminement d’artiste a toujours été au centre de sa vie de même que son engagement dans le développement culturel de la région. Elle défendait avec ardeur – et ceux qui l’ont connue savent de quoi je parle – le statut d’artiste et la professionnalisation des métiers d’art en Gaspésie. Elle a également été un précurseur des stratégies que nous avons en tourisme culturel en offrant un lieu magnifique, le Bleu Marine à Percé, qui mettait en valeur les créations d’ici et d’ailleurs. Je regardais récemment les fous de Bassan qui arrivaient pour l’été, et je pensais à Jocelyne. J’espère que son énergie et sa croyance dans une Gaspésie créative et prospère vont nous inspirer pour ces deux journées. Elle aurait certainement aimé être avec nous. Je vous souhaite de bons moments de réflexion pendant ces deux belles journées de discussion. Merci beaucoup. Monsieur Marc Tétreault, représentant de la Conférence régionale des élu(e)s U ienvenue à tous, représentants du monde municipal, de différents organismes économiques, communautaires, culturels et socioéconomiques, et bienvenue également à tous les autres participants. Au nom de la Conférence régionale des élu(e)s de la Gaspésie et des Îles-de-laMadeleine, il me fait plaisir de vous souhaiter aujourd’hui la bienvenue à ce forum qui réunit pour la première fois les acteurs culturels, économiques et municipaux de la Gaspésie. 7 Comme vous le savez tous, la Gaspésie s’est dotée depuis peu d’une nouvelle forme de gouvernance régionale, la Conférence régionale des élu(e)s. Au sein de cette nouvelle instance, les élus locaux auront un rôle encore plus grand à jouer que par le passé. Ils seront appelés à se prononcer sur les priorités de développement régional, et la culture fait partie des priorités de la région. Dans l’entente-cadre de développement qui se termine en mars 2005, la culture était identifiée comme secteur d’impact et d’opportunité de développement au même titre que la forêt et les pêches. Si vous me le permettez, j’aimerais faire une petite parenthèse. Je me souviens très bien d’un événement qui s’est passé ici, à Gaspé, il y a quelques temps, en 1999, je crois. Cela se passait dans le gymnase et la rencontre était pilotée à l’époque par le CRCD. Chaque secteur d’activité avait sa table et devait animer et présenter son point de vue sur l’état de situation et faire une projection de développement. La culture avait fait une présentation fort remarquée à l’époque. C’était la deuxième journée et il fallait « puncher » davantage. Je vous laisserai le soin de vous informer auprès d’Aurélien Bisson et de Serge Arsenault, qui étaient très impliqués à cette époque dans le développement, de la trouvaille qu’ils avaient pu concocter. Selon les sondages qui avaient eu lieu à l’époque, le secteur de la culture avait eu le plus haut taux de participation en termes de réaction. C’était très bien. Comme nous le verrons au cours de cette fin de semaine, la culture représente un axe privilégié pour le développement économique en plus d’offrir un cadre de vie plus attrayant pour toute la population. En effet, les contributions directes et indirectes du secteur culturel à l’économie et à la création d’emplois sont reconnues. Par ailleurs, la culture contribue à faire connaître notre région et à y attirer des touristes et, peut-être aussi, des entreprises. Au fur et à mesure que s’accentue la concurrence sur le marché mondial, les nouvelles entreprises et celles qui souhaitent déménager cherchent des endroits attrayants pour le personnel. La culture fait partie de ce genre d’attraits. Enfin, la culture améliore la qualité de vie. Elle reflète la vitalité du milieu et elle est aussi un outil d’attraction et de rétention de la population. Elle se doit d’être variée. Nous avons besoin de nos bibliothèques, musées, galeries d’art et centres d’artistes, et, bien sûr, de tous nos auteurs et artistes qui sont le point de départ de toute expression culturelle et artistique. Nous avons également besoin de nos troupes de théâtre et de nos lieux de diffusion pour pouvoir vibrer, connaître mieux notre monde et le monde qui nous habite afin de pouvoir prendre notre place sur cette terre et affirmer ce que nous sommes. En terminant, je me suis permis de jeter un coup d’œil sur la programmation. Il est toujours agréablement surprenant de voir comment l’expression culturelle est forte en Gaspésie et aux Îles : c’est très varié et il y a plusieurs façons d’exprimer notre culture. Il y a beaucoup de gens impliqués et les ressources sont réparties de façon intéressante sur tout le territoire. Contribuer à la culture, c’est partir de nos acquis, de notre histoire, de ce qui nous est propre. La culture est une quête de développement et de surpassement de l’être. Nous vous souhaitons à tous de pouvoir partir sur une telle lancée et de faire comme le secteur culturel a toujours su faire par le passé, c’est-à-dire ne pas avoir 8 peur de dépasser les frontières et d’aller toujours plus loin. Merci à tous et bon forum. Promoteurs, partenaires et collaborateurs Promoteurs Partenaires financiers Fonds de développement culturel Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine Commanditaires Ministère du Développement économique et régional et de la Recherche Les Uniprix du Grand Gaspé Caisses populaires Desjardins de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine Ville de Gaspé Gaspésie Gourmande Collaborateurs à l’organisation Cégep de la Gaspésie et des Îles CLD de Bonaventure CLD de la Côte-de-Gaspé Communication-Québec Ministère de la Culture et des Communications Ministère des Affaires municipales, du Sport et du Loisir Ministère du Développement économique et régional et de la Recherche Office du tourisme et des congrès de Gaspé Ville de Gaspé 9 Comité d’orientation Antoine Audet, Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Étienne Bouchard, CLD de Bonaventure Annette Bujold, Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Annie Chénier, Conseil de la culture de la Gaspésie Josée Kaltenback, Conférence régionale des élu(e)s Françoise Perreault, Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Personnes-ressources auprès du comité d’orientation Marie-Jeanne Cotton, Communication-Québec Nadia Guérette, CLD de la Côte-de-Gaspé Hélène Latérière, ministère de la Culture et des Communications Stéphane Ste-Croix, Office du tourisme et des congrès de Gaspé Patricia Turbide, Ville de Gaspé Communications, administration et comptabilité Conseil de la culture de la Gaspésie Animation du Forum Jean-François Babin Personnes-ressources au Salon-contact Bernard Bélanger, Communication-Québec Liliane Lebrasseur, ministère de la Culture et des Communications Transcription des débats, révision linguistique et mise en page des actes Chantale Bordeleau Coordination du Forum et rédaction des actes Jacques Pichat 10 Programme des activités Vendredi 4 juin 8 h 30 Accueil des participants 9 h 30 Ouverture du Forum – animateur : monsieur Jean-François Babin Mot du représentant de la Conférence régionale des élu(e)s, monsieur Marc Tétreault Mot du président de la Commission sectorielle « CultureGaspésie », monsieur Antoine Audet 9 h 50 Table ronde : Portrait des organisations culturelles Monsieur Antoine Audet, président du Conseil de la culture de la Gaspésie Madame Hélène Latérière, directrice régionale du ministère de la Culture et des Communications 10 h 20 Pause 10 h 35 Table ronde (suite) : Action-réaction de divers intervenants du milieu Monsieur Étienne Bouchard, CLD de Bonaventure Madame Nicole Appleby, Ville de New Richmond Monsieur Francis Pelletier, Bibliothèque municipale BlancheLamontagne de Sainte-Anne-des-Monts Monsieur Gilles Côté, artiste et entrepreneur culturel 11 h 15 Écologie du milieu culturel : histoires vécues Monsieur Alain Bernier, Quai des arts Monsieur Jacques Huard, Vieille Usine de L’Anse-à-Beaufils Monsieur Vincent Malouin, Entrepôt frigorifique de L’Anse-au-Griffon Madame Nathalie Synnett, cinéaste Madame Françoise Perreault, journal culturel Graffici 12 h 15 Dîner 14 h Ateliers thématiques : Le capital culturel, défis et potentiels Atelier I : Tourisme culturel Consolider et renforcer les liens entre les milieux culturels et touristiques Animatrice : madame Sylvie Lepage 11 Vendredi 4 juin (suite) Atelier II : Culture et emploi / formation continue Emploi et formation : consolidation et développement Animatrice : madame Johanne Poulin Atelier III : Développement de marchés Identifier les marchés potentiels pour les produits culturels gaspésiens et imaginer des moyens de les développer Animateur : monsieur Serge Arsenault Atelier IV : Création en milieu rural Les défis du travail individuel ou collectif de création en région Animatrice : madame Dannie Cormier Atelier V : Entrepreneurship culturel Les défis de l’entrepreneurship qui sont spécifiques au milieu culturel Animateur : monsieur Joël Dallaire Atelier VI : Culture et cadre de vie La culture comme élément d’enrichissement et de valorisation du milieu de vie Animatrice : madame Brigitte Michaud Atelier VII : Culture et éducation Les liens à tisser entre le milieu culturel et le milieu de l’éducation Animateur : monsieur Aurélien Bisson 15 h 15 Pause 15 h 45 Ateliers thématiques (suite) : Le capital culturel, défis et potentiels 17 h Période de repos 18 h 30 Cocktail offert par la Ville de Gaspé 19 h 30 Banquet 21 h Animation et spectacle Gaspé Groove Band Groupe composé de Fred Ste-Croix (percussion), Bobby Cotton (guitare sèche et électrique), Juan Sebastian Larobina (guitare, voix, sax), Pascal Soucy (drum), Philippe Chrétien (piano) et Régis Roy (basse). Ils seront accompagnés par Bruce O'Connor (percussion). 12 Samedi 5 juin Petit déjeuner libre 9h Assemblée générale annuelle du Conseil de la culture de la Gaspésie Atelier-conférence avec la SODEC réservé aux organismes de développement économique : Analyser le financement des entreprises culturelles 10 h 45 Pause 11 h 15 Mise en commun des résultats des ateliers thématiques Présentation d’un enregistrement vidéo vox pop du Forum réalisé par monsieur Clément Deschênes Comptes rendus des animateurs de chacun des ateliers thématiques Allocution de madame Nathalie Normandeau, ministre déléguée au Développement régional et au Tourisme 12 h Dîner 13 h 45 Table ronde : La culture, un capital à développer L’implication des municipalités et des organismes de développement pour mettre en œuvre les potentiels de la culture dans le développement local et régional Monsieur Marc Tétreault, CLD d’Avignon Madame Jocelyne McInnis, SADC du Rocher-Percé Monsieur Georges Mamelonet, Ville de Percé Monsieur Gilbert Scantland, Conférence régionale des élu(e)s Madame Hélène Latérière, ministère de la Culture et des Communications 15 h Pause 15 h Lancement du livre Les pionniers de l’entrepreneurship gaspésien de Mario Mimeault Événement organisé par Les Éditions de la Fondation de l'entrepreneurship et la direction régionale Gaspésie–Îles-de-laMadeleine du ministère du Développement économique et régional et de la Recherche 15 h 30 Adoption d’une stratégie pour renforcer le rôle de la culture dans le développement local et régional Monsieur Antoine Audet, président de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Monsieur Marc Tétreault, représentant de la CRÉ 16 h Mot de la fin 13 Exposition Exposition de photographies réalisée par les étudiants de monsieur Jacques Gratton (hiver 2004) Salon-contact Vendredi 4 juin de 13 h 30 à 17 h Samedi 5 juin de 9 h à 11 h Le Forum culture et développement vise à favoriser une rencontre et une meilleure connaissance réciproque des créateurs, des entreprises du secteur culturel et des intervenants en développement de la région, et ce, à tous les niveaux (local, supralocal, régional et gouvernemental). L’objectif du Salon-contact, organisé en parallèle aux activités et aux débats du Forum, est d’offrir des occasions de rencontres personnalisées qui se veulent un premier contact d’orientation avec les partenaires culturels et économiques du développement local et régional. 14 _ es présentations de la première journée Table ronde : Portrait des organisations culturelles Vendredi 4 juin 9 h 50 Monsieur Antoine Audet, président du Conseil de la culture de la Gaspésie, et madame Hélène Latérière, directrice régionale au ministère de la Culture et des Communications, ont présenté la méthodologie de l’étude et les principaux résultats du Portrait des organisations culturelles de la Gaspésie. Le rapport final de l’étude peut être consulté sur le site Web du Conseil de la culture de la Gaspésie (www.zonegaspesie.qc.ca) ainsi qu’au siège du Conseil de la culture, au 193B, avenue Grand-Pré à Bonaventure. L’animateur du Forum, monsieur Jean-François Babin, a ensuite invité les intervenants de la table ronde à réagir à la situation perçue à partir du portrait présenté. Nous mentionnons ci-après leurs principaux commentaires. Monsieur Étienne Bouchard, directeur du CLD de Bonaventure Les principaux défis à relever pour développer le secteur culturel sont : Moderniser l’offre de produits; Développer des modes de gestion efficace dans le cadre de petites entreprises en s’appuyant sur la mise en commun des ressources et le réseautage; Développer des modes de financement public plus adaptés aux réalités du milieu culturel et mieux utiliser le potentiel des commandites privées; Mieux utiliser les excellents moyens de promotion qui ont été développés en les reciblant; Améliorer la gestion des ressources humaines. Madame Nicole Appleby, maire de la Ville de New Richmond Madame Appleby a souligné l’interdépendance entre le développement économique et le développement culturel : Il faut développer et mettre en valeur les ressources culturelles pour améliorer la qualité de vie des citoyens et rendre nos communautés plus attrayantes pour les investisseurs; Les entreprises culturelles ont besoin d’une économie forte pour prospérer et trouver des débouchés pour leurs produits; Les municipalités ont un rôle important à jouer dans le développement culturel en se dotant de politiques culturelles et en investissant dans le développement et la gestion d’infrastructures culturelles. 