Évaluation du risque suicidaire

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Évaluation du risque suicidaire
ÉVALUATION DU RISQUE SUICIDAIRE
Présenté par :
Dre Hélène Poirier
Dr Jean-François Dorval
Département clinique de médecine générale
Mars 2001
Guide de soins de l’estimation du niveau de dangerosité suicidaire
ACTIONS
Trois niveaux d’urgence
(évalués selon la grille au verso)
Plan : coq – comment-où-quand
Moyen :
Pas de plan précis
Plan sans intention
Non accessible
Hébergement requis
Non
Si oui
1.
Faible
Continuer l’intervention
Suivi avec les partenaires appropriés
Plan : coq – comment-où-quand
Partiellement défini
Moyen :
Choisi ou accessible
Orientation
1) Engagement à ne pas passer à l’acte : oui
non
2) Suivi à effectuer :
Si oui,
Lequel :
3)
1. S’il n’y a pas de danger
Moyen
2. S’il n’y a pas de danger imminent et
collaboration
Continuer l’intervention et s’assurer d’une
prise en charge à court terme
3.
Endroit :
Moyen ou victime
Choisi et accessible
Menaces de passage à l’acte à l’intérieur de
S’il y a danger grave et non immédiat et
refus de collaboration
Entreprendre les démarches pour
qu’une requête soit faite
Plan : coq – comment-où-quand Plan défini
Élevé
2.
3.
24 h – 48 h
4.
Facteur de risque à considérer pour nuancer l’estimation :
Homme
4.
Accompagner la personne au C.H. ou
appeler les ambulanciers
Antécédents suicidaires personnels ou familiaux
Troubles de la santé mentale
Problème d’alcool ou de toxicomanie
Faible réseau social
S’il y a danger grave et immédiat et
collaboration
5.
S’il y a danger grave et immédiat et
refus de collaboration
5.
Histoire de violence, négligence ou d’abus dans l’enfance
Vit des relations conflictuelles
Difficultés économiques persistantes
Recours à l’agent de la paix pour
transport en C.H.
Perte d’une relation, d’une personne ou d’un emploi
Adaptée de : RRSSS-MM « Outil pour estimer la dangerosité et évaluer l’urgence », oct. 99
Présentée par Dre Hélène Poirier et Dr Jean-François Dorval le 21/12 /2000
Évaluation de l’urgence suicidaire
Urgence faible
Urgence moyenne
Urgence élevée
Le moyen n’est pas déterminé ou il est très
peu précis (liste de moyens vaguement
envisagés).
La personne n’a pas
l’intention de passer à l’acte dans un court
délai.
Soit que la planification est détaillée
(moyen, lieu et temps déterminés) mais
que le temps prévu soit au-delà de 48
heures; soit que le moyen ou le temps ne
soit pas déterminé.
Tous les éléments de la planification sont
déterminés [coq : comment (moyen disponible) – ou
- quand] et le passage à l’acte est prévu dans les
48 heures ou est imminent.
État émotif
de la personne
Sentiment de découragement.
Les
premières idées suicidaires peuvent être
envisagées avec angoisse. Ne semble
pas en crise. Nous apparaît en contrôle.
N’envisage pas de poser un geste
suicidaire à court terme.
Troublée émotionnellement. Paraît vulnérable
et fragile. Peut passer du calme à la crise très
rapidement. Elle rumine de plus en plus l’idée
suicidaire. Elle renonce difficilement à son
projet suicidaire.
Le suicide est devenu la seule solution. La crise est
très prononcée, la personne est agitée ou exprime
beaucoup d’émotions intenses (tristesse, colère,
pleurs). La personne peut expliquer rationnellement
son intention de suicide, en parle avec détachement
ou apparaît anormalement euphorique. Ne se sent
pas en contrôle; a peur de passer à l’acte. La
personne dit qu’elle n’en peut plus, elle semble
dépassée et sans espoir.
Aspects fonctionnels
(sommeil, alimentation,
occupation)
Manque de motivation et d’intérêt, mais Beaucoup de difficultés à fonctionner dans
peut être encore apte à fonctionner dans son quotidien. Dérèglements importants
ses activités quotidiennes. Le sommeil et du sommeil et de l’alimentation.
l’alimentation peuvent être partiellement
affectés.
La personne ne peut plus fonctionner (agitation ou
immobilisme). Elle peut aussi retrouver un état de
calme apparent face au suicide. Le retour de
certains aspects fonctionnels peut donner une
fausse impression que la situation s’améliore.
Projets
La personne parle de projets présents ou La personne peut parler de projets ou La personne n’a aucun
futurs. S’assurer que les projets sont bien d’engagements particuliers, mais l’intérêt 48 prochaines heures.
réels.
qu’elle y porte est très faible.
Volonté à accepter
l’aide offerte
Accepte généralement l’aide offerte. Elle La personne peut nier avoir besoin d’aide. La personne peut ne pas vouloir d’aide ou l’accepter
nous dit qu’elle appellera si cela ne va pas. Elle renonce difficilement à son projet sans y croire.
suicidaire. Elle peut cependant accepter
de remettre l’élaboration de son plan
suicidaire
à
condition
d’être
vue
rapidement (d’ici 24 h à 48 h).
Planification
Suicidaire
Grille adaptée de :
Kennedy, Dave Guide de procédures. Centre d’aide 24/7
Morissette, P. Le suicide, démystification, intervention, prévention. Centre de prévention du suicide de Québec 1984.
projet
au-delà
des
Autres éléments
L’usage d’alcool ou de drogues de même qu’un suicide déjà complété dans La personne est seule et elle a consommé de
l’environnement de la personne peut aggraver la situation.
l’alcool, des drogues ou des médicaments.
Adaptée de : RRSSS-MM « Outil pour estimer la dangerosité et évaluer l’urgence », oct. 99
Présentée par Dre Hélène Poirier et Dr Jean-François Dorval le 21/12 /2000

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