Bon de Commande Littérature et cinéma

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Bon de Commande Littérature et cinéma
Gallmeister
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CDE 2
éditions
BON DE COMMANDE LITTÉRATURE & CINÉMA 2014
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librairie
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GRANDS FORMATS
james dickey
Délivrance
glendon
swarthout
trevanian
La Sanction
william wharton
Birdy
Homesman
mai 2014
23,10 €
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collection t o t e m
larry brown
joe
craig johnson
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dorothy
m. johnson
contrée
indienne
ross macdonald
cible
mouvante
nouvelle traduction
10,00 €
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ross macdonald
noyade en
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10,20 €
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larry mcmurtry
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larry mcmurtry
la dernière
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texasville
vol.1 /vol.2
11,20 €
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premier sang
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trevanian
la sanction
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david morrell
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tom robbins
même les
cow-girls ont
du vague à
l’âme
10,50 €
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kurt vonnegut
le petit
déjeuner
des champions
avril 2014
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mark spragg
une vie
inachevée
10,00 €
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11,00 €
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glendon
swarthout
le tireur
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LITTÉRATURE & CINÉMA 2014
Gallmeister
éditions
Vous connaissez sûrement l’histoire des deux chèvres qui
sont en train de manger les bobines d’un film adapté d’un
best-seller, et une chèvre dit à l’autre : “Moi, je préf ère le
livre”.
Hitchcock
Depuis les débuts du cinéma, celui-ci a toujours trouvé une source d’inspiration constante dans la littérature. Aux
États-Unis, la littérature alimente le grand écran en fiction et l’adaptation est considérée comme un véritable
genre : plus prestigieux que les comédies, les films d’horreur ou les westerns, il permet à Hollywood de légitimer
son cinéma en temps qu’art. Un calcul économique s’ajoute à cette perspective : tout récit ayant eu du succès
auprès d’un large lectorat pourrait connaître un succès équivalent dans les salles.
Dès les années 1920, les auteurs américains furent appelés à Hollywood où l’avènement du parlant imposait
l’écriture de dialogues percutants. Faulkner, Dos Passos, Chandler, Fante, Bukowski et d’autres encore se mirent
de la partie. Beaucoup se plaignirent du peu de cas qu’on faisait de leur talent, car il n’était pas rare que leurs scénarios fussent revus et corrigés. Figure mythique de l’écrivain à Hollywood, Fitzgerald avait fait ses armes dans les
studios à la fin des années 1920 et y retournera en 1937, alors qu’il est ruiné. Il travailla à la réécriture du scénario
d’Autant en emporte le vent, mais avec l’interdiction d’employer d’autres mots que ceux du roman ! Son ami Billy
Wilder le comparera à “un grand sculpteur engagé pour faire un travail de plombier. Il ne savait pas comment
raccorder les tuyaux afin que l’eau puisse s’écouler”. Fitzgerald laissera à sa mort, en 1940, un roman inachevé sur
Hollywood, Le Dernier Nabab, qui sera adapté par Elia Kazan en 1976. Hollywood a inventé un nouveau statut
de l’écrivain : salarié, non publié, réécrit voire “effacé” et parfois réduit à l’anonymat.
Mais certains auteurs ont pu profiter de cette fabrique de rêves et contribuer à des œuvres qui ont fait date.
William Faulkner a participé aux scénarios de plusieurs classiques, dont Le Grand Sommeil (la légende veut qu’il
ait appelé l’auteur, Raymond Chandler, pour lui indiquer que son intrigue avait des faiblesses). Le bouillonnant
Terry Southern (Texas marijuana et autres saveurs) a contribué à l’écriture de classiques du cinéma indépendant, de
Easy Rider à Docteur Folamour. Hollywood paie et, comme le dit, non sans ironie, Larry McMurtry – qui en 2006
recevra un Oscar pour le scénario du Secret de Brokeback Mountain : “Je serai toujours reconnaissant à Hollywood
d’avoir financé mes romans, mon activité dans les livres anciens et, en grande partie, ma vie d’adulte.” Aujourd’hui
encore, certains romanciers installés à Los Angeles, tels James Ellroy ou Bret Easton Ellis, ne résistent pas à la
tentation de se muer de temps à autre en scénaristes pour Hollywood.
La relation des auteurs aux films tirés de leur œuvre reste complexe. Comme le dit Tony Hillerman : “Mon seul
pouvoir par rapport à l’adaptation de mes romans est de choisir quand encaisser le chèque !” Tom Robbins, dont
quasiment tous les romans ont fait l’objet d’un scénario, mais dont seul Même les cow-girls ont du vague à l’âme a
abouti, s’étonne qu’un livre adapté au cinéma paraisse plus sexy que les autres. Trevanian, dans une note de bas de
page de Shibumi, assassine l’adaptation de La Sanction par Clint Eastwood.
Si la littérature américaine a une telle proximité avec le cinéma, c’est avant tout parce qu’elle est visuelle, que
ses personnages et ses histoires sont au cœur de récits qui vous emportent. Mais il est une chose qui ne pourra
jamais passer à l’écran, c’est la spécificité littéraire : poésie de la langue écrite, composition du récit, richesse des
métaphores. La manière dont on présente un récit en littérature ne peut se transposer sur écran. On assiste donc
à des réductions qui conduiront Moby Dick, long roman poétique et métaphysique d’Hermann Melville truffé de
monologues intérieurs et de digressions abstraites, à devenir un film d’aventures.
L’adaptation cinématographique d’un roman ne pourra jamais avoir la même saveur que son original. Reste donc
à redécouvrir les romans qui sont à l’origine des grands classiques du cinéma.
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