17 Monsieur Francis Pelletier, directeur de la bibliothèque Blanche-Lamontagne de Sainte-Anne-des-Monts Monsieur Pelletier a souligné que le développement d’infrastructures culturelles a un impact majeur sur le développement culturel et économique d’une communauté, mais que de tels projets exigent une volonté politique solide pour aboutir. Il a par ailleurs constaté que les institutions scolaires n’utilisent pas suffisamment les infrastructures culturelles existantes en raison de contraintes techniques et financières. Monsieur Gilles Côté, artiste et entrepreneur culturel de Barachois Monsieur Côté, à partir de son expérience personnelle, a montré que pour vivre de son art en région, il était intéressant de développer une entreprise touristique. Il a décuplé la visibilité de ses œuvres de même que celle des artistes qui exposent dans sa galerie en annexant un café à sa galerie. Il a encouragé les artistes à donner vie à leurs rêves. Commentaires des participants Les commentaires des participants ont surtout porté sur la place jugée insuffisante que l’on donne aux institutions scolaires dans le développement culturel de la région et sur le manque de liens formels entre le milieu scolaire et le milieu culturel. La question finale est : « Comment développer la culture dans le secteur de l’éducation dans le cadre des restrictions budgétaires engendrées par la diminution des clientèles scolaires? » Vendredi 4 juin 11 h 15 Écologie du milieu culturel gaspésien : histoires vécues Les interventions suivantes ont été présentées par des personnes ou des institutions culturelles de la Gaspésie qui, au cours des dernières années, ont développé avec succès des entreprises ou des projets innovateurs, porteurs d’avenir pour les communautés qu’ils desservent et exemplaires à bien des égards. L’éventail de ces réalisations recouvre la plupart des disciplines artistiques et l’ensemble du territoire de la Gaspésie. Les présentations étaient faites respectivement par : Monsieur Alain Bernier pour le Quai des arts, à Carleton Monsieur Jacques Huard pour la Vielle Usine de L’Anse-à-Beaufils Monsieur Vincent Malouin pour l’Entrepôt frigorifique L’Anse-au-Griffon Madame Nathalie Synnett, cinéaste Madame Françoise Perreault pour le journal culturel Graffici 18 de Les représentants de ces organisations ont résumé la genèse de leurs projets, soulignant au passage les bons coups, les difficultés rencontrées au cours du développement et de la mise en œuvre de même que les impacts de leur réussite, tant pour les promoteurs que pour leur communauté. Ils ont surtout réussi à partager avec toute l’assemblée l’émotion et la fierté d’avoir été au bout de leurs rêves. 19 T teliers thématiques : le capital culturel, défis et potentiels Atelier tourisme culturel Consolider et renforcer les liens entre les milieux culturels et touristiques Samedi 5 juin 11 h 15 Animatrice Sylvie Lepage Secrétaire Clermont-Louis Turmel Personnes-ressources Lise A. Lambert, chef du produit Tourisme culturel, Tourisme Québec Joan Michaud, directrice du marketing, ATR de la Gaspésie Les problèmes et les contraintes dans les démarches entreprises en tourisme culturel Le financement L’essoufflement des ressources humaines L’étalement de la saison touristique Les défis Afin de consolider, de renforcer et de développer le tourisme culturel, le financement doit passer par des idées créatrices et des innovations dans les façons de faire; Partenariat entre les instances culturelles, touristiques et politiques de la région; Création de projets porteurs d’avenir et bien structurés. Les moyens Un renforcement du produit touristique en y intégrant la culture et en visant un développement durable; Le maillage entre tourisme, culture et nature; Une concertation sur la prolongation de la saison touristique afin de s’entendre sur une période commune, l’automne par exemple, pour que chacun en bénéficie; Le partage des expertises par discipline, par secteur et par région; L’intégration et le partage avec le milieu scolaire (conseils d’établissement); Le maillage entre les orientations régionales et les politiques culturelles municipales; La définition d’objectifs à atteindre comme investissement culturel par municipalité (minimum per capita) et de stratégies communes de mise en marché; 23 La prise de conscience des municipalités de leur propre potentiel culturel, de leurs particularités et de leurs forces afin de leur permettre de se positionner et de consolider leurs actions; Des sondages pour connaître l’origine et les caractéristiques de la clientèle touristique afin de déterminer les marchés à viser par la promotion. Atelier culture et emploi / formation continue Emploi et formation : consolidation et développement Animatrice Johanne Poulin Secrétaire Julie Mercier Personnes-ressources Huguette Bourque, directrice par intérim du CLE de la Côte-de-Gaspé Nicole Dumaresq, chef d’équipe, direction régionale d’Emploi-Québec Hélène Lebreux, Groupe Collegia Problématiques identifiées Problème de roulement de personnel : emplois saisonniers ou périodiques, salaires souvent inférieurs aux exigences demandées, périodes d’emploi trop courtes pour l’admissibilité à l’assurance-emploi; Difficulté à trouver des employés formés et spécialisés; Manque de financement pour fonctionner avec le nombre adéquat de ressources humaines; Difficulté à trouver un programme de subvention à l’emploi pour lequel on répond aux critères; Les formations existantes ne sont pas nécessairement adaptées aux besoins et elles sont plus coûteuses en régions éloignées (difficulté à trouver le niveau correspondant aux besoins de chacun, déplacements et hébergement des formateurs et des participants plus coûteux). Conséquences Diminution des participations aux formations offertes pour la région; Peu d’évolution dans les connaissances des métiers et des professions en culture ainsi que dans le potentiel à développer; Problèmes de qualité des produits et des services offerts; Grande difficulté à initier des stratégies de développement. 24 Propositions reliées au roulement de personnel Que le CCG fasse des représentations auprès d’Emploi-Québec ou des autres instances concernées (avec concertation auprès d’organismes culturels) pour voir à l’assouplissement de certains programmes d’emploi (création d’un volet spécifique au secteur culturel semblable à celui du secteur des pêches); Que les municipalités offrent de l’aide aux organismes culturels par l’aide indirecte aux infrastructures (ex. : allègement des taxes aux organismes à Petite-Vallée (Festival en chanson) et à Carleton (Quai des arts)); Que le secteur culturel obtienne une modulation des programmes de soutien à l’emploi pour bonifier les salaires dans les régions éloignées (programme VVAP du MCC, programmes de subventions salariales d’Emploi-Québec, programmes municipaux, etc.). Propositions reliées à l’absence de main-d’œuvre qualifiée Poursuivre les programmes du Groupe Collegia et du Centre d’études collégiales destinés à la main-d’œuvre culturelle; Que le milieu culturel (CCG) fasse valoir davantage ses besoins en matière de formation auprès des institutions d’enseignement de la région qui seraient en mesure de répondre à des besoins plus spécifiques au secteur culturel. Propositions reliées à la formation Regrouper davantage des besoins spécifiques à certains organismes (avec le CCG) et réserver une enveloppe budgétaire avec EmploiQuébec; Le secteur culturel doit envisager : d’augmenter la polyvalence du personnel en place par le biais de la formation continue; de se responsabiliser davantage pour les frais afférents aux formations proposées; de pallier la distance par d’autres moyens que les formations conventionnelles (ex. : vidéoconférences). Atelier développement de marchés Imaginer les marchés potentiels pour les produits culturels gaspésiens et imaginer les moyens de les développer. Animateur Serge Arsenault 25 Personne-ressource Karine Berger, Secrétariat à la mise en marché Gaspésie–Les Îles Objectifs spécifiques Identifier les problèmes et les contraintes qui freinent le développement des marchés pour les différents secteurs d’activité culturelle; Explorer des pistes de solution; Identifier les marchés à développer de façon prioritaire. Les points forts Les outils promotionnels développés par le Conseil de la culture (les trois brochures et la Zone culturelle); Le Réseau Signature et les Boutiques de Noël; Les boutiques spécialisées qui ont vu le jour au cours des dernières années; Le programme de formation continue du CCG; L’entente spécifique en culture (Fonds des arts et des lettres, Fonds de développement des entreprises culturelles, Fonds de soutien au développement culturel); Des projets originaux : mise en commun d’ateliers d’artistes (L’Anse-àBeaufils, L’Anse-au-Griffon); La présence du Secrétariat à la mise en marché Gaspésie–Les-Îles; La proximité du marché des Maritimes (population, marché touristique, thématique commune). Les contraintes La difficulté de mettre en commun des ressources en métiers d’art à cause de la diversité sectorielle et du faible volume de production; La difficulté de développer le marché en dehors de la saison touristique; Les difficultés des créateurs à être prêts à temps (problèmes de fonds de roulement, de ressources humaines insuffisamment qualifiées, d’équipements inadéquats); Le financement inadéquat des entreprises (méconnaissance des institutions bancaires, consignation); L’esprit entrepreneurial encore faible; La faible pénétration des créateurs sur le marché touristique (ex : boutiques de Percé); Le design des produits est décalé par rapport aux goûts des consommateurs. 26 Les défis S’approprier le marché régional, qui est loin d’être saturé Ressourcement (visites de marchés et d’expositions, stages à l’étranger, formation continue); Diversifier les marchés (local, touristique, corporatif); Faire des maillages entre créateurs et commerçants; Utiliser des intermédiaires; Apprendre à mieux connaître le marché. Professionnaliser la production Responsabiliser les créateurs (délais de livraison, respect des ententes); Offrir des formations adaptées aux besoins; Favoriser le mentorat et le parrainage; Consolider les entreprises; Identifier des créneaux spécifiques; Développer la capacité de production. Explorer des marchés extérieurs Utiliser des intermédiaires (agents d’artistes en commun); Cibler de nouveaux marchés (via des thématiques spécifiques, par exemple : Société Audubon et ornithologie); Organiser des expositions conjointes. Atelier création en milieu rural Les défis du travail individuel ou collectif de création en région Animatrice Dannie Cormier Secrétaire Philippe Garon Personne-ressource Céline Boucher, présidente, Centre d’artistes Vaste et Vague Problèmes identifiés Difficulté à obtenir du financement; Manque de lieux ou de moyens de diffusion; Reconnaissance encore faible des artistes par les organismes du milieu et par la communauté; 27 Préoccupation concernant la concentration des organismes régionaux à vocation culturelle dans la Baie-des-Chaleurs; Peu de formations ou de possibilités de parrainage en région; Peu de concertation chez les artistes. Pistes de solution Il a été plus difficile d’obtenir un consensus pour les pistes de solution. Toutefois, pour chaque problème abordé, nous retrouvions un besoin de réseautage. Ce réseautage permettrait d’unir les voix et les préoccupations et de regrouper les efforts afin : d’augmenter notre pouvoir d’influence en matière d’économie et de politique; de faciliter la reconnaissance des artistes par les organismes et la population (ex. : par l’éducation dans son sens large); de faciliter l’échange afin de résoudre des problèmes communs aux créateurs de la Péninsule. Voici quelques exemples de solutions concrètes qui ont été discutées, mais qui ne font pas l’unanimité : Embauche d’une personne dont le mandat serait justement d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’action de réseautage; Formule d’un agent par MRC (soutien aux artistes, lien avec les organismes, la population, les autres MRC, etc.). Commentaire soulevé plusieurs fois : ces rencontres du milieu culturel avec les milieux économique et politique devraient avoir lieu de façon régulière, la formule pouvant varier. Atelier entrepreneurship culturel Les défis de l’entrepreneurship qui sont spécifiques au milieu culturel Animateur Joël Dallaire Secrétaire Nathalie Côté Personne-ressource Sébastien Lévesque, CLD de la Côte-de-Gaspé 28 Défi no 1 : Consolidation de l’offre de produits ou de services culturels Consolider les entreprises culturelles existantes