Cinquante ans d`immigration colombienne au Québec : regard
Transcription
Cinquante ans d`immigration colombienne au Québec : regard
Cinquante ans d’immigration colombienne au Québec: regard historique sur l’intégration des immigrants colombiens à la société d’accueil. Par: Enoin Humanez Blanquicett Université du Québec à Montréal [email protected] XIIIème Congrès de l’Association Internationale pour la Recherche interculturelle Table de Matières • Les migrations dans la société globale • Immigration et émigration dans colombienne contemporaine l’histoire – L’émigration inter-frontalière – L’émigration intercontinentale – Aperçu sur les causes • L’émigrations des Colombiens vers le Québec depuis 1950 – Différents vagues migratoires • L’intégration – L’intégration des immigrants volontaires – L’intégration des réfugiés Les migrations dans la société globale: un aperçu pour comprendre le cas colombien • La planète connaît depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale un flux migratoire, auquel participent maintenant presque toutes les nations du globe soit comme pays d’immigration, soit comme pays de transit, soit comme pays d’émigration ou encore les trois à la fois • D’après les statistiques des Nations Unies, en 2003 un être humain sur 35 était un migrant international • Cette année, le nombre de personnes vivant dans un pays qui n’est pas leur pays de naissance était estimé à 175 millions dans le monde • Cela fait des migrations l’un des traits saillants de la globalisation culturelle et économique connue par la planète L’émergence d’un système migratoire global • Avec la découverte de l’Amérique, la planète a assisté à l’apparition d’un système migratoire unissant davantage les métropoles et les colonies. • Dans ce contexte les pays du nord étaient les pays producteurs d’émigrants et les pays du sud les pays d’accueil. • Depuis le XXI siècle, avec l’Independence des pays des Amérique, le monde assiste à l’apparition d’un flux migratoire unissant les pays de l’este (Europe) et les pays de l’ouest (les pays des Amériques). • Cela a fait des pays comme l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil, le Venezuela, les États-Unis et le Canada les principaux pays récepteurs d’immigrants au monde durant plus d’un siècle. L’émergence d’un système migratoire global • Depuis les années 1970, avec une série de changements qui sont survenus en matière économique, politique, démographique et technologique, la dynamique migratoire globale a changée complètement • Des pays qui étaient auparavant récepteurs d’immigrants deviennent producteurs d’émigrés et vice-versa. • Un système migratoire global vient remplacer le vieux système este-ouest. • Dans ce nouveau système, un grand pourcentage des migrants circulent dans le flux migratoire sud-nord • Un grand nombre de nouveaux pays, dont la Colombie, rentrent dans le circuit migratoire. • Cela est le résultat du processus de relocalisation géographique de la main-d’œuvre à l’échelle continentale, menée par le capitalisme global depuis les années 1970. Immigration et émigration colombienne contemporaine dans l’histoire • Un survol de l’histoire colombienne nous permet de conclure que le rang occupé par ce pays sud-américain, en tant que nation d’accueil, dans l’histoire des migrations internationales, a été toujours secondaire. • La Colombie a toujours connu un taux assez faible d’immigration parce que le pays n’a jamais été en mesure d'offrir aux immigrants des conditions comparables à celles qui a offertes pendant le XIX et XX siècle par les États-Unis, le Canada, l’Australie, l’Argentine, l’Uruguay, le Brésil et le Chili • La peur des immigrants, l’absence d’une politique cohérente d’immigration, les restrictions raciales et la forte vague d’émigration, débutant dans les années 1950, ont fait de la Colombie, en définitive, un pays d’émigrants, plutôt que d’immigrants. Immigration et émigration colombienne contemporaine dans l’histoire • En ce qui concerne l’émigration, la Colombie a vu déclencher dans les dernières 60 années au moins trois vagues d’émigration importantes • Cela a fait de ce pays le deuxième pays d’émigration en Amérique latine et le premier de l’Amérique du Sud • Jusqu’à maintenant, le phénomène a été analysé dans la perspective sociologique, économique et des sciences politiques, mais très peu dans la perspective historiographique. • Pour la plupart des chercheurs qui se sont penchés sur les flux migratoires en Colombie, celui-ci semble être récent, car le phénomène est devenu visible depuis les années 1960. L’émigration inter-frontalière • Dans les années 1950, les émigrants colombiens ont traversé les frontières pour s’établir dans les pays voisins, principalement au Vénézuéla • En 1970, les principales destinations des Colombiens étaient le Vénézuéla, où habitait 75,5% des Colombiens ayant émigré dans les autres pays des Amériques, et les États-Unis, où habitait 21,3 % du total des immigrants colombiens de l’époque. L’émigration intercontinentale • À partir des années 1980, les émigrants colombiens sont partis pour des pays plus éloignés, comme les pays européens et l’Australie. • Au début de la présente décennie, la Colombie occupait, parmi les pays de l’Amérique latine et les Caraïbes, la cinquième place comme pays source d’immigrants pour les pays de l’OECD • Des études menées par la CELADE et la Banque mondiale nous ont permis de retracer la présence d’une population considérable de Colombiens dans des pays lointains comme le Japon et la Coré du Sud. Aperçu sur les causes générales de l’émigration en Colombie • La révision d’une vaste bibliographie, nous permet de considérer 7 facteurs motivant l’émigration massive de Colombiens depuis 1950 • 1) Des retards considérables dans l’adoption de politiques visant la modernisation économique du pays • 2) Une forte croissance démographique • 3) Des émigrations frontalières d’une ampleur considérable • 4) Une émigration accélérée des paysans vers les villes • 5) Le manque de