Amour à mort - POESIE D`AUJOURD`HUI par Eric GUILLOT

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Amour à mort - POESIE D`AUJOURD`HUI par Eric GUILLOT
Pour vous - Poésie et Oc
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CENTRE PRESSE
DIMANCHE 27 AVRIL 2014
« Amour à mort »
Poèmes et chansons de Coralie Col-Troncia
« Merci/Aux offrandes de l’Amour/Qui nous font faire un
tour/Sur le chemin d’un jour/Oubliant les cadences/De
pas trop engourdis » peut-on lire dans Amour à mort.
Chanteuse, Coralie Col-Troncia possède une voix douce
et mélodieuse, au rythme envoûtant et pénétrant, une
voix scintillante aux reflets de cristal. L’artiste compose
également des chansons, des poèmes qu’elle met en
musique. Dans ce travail d’orfèvre, l’auteure de Poèmes
et chansons signe de petites perles poétiques qui offrent
au lecteur de précieux vers finement ciselés. Et nous devinons alors que dans le biseau des mots « la vie est un
grand miroir » ou se reflète au firmament du jour, une
renaissance, un avenir prometteur, « un avenir glorieux ».
Résidant dans le sud de la France, Coralie Col-Troncia
entame le projet de monter un duo de reprises
jazz/variétés avec un guitariste afin de pouvoir jouer
dans les restaurants et bars, au cours des week-ends...
Éric Guillot
Retrouvez l’artiste sur son site :
http://mespoemesetchansons.overblog.com/
Illustration :
Vassily Kandinsky « Mouvement 1 », 1935. (Détail)
Miss Terre...
Combien...
Goutte d’eau...
Je laisse traîner un mystère
Innombrable à ton cœur
Tu sais que quand moi j’erre
C’est pour moins avoir peur
Une lueur au matin
T’aura guidé vers moi
Et moi, semblant de rien
Je marche sur tes pas
J’ai marché sur tes rêves
Tu me l’as dit parfois
Mais les pas d’une femme
Ne savent faire que ça
Quand ma peau et ton âme
S’en iront marcher loin
Que plus aucun mystère
N’envahira les tiens
Tu souriras...
J’ai naïvement cru qu’on s’aimait
Mais nous nous sommes seulement trompés
Comme beaucoup de gens persuadés
Que donner suffit pour aimer
Mais donner c’est recevoir
Et recevoir, c’est donner
La vie est un simple miroir
Dans lequel on peut s’oublier
Combien encore de ces injustes
Et lassantes injures qui accâblent
Combien encore de sentiments
Câchés sous un tapis d’argent
Faudra-t’il que l’on saigne
Jusqu’à aimer se faire du mal
Combien encore de jeux enseigne
La Vie que l’on veut, ce grand bal
Oui bien-sûr la Vie n’est qu’un jeu
Et chacun fixe ses propres règles
Ensemble, unis ou bien à deux
Avec amour, voici les miennes
Beaucoup disent avoir ce qu’ils veulent
Moi je dis que je te veux Toi
Et la différence veut, qu’elle-seule
Nous donne envie d’y croire ou pas
A l’Amour avec un grand A
Mais combien de temps faudra-t’il
A tous ces gens qui ne s’aiment pas
Pour un premier pas, même fragile
Car il faut d’abord s’aimer soi
Et là le jeu devient combat
Et tous vos jeux m’ont donné peine
De réussir à croire en moi
C’est l’espoir qui me rendra reine
J’y crois dur comme fer, battez-moi
Encore autant qu’il vous plaira
Car j’aime ce que la Vie m’enseigne
A jamais j’apprendrai ses lois
Car donner c’est recevoir
Et recevoir c’est donner
Et la Vie est un grand miroir
Dans lequel on peut s’oublier...
Clapotis sur la surface de l’eau
La caresse d’une main
Qui lui tourne le dos
Émission d’une pensée
Faisant naître un halo
Dessinant l’infini tourbillon
Au galop
Rythmes amphibiens
D’un espace oublié
Aux lueurs d’un matin
Où plus rien ne m’effraie
Ni même le temps qui passe
Ni l’impasse d’une limace qui trépasse
Face à la peur de n’être rien
Caressant mes souvenirs d’en-haut
Qu’ici-bas me font sentir au chaud
Scintillant d’une lumière alanguie
Je dis oui à une vie
Me rendant libre de mes maux.
Matin d’hiver...
Un vent d’hiver dans mes cheveux
M’inspire un air de soleil bleu
Oublier le temps et l’amer
Me sentir dedans, en hiver
Un cocon blanc, des feuilles mortes
L’hiver arrive, j’me sens moins forte
Mais ton visage me sourit moins
Et j’y vois plus clair, ce matin
Ce matin d’hiver
Me semble plus clair
Comme du vent dans mes cheveux
Un temps plus serein, amoureux
Mon cœur battant reprend ses forces
Le temps de me refaire l’écorce
Mais ces doux matins blancs
Ravissent mon cœur, en attendant...
Amour à mort...
Merci
Aux offrandes de l’Amour
Qui nous font faire un tour
Sur le chemin d’un jour
Oubliant les cadences
De pas trop engourdis
Oubliant la clarté
D’un être face à la Vie
Imagination débordante
D’un corps avide
De rythmes et de pardons
Coupable d’être là
Mais ne sachant pourquoi
Filant dans les étoiles
D’un univers pittoresque
Groupie d’un homme sur toile
Vacillant et pressant
Sur un fil de couleurs somnambules
Gisant d’un feu follet
Guidant de pas pressés
Tu as su m’écarter
D’un souffle médisant
Icône d’un ancêtre
Aux infimes douceurs
Ne laissant pas les siens
Indifférents
Garance d’humilité
Je renais face aux loups
Pour n’être qu’en-dessous
D’une vie de promesses
Alimentant mes âges
Mon tortueux voyage
Assombri par l’envie
Mais pas prêt de disparaître.
Dans la Lune...
J’ai tant regardé la Lune
En pensant qu’elle me parlait
Avec ses cratères, ses lueurs
Son visage contant son humeur
J’ai tant vu les tourterelles
Qui reflétaient ma propre Vie
Mes sentiments ou mes querelles
En étant libre comme j’ai envie
Et puis j’ai cru que j’étais folle
De croire que la Nature parlait
Mais maintenant quand je m’isole
C’est juste pour mieux l’écouter
Elle seule nous montre le Chemin
Nous guide en rythmes vers nous-même
Pour que l’on puisse se sentir bien
En légèreté, pour que l’on s’aime
J’écoute le vent dans les arbres
Il siffle un air si doux, si beau
J’écoute le chant des oiseaux
Qui s’harmonisent si bien, si haut !
Je regarde les couleurs des feuilles
Avec Amour, au fil de l’eau
Elles savent recevoir sans orgueil
Car elles s’illuminent sans un mot
Et puis j’ai cru que j’étais folle
De croire que la Nature parlait
Mais maintenant quand je m’isole
C’est juste pour mieux l’écouter
Elle seule nous montre le Chemin
Nous guide en rythmes vers nous-même
Pour que l’on puisse se sentir bien
En légèreté, pour que l’on s’aime
Pour que l’on sème.
Sombre tendresse...
Fragrance d’un matin noir
Ô peuple déjanté
Je n’ai su te dire et te délivrer
La tendresse de mon âme
Portant sa croix
Fille d’un père trop dur
Et d’une mère emmitouflée
Dans la colère de ses aïeuls
Je te demande ma délivrance
Celle qui me fera naître
Avec une toute autre fragrance
J’empeste le mal-être
Grimace au matin
Mais le regard sain
C’est pour toi cette offrande
Dans l’oubli de mon corps
Un sentiment d’espoir
Fragile fille d’Emancipe
Caressant la pénombre
Des lueurs du matin
Fatiguée de courir
Ne sachant pas tendre la main
Image d’Épinal
N’as-tu donc pas fait mal
Aux miens ?
Dans l’oubli d’une ivresse sans paresse
Facilement je caresse
Mon image, inhale
Des splendeurs d’atmosphère
Sans maîtres, ni dieux, ni guerres
Aux oublis d’un matin
Où tout commenca.
Renaissance...
Réminiscent prémice
D’un avenir sans fin
C’est le comble d’un doux
Songe au pied d’un sapin
Sonorité d’asile
Me demandant pardon
De n’être que l’idylle
D’une pensée qui soudain
Me chante les louanges
D’une parfaite rémission
Guidant ainsi les joues
D’une enfant qui rougit
Mais qui se sourit
Au firmament
Ébauche d’un passé resplendissant
Pour un avenir glorieux
Ne serrant plus les dents
Elle renaît de ses cieux.
Paraulas d’oc
Grau... Grau... la granhòta
de l'estanh
N’asquèri dins l’estanh, un jorn de prima. De cabassòla venguèri lèu granhòta. Grau... Grau... Grau... Soi la granhòta
de l’estanh, de la rauba verda amb doas bendas brunas suls
costats e una benda clara al mitan de l’esquina.
De ma primièra vida ne passèri una partida a nadar dins
l’aiga amb los cosins grapauds, tritons, babaus... Del temps
qu’èri capgròs nos amusàvem a nos corsar, amb los frairons
e las sorretas.
Mas, la vida es aital facha, d’azards e de rencontres.
Un jorn, vegèrem arribar una còla de dròlles, èran equipats
de ferrats e de posetas, grandas e pichonas. Èrem una brava
dotzena que nos acantonèrem al fons d’una boita de consèrvas voida e rovilhada, perduda aquí entre las èrbas. Ailàs !
Los enfants amassèron la boita e nosautres tanben.
Ò ! Ieu, aviái pas demandat res, la vida es aital facha,
d’azards e de rencontres.
Nos menèron a l’escòla e nos aprestèron una mena d’estanhòl pichoneton amb un plenponh de sabla a costat, un terrarium ço disián. Mancàvem pas de res, d’aiga per nadar, de
tèrra per sautejar un pauc, e tot çò que cal per s’apasturar.
A proporcion que lo temps passava, sentissiái que de causas
estranhas se passavan dins mon còs.
D’ont mai agachavi mos companhs, d’ont mai los trapavi estranhs, eles tanben.
Lor coeta se demesissiá tot doçamenton mentre que devenián de mai en mai cueissuts. Ara passàvem de temps a nos
estirar sus la sabla.
Qualques setmanas pus tard, sabi pas cossí, sabi pas perqué
mas la vida es aital facha, d’azards e de rencontres...
Qualques setmanas pus tard, per una vesprada ensolelhada,
los dròlles nos menèron cap a l’estanh. Aquí, i tornèri trobar
tota la grapaudalha. Quin bonaür ! Cabussar dins l’aiga fresca e nadar...
Nadar sens se trucar per quicòm que veses pas. Sautar,
d’aicí, d’alai... Corsejar moscas e domaisèlas puèi s’espandir
al solelh sul tapís mirgalhat de l’èrba verdeta, al mièg de las
pimparèlas, de las captòrtas e de las margaridas. S’estirar, penequejar sus una fuèlha de nimfèa, los uèlhs entrebarrats...
Un cabusson dins l’aiga clara, lo ventolet que t’alisa la pèl...
las sentors...
******
Dins la grapaudièira, començavi ma segonda vida, ma vida
de granolha.
Los vièlhs quitavan pas, nos fasián de racontes ; d’aquel
biais nos ensenhavan.
Li demandàvem sovent al papé, de nos contar l’istòria de la
granolha qu’aviá vist un buòu dins la prada e que se voliá far
tan gròssa coma el. Quina pèca ! Se conflèt, se conflèt, i permegèt e... s’espetèt la pança. Nosautras, no’n risiam d’aquela
nècia !
D’unas istòrias nos assabentavan mai que mai.
« Vesètz pichòtas, disiá la menina, jamai vos alunhetz pas de
l’estanh, nosautres granolhas nos cal sèrvar la pèl mosta,
question de vida o de mòrt. »
Sabi pas d’ont teniá tot aquò lo papé, mas nos racontava que
los primièrs èssers vius èran apareguts dins l’aiga, dins l’espandi de las mars.
D’unes se sarrèron de la broa, se tampèron un brave brieu a
l’òrle que podián tornar dins l’aiga còp o autre. Los mai ardits, los mai azardoses, entrepreneires e saique desobeïssents
faguèron cambiar las causas.
A dich de ne far pas qu’a lor cap capitèron de sortir de l’aiga,
de mercé la respiracion aeriana, arribèron un jorn a viure
fòra mar. Ja, pro de temps abans que l’òme aguèsse colonizat
la Tèrra, los animals n’avián aguda la pressentida e benlèu
que se pensavan eles tanben : « Es sus la talvera qu’es la libertat. » (Joan Bodon.).
E la mameta ajustava : « Vos calriá pas creire, pichons,
qu’aguèssen tot ganhat. An de constrenchas. De la vida
aqüatica, que foguèt la de sos reires, al cors de l’evolucion,
l’òme per exemple ne sèrva encara lo remembre. Lo fètus (li
dison lo nadon) passa nòu meses dins l’aiga. Tant que
demòra dins lo ventre de la maire nada e floteja. Puèi, cada
òme se carreja un tròç de mar, una mar pichona, interiora,
mas salada : lo sang e la limfa. »
Tot aquò nos fasiá soscar. Fin finala tant val demorar a costat del pesquièr o dins lo sanhàs.
Grau... Grau... Grau... Soi la granhòta de l’estanh.
iveta b. (de seguir)
Per o dire tot
707 escolans. A Rinhac 270 escolans de classas bilingüas
francés-occitan s’acampèron per una jornada que disiá los
atots de l’ensenhament bilingüe, amb talhièrs, e espectacle...
En Avairon 707 escolans son dins d’escòlas bilingüas..
La cosina de la mar. Dimenge 27 d’abrial, «Viure al país»
(F3 Sud, 11:30) parlarà de la cosina de la mar: ustras, borrida,
pairolada...
Olimpia. Pel quatren còp, per sos quaranta ans, lo famós
grop «Nadau» serà a l’Olimpia de París lo 10 de mai de 2014.
Aqueste còp pas de tren especial. Per reservar las plaças : www.
olympiahall.com o 0892683368.

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