avant d’en développer de nouvelles, sans toutefois bloquer la création de produits ou de services novateurs. Défi no 2 : Soutien technique aux créateurs Apporter un soutien technique sur le plan de l’administration, du financement et de la formation afin de colmater des lacunes majeures, et ce, dans le but de favoriser le développement optimal (qualitatif et quantitatif) de la création; Rendre les produits culturels accessibles en renforçant et en développant les supports actuels à la mise en marché (en développer de nouveaux au besoin) : promotion, réseaux de diffusion, label de qualité, etc.; Réseautage des créateurs et des distributeurs pour se donner des services en commun (par exemple : mise en marché, gérance d’artistes, etc.). Défi no 3 : Financement de la culture Conscientiser la collectivité face à sa culture et à ses artistes afin qu’elle en soit fière et qu’elle en prenne la défense; Établir un consensus pour faire de la culture une priorité régionale, sans toutefois exiger que tout projet culturel soit « économiquement rentable ». Cela implique la reconnaissance de l’apport social de la culture, un choix de société devant être supporté collectivement; Régionaliser les programmes de soutien à la culture pour en permettre la modulation selon les réalités régionales. Atelier culture et cadre de vie La culture comme élément d’enrichissement et de valorisation du milieu de vie Animation Brigitte Michaud Secrétaire Pascal Alain Personne-ressource Alan Côté, artiste et directeur du Festival en chanson de Petite-Vallée 29 La culture, c’est le cœur de la vie Enrichissement de la qualité de vie, individuelle et collective; Enrichissement du tissu social; Développement d’un sentiment d’appartenance : fierté et identité; Appropriation de l’identité culturelle. Le défi principal est de sensibiliser la population à la base pour qu’elle fasse des pressions sur les élus, les éducateurs, les jeunes et les médias. « Chacun porte en soi la culture. » Les moyens à utiliser L’information locale et régionale; L’encouragement à une participation élargie et au bénévolat par la reconnaissance des bons coups; La concertation et le réseautage; L’approche coopérative en milieu culturel. Quelques propositions d’action Supporter l’émergence de la culture populaire par des événements culturels rassembleurs favorisant la participation et le bénévolat; Mettre de l’avant des projets exemplaires de revitalisation urbaine et de restauration du patrimoine; Encourager la diffusion du journal culturel Graffici dans tous les foyers, en partenariat avec les municipalités et les MRC; Favoriser l’émergence de lieux d’échange, en collaboration avec les écoles et les municipalités. Atelier culture et éducation Les liens à tisser entre le milieu culturel et le milieu de l’éducation Animation Aurélien Bisson Secrétaire France Gagnon Personne-ressource Pâquerette Sergerie, présidente, Commission scolaire des Chic-Chocs 30 Défis identifiés par les participants à l’atelier Intégrer le rehaussement culturel à l’intérieur de la grille horaire de l’école : en faisant le démarchage nécessaire afin que l’enseignement des arts par des spécialistes (créateurs, organismes culturels) ait sa place dans l’ajout de 90 minutes d’enseignement à l’école primaire; en assurant une présence plus importante des acteurs culturels régionaux dans les écoles. Soutenir les familles et les éducateurs pour leur faciliter l’accès à l’univers culturel gaspésien par : la mise en réseau des différents partenaires culturels, municipaux et scolaires; la sensibilisation des enfants à leur histoire et à leur patrimoine; l’établissement d’une concertation régionale pour le développement de la lecture. Favoriser le développement de partenariats avec les décideurs pour : moderniser les équipements culturels; rendre accessibles les lieux culturels, notamment en résolvant les obstacles de logistique. Les participants à l’atelier ont également émis le souhait que les cégeps soient reconnus comme des éléments moteurs du développement culturel de leur milieu et que, conséquemment, leur maintien soit assuré. Questions et commentaires des participants Les commentaires des participants voulaient surtout souligner des éléments qui n’avaient pas été abordés dans le cadre des ateliers : Deux projets existants de création d’une coopérative d’artistes, l’un sur la rive nord et l’autre sur la rive sud de la Gaspésie, correspondent aux besoins exprimés dans divers ateliers. On invite les artistes des régions concernées à s’approprier ces projets. Il existe une disparité importante de développement économique et culturel entre la rive sud et la rive nord de la Gaspésie à laquelle il faut s’attaquer afin de pouvoir développer une réelle solidarité régionale. Une étude sur les arts visuels et les métiers d’art, réalisée récemment aux Îles-de-la-Madeleine, conclut aux mêmes besoins et aux mêmes solutions que ceux identifiés dans le cadre du Forum. Les médias régionaux sont un moyen essentiel d’identification et de diffusion culturelle. 31 Allocution de madame Nathalie Normandeau Madame Nathalie Normandeau, ministre déléguée au Développement régional et au Tourisme ] e vous souhaite un très bon midi. Vous me permettrez certainement de remercier Antoine Audet et Francis Pelletier pour leur accueil très chaleureux. Il me fait plaisir d’être ici, d’autant plus que je ne voulais pas manquer l’événement parce que, comme Antoine l’a mentionné, dans le développement et dans les défis qui nous attendent en Gaspésie, la culture avec un grand « C » a évidemment une place plus qu’importante. J’ai été très attentive à tout ce qui s’est dit, tout ce qui a été rapporté par nos animateurs d’ateliers. Il y a un certain nombre d’éléments qui font consensus. Je pense en effet que nous ne pouvons passer à côté du financement, et je me sens interpellée lorsqu’on parle de financement. L’aspect lié au financement, oui, d’une part, mais aussi l’aspect lié à la modulation des interventions, des programmes, des mesures. Je pense effectivement que nous sommes tous d’accord pour dire que la Gaspésie, ce n’est pas pareil. Et notre gouvernement, évidemment, doit bien sûr faire un effort, comme il en a déjà fait dans le passé, pour adapter différents programmes et différentes mesures à notre réalité, à la réalité gaspésienne. L’aspect lié à la régionalisation m’interpelle aussi parce que comme ministre responsable du développement régional, on parle beaucoup ces temps-ci de décentralisation. Alors, comment peut-on aller plus loin dans le fait d’impliquer davantage les communautés, les municipalités et également les régions dans la gestion de leurs propres outils au niveau du développement? Le message que vous avez lancé était assez clair et assez éloquent. Cependant, il y a une dimension que je retiens et c’est un peu le message que je voulais vous livrer aujourd’hui. Je pense qu’il y a une responsabilité qui nous incombe, mais qui est partagée, lorsque l’on parle de l’importance de soutenir les artistes, les créateurs et nos entreprises culturelles, et lorsqu’il s’agit de soutenir des initiatives à incidence culturelle dans l’ensemble du territoire. Je parle de responsabilité partagée parce que ce n’est pas que l’affaire d’un gouvernement ou des gouvernements. C’est aussi l’affaire des municipalités. C’est l’affaire de nos élus municipaux, et je suis très contente, ce matin, de voir Marc Tétreault qui est ici, le maire de Carleton–Saint-Omer, qui siège aussi à la CRÉ. Je vois Georges Mamelonet, qui est maire de Percé – Georges qui s’implique beaucoup dans sa communauté également. Et c’est très important qu’il y ait aussi un leadership qui s’exerce à partir de la base, à partir des municipalités puisqu’elles sont en fait le palier le plus près du citoyen. Antoine Audet me confiait tout à l’heure que vous avez obtenu une aide absolument extraordinaire de la part de la Conférence régionale des élu(e)s et je pense que cela augure bien pour le futur. Et, tout à l’heure, il y avait Dannie Cormier qui insistait 32 beaucoup sur l’élément lié à l’adhésion de la population. Et lorsque madame Michaud parlait du Graffici, je me suis plu à rêver pendant quelques instants que nous pourrions peut-être un jour penser à insérer Graffici dans la même pochette que L’Écho de la Baie, dans le journal de Québécor. Après ça, à partir de l’idée qui a été lancée par Brigitte Michaud et les gens de son atelier, je me suis demandé pourquoi ne pourrions-nous pas impliquer nos maisons des jeunes dans la distribution du Graffici dans chacun des foyers de nos municipalités? Cela pourrait être intéressant, effectivement, que nos jeunes soient les porteurs, les ambassadeurs de ce journal, auprès de chacun de nos foyers dans nos municipalités. S’il y a une municipalité qui a le goût de se lancer dans l’aventure, je me dis : « Fonçons! » À mon sens, l’idée qui a été mise sur la table nous permettrait concrètement d’atteindre cet objectif qui est de faire adhérer la population aux défis qui nous interpellent au niveau de la culture. Il y a aussi l’élément lié au réseautage que je retiens par-dessus tout. Évidemment, avec les moyens dont nous disposons dans la région, je pense que le Conseil de la culture a un leadership important à jouer. Il le démontre très bien aujourd’hui en organisant le forum qui nous réunit. Il l’a démontré aussi au cours des dernières années avec, entre autres, la publication d’un certain nombre d’ouvrages. Je pense bien sûr au Portrait des organisations culturelles de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine qui a été réalisé. Un portrait qui, je pense, est venu démystifier un certain nombre de préjugés tenaces que nous avions à l’endroit du secteur culturel, mais qui nous permet aussi de quantifier et de mesurer l’importance de la culture comme secteur d’activité économique au même titre que la pêche ou la forêt. Je prendrai quelques instants pour profiter de l’occasion afin de lever mon chapeau à l’équipe du Conseil de la culture, à Annie et à toute l’équipe. Le 14 mai dernier, Annie Chénier et Antoine Audet étaient à Montréal, au Palais des Congrès, pour recevoir un prix qui a vraiment fait ma fierté parce que, comme ministre déléguée au tourisme et également responsable de la région Gaspésie–Les Îles, j’ai vu Antoine et Annie monter sur la scène avec un grand sourire pour recevoir une reconnaissance nationale. Et dans la même veine, dernièrement, ils ont obtenu la cote « A » du ministère de la Culture et des Communications dans l’évaluation des différents conseils régionaux de la culture du Québec. C’est donc dire deux distinctions, deux reconnaissances, deux marques qui reconnaissent assez clairement toute la vitalité qu’on retrouve ici au Conseil de la culture. Cher ami Antoine, je vous lève mon chapeau. Je pense que cela mérite une bonne main d’applaudissements. Bravo! Je pense qu’ils ne s’attendaient pas à ça, sincèrement. C’est bien, c’est très bien : ils le méritent beaucoup. Vous savez, moi, je suis celle dans mes fonctions qui affirme… Oui Antoine? 33 Monsieur Antoine Audet Comme ce n’était pas prévu, je vais me permettre de vous interrompre... Je voulais juste dire que si ce dynamisme est là, c’est parce que le Conseil de la culture est à l’image du dynamisme du milieu culturel gaspésien et de nos membres. Madame Nathalie Normandeau Bravo! Dans mes fonctions au quotidien, je suis celle qui affirme souvent que le développement de nos régions, de nos communautés, n’est pas qu’économique : il est également social et culturel. Et je dois vous dire que, dans notre volonté commune de travailler à l’amélioration des conditions de vie de nos citoyens, à la construction de milieux de vie qui soient dynamiques et attrayants, je pense que la culture occupe une place de choix, car – vous l’avez dit ce matin et j’imagine que c’est le message qui a été lancé hier – la culture est à la base de notre identité et elle renvoie à ce que nous sommes. Et d’une certaine façon, au fil du temps, la culture nous a permis et nous permet encore de construire et de bâtir nos repères comme communauté et comme société. Alors, lorsque nous, en Gaspésie, nous affirmons haut et fort notre appartenance à notre région, nous drainons, avec une affirmation comme celle-là, toute une série de représentations qui font appel au territoire, à notre géographie, à notre langue, à nos traditions et aussi, comme Aurélien Bisson l’a dit tout à l’heure, à notre fierté d’être Gaspésiens et d’appartenir à la Gaspésie. Évidemment, dans ces conditions, force est d’admettre que la culture va bien au-delà de la dimension économique : elle fait partie de nous. Ce matin, le message ou la question que nous pouvons nous poser est : « Comment, à partir d’aujourd’hui, pouvons-nous, à notre façon, contribuer à l’essor de la culture sur l’ensemble de notre territoire? » Je pense qu’il y a un très beau défi qui nous attend aujourd’hui. En terminant, j’aimerais vous livrer un petit message parce que le Conseil de la culture en a fait une priorité, une préoccupation au niveau de toute la question liée à la précarité du statut des artistes professionnels. J’aimerais vous informer que ma collègue, Line Beauchamp, ministre de la Culture, a entendu l’appel qui a été lancé par le milieu des artistes professionnels, et c’est un engagement qui a pris forme dernièrement avec le dépôt d’un projet de loi, le projet de Loi 42, qui modifie le statut des artistes professionnels. L’objectif est vraiment de trouver une façon d’améliorer le filet de sécurité sociale de nos artistes professionnels partout au Québec. Évidemment, concrètement, il y a des moyens d’action qui ont été investigués : pensons à toute la dimension liée à la santé et à la sécurité au travail, au régime de retraite et à une fiscalité qui soit mieux adaptée à la réalité des artistes professionnels. Notre souhait est que le projet de Loi 42 soit adopté à la fin de la session pour que nous puissions rapidement mettre en branle des actions qui puissent faire la différence dans la vie de nos artistes professionnels au quotidien. 34 En terminant, et je ne peux passer à côté, je veux vous parler de tourisme culturel. Je porte une petite broche : elle représente la signature du tourisme culturel. Tourisme Québec et le ministère de la Culture et des Communications ont joint leurs efforts pour établir ce qu’on appelle maintenant une signature propre au tourisme culturel. Je vous donne deux exemples d’actions qui ont été entreprises et qui viennent nous toucher ici. L’an passé, je participais à Gatineau à une bourse qui a accueilli 150 grossistes du Canada et également des États-Unis. Il y avait le Québec maritime qui y participait pour faire la promotion des produits que nous avons à offrir sur le plan culturel. Puis, dernièrement, Tourisme Québec a organisé une tournée de familiarisation à Washington à laquelle a pris part le Parc de Miguasha et également le Québec maritime ainsi qu’une entreprise du secteur de l’écotourisme à Carleton. Vraiment, ce sont des moyens concrets qui donnent une vitrine à la culture et à nos entreprises culturelles un peu partout sur le territoire. Ce sont des moyens concrets que nous avons mis en place, les deux ministères ensemble, pour permettre de générer des retombées sur le plan touristique, ici, dans la région, et partout au Québec. Je tiens à vous remercier de votre accueil et à vous réitérer mon soutien, comme responsable de la région, pour toutes les initiatives que vous mettrez de l’avant. Si vous avez un problème, un pépin, n’hésitez pas à venir nous voir. Évidemment, nous sommes là pour vous soutenir. Mais au-delà des pépins et des problèmes, si vous avez le goût de partager avec nous votre vision des choses, et c’est ce que nous faisons ce matin, soyez assurés que notre porte est toujours grande ouverte. En terminant, je vous félicite et je vous lève mon chapeau pour tout ce que vous faites. La Gaspésie ne s’en porte que mieux, et je pense que de cela, nous devons nous en réjouir. Alors merci et je vous souhaite une bonne fin de colloque. 35 g able ronde : La culture, un capital à développer Synthèse des résultats des ateliers thématiques La synthèse des résultats des ateliers thématiques a été présentée par le coordonnateur du Forum, monsieur Jacques Pichat. Elle avait été préparée en collaboration avec les membres de la table ronde La culture, un capital à développer, à partir de leurs commentaires et de leurs réactions aux comptes rendus des ateliers thématiques. Samedi 5 juin 13 h 45 Monsieur Jacques Pichat, coordonnateur du Forum ] e voudrais d’abord remercier les intervenants de la table ronde des organismes de développement qui ont accepté tout un défi. Nous leur avons demandé de faire de l’improvisation et de marcher un peu sur la corde raide. Ils ont accepté avec une très bonne volonté de relever ce défi, et je pense que c’est extrêmement intéressant pour la démarche que nous voulons faire dans le Forum. Tout à l’heure, pendant la pause, nous avons essayé de faire la synthèse, c’est-à-dire de faire sortir l’essentiel de ce qui a été présenté dans les différents ateliers thématiques, ce que nous considérons comme des lignes de force. Et, de toute évidence, il y en avait. Je dirais que la première ligne de force que nous avons ressentie, c’est le besoin de consolidation, et cela, à plusieurs niveaux. Il s’agit, entre autres, de renforcer l’offre en matière culturelle, de consolider l’offre à travers le renforcement des entreprises : améliorer la qualité, améliorer la production, soutenir tout ce qui peut renforcer. Pour ce faire, il existe des moyens, une grande gamme de paliers d’intervention. Toutes les lignes de force se recoupent les unes les autres, mais le deuxième élément qui est ressorti très fort est le maillage, la concertation, le réseautage. Ce sont des mots qui sont ressortis dans plusieurs ateliers. Il y a d’abord le besoin d’en faire à l’intérieur du milieu culturel, entre les différents intervenants culturels qui pourraient entre autres se réseauter, se regrouper. Il y a également un besoin au niveau territorial, entre le secteur culturel et les différents intervenants, notamment les municipalités, les MRC, les CLD, les SADC et d’autres intervenants qui sont sur le territoire. Nous ne manquons pas d’intervenants, mais nous manquons probablement de liens entre ces intervenants. Et puis, nous voyons également cette intervention au niveau vertical, c’est-à-dire entre les différents paliers d’intervention. Le troisième point fort concerne la reconnaissance. Nous en avons également beaucoup parlé et peut-être qu’au premier plan, la reconnaissance va être une mission du milieu culturel lui-même qui a peut-être besoin de se mettre davantage en relation avec son milieu, avec les intervenants de son milieu. Si le milieu culturel se met davantage en relation avec son milieu, il va avoir plus de reconnaissance politique et cela va donner beaucoup de force aux intervenants des différents paliers d’intervention. 39 Présentation des intervenants à la table ronde Monsieur Georges Mamelonet, maire, Ville de Percé c our résumer un petit peu la situation et ma participation au Forum, je pense que l’essentiel, c’est évidemment d’être convaincu de l’importance de la culture à notre niveau. Et au niveau municipal, il va falloir cibler des actions très concrètes. Je crois que la première des choses se situe au point de vue budgétaire. Dans les budgets que nous allons préparer pour nos municipalités – en tout cas, dans notre municipalité de Percé, nous sommes convaincus de cela – il va falloir augmenter de façon substantielle la part du budget qui va être consacrée au culturel, au communautaire, au loisir, ce qui n’a jamais été fait dans le passé. C’est vraiment l’essence même des choses. Nous en sommes convaincus et nous avons maintenant à convaincre les autres, convaincre nos concitoyens de l’importance à attacher au domaine culturel, de l’importance à attacher à nos racines, au patrimoine, à tout ce qui fait l’identité du pays, tout ce qui fait l’identité de notre territoire en fin de compte. Et je crois que c’est essentiellement notre rôle. Je ne veux pas être trop long. Je pense qu’on peut résumer cela de façon très succincte. Évidemment, la tâche est énorme. Il y a énormément de travail à faire, mais je crois que déjà, en commençant par ces deux actions bien spéciales, il y aurait moyen d’améliorer la situation du domaine culturel. Quand je parle du domaine culturel, évidemment, j’englobe tout et, de par mon historique de restaurateur et de cuisinier, j’englobe aussi et toujours la gastronomie, car c’est vraiment quelque chose qui est excessivement important à mes yeux. On mange quand même de trois à quatre fois par jour! Pour le prochain forum, si vous le voulez, on peut arranger quelque chose un peu mieux. Disons que si on pouvait échanger les hot dogs contre un bon plat de morue, ça serait quand même assez intéressant. Je vais donc passer la parole à Marc Tétreault. Merci! Monsieur Marc Tétreault, président, Centre local de développement de la MRC d’Avignon c our vous mettre en contexte, je vais expliquer un peu ce qu’est le CLD. Le CLD, Centre local de développement, est un organisme qui a été implanté il y a quelques années et qui a pour mission de soutenir le développement économique d’un territoire de MRC. Actuellement, avec la Loi 34 qui a été adoptée en décembre dernier, cela nous a amenés à nous questionner, à susciter des ajustements à l’intérieur de ce même territoire. CLD, MRC, pacte rural, tout cela commence à faire un tout qui se ressemble parce que toutes les discussions se passent principalement autour des élus, et ce, en partenariat avec des représentants de la société civile. C’est important de faire cette nuance parce que j’aimerais que l’on retienne que cela dépasse le simple cadre du CLD. Il faut prendre cela dans cette enveloppe globale. 40 Ce qu’il faut comprendre aussi, c’est qu’une MRC est un regroupement de municipalités. Il y a un parallèle à faire avec ce qui se passe à l’intérieur d’une municipalité, sauf que nous nous regroupons ensemble. Qu’est-ce que le CLD a à offrir? Il a des ressources humaines qui œuvrent au sein du développement – développement économique, bien sûr – parce que c’est ça la mission première. De plus, il a différents programmes d’aide : les fonds locaux d’investissement pour le statut des travailleurs autonomes, soutien aux travailleurs autonomes et aussi dans le cadre de l’économie sociale. On associe aussi le pacte rural qui amène des sommes d’argent pour aborder des questions un peu plus larges en termes d’intervention. Il y a un agent de développement rural qui est attaché à cela et qui fait de l’animation sur le territoire. Donc, vous comprenez qu’essentiellement, avec toute cette brochette-là, il peut y avoir une préoccupation de développement global, sauf que c’est un peu plus restreint et que nous nous consacrons surtout au développement économique. Dans les thèmes qui ont été abordés, et je conclurais là-dessus, là où je vois l’intervention des services du CLD, c’est essentiellement quand on parle de tourisme culturel. Oui, il pourrait aussi y avoir une intervention dans le contexte de préoccupation de maillage et de réseautage. Il y a toujours cela en arrière-fond. Développement des marchés. Pourquoi pas! Création en milieu rural, entrepreneurship culturel, culture et cadre de vie : un peu moins, sauf qu’on peut voir ce qu’il en est. Si nous prenons un niveau un peu plus large avec les mandats du pacte rural, il y aurait peut-être des possibilités. C’est essentiellement là où nous pourrions intervenir. Sauf que, ce qu’il faut comprendre, c’est que le milieu a à discuter pour établir ce qu’il veut faire. Quand on parle de réseautage, je pense que le plus grand défi est de préciser ce qu’on veut atteindre comme objectif, comme but, comme résultat. Et après cela, nous pouvons nous donner les moyens qu’il faut pour que cela puisse se réaliser avec les outils que nous avons en place. Dans les discussions, il peut arriver que les meilleurs partenaires soient les municipalités comme telles. Il peut y avoir des implications au niveau des MRC, des CLD et il se peut que, selon les discussions et l’ampleur du travail, cela soit aussi au niveau régional, au niveau de la Conférence régionale des élu(e)s. Mais ça, bien sûr, toujours en relation avec les autres partenaires : le Conseil de la culture et les ministères. 41 Madame Jocelyne McInnis, Société d’aide au développement de la collectivité du Rocher-Percé _ formation. a SADC du Rocher-Percé, c’est la Société d’aide au développement des collectivités. Nous aidons financièrement et nous aidons aussi par des services techniques, des services de consultation et des services de L’aide financière se fait sous deux formes : une aide financière non remboursable, qu’on appelle ainsi dans le nouveau jargon plutôt que de dire « subvention », et des prêts à taux préférentiels. Nous aidons les entreprises commerciales, mais aussi les organismes à but non lucratif. Nous avons un programme très intéressant qui s’appelle le « mentorat ». C’est dans la vague, c’est dans la tendance du réseautage et du maillage. Le mentorat est un programme qui est chapeauté par le réseau de la Fondation de l’entrepreneurship. C’est un programme qui est très structuré, très intéressant, et qui met en scène des gens d’affaires retraités qui ont beaucoup d’expérience et qui parrainent des nouveaux entrepreneurs. C’est un programme qui est très apprécié. Ceux qui l’utilisent en sont très satisfaits. Parce qu’il faut dire que quand on se lance en affaires, aussi bien dans un OBNL que dans une entreprise privée, on travaille beaucoup. On est un peu isolé, très pris, et ça suppose beaucoup d’administration et de gestion. En fait, il faut voir à beaucoup de choses et c’est souvent l’expérience qui peut nous aider à travers cette expérience et ce cheminement. D’autre part, nous avons aussi d’autres programmes, bien entendu, comme notre corollaire provincial, le CLD. Nous avons entre autres un programme qui s’appelle « Entreprises rurales » et qui est vraiment spécifique à des produits de niche, des produits du terroir. C’est encore un jargon particulier, mais en fait, ce sont des produits de couleur locale, ce qui peut être vraiment particulier à une région. Je vous donne un exemple dans lequel nous nous sommes impliqués : le projet de la Vieille Usine. Tout comme le CLD, nous avons été un partenaire dans ce projet culturel. Nous avons des services qui sont à la disposition des gens qui veulent partir en affaires et qui ont une idée. À cet effet, j’ai laissé des pochettes qui vous expliquent tous les services que nous pouvons offrir. Je voulais juste apporter une précision. Il y a la SADC de Gaspé qui offre aussi le programme de mentorat. C’est un beau programme. Vous pouvez communiquer avec Nathalie Côté, à Gaspé, et chez nous, vous communiquez avec Maryse Lelièvre. 