Réflexion sur l`Animation à la crèche

Réflexion sur l'Animation à la crèche
L'animation à la crèche ne se résume pas aux différentes activités de type
manuel qui peuvent être proposées aux enfants (souvent les plus grands) : peinture,
pâte à modeler, pâtisserie ... même si celles-ci en sont un élément important.
L'animation à la crèche est également un état d'esprit, un savoir-être auprès
des enfants ; chaque adulte doit avoir le souci de rendre dynamique et/ou
épanouissant les différents moments de vie quotidienne (accueil, repas, changes,
sieste, sorties...). A ce titre, il accompagne aussi l'enfant individuellement (et par
petits groupes pour les plus grands) dans les jeux libres. Il doit être à même de
proposer, selon les besoins et désirs des enfants, de nouvelles activités.
L'important est de rester spontané et ouvert, à l'écoute des enfants. Chaque
enfant est différent, chaque groupe d'enfants aussi. Rien ne peut être figé.
Le but principal de tout ce qui est proposé ou mis en place au sein de la crèche
est de mettre l'enfant en éveil : cela sous-entend pour l'enfant de prendre du plaisir
à faire les choses ou tout simplement à être dans un certain environnement.
Tout ce que nous pouvons proposer : activités manuelles, motricité, comptines,
chansons, histoires... mais aussi décoration de la crèche, fêtes, sorties... a pour but de
stimuler les sens des enfants, de les pousser à jouer avec leurs émotions, de
développer le langage pour mieux communiquer avec les autres . C'est cette
communication qui va les aider à créer du lien entre eux et à renforcer les liens qu'ils
créent avec les adultes depuis leur plus jeune âge.
L’éveil sous forme d’activités dirigées ne stimule pas forcément l’imaginaire de
l’enfant. L’imaginaire doit s’inventer au détour d’une situation.
« On ne force pas la curiosité, on l’éveille ». Daniel PENNAC – Métiers de la petite
enfance – janvier 2011.
Bien sûr, s'éveiller c'est aussi aller vers l'apprentissage mais ce que nous
cherchons surtout à susciter chez vos tout-petits, c'est « l'envie d'apprendre » et
de découvrir. Ils auront tout le temps plus tard pour la performance et la
compétition : nous ne forçons jamais un enfant à participer.
« La liberté de choix de l’enfant doit être absolue : sur ces bases, il n’aura besoin de
rien d’autre que d’expériences répétées, sachant que celles-ci, dans le processus
d’acquisition d’une connaissance donnée, susciteront chez lui de plus en plus d’intérêt
et d’attention ». Maria MONTESSORI – Métiers de la petite enfance – janvier 2011.
Vers deux ans, il est important pour les enfants de partager avec vous
« leurs productions artistiques » parce qu'elles sont un support concret de ce
qu'ils savent réaliser, mais vous pouvez échanger avec eux sur ce qui s'est vécu à
la crèche sans forcément laisser de trace...
Pour cela, notre souhait est de communiquer avec vous au maximum sur le
déroulement de la journée à la crèche. Vous pouvez connaître les activités de la
journée en consultant le cahier de transmission et surtout en discutant avec la
professionnelle du groupe lorsque vous venez chercher votre enfant. Vous pouvez
également consulter le tableau des différentes activités proposées dans la journée
placé dans le coin repas.
La mission des professionnelles de la petite enfance est d’articuler au mieux les
besoins des enfants avec les demandes des parents et les exigences de la structure
(collectivité).
La réalité de la crèche « Pomme d’Api » c’est :
 Des locaux exigus, mal agencés
 Beaucoup d’enfants avec deux personnes par groupe (10 chez les petits et 11
chez les grands).
Pour qu’une activité « dirigée » soit intéressante et adaptée à l’enfant, le
professionnel ne doit avoir à prendre en charge qu’un groupe maximum de 4 voire 5
enfants chez les grands et 2 voire 3 maximum chez les petits. Toute activité doit
être support de langage et permettre à chacun de s’exprimer.
Sur le groupe des plus petits, les interactions entre les enfants sont encore
minimes. Dès qu'ils savent marcher, les petits intègrent de temps en temps le groupe
des grands pour participer à quelques ateliers. La relation reste très individuelle
mais déjà un gros travail est fait sur l'ambiance et sur les différentes stimulations
(visuelles, auditives). Ce qui nous importe, c'est que les tout-petits se sentent en
sécurité (physique et affective) pour être « ouverts » à l'éveil et à la stimulation.
Tout cela passe par un contact étroit et une relation très riche avec les adultes.
Accueillir un jeune enfant, ce n’est pas multiplier les « animations », c’est
créer un lieu rassurant, stimulant, cohérent où les journées pensées, organisées
et adaptées à ses besoins vont lui permettre de s’épanouir malgré l’éloignement
de ses parents.