capacité de l’économie nationale pour intégrer au marché du travail la main-d'œuvre flottante résultant des émigrations internes Aperçu sur les causes générales de l’émigration en Colombie • 6) le manque de volonté politique des élites nationales pour s’engager dans de véritables réformes économiques et sociales, touchant des aspects comme la reforme agraire et la redistribution de la richesse • 7) la violence déclenchée par le conflit interne et par l’émergence des puissants groupes de criminels, qui profitent de l’ambiance d’insécurité produite par la pauvreté et la faiblesse de l’État pour terroriser la population. Aperçu sur les causes l’émigration en Colombie générales de • Le travail d’Elsa Chaney, qui a été la première à mener une recherche sur la diaspora colombienne en Amérique du nord, nous a parmi de regrouper les causes de l’émigration des colombiens vers le Québec en 4 groupes • Les causes de nature traditionnelle, c'est-à-dire les personnes quittant le pays pour le désir d’étudier ou travailler ailleurs, ainsi que pour le désir d’aventure • Les causes de nature préventive, c'est-à-dire pour fuir la violence Aperçu sur les causes l’émigration en Colombie générales de • Les causes de nature économique à caractère structurel, c'est-à-dire les hauts taux de chômage, la croissance permanente de la population, etc. • Les Causes de nature psychosociale, c'est-àdire les frustrations sentimentales des femmes célibataires, qui étant donné leur âge « avancé », étaient considérées inaptes pour le mariage, le rêve de certains individus de se marier à un étranger, etc. L’émigration des Colombiens vers le Québec depuis 1950 • Selon les archives, l’arrivée du premier Colombien au Canada se produit en 1917 et il s’agit d’un soldat. • Cependant, l’émigration comme telle des Colombiens au Québec a débuté à la fin des années 1940. Depuis ce temps-là et jusque à nos jours se sont produits 3 vagues d’émigration • La première vague de Colombiens arrivant au Québec comprend la période des années 1950-1970. • Les différentes sources consultées nous montrent que le groupe est composé davantage par des étudiants, dont quelques-uns sont restés après avoir terminé leurs études, des femmes qui se sont mariées à des travailleurs canadiens qui sont allés en Colombie, des aventuriers et des diplomates qui sont restés à Montréal définitivement. L’émigration des Colombiens vers le Québec depuis 1950 • La deuxième vague comprend la période s’entendant entre les années 1971 et 1996. • 55% des personnes qui sont venues dans cette période l’ont fait dans le cadre de la politique économique canadienne qui cherchait à fournir la main-d'œuvre nécessaire pour garantir le développement économique du pays • 25% sont venus dans le cadre des programmes de réunification familiale • Le 20% restant sont des personnes qui sont venues comme des investisseurs, des étudiants ou des touristes qui ont décidé de rester après de leur entré au Canada • À partir de 1985 sont arrivés les premiers réfugiés et demandeurs d’asile. Dans plusieurs cas, il s’agit de personnes qui ont de famille à Montréal. L’émigration des Colombiens vers le Québec depuis 1950 • La troisième vague d’émigrants colombiens arrivant au Québec comprend la période qui s’étend entre l’année 1997 et jusqu'a nos jours • Elle est composée davantage par des réfugiés et demandeurs d’asile qui sont venus s’installer au Canada depuis l’adoption d’un programme humanitaire mis sur pied pour la communauté internationale pour protéger la population civile colombienne, fortement frappée par le conflit interne colombien. • Dans le groupe l’on retrouve au début des juges et de procureurs de la couronne (FISCALES), des politiciens, des syndicalistes, des défenseurs de droits de la personne, des journalistes et des dirigeants étudiants. • Depuis l’année 2000, le programme est ouvert à tous les gens ayant besoin de protection L’intégration des immigrants colombiens à la société québécoise • Selon Berthet et Poirier (2000), l’intégration des immigrants « met en jeu un ensemble complexe d'interactions sociales », qui reposent « en premier lieu sur des relations mettant des individus aux prises avec des groupes sociaux ». • Dans ce sens, le processus d’intégration d’un immigrant passe par le développement de différents types de « relations avec différents types de communautés », dans lesquels on peut « distinguer plusieurs niveaux d'interactions », qui concernent plusieurs espaces, dont la ville, le quartier, le voisinage, la communauté des immigrés de la même origine, l’environnement professionnel, etc. L’intégration Québec des immigrants colombiens au • Pour des raisons méthodologiques, nous considérons que l’analyse des processus d’intégration des immigrants colombiens arrivant au Québec depuis l’année 1950 doit se faire en deux volets • Une volet concerne l’intégration des immigrants volontaires et une volet est consacré à l’intégration des réfugiés • Les motifs qui nous amènent à emprunter cette démarche découlent du fait que l’intégration des réfugiés, comme nous le montrent un grand nombre de travaux, ne se passe pas de la même manière que celles des immigrants volontaires. L’intégration des immigrants volontaires • Berthet et Poirier (2000) font valoir que, dans le cas de l’émigration volontaire, on se retrouve généralement visà-vis des personnes appartenant aux couches aisées de leur pays : commerçants, chefs d'entreprise, cadres de la fonction publique, cadres d'entreprise, professions intellectuelles et artistiques, professions libérales, professions intermédiaires (vendeurs, publicistes, enseignants, personnel de la santé), qui ont préparé à l’avance leur départ en choisissant le pays d’accueil, en apprenant sa langue et en étudiant sa culture. • Cela fait du fait d’émigrer un événement réfléchi et le fait qu’il soit de cette manière facilite le processus d’intégration à la société d’accueil. Voyons le témoignage de Lorenza Carvonero Je suis venue au Québec comme immigrante indépendