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L A L E T T R E D U S É N A T E U R V A L É R I E L É T A R D VALÉRIE LÉTARD, VICE-PRÉSIDENTE DE L’UDF ■ www.valerieletard.org Sénatrice du Nord et Conseillère Régionale du Nord/Pas-de-Calais, Valérie Létard, a ouvert le mardi 14 mars 2006 son site internet à l’adresse www.valerieletard.org. Intitulé, "Valérie Létard, entre nous", le site se veut un outil d’information et de proximité entre la Sénatrice et les élus, journalistes, institutionnels, associations et citoyens. Naturelle, accessible, travailleuse, Valérie Létard a souhaité mettre en ligne une interface qui lui ressemble. Le site www.valerieletard.org réunit ainsi l’ensemble de son travail parlementaire (propositions de loi, questions parlementaires, rapports, interventions en séance publique, ...), son travail au sein du Conseil Régional et de l’UDF, ses communiqués et revues de presse, ainsi qu’un espace de proximité et de contacts. Régulièrement mis à jour et enrichi, le site s’attache à accompagner au quotidien la Sénatrice du Nord. A l’issue du bureau politique de L’UDF le mercredi 5 avril 2006, sur proposition de François Bayrou, j’ai été nommée Vice-Présidente de l’UDF en charge des questions sociales. Dans le cadre de cette nomination, et sur le modèle des auditions décentralisées que je mène déjà dans le cadre de son travail parlementaire, j’ai souhaité en premier lieu rencontrer et échanger avec les partenaires régionaux et corps intermédiaires. Une table ronde s’est ainsi tenue le jeudi 9 mai 2006 à Lille en présence des représentants régionaux pour évoquer avec eux la proposition de loi portant réforme des minima sociaux et les questions d'actualité. Une actualité suffisamment intense ces derniers mois avec le Contrat Premier Embauche (CPE) pour conforter chacun dans la nécessité impérieuse de mettre en oeuvre des contacts entre les partenaires sociaux et le monde politique. TRAVAIL PARLEMENTAIRE DE VALÉRIE LÉTARD EN SEANCE PUBLIQUE 2005 -2006 ■ ■ Question au gouvernement sur la modifi- avis de la commission des Affaires sociales. cation du financement des soins à domicile. ■ Question orale sur les décrets d’applica- tion de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 relative à l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. ■ Question écrite sur les abus dans les modalités et contenu des contrats de location. ■ Minima sociaux : mieux concilier équité et reprise d'activité : Rapport d'information de Valérie Létard, au nom de la commission des Affaires sociales. ■ Projet de loi portant engagement natio- nal pour le logement : rapporteur pour ■ Projet de loi de finances pour 2006 : Ville et logement : rapporteur pour avis de la commission des Affaires sociales. ■ Projet de loi relatif à l’égalité des chances : interventions et amendements. ■ Projet de loi retour à l’emploi : porteparole du groupe UC-UDF. ■ Projet de Loi relatif au développement des services à la personne et à diverses mesures en faveur de la Cohésion Sociale : porte-parole du groupe UC-UDF. ■ Projet de loi relatif aux assistants maternels et aux assistants familiaux : porte-parole du groupe UC-UDF. Retrouvez toutes les informations sur l’activité parlementaire de Valérie Létard sur www.valerieletard.org www.senat.fr www.uc-udf.org/senat/ ››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››››COORDONNÉES DE VALÉRIE LÉTARD EN RÉGION AU SÉNAT Conseil Régional – Centre Rihour 59 555 Lille Cédex Tel : 03 28 82 55 29 – Fax : 03 28 82 59 29 [email protected] Palais du Luxembourg 15, rue de Vaugirard - 75291 Paris cedex 06 Tél. : 01 42 34 25 33 - Fax : 01 42 24 41 02 [email protected] la lettre n°5 • septembre 2006 DE VALÉRIE LÉTARD SÉNATRICE DU NORD VERS UNE RÉFORME DES MINIMA SOCIAUX E L ’introduction par un amendement du Gouvernement dans le projet de loi relatif à l’égalité des chances de la création d’un nouveau contrat de travail, le CPE (Contrat Première Embauche), sans examen préalable par la Commission compétente de l’Assemblée nationale ; l’application de l’article 49-3 pour adopter ce texte sans l’avoir débattu ; l’absence de débat au Sénat où toutes propositions d’amendements se sont vu rejetées a priori, … Autant de symboles de la façon dont travaille aujourd’hui le Parlement, muselé et réduit au silence. Il existe pourtant une autre manière de travailler dans le dialogue et la concertation. Cette méthode, c’est celle que j’ai utilisée pour déposer sur le bureau du Sénat une proposition de loi portant réforme des minima sociaux. En procédant à plusieurs mois d’auditions, en soumettant à tous les responsables économiques et sociaux un avant-projet de proposition de loi, chacun a pu faire part de son avis et enrichir ce texte. L’article 37-1 de notre constitution nous permet de pouvoir organiser des expérimentations afin de pouvoir tester “grandeur nature” ce genre de nouveaux dispositifs. De grâce, changeons de méthode et utilisons donc les outils que nous nous sommes donnés. Si le Gouvernement en saisissait la portée, l’expérimentation à quelques territoires d’une réforme des minima sociaux pourrait donner un premier exemple de cette pratique vertueuse. Valérie LETARD Sénatrice du Nord G R O U P E D E n mai 2005, j’ai remis à la commission des Affaires sociales du Sénat un rapport d’information sur les minima sociaux intitulé “Minima sociaux : mieux concilier équité et reprise d’activité”. Celui-ci a mis en lumière la complexité du dispositif français des minima sociaux et de leurs droits connexes et les obstacles qu’il met paradoxalement à la réinsertion professionnelle de leurs bénéficiaires. Il avait conclu à la nécessité d’une réforme de ces mécanismes, afin de les rendre plus équitables et surtout plus favorables au retour à l’emploi. Ces conclusions, largement partagées, ont conduit la commission à me confier la présidence d’un groupe de travail chargé d’approfondir les pistes de réforme ébauchées et de les traduire en une proposition de loi. C’est l’aboutissement de cette réflexion que j’ai présenté le 12 avril dernier au travers d’un avant-projet de proposition de loi, élaboré à l’issue de près d’un an d’auditions et de déplacements sur le terrain. Trois principes ont guidé l’élaboration de nos propositions : ■ Assurer une certaine équité entre béné- ficiaires des différents minima sociaux et entre bénéficiaires de ces allocations et salariés à bas revenus, en s’appuyant sur le principe “à ressources égales, droits égaux”. En effet, les minima sociaux ne constituent que très rarement, voire jamais, l’intégralité des revenus de leurs titulaires : ils ne constituent - en moyenne - qu’un tiers des transferts sociaux bénéficiant aux ménages les plus pauvres L ’ U N I O N et moins de 20 % de leur revenu disponible. ■ Faire de notre système de protection sociale un outil au service du retour à l’emploi et de la sécurisation des parcours professionnels : supprimer les délais de carence qui existent aujourd’hui entre la fin d’une période de travail et le retour aux minima sociaux et neutraliser systématiquement les ressources devenues inexistantes pour le calcul des prestations. Pour supprimer les effets de seuil, il est nécessaire de prévoir également une sortie progressive des droits connexes. ■ Renforcer l’accompagnement social et professionnel des titulaires de minima sociaux : rendre obligatoire la conclusion d’un contrat d’insertion pour les bénéficiaires de l’allocation de parent isolé (API) et prévoir d’autoriser les départements à expérimenter des formules innovantes d’intéressement et d’accompagnement des titulaires de minima sociaux. Nos propositions sont assurément ambitieuses et exhaustives ; elles appellent à la discussion et à la concertation. C’est pourquoi nous avions choisi de les présenter sous la forme d’un avant-projet, soumis au Conseil économique et social, et aux différents partenaires concernés par la problématique des minima sociaux,afin que leurs observations soient prises en compte et hiérarchisées dans le texte qui a été définitivement déposé sur le bureau du Sénat le 21 juin dernier. Le Sénat a tracé la voie ; il reste à aller de l’avant. C E N T R I S T E - U D F L A L E T T R E D U S É N A T E U R V A L É R I E L É T A R D Valérie Létard s’engage pour le logement LOGEMENT POUR TOUS : UNE BATAILLE ENCORE LOIN D’ÊTRE GAGNÉE L e Gouvernement avait appelé le 1er septembre 2005 l'ensemble des acteurs du logement, notamment le monde HLM et les représentants du parc privé, à établir un nouveau Pacte national pour le logement, afin de remplir les objectifs du Plan de cohésion sociale en matière de production de logements sociaux. Le projet de loi portant “Engagement national pour le logement (ENL)” correspond à la mise en oeuvre législative ; il a fait l’objet de deux lectures dans chaque assemblée et son adoption définitive a eu lieu le 30 juin 2006. Nommée rapporteur pour avis de la commission des Affaires sociales du Sénat sur le volet social du projet de loi, j’ai été très directement impliquée dans la discussion de ce texte. Se voulant une réponse globale à la grave crise du logement, ce texte s’efforce d’abord d’élargir l’offre de foncier pour pouvoir construire des logements. Il vise, d'une part, à faciliter la mobilisation des terrains de l'État et de ses établissements publics et, d'autre part, à encourager les maires à produire davantage de nouveaux logements sur leur territoire. Le projet introduit la possibilité pour les communes d’instaurer un prélèvement sur la plusvalue réalisée par le classement d’un terrain en terrain constructible. En aval du foncier, trois mesures principales sont prises : ■ l’application d’un taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les opérations d'accession sociale à la propriété d'un logement neuf afin de promouvoir la mixité dans les quartiers ; ■ la modernisation de la gestion des offices HLM, en en unifiant tous les statuts sous une forme unique d'offices publics de l'habitat (OPH) ; ■ l’élargissement du rôle de l'ANAH par l’octroit de nouveaux moyens afin d’augmenter le parc locatif privé à loyers maîtrisés. Le projet de loi s'attache aussi à consolider les dispositifs d'accès au logement. Il renforce le rôle de la commission de médiation qui traite dans chaque département les réclamations des demandeurs prioritaires de logements sociaux. Le pouvoir de désignation du préfet est accru, lorsqu'il s'agit de L’article 55 de la loi SRU La région Nord Pas-de-Calais a fait un effort sans précédent pour la rénovation urbaine La discussion de ce texte a été l’occasion d’une nouvelle tentative de remise en cause de l’obligation d’un quota de 20% de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants appartenant à des agglomérations de plus de 50 000 habitants. L’amendement de Patrick Ollier,député UMP, dénaturait le dispositif en incluant dans les logements retenus dans ce décompte les lo- gements en accession sociale à la propriété. Grâce à un amendement de notre groupe UC-UDF au Sénat, nous avons fait sauter cette disposition en seconde lecture. Je suis heureuse d’avoir participé à ce combat,non pas tant pour le nombre de communes concernées que pour le signal détestable que son adoption aurait généré.Par deux amendements,j’ai fait préciser que les communes procurer un logement aux personnes qui sortent des dispositifs d'urgence sociale ou reprennent un travail après un chômage de longue durée. Il améliore le dispositif actuel de surloyer appliqué dans le parc locatif social pour les ménages qui dépassent les plafonds de ressources donnant droit à un logement HLM, en permettant de l’adapter aux situations locales dans le cadre des PLH. Enfin il instaure, comme en matière de loyer, un moratoire sur les coupures d'eau, d'électricité et de gaz en période hivernale à destination des ménages de bonne foi en grandes difficultés. Les différentes navettes ont enrichi le texte, notamment en permettant l’expérimentation d’un permis de louer dans certaines zones pour les immeubles de plus de 30 ans : il s’agit là de lutter contre le logement insalubre. Pour développer l’accession sociale à la propriété, le texte expérimente l’acquisition progressive de son logement par le locataire d’un logement social par le biais de parts de SCI. ne remplissant pas leur quota devaient fournir un effort régulier pour rattraper leur retard,en leur imposant qu’au moins 30% des logements commencés chaque année sur leur territoire soient des logements locatifs sociaux. Je me suis également attachée à ce que le dispositif concernant les impayés d’énergie puisse mettre en place un vrai filet de sécurité pour les familles les plus fragiles.Je suis globalement satisfaite du texte, avec toutefois quelques regrets. Je me suis opposée à la possibilité de déroger à la liste des charges collectives “ en vue d’améliorer la sécurité ou de prendre en compte le développement durable” car j’estime que le forfait charges des APL n’ayant pas été régulièrement revalorisé,toute aggravation des charges locatives se fera au détriment des locataires les plus fragiles. Sur la question de la suppression du seuil des 24 euros pour l’attribution des APL, je n’ai pas été suivie non plus pour des raisons budgétaires. Mon souci,tout au long des débats,a été de promouvoir tous les moyens de produire davantage de logements, et en particulier de logements sociaux, partant de l’idée que seul un accroissement massif de l’offre est susceptible de permettre à tous l’accès à un logement abordable et décent. L A L E T T R E D U S É N A T E U R V A L É R I E L É T A R D Valérie Létard s’investit pour l’égalité des chances UN PROJET DE LOI RENDU ILLISIBLE À CAUSE DU CPE E nvisagé comme une réponse aux violences urbaines que notre pays a connues lors des émeutes dans les banlieues en novembre 2005, le projet de loi relatif à l’égalité des chances a été présenté comme une “boîte à outils” afin de remédier à cette situation en impulsant une politique dynamique en faveur de la mobilité, de la diversité et de l'activité professionnelle ; politique qui s’efforce de corriger les inégalités actuelles afin de rétablir le bon fonctionnement du pacte républicain et de renforcer la cohésion sociale dans notre pays. Pour ce faire, le texte a abordé successivement les problèmes de formation, d'emploi, de discriminations, de pa- rentalité, de quartiers défavorisés pour constituer un dispositif d'ensemble, qui se voulait complet et cohérent. En ce qui me concerne, et fidèle à ma méthode de travail, j’ai organisé en région une série de rencontres avec tous les acteurs locaux susceptibles d’être impliqués par le projet de loi.Sur chaque grand titre du projet de loi – apprentissage à 14 ans, extension du nombre de zones franches urbaines et prolongation dans la durée de celles déjà existantes, lutte contre les discriminations par l’élargissement des pouvoirs de la Haute autorité de lutte contre les discriminations,instauration d’un contrat de responsabilité parentale, lutte contre les incivilités, création d’un service civil volontaire – j’ai pu avoir des échanges constructifs qui ont ensuite nourri le contenu des amendements que j’ai présentés en séance publique. Ce travail a été productif puisque,sur l’apprentissage junior par exemple,j’ai obtenu la possibilité de prolonger d’un an supplémentaire le parcours d’initiation aux métiers, la possibilité de diversifier les expériences des jeunes avant le choix d’un apprentissage,la définition par la négociation collective d’un statut de tuteur. Sur l’agence de cohésion sociale, j’ai pu faire préciser ses missions - en y ajoutant notamment l’accessibilité au savoir et à la culture -,prévoir la continuité avec les missions déjà exercées par les agents de la DIV. J’ai également obtenu la limitation à 6 mois des stages hors cursus scolaire. LES PROPOSITIONS DE L’UDF T outes les mesures du projet de loi pour l’égalité des chances ont été occultées par la crise du Contrat Premier Embauche (CPE). Pourtant, lors de son examen au Sénat, le groupe UDF avait proposé 3 amendements de bon sens qui auraient permis,s’ils avaient été adoptés, de désamorcer le problème. Nous avions en effet déposé des amendements pour réduire la période de consolidation à 1 an au lieu de 2, prévoir la justification de la rupture et expérimenter le dispositif pendant 3 ans avant de le rendre définitif.De même,notre proposition de garantir un accès au crédit bancaire pour les salariés en CPE avait été elle aussi repoussée. Nos amendements rejetés, nous avons voté contre le CPE. Le dialogue, absent au Parlement, s’est déroulé sous une autre forme dans la rue : pour la santé de notre démocratie, on ne peut qu’amèrement le regretter. Taxe Emmaüs : juste 1 centime pour une juste cause Au cours de l'examen du projet de loi de finances 2006, j’avais défendu avec Yves Jégo et Fabienne Keller, un amendement visant la création d’une écotaxe prélevée sur la distribution des textiles neufs pour financer leur recyclage par les organismes existants. À nos yeux, cette contribution permettait de sauver la filière récupération et recyclage textile en proie à de grandes difficultés (baisse de la qualité, augmentation des coûts de production), de sauvegarder de nombreux emplois d’insertion constituant un véritable levier vers le retour à l’activité, tout en maintenant une filière écologique. Adopté par l'Assemblée nationale, puis par le Sénat, ce projet était finalement renvoyé à une concertation préalable avec les acteurs de la filière textile. Jean-François Copé a confié à Jacques Pélissard le pilotage de ce groupe de travail qui tout au long de cette année s’est réuni afin de trouver une solution prenant en compte les positions de chacun des acteurs concernés. Pour faire suite à ce travail, un projet de loi devrait être présenté lors de la prochaine session parlementaire. En Région Nord/Pas-de-Calais, la filière récupération et recyclage textile représente plus de 500 emplois.