42 Monsieur Gilbert Scantland, directeur général, Conférence régionale des élu(e)s Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine _ a Conférence régionale des élu(e)s est opérationnelle depuis environ deux mois et demi. C’est elle qui a pris les mandats principaux que le CRCD assumait pour notre milieu avant la Loi 34. Je vous dirais que la Conférence régionale des élu(e)s se sent particulièrement interpellée par les défis que le monde culturel se pose et les enjeux auxquels vous êtes confrontés. Par le passé, nous avons supporté de façon très concrète plusieurs initiatives que le monde culturel a menées. Et, plus particulièrement par rapport à la mission de la Conférence régionale des élu(e)s, plusieurs éléments peuvent être proposés pour aider le milieu culturel à atteindre les défis que vous vous êtes fixés. En particulier, le premier élément est la planification stratégique régionale. À l’ouverture du Forum, hier, nous en avons discuté. La planification stratégique régionale vient à échéance en 2005. C’est l’année où il faut renouveler les défis, les enjeux de la région et, là-dessus, le travail que vous avez fait aujourd’hui est certainement la première amorce de cette réflexion qui va nous amener à définir des priorités et des objectifs de développement pour notre région pour les cinq prochaines années. En ce sens, vos réflexions vont certainement trouver beaucoup de résonance au sein de la Conférence régionale des élu(e)s. D’autres éléments sont également importants à signaler. Dans le contexte du réseautage et du maillage, j’ai noté qu’il faut travailler sur des projets précis ensemble. En ce sens, nous avons à travailler de façon assez concrète, avec l’entente spécifique, à une amélioration de l’ensemble des relations entre les différents partenaires. Dans ce contexte, la Conférence régionale des élu(e)s, lors son dernier conseil d’administration, a pris acte qu’il fallait renouveler cette entente au courant de l’année 2005. Donc, nous allons nous y attabler avec le ministère. Nous avons déjà commencé à en parler, il y a déjà quelques semaine et, sans rien vous promettre – évidemment parce que ce n’est pas mon rôle de le faire – nous essaierons de faire en sorte que cette entente spécifique puisse être renouvelée et adaptée aux nouveaux défis que vous vous êtes fixés. L’autre élément important à noter est l’adaptation et la modulation des normes, des programmes et des mesures gouvernementales aux réalités de la région et aux réalités de votre secteur. En ce sens, à la Conférence régionale des élu(e)s, par notre mandat d’interlocuteur privilégié du gouvernement et de représentant de la région, nous nous sentons évidemment concernés par ces objectifs et nous allons tout mettre en œuvre, soit par une entente, soit autrement, afin de faire les représentations nécessaires pour que, dans le cadre de nos travaux, nous puissions adapter et moduler les programmes et les mesures gouvernementales à nos réalités régionales. 43 Je vous dirais également qu’un des rôles que la Conférence régionale des élu(e) est appelée à jouer et joue de façon très concrète est la concertation ou l’appui à la concertation de l’ensemble des partenaires. Dans ces deux derniers jours, je pense que nous avons eu une leçon sur l’importance du partenariat et de la concertation dans la résolution des problèmes qui sont ceux de la région, mais ceux aussi de tous ses secteurs. Et en ce sens, la CRÉ sera toujours à l’avant-garde pour vous supporter dans tout effort de concertation qui permettra de faire progresser la région dans le cadre de son développement économique et régional. Merci! Madame Hélène Latérière, directrice régionale, ministère de la Culture et des Communications i ous avez notre Direction régionale du ministère de la Culture en région depuis 1992. J’y suis depuis 1994. Je veux vous dire que le rôle premier de la Direction régionale est de représenter la région auprès des instances gouvernementales et du ministère de la Culture et des Communications. Nous avons développé une belle complicité et un partenariat structurant depuis quelques années. J’ai envie de vous dire que nous avons le goût de continuer. Nous avons parlé aujourd’hui et hier d’assouplissement de normes, de projets-pilotes en formation pour lesquels la région n’a pas nécessairement l’équité avec d’autres régions. Nous avons parlé d’un pourcentage pour les régions-ressources, dans le cas des agents de développement culturel VVAP, qui pourrait éventuellement être remis en question. Notre rôle est de bien vous représenter à ce niveau. Nous avons aussi des projets d’infrastructures culturelles, des équipements culturels qui sont incontournables parce que la région n’a pas nécessairement toutes ces infrastructures. Il faut les positionner, il faut développer l’argumentaire. Nous avons dit, tout à l’heure, « la Gaspésie et les Îles, ce n’est pas pareil! » Il nous faut être vos véhicules pour pouvoir bien positionner les projets porteurs de la Gaspésie. C’est notre rôle premier. Deuxièmement, nous pouvons, nous aussi, contribuer au développement du maillage et des alliances stratégiques. Des alliances qui, je pense, devront être partagées et ciblées. Nous avons beau parler de maillage et de réseautage, il faut les documenter et les cibler davantage. Nous avons un rôle comme ministère. Nous pouvons travailler avec tout ce qui est le réseau scolaire : ministère de l’Éducation, ministère du Développement économique régional, avec la CRÉ, bien sûr, avec Emploi-Québec, les CLD et les municipalités. Il faut travailler à maintenir et à consolider ces partenariats. Nous avons des mécanismes d’intervention que nous pouvons mettre de l’avant, des mécanismes d’intervention conjoints. Gilbert Scantland vient de mentionner le renouvellement de l’entente spécifique. Je pense que c’est important d’y travailler dès maintenant même si ce n’est que pour 2005. Il y a également d’autres types de mécanismes, à plus petite échelle, c’est-à-dire les ententes de développement culturel avec les municipalités. Ce sont de bons moyens concrets de faire en sorte que le maillage et le partenariat puissent permettre de conjuguer nos 44 investissements financiers communs vers des objectifs. Alors, deuxième rôle important, travailler dans ces réseautages et ces alliances stratégiques. Troisièmement, notre rôle d’expertise et de soutien à des projets porteurs pour la région. Pensons aux projets d’équipements culturels qui demandent quand même de faire une gestion du projet assez précise. Nous pouvons contribuer par notre expertise. Autre rôle : documenter davantage le diagnostic, la dynamique ou la connaissance du milieu culturel ou du secteur culturel. Fixer un certain nombre de priorités avec vous, c’est important. Notre rôle peut aussi être à ce niveau. C’est un peu les trois grandes pistes d’intervention que je voulais vous mentionner. Merci. Questions et commentaires des participants Nous résumons ci-après les échanges entre les participants et les intervenants de la table ronde La culture, un capital à développer qui se rapportaient à trois thèmes : Les disparités entre le nord et le sud de la Gaspésie Les interventions sur ce thème réagissaient à une proposition d’appliquer des mesures de discrimination positive à l’égard de la région nord de la Gaspésie, telles que : le recrutement de personnel issu du nord de la Gaspésie dans les organismes régionaux de représentation et de développement; une place particulière aux nouvelles de cette région dans le journal culturel Graffici; des programmes d’aide financière favorisant les projets de cette région. Le développement de la Gaspésie passe par le développement de tous ses territoires, et cela nécessite de développer des attitudes de solidarité plutôt que de confrontation entre les territoires; La Gaspésie est un modèle d’organisation de territoire sans capitale régionale ni pôle majeur de regroupement des ressources : celles-ci sont réparties sur tout le territoire; Les organismes régionaux sont très conscients des disparités entre les territoires et ont déjà adopté des stratégies pour représenter et traiter équitablement les différents territoires de la Gaspésie : La CRÉ et le CCG ont des administrateurs issus de tous les territoires et alternent les lieux des réunions et des événements qu’ils organisent autour de la Gaspésie; Le CCG et Graffici s’efforcent d’avoir des ressources sur tout le territoire, mais ce modèle d’organisation est difficile à implanter et à financer. 45 La conscience culturelle régionale Il est nécessaire de favoriser l’émergence d’une conscience culturelle régionale : un enjeu comme le développement du musée régional ne devrait pas être assumé seulement par la localité où il est situé, mais par l’ensemble de la population et des institutions régionales; Des lieux d’échange régionaux comme le Forum peuvent favoriser l’émergence de cette conscience régionale. Ils devraient être organisés plus fréquemment et les intervenants culturels ont la responsabilité de se les approprier et d’y participer; La grandeur du territoire est un obstacle majeur à l’émergence d’une conscience culturelle régionale. Pour la compenser, on doit développer des stratégies et des moyens de communication appropriés; Le renforcement des médias régionaux, tel que préconisé par le Forum sur les communications en mai 2002, est un enjeu majeur pour le développement d’une conscience culturelle régionale. La culture et l’éducation Les institutions scolaires devraient avoir plus de place dans les stratégies régionales de développement culturel; Dans le cadre des mesures de soutien au développement culturel, les institutions scolaires devraient être considérées comme des intervenants culturels. 46 _ es conclusions du Forum Conclusion de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Samedi 5 juin 15 h 30 Monsieur Antoine Audet, président \ l n’est pas facile de résumer un tel forum en quelques mots. Plusieurs points de vue ont été exprimés au cours des deux derniers jours et, bien que l’ensemble des propos soit très vaste, nous avons tenté de rassembler le tout sous trois grands défis qui attendent le milieu culturel au cours des prochaines années. Soyez assurés que les conclusions de ce forum auront des suites. Tout d’abord, la CRÉ se lancera prochainement dans l’élaboration de sa planification stratégique pour la Gaspésie, et le secteur culturel se basera certainement sur les avenues de développement évoquées au forum. De plus, le CCG doit également renouveler son plan d’action dès l’an prochain, et les discussions que nous avons eues seront fortement prises en compte. Enfin, j’espère que chacun d’entre vous, dans vos organisations, prendrez en compte les conclusions du forum. Concernant les grands défis, il y a d’abord le réseautage et le maillage qui sont ressortis comme étant des besoins importants dans plusieurs domaines culturels, tant pour briser l’isolement du créateur que pour se donner des ressources communes au sein de certains organismes. Le réseautage doit se faire de façon horizontale, c'est-à-dire de façon sectorielle, mais également de façon verticale, c’est-à-dire en impliquant l’ensemble des niveaux d’intervention qui contribuent au développement culturel de notre région. Enfin, l’optique territoriale est fort pertinente pour une région étendue comme la nôtre. Nous avons entendu des interventions faisant état d’une division entre le nord et le sud de la Gaspésie. Le problème est loin d’être évident à régler. Ainsi, bien que le CCG tente d’être présent sur le territoire par le biais de différents projets, il est visiblement difficile de répondre aux attentes. Il faudra explorer de nouvelles façons de faire pour mieux répondre aux besoins en matière de développement culturel dans l’ensemble de la région. Par ailleurs, la consolidation des organisations et de l’offre culturelle constitue un deuxième grand défi. Nous voulons certainement que le secteur culturel se développe, mais il faut également prendre en considération les difficultés importantes que vivent les institutions culturelles gaspésiennes. En ce sens, il ne faut pas interpréter ce défi comme un arrêt des nouveaux développements, au contraire, mais il faut que le développement profite à la consolidation du secteur culturel et non à une dilution des efforts qui y sont consentis. Enfin, la reconnaissance des créateurs et des organismes culturels représente un autre défi à relever. Je crois que si la population reconnaît que la culture est à la base de tout développement, il y a plusieurs solutions qui pourraient couler de source. Je crois qu’il faut arrêter de voir la culture comme un luxe qu’on se paie une 49 fois qu’on a tout réglé. Il faut plutôt inverser notre pensée et voir le développement culturel en amont de tout développement. Monsieur Jacques Pichat, coordonnateur du Forum Dans le domaine de la reconnaissance, j’ai l’impression que c’est quelque chose qui nous appartient, en tant que milieu culturel. Nous avons à bouger, nous avons à nous impliquer localement, particulièrement dans nos municipalités. Nous avons à nous impliquer pour donner notre voix, expliquer qui nous sommes, proposer des choses, participer à l’animation, mais pas seulement à l’animation culturelle : il faut s’impliquer à tous les niveaux pour être reconnus. Il faut être connus, il faut que les gens voient ce que nous faisons et je pense que l’implication est quelque chose de très important à ce niveau. Monsieur Antoine Audet Quand nous parlons de culture, nous parlons beaucoup de faire reconnaître notre apport, mais il faut aussi mettre en contact les gens. Il faut que les gens voient, qu’il y ait de la diffusion d’œuvres artistiques, mais il faut aussi que les gens soient en contact avec tout le côté création. Il faut que les gens – et nous avons entendu là-dessus l’appel du milieu de l’éducation – il faut que les jeunes soient en contact avec des créateurs pour véritablement être au cœur de la culture, être sensibilisés et développer toute cette sensibilité au travail culturel et artistique. Ce sont donc là les trois orientations globales qui, à notre sens, ressortent du Forum. Bien sûr, nous aurions pu, pour chacune de ces orientations, nommer bien des actions, des pistes de solution qui ont été évoquées, mais soyez certains que c’est noté, enregistré et que cela fait partie du bilan de ce forum. Je vous remercie beaucoup. Je tire une immense fierté du fait que nous ayons réussi à réunir une grande qualité d’intervenants : nous avions vraiment des gens de tous les horizons. Je pense que nous pouvons dire sans nous tromper que les intervenants qui se sentent concernés par le développement culturel étaient ici. Je finirais en faisant un petit jeu de mot. On dit souvent que les gens du secteur culturel sont des « pelleteux » de nuages. Serge Arsenault leur répondait : « S’ils n’étaient pas là, on ne verrait pas souvent le soleil! » Notre forum a été à l’image de ce jeu de mot parce qu’hier il pleuvait, et aujourd’hui, regardez le beau soleil! Merci beaucoup! 50 Conclusion de la Conférence régionale des élu(e)s Monsieur Marc Tétreault, administrateur délégué au Forum V sien. omme mot de la fin, cet après-midi, après deux jours de rencontres et d’échanges fructueux, et pour avoir assisté aux ateliers et à bon nombre d’activités, je peux dire sans me tromper que tout le monde y a mis du Thématique du Forum : « Culture et développement ». Ce n’est pas la première fois que nous avons un tel moment pour confronter et développer ces deux idées de culture et de développement. Il y a eu, en 1999, un moment important dans l’histoire culturelle et dans l’histoire du développement de la Gaspésie1. Un moment qui a été un fort succès. Pourquoi? Parce que les gens du secteur de la culture se sont impliqués fortement pour influencer les orientations de développement de notre milieu. Ce n’est pas facile, quand on travaille le développement, d’aborder la question de la culture. En fouillant dans vos notes, je ne sais pas si vous avez eu le temps de regarder chacun des dépliants et chacune des informations que vous avez – et même dans le vox pop ça ressortait – on demandait de définir la culture, de dire ce qu’était la culture. On voyait les hésitations de tout le monde. Ce n’est pas surprenant et ce n’était pas n’importe qui qui hésitait. C’étaient des gens impliqués quotidiennement au niveau de la culture. Quand on regarde les définitions, on constate pourquoi c’est si difficile : « L’ensemble des structures sociales et des manifestations intellectuelles, artistiques, religieuses, qui définissent une civilisation, une société ou une collectivité par rapport à une autre. La culture, c’est ce qui nous identifie. » Vous voyez, c’est large! Et tout un chacun est interpellé là-dedans. Nous avons tous notre part de culture et nous contribuons tous à la culture. Sur le plan de la thématique, cela reflétait cette complexité : tourisme culturel, emploi, arts, création en milieu rural, entrepreneurship, cadre de vie. Cela revient un peu à tout ça. Quand nous regardons le profil, tout cela est regroupé en plusieurs secteurs : arts visuels, médiatiques, métiers d’art, arts de la scène, patrimoine et archives, livres et périodiques, bibliothèques, communications et audiovisuel, et les autres. Vous voyez, c’est quand même très vaste et très large. J’ai le goût de terminer avec une part un peu plus personnelle. Vous savez, un homme politique s’implique à différents niveaux : au niveau municipal, au niveau de la MRC, au niveau régional avec la Conférence régionale des élu(e)s. On a toujours des leitmotivs qui nous inspirent dans nos actions. Je ne vous cacherai pas que la 1. NDLR : Monsieur Tétreault référait ici au Sommet régional de novembre 1999 organisé par le CRCD-GIM dans le cadre de l’exercice de planification stratégique régionale 2000-2005. 51 culture et les arts m’ont beaucoup inspiré et m’ont beaucoup apporté dans mon cheminement. Il y a une période de ma vie où j’ai côtoyé de façon un peu plus active et dynamique des professionnels de la culture et des arts. Et j’ai compris beaucoup de choses. Dans tout l’élément « développement », les arts m’ont grandement inspiré dans mon implication sociale. Quand on œuvre au niveau des arts ou qu’on veut être artiste, il y a différentes étapes. Dans un premier temps, on apprend les balbutiements, donc la technique de chacun des arts. Et, en se développant, on part de nos acquis, de nos valeurs, de notre culture, et, toujours en quête de dépassement, on tente de dépasser les frontières de différentes façons. On ose s’exprimer. C’est le propre de l’artiste. Oser s’exprimer. À l’aide de différents médiums, de différentes façons. Cela peut être au niveau visuel, avec les arts plastiques, cela peut être à l’aide du théâtre, de l’écriture ou de la musique. Donc, vous voyez, il y a une panoplie d’expressions qui existent. Mais toujours, l’artiste ose s’exprimer. C’est une leçon que nous avons à retenir et je pense que le plus beau cadeau serait, pour les gens de la Gaspésie et ceux qui vont nous suivre, de communiquer ce geste d’oser. On parlait de culture, et il a été fait mention, surtout hier lors du profil, que les professionnels, les artistes, sont importants parce qu’ils sont la matière première. C’est doublement important aussi, quand on parle des artistes, parce que le développement d’un milieu, c’est essentiellement humain. C’est l’être humain qui est le point de départ du développement du milieu. L’artiste a tout à nous montrer, et on a tout à s’inspirer de l’artiste. De cette façon, soyons contaminés par la culture, soyons contaminés et inspirés par les artistes et apprenons, nous aussi, à oser. Oser s’exprimer. Exprimer notre fierté. Fierté d’être Gaspésiens, Gaspésiennes et Madelinots. Fierté de ce que nous sommes, de ce que nous sommes capables de faire. Fierté aussi de vouloir se surpasser et de l’exprimer : pas seulement être des consommateurs, mais être des émetteurs d’art et de culture. Et si nous ouvrons cette facette, nous allons pouvoir atteindre des sommets beaucoup plus importants que simplement notre marché gaspésien. Nous allons pouvoir affronter le marché du Québec, le marché nord-américain et, pourquoi pas, le marché mondial. Est-ce que c’est illusoire? Je ne pense pas. Quand je fais des allocutions chez nous, à Carleton–Saint-Omer, je donne souvent en exemple Petite-Vallée. Non pas parce qu’ils sont ici, mais parce que je le crois sincèrement et qu’on est toujours plus à l’aise de prendre les exemples des autres que nos propres exemples. Petite-Vallée… Imaginez… Petite-Vallée, ce n’est pas une grosse municipalité. Ce n’est pas gros. Mais qui ne connaît pas Petite-Vallée? Qui ne connaît pas le dynamisme de ces gens? Qui ne connaît pas le succès qu’ils ont? Je pense sincèrement que nous devrions nous inspirer de tels exemples et que, collectivement, dans toutes les parties de la Gaspésie – de la Baie-des-Chaleurs en passant par la Pointe, le côté nord et les Îles-de-la-Madeleine – nous puissions faire front commun et ne plus avoir de frontières. Merci! 52 Commentaires des participants Deux thèmes ont encore été abordés par les participants au moment de conclure, et cela, même si ces ultimes commentaires n’étaient pas prévus au programme… L’action culturelle sur le territoire Une proposition est présentée pour que le Forum se prononce sur une recommandation concrète : celle de permettre au Conseil de la culture de disposer des ressources nécessaires pour avoir de nouveau des agents de développement culturel dans chaque MRC, dans le cadre du projet Terre et mer d’accueil et de culture. Compte tenu du refus essuyé récemment, le Conseil de la culture, responsable du programme, ne souhaite pas remettre autant d’énergie sur cette question à chaque année. Il souhaite plutôt essayer de se concerter avec les MRC pour obtenir un agent VVAP dans chaque MRC avec une coordination régionale qui pourrait être assumée par le CCG. La culture et l’éducation On a constaté que le milieu de l’éducation pourrait et souhaiterait être mis davantage à contribution dans le développement culturel de la Gaspésie. On espère qu’à partir des constats du Forum, les partenaires du développement culturel, notamment les municipalités et les intervenants culturels, vont tisser plus de liens formels de collaboration avec les institutions scolaires, à l’exemple du partenariat entre le Centre d’études collégiales de Carleton, le journal culturel Graffici et les artistes professionnels de la région, pour l’encadrement des stagiaires du programme Arts, lettres et médias. On pourrait aussi faciliter l’accès des artistes et des intervenants culturels du milieu dans les écoles, ce qui contribuerait en plus à développer une conscience culturelle régionale chez les jeunes. La culture en Gaspésie : trois défis principaux Texte du communiqué final du Forum émis le 5 juin 2004 La Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » de la Conférence régionale des élu(e)s de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et le Conseil de la culture de la Gaspésie sont très satisfaits de la participation et de la qualité des débats et des échanges qui ont eu lieu lors du Forum culture et développement qui s’est terminé aujourd’hui à Gaspé. Les organisateurs ont atteint leurs objectifs d’élaborer une vision commune et des propositions pour renforcer le rôle de la culture dans le développement local et régional. La grande diversité de la provenance des participants, tant du point de vue géographique que sectoriel, aura permis l’expression d’une multitude de points de vue. Le milieu culturel était évidemment très bien représenté si l’on considère que 53 plus de la moitié des 125 participants étaient des artistes, des travailleurs culturels et des représentants des organismes. Les organismes de développement économique ont également très bien répondu à l’invitation des promoteurs avec plus d’une trentaine de représentants alors que les milieux scolaires et municipaux n’étaient pas en reste avec une participation remarquée des élus. Les sujets abordés en ateliers auront permis de dresser un constat des situations vécues par le milieu culturel de la Gaspésie. De nombreuses pistes de solution ont été évoquées pour pallier les problèmes et les lacunes identifiés. Mais par-dessus tout, le Forum culture et développement aura été l’occasion d’identifier trois défis majeurs qui devront baliser et orienter la planification stratégique régionale de la Commission sectorielle « Culture » et le milieu. Le premier de ces trois défis est le réseautage et le maillage, et ce, tant aux niveaux horizontal, vertical que territorial afin d’assurer une cohésion des interventions et une utilisation judicieuse des ressources. La consolidation des organisations et de l’offre culturelle a également été retenue comme un enjeu majeur pour assurer le développement du secteur. Enfin, la reconnaissance des créateurs et des organismes est la troisième priorité ayant fait consensus. Mais bien au-delà de la Commission sectorielle « Culture-Gaspésie », ce sont les organismes de développement local et régional, le milieu municipal et scolaire ainsi que les créateurs qui devront s’approprier ces défis. À cet égard, la forte participation d’intervenants provenant de plusieurs secteurs d’activité confirme un changement des attitudes et des perceptions face à la culture et à son rôle essentiel dans notre développement régional. Les promoteurs sont donc très optimistes quant à une réelle appropriation de ces défis et de cette vision commune qui saura renforcer le rôle de la culture dans notre développement régional. 54 _ es bilans du Forum La participation au Forum L’objectif de réunir sur une même scène les acteurs du milieu culturel et leurs partenaires du développement culturel et du développement local et régional apparaît pleinement atteint lorsqu’on constate la variété des secteurs représentés par les 121 participants au Forum : Milieu culturel Milieu de l’éducation MRC et municipalités Développement culturel (organismes nationaux) Développement local et régional 61 11 18 8 31 50 % 9% 15 % 7% 19 % La moitié des participants provenait du milieu culturel. Parmi eux, 38 personnes représentaient des organismes et 23 se présentaient à titre individuel, dont 14 comme artistes. Plusieurs autres artistes étaient d’ailleurs inscrits comme représentants d’un organisme. Le milieu de l’éducation formait une cohorte importante, surtout si l’on tient compte du fait que plusieurs participants qui se sont inscrits comme artistes ou comme représentants d’une municipalité sont aussi des acteurs du milieu de l’éducation. On aurait toutefois souhaité une représentation explicite des institutions scolaires des niveaux primaire et secondaire. Par leur présence, les municipalités ont démontré leur intérêt à inscrire la culture dans leurs priorités de développement : 4 maires, 5 conseillers et 10 professionnels municipaux, dont surtout des agents de développement culturel, participaient aux travaux du Forum. Le nombre exceptionnel de municipalités de la région qui adhèrent au programme Villes et villages d’art et de patrimoine et au programme Rues principales témoigne également de cette priorité. Les organismes nationaux et régionaux de soutien au développement ont bien répondu à l’appel puisqu’ils totalisaient plus du quart des inscriptions. Les organismes de développement local et régional formaient la deuxième plus grosse cohorte de participants (31) au Forum et leur participation couvrait une remarquable variété de niveaux et de secteurs d’intervention. De plus, pratiquement toutes les institutions nationales de soutien à la culture invitées à participer au Forum s’y sont présentées. Les divers secteurs géographiques de la Gaspésie étaient tous bien représentés : MRC d’Avignon MRC de Bonaventure MRC du Rocher-Percé MRC de la Côte-de-Gaspé MRC de la Haute-Gaspésie Extérieur de la région (organismes nationaux) 24 29 12 29 16 11 57 L’évaluation du Forum par les participants Taux de réponse au questionnaire d’évaluation Le questionnaire d’évaluation n’avait pas été distribué sur place lors du Forum. Il avait été envoyé par courriel après le Forum et seulement 24 questionnaires ont été retournés complétés au Conseil de la culture, soit un taux de réponse de 19 %. Taux de satisfaction globale des participants Le questionnaire comportait 27 critères regroupés en 6 sections : Le contenu global du Forum Les interventions à la table ronde Les ateliers thématiques Le Salon-contact La logistique de l’événement En général En moyenne : Les répondants ont fourni des réponses à 25 des 27 critères (les répondants qui n’avaient pas participé au Salon-contact n’ont pas répondu aux 2 questions s’y rapportant); Ils ont attribué : la note A (excellent), B (bon) ou C (moyen) à 24 des 25 critères qu’ils ont évalués; la note D (insatisfaisant) à 1 des 25 critères qu’ils ont évalués. On peut également noter que : 20 (77 %) des répondants ont attribué la note A, B ou C à tous les critères; 19 (73 %) des répondants ont attribué la note A ou B à plus de 80 % des critères; 6 (23 %) des répondants ont attribué la note D à un ou plusieurs critères. Ces résultats démontrent un haut taux de satisfaction des répondants en général, mais ils attirent notre attention sur certains éléments de l’organisation qui pourraient être améliorés. 58 Taux de satisfaction par critères (regroupés par section) Critères d’évaluation % de notes A, B OU C Contenu global du Forum 100 % Les interventions et les tables rondes 100 % Les ateliers thématiques 96 % à 100 % Le Salon-contact 80 % à 100 % La logistique de l’événement 83 % à 100 % En général 96 % à 100 % Les éléments les moins appréciés Deux éléments seulement ont obtenu une majorité de notes C ou D : Critères d’évaluation % de notes C ou D Le rythme des rendez-vous au Salon-contact 60 % La qualité des repas et des pauses 61 % Les éléments les plus appréciés La qualité de l’accueil, la pertinence des thèmes des ateliers et le climat de la rencontre ont tous obtenu 100 % de notes A ou B. Le style d’intervention de l’animateur du Forum a obtenu 17 notes A, soit le plus grand nombre de notes A parmi tous les critères. Les commentaires des répondants Les commentaires ajoutés par 19 des 24 répondants confirment et, dans certains cas, précisent le jugement issu de l’analyse statistique des évaluations. Ce que les participants ont le plus aimé (13 des 24 répondants) : la possibilité de rencontrer des partenaires du milieu culturel et d’autres milieux, d’échanger des expériences et des points de vue et de ressentir la force et l’enthousiasme du secteur. Beaucoup ont souligné la qualité et la variété des participants. La plupart, incluant les répondants les plus critiques à l’égard de certains éléments de l’organisation, souhaitent la répétition de l’événement. Ce qu’on suggère d’améliorer : La qualité des repas; L’organisation du Salon-contact; Plus de place à l’expression artistique; Plus de temps en plénière pour les intervenants et pour la discussion avec les participants. 59 Le bilan du Salon-contact L’organisation d’un Salon-contact des organismes de soutien au développement pour les intervenants du secteur culturel était une première dans l’espace gaspésien. C’était donc aussi une première pour les organisateurs du Forum. Le niveau de la participation à cette activité et l’évaluation qu’en ont fait les participants suggèrent que l’initiative était utile, mais que plusieurs éléments de l’organisation sont à revoir. En effet : Le Salon-contact était jugé utile par 60 % des participants; Le Salon-contact était souhaité par plusieurs organismes de soutien au développement, notamment les organismes nationaux qui ne disposent pas de ressources permanentes en région, et ce, afin de mieux rejoindre leur clientèle régionale; Les organismes nationaux ou régionaux ont été plus sollicités que les organismes locaux de développement qui sont déjà bien accessibles sur tout le territoire; 60 % des utilisateurs n’ont pas apprécié le rythme des rendez-vous; 37,5 % des utilisateurs étaient déçus par la qualité des locaux; Plusieurs participants déploraient le fait d’avoir dû quitter les activités du Forum pour participer au Salon ainsi que le peu de publicité dont le Salon a bénéficié pendant le Forum. Bilan des rendez-vous au Salon-contact Organismes participants Développement culturel Conseil des arts du Canada Conseil des arts et des lettres du Québec Patrimoine canadien Réseau VVAP Culture et Communications SODEC Total Développement local et régional Centres locaux de développement Coop de développement régional Centre financier aux entreprises FIERE Emploi-Québec Total 60 Disponibilités Rendez-vous Taux d'occupation 9 4 9 13 10 4 49 3 3 6 1 4 4 21 33% 75% 67% 8% 40% 100% 43% 8 9 5 9 9 1 0 3 4 2 13% 0% 60% 44% 22% 40 10 25% Les résultats du Forum en regard de ses objectifs Le bilan des résultats du Forum réfère aux objectifs énoncés dans les documents de promotion. Réunir sur une même scène les acteurs du développement local et régional ainsi que les artistes, organismes et entrepreneurs du milieu culturel gaspésien Avant même la tenue de l’événement, l’association entre la Conférence régionale des élu(e)s et le Conseil de la culture de la Gaspésie pour le promouvoir et l’organiser de même que la participation des CLD dans le cadre du comité d’orientation et de l’animation du Forum constituaient déjà en soi des signes que cet objectif serait atteint facilement. Il fallait tout de même que les acteurs des milieux concernés répondent à l’appel. Le bilan statistique de la participation au Forum le confirme : ils étaient là. Plusieurs interventions tant des participants que des personnes-ressources invitées ont souligné la qualité et la diversité de la participation au Forum et l’enthousiasme qui s’en dégageait. Faire davantage connaître la spécificité, le dynamisme et les réalisations du milieu culturel gaspésien Les présentations du Portrait des organisations culturelles et des Histoires vécues ont non seulement permis de dresser un bilan réaliste des défis à relever par le milieu culturel pour poursuivre son développement, mais elles ont également permis tant au milieu culturel lui-même qu’à ses partenaires de soutien au développement de mesurer à quel point la culture représentait une force spécifique à la Gaspésie. Le milieu culturel en est sorti plus conscient de ses atouts. Les intervenants seront mieux outillés pour apprécier les forces et les potentiels de ce secteur de même que pour utiliser adéquatement les ressources disponibles pour soutenir son développement. C’est d’ailleurs le constat qui ressort le plus explicitement des commentaires des participants qui ont complété un questionnaire d’évaluation. Établir un consensus qui inscrira la culture dans nos choix de développement En ce qui a trait aux instances nationales et régionales, la culture était déjà considérée comme un facteur incontournable de développement depuis le dernier Sommet régional en 1999. Le Forum a permis de constater qu’un consensus semblable est en bonne voie de se former à l’échelon des organismes locaux et supralocaux. Les municipalités les plus importantes de la région ont pratiquement toutes déjà adhéré au réseau Villes et villages d’art et de patrimoine. Plusieurs municipalités moins importantes appuient également leur développement sur des entreprises culturelles ou souhaitent le faire. Les balises proposées par les participants au Forum pour orienter la planification stratégique régionale devraient permettre de concrétiser ces choix d’une manière plus harmonieuse et plus efficace. 61 _ es annexes Annexe I : Liste des participants Nom du participant Organisme représenté Pascal Alain Ville de Carleton–Saint-Omer Nicole Appleby Ville de New Richmond Serge Arsenault CLD de Bonaventure Serge Arsenault Conseil de la culture de la Gaspésie Marlène Aubut André Audet Antoine Audet Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Jean-François Babin Annie Bachand Musiques du bout du Monde Jocelyne Baril Jules Bélanger Guy Belzile Centre financier aux entreprises Karine Berger Secrétariat à la mise en marché GIM Isa Bernard Alain Bernier Télé-Québec Aurélien Bisson Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Sylvie Bois Corporation du patrimoine de Nouvelle Étienne Bouchard CLD de Bonaventure Céline Boucher Centre d’artistes Vaste et Vague Nathalie Boudreau FIERE Claire Bourbeau Hubert Bourque Rodrigue Brousseau Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Annette Bujold Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Élise Bujold Conseil de la culture de la Gaspésie Marie-Ève Chamberland Ville de Cap-Chat Jacques Chartier / Carmen Léger Radio Gaspésie inc. 65 Nom du participant Organisme représenté Annie Chénier Conseil de la culture de la Gaspésie Jean-Claude Clavet Nancy Clavet MRC de la Côte-de-Gaspé Dannie Cormier Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Alan Côté Claude Côté Manoir LeBoutillier Claude Côté CLD de la Côte-de-Gaspé Gilles Côté SOCLE Gilles Côté Nathalie Côté SADC de Gaspé Joël Dallaire CLD de Bonaventure Nicole Damboise Corporation du patrimoine de Nouvelle Chantal Denis Centre financier aux entreprises Olivier Deruelle Clément Deschênes Ministère de la Culture et des Communications Diane Després Lucille Duchesneau Ville de New Richmond Nicole Dumaresq Emploi-Québec Nathalie Dumouchel Jean-Yves Dupuis Cégep de la Gaspésie et des Îles René Faulkner Stéphane Fillion Villes et villages d’art et de patrimoine Mario Forest Yolande Fortin France Gagnon Commission scolaire des Chic-Chocs Firmin Gallant 66 Philippe Garon Ville de Sainte-Anne-des-Monts Mario Gauvreau Commission scolaire René-Lévesque Jacques Gendron MDERR Roxanne Girard SODEC Mélanie Gosselin Conseil de la culture des Laurentides Nom du participant Organisme représenté Michel Gourd Municipalité de Saint-François-d’Assise Nadia Guérette Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Francine Guimont Jacques Huard Tourisme Anse-à-Beaufils Bertrand Johnson Corporation de développement économique Carleton–Saint-Omer Andrée Jutras École de musique Miransol Josée Kaltenback Conférence régionale des élu(e)s Francine Laberge Louiselle Labrie Municipalité de Maria Stéphanie Lacroix Lise Lambert Tourisme Québec Marie-Thérèse Landry Yvan Landry Musée de la Gaspésie Michel Langlois Yves Lapointe Festival FAIRE Hélène Latérière Ministère de la Culture et des Communications Chantal Leblanc Bataille-de-la Restigouche Karine Leblanc CLD du Rocher-Percé Lilianne Lebrasseur Ministère de la Culture et des Communications Hélène Lebreux Groupe Collegia Camil Leduc Sylvie Lepage Conseil de la culture de la Gaspésie Isabelle Lessard Kathleen Létourneau CLD de la Haute-Gaspésie Lise Lévesque Lucie Lévesque École de musique Miransol Sébastien Lévesque CLD de la Côte-de-Gaspé Georges Mamelonet Ville de Percé Jocelyne McInnis SADC du Rocher-Percé Gérald Mercier / Bernice Stevens Maison de la culture de Grande-Rivière 67 Nom du participant Organisme représenté Julie Mercier Les Productions À tour de rôle Brigitte Michaud Ministère de la Culture et des Communications Joan Michaud Association touristique de la Gaspésie Nadia-Karina Minassian Carrefour Jeunnesse-emploi Rocher-Percé Annie Murphy Gala culturel gaspésien Johanne Murray Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Mary-Lou Nadeau Conseil de la culture de la Gaspésie Patricia Nadeau Conseil des arts et des lettres du Québec Marie-Claude Parisé Ville de Paspébiac Philippe Patenaude Journal culturel Graffici Francis Pelletier Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Sonia Pelletier Françoise Perreault Commission sectorielle « Culture-Gaspésie » Aline Perry Ville de Gaspé Jacques Pichat Conseil de la culture de la Gaspésie Christiane Poirier Coopérative de développement régional GIM Denis Poirier Patrimoine canadien Johanne Poulin Conseil de la culture de la Gaspésie Jeannine Richard Arrimage Lise Rochon Conseil des arts du Canada Julie Roy Ville de Bonaventure Roger Roy Sylvain Savoie Gilbert Scantland Conférence régionale des élu(e)s Pâquerette Sergerie Commission scolaire des Chic-Chocs Nathalie Synnett Marc Tétreault Conférence régionale des élu(e)s Rachel Thibault Marie-Josée Tommi 68 Lancelot Tremblay Ville de New Richmond Cécile Turbide CLD des Îles-de-la-Madeleine Nom du participant Organisme représenté Patricia Turbide Ville de Gaspé Clermont-Louis Turmel Wendy Whittom Ville de Percé 69 Annexe II : Analyse des évaluations des participants A Excellent C Moyen B Bon D Insatisfaisant D A+B+C Pourcentage des notes obtenues A B C C+D Total Objectif du Forum 25,0 % 70,8 % 4,2 % 0,0 % 100 % 4,2 % 100 % Pertinence 47,8 % 47,8 % 4,3 % 0,0 % 100 % 4,3 % 100 % Organisation 47,8 % 39,1 % 13,0 % 0,0 % 100 % 13,0 % 100 % Atteinte des objectifs 17,4 % 73,9 % 8,7 % 0,0 % 100 % 8,7 % 100 % Thèmes des interventions 50,0 % 40,9 % 9,1 % 0,0 % 100 % 9,1 % 100 % Intervenants 40,9 % 36,4 % 22,7 % 0,0 % 100 % 22,7 % 100 % Nombre des interventions 40,9 % 54,5 % 4,5 % 0,0 % 100 % 4,5 % 100 % Thèmes des ateliers 60,9 % 39,1 % 0,0 % 0,0 % 100 % 0,0 % 100 % Climat des ateliers 39,1 % 47,8 % 8,7 % 4,3 % 95,7 % 13,0 % 100 % Droits de parole 47,8 % 43,5 % 8,7 % 0,0 % 100 % 8,7 % 100 % Composition des ateliers 30,4 % 43,5 % 21,7 % 4,3 % 95,7 % 26,1 % 100 % Personnes-ressources 31,8 % 50,0 % 13,6 % 4,5 % 95,5 % 18,2 % 100 % Utilité 6,7 % 53,3 % 40,0 % 0,0 % 100 % 40,0 % 100 % Choix des organismes 26,7 % 46,7 % 26,7 % 0,0 % 100 % 26,7 % 100 % Présentations 6,7 % 73,3 % 13,3 % 6,7 % 93,3 % 20,0 % 100 % Rythme des rendez-vous 10,0 % 30,0 % 40,0 % 20,0 % 80,0 % 60,0 % 100 % Contenu global du Forum Les interventions et les tables rondes Les ateliers thématiques Le Salon-contact La logistique de l’événement Accueil 50,0 % 50,0 % 0,0 % 0,0 % 100 % 0,0 % 100 % Repas et pauses 8,7 % 30,4 % 43,5 % 17,4 % 82,6 % 60,9 % 100 % Locaux des ateliers 30,4 % 56,5 % 13,0 % 0,0 % 100 % 13,0 % 100 % Salles des plénières 59,1 % 31,8 % 9,1 % 0,0 % 100 % 9,1 % 100 % Locaux du Salon-contact 18,8 % 43,8 % 25,0 % 12,5 % 87,5 % 37,5 % 100 % Locaux repas et pauses 21,7 % 52,2 % 26,1 % 0,0 % 100 % 26,1 % 100 % Style de l’animateur 73,9 % 21,7 % 4,3 % 0,0 % 100 % 4,3 % 100 % Climat du Forum 60,9 % 39,1 % 0,0 % 0,0 % 100 % 0,0 % 100 % En général Rythme des activités 43,5 % 47,8 % 4,3 % 4,3 % 95,7 % 8,7 % 100 % Résultats personnels 30,4 % 56,5 % 13,0 % 0,0 % 100 % 13,0 % 100 % 71 Annexe III : Atelier de la SODEC sur le financement des entreprises culturelles LA POLITIQUE FINANCIÈRE DE LA SODEC2 Bien qu’elle demeure relativement peu connue, la banque d’affaires de la SODEC n’en constitue pas moins un outil de développement important pour les entreprises culturelles québécoises. Nous avons pensé qu’il serait intéressant d’en tracer brièvement le portrait dans ces pages. En 1978, le Sommet sur les industries culturelles mettait en évidence la nécessité de pourvoir au financement des entreprises culturelles en raison notamment de leur sous-capitalisation, de leur taille réduite, de l’exiguïté du marché québécois et du faible niveau des exportations. La somme mise à la disposition de la Société à l’époque consistait en une dotation de 10 M$ qui fut ajustée en 1982 à 19,5 M$. Depuis plus de 24 ans, tout en conservant intacte sa dotation de 19,5 M$, la SODEC a utilisé ce fonds comme levier financier. Atteignant un volume de financement corporatif de près de 342 M$, elle a été en mesure de verser, en 1995, un dividende de 13 M$ au gouvernement. La mission de la SODEC en matière de financement d’entreprises est de soutenir le développement de l’ensemble des activités des entreprises culturelles pour leur permettre de réaliser tout leur potentiel d’expansion et d’en assurer la pérennité. L’objectif global consiste à maintenir et à renforcer le contrôle québécois dans les différents domaines d’intervention de la SODEC. Le niveau de financement autorisé vise à répondre à la totalité des besoins financiers de l’entreprise, en complémentarité avec d’autres partenaires financiers. Par cette façon de faire, la SODEC crée des liens d’affaires à long terme entre les entreprises culturelles et les institutions financières. Elle agit comme banque spécialisée pour tous les secteurs de la culture (arts d’interprétation, arts visuels, cinéma et télévision, disque, livre, logiciel, média écrit, métiers d’art, muséologie et patrimoine immobilier, multimédia, radio, télédiffusion et télédistribution). Dans le cadre de ses activités, la SODEC offre des garanties de prêt, des prêts et des crédits renouvelables, et, exceptionnellement, de l’investissement au projet et du capital-actions. Lorsque la SODEC octroie un prêt, elle établit ses taux d’intérêt en fonction du risque lié aux différents financements. Le rendement minimal de la SODEC est le taux préférentiel + 2 %, auquel s’ajoute une prime liée au risque. 2. Document préparé par la Société de développement des entreprises culturelles. 73 Les entreprises admissibles • Une entreprise légalement constituée, en affaires depuis au moins une année, qui a son siège au Québec, et dont le contrôle effectif est majoritairement détenu par des personnes domiciliées au Québec, est admissible. • De plus, l’entreprise admissible assume un risque financier dans les opérations qui font l’objet d’une demande de financement, et possède les ressources humaines et financières nécessaires pour respecter toutes ses obligations financières. La banque d’affaires, qui couvre plusieurs domaines culturels, possède une bonne connaissance de tous les secteurs culturels. L’évaluation du risque lié aux interventions en financement est rigoureuse; elle s’inscrit dans le respect de la politique financière de la SODEC (approuvée par la ministre de la Culture et des Communications) et repose notamment sur les résultats passés de l’entreprise, l’équilibre de son bilan, le degré d’implication des promoteurs, la qualité du plan d’affaires, le besoin de financement, la valeur des garanties offertes, et, bien entendu, la capacité de l’entreprise à rembourser la SODEC. Il est à noter que la SODEC peut considérer des actifs intangibles généralement non reconnus par les institutions financières. Malgré des financements généralement plus risqués que ceux des institutions financières, la Direction générale du financement présente un résultat financier positif pour l’ensemble de ses activités. La rigueur de l’analyse financière permet de constater un taux moyen de mauvaises créances inférieur à 4 % pour les dix dernières années. La SODEC octroie annuellement des financements de l’ordre de 20 M$ aux entreprises culturelles sous forme de prêts directs et de garanties de prêt. Au 31 mars 2003, le portefeuille de la Direction générale du financement de la SODEC se situait à 43,8 M$, soit 19,3 M$ en prêts directs et 22,3 M$ en garanties de prêt. De plus, la Société détient pour 2,2 M$ d’actions et de débentures. Par ailleurs, la Direction générale du financement administre les programmes de financement intérimaire des crédits d’impôt québécois (audiovisuel, livre, disque et spectacle). Le portefeuille de ces programmes totalisait 22,3 M$ au 31 mars 2003. L’équipe du financement se compose de cinq analystes : Chantal Brault, Claude Carrier, Sophie Labesse, Caroline Leclerc et Yvan Noël pour l’équipe permanente, ainsi que Manon Lussier et Stéphane Pelerin qui remplacent temporairement des membres de l’équipe. Chaque analyste couvre en moyenne deux à trois domaines culturels. Trois techniciennes, Francine Yelle et Sysamone Villayvong, toutes deux au financement intérimaire du crédit d’impôt du Québec, et Michèle Lafaille complètent l’équipe. Les activités de la Direction générale du financement, complémentaires à celles des institutions financières, ont permis aux entreprises culturelles de se développer au fil des ans. Nous désirons renforcer notre rôle en continuant d’offrir des produits 74 financiers novateurs pour répondre aux besoins financiers en constante évolution des entreprises culturelles. Au plaisir de discuter de vos projets culturels avec vous! Roxanne Girard Directrice générale Direction du financement des entreprises culturelle PRÉSENTATION DE L’ATELIER OFFERT PAR LA SODEC DANS LE CADRE DU FORUM 3 CULTURE ET DÉVELOPPEMENT La Conférence régionale des élus est heureuse de s’associer à la Société de développement des entreprises culturelles afin de faire connaître les actions de la SODEC dans le domaine du financement des entreprises culturelles. Vous serez ainsi mieux à même de comprendre la spécificité du financement de ces entreprises. L’atelier de ce matin s’inscrit dans les actions à réaliser en vertu de l’entente spécifique portant sur le développement culturel. Madame Roxanne Girard, directrice générale de la Direction générale du financement des entreprises culturelles de la SODEC, nous présentera son organisation, la banque d’affaires ainsi que la façon d’aborder le financement des entreprises culturelles. En mars 2003, le CRCD signait une entente spécifique portant sur le développement culturel pour les années 2002-2005. Ses partenaires sont le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ), le ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ), le ministère du Développement économique et régional et de la Recherche (MDERR), ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). La Conférence régionale des élus a pris le relais du CRCD en avril 2004 dans la gestion de cette entente. Les objectifs généraux de l’entente sont : • De favoriser la vitalité du domaine des arts et des lettres, notamment auprès des artistes de la relève; • De stimuler la croissance des sources de revenus par des initiatives artistiques élaborées en partenariat et visant à sensibiliser les publics de la région; • De favoriser l’émergence des entreprises culturelles et la reconnaissance de celles-ci à la culture et à l’économie de la région; • D’encourager les agents économiques à collaborer avec les milieux culturels; • De susciter, lorsque possible, la complémentarité des actions des partenaires pour soutenir la réalisation de projets à caractère régional. 3. Document préparé par la Société de développement des entreprises culturelles. 75 Trois fonds totalisant des investissements de près de 1 M$ sur trois ans ont été mis en place afin de répondre à ces objectifs en fonction des missions des partenaires impliqués. Le Fonds de soutien en développement culturel Ce fonds, établi en partenariat avec le MCCQ, vise à encourager et à soutenir la mise en valeur de la culture locale et régionale et de son patrimoine par des actions qui consolident le réseau des institutions culturelles existantes, des initiatives structurantes et novatrices, des actions qui contribuent au développement touristique et à la commercialisation des produits et services culturels, le tout en partenariat avec le milieu. Soutien aux entreprises culturelles Ce programme, mis sur pied en collaboration avec la SODEC, vise à accroître l’offre de services spécialisés pour le développement des entreprises culturelles. Il vise aussi à soutenir une stratégie collective de commercialisation des métiers d’art, à encourager le rayonnement international du Festival en chanson de Petite-Vallée et à favoriser l’émergence d’un événement régional d’animation de la lecture et du livre. Le Fonds régional pour les arts et les lettres Le Fonds régional pour les arts et les lettres a été mis en place avec le concours du CALQ pour soutenir la création et le rayonnement d’œuvres produites par des artistes professionnels. Il a été également créé pour soutenir les initiatives artistiques réalisées en partenariat avec le milieu et appuyer des activités visant à sensibiliser les publics de la région. BILAN DE L’ATELIER DE LA SODEC4 Présences : Marie-Ève Chamberland Ville de Cap-Chat Yvan Landry Musée de la Gaspésie Kathleen Létourneau CLD de la Haute-Gaspésie Mélanie Gosselin Conseil de la culture des Laurentides Nicole Dumaresq Emploi-Québec Roger Cyr MDERR Karine LeBlanc CLD du Rocher-Percé Nancy Clavet MRC de la Côte-de-Gaspé Sébastien Lévesque CLD de la Côte-de-Gaspé Claude Côté CLD de la Côte-de-Gaspé 4. Bilan présenté par la Conférence régionale des élu(e)s, promotrice de l’activité. 76 Nathalie Côté SADC de Gaspé Karine Berger SMM GIM Lucie Lévesque École de musique Miransol (Sainte-Anne-des-Monts) Maryse Pidgeon École de musique Miransol (Sainte-Anne-des-Monts) Joël Dallaire CLD de Bonaventure Commentaires : Les commentaires suivants ont été recueillis auprès de Roxanne Girard de la Direction du financement des entreprises à la SODEC. En bref, madame Girard s’est dit satisfaite de l’atelier tenu en juin dernier. Selon elle, l’objectif de mieux faire connaître la Politique financière de la SODEC a été atteint. Au moment d’écrire ces lignes, cependant, aucune demande n’avait été adressée à la banque d’affaires de la SODEC depuis la tenue de l’atelier. Rien d’alarmant selon elle puisque la période de dépôt de projets se situe davantage vers la fin de l’automne et au cours de l’hiver. Fait intéressant à souligner par ailleurs, c’est que cet atelier a permis à madame Girard de mieux comprendre la réalité régionale. En ce sens, ceci pourrait être favorable du point de vue de l’analyse des demandes régionales et d’une meilleure compréhension des projets soumis. Christine Blanchette 3 novembre 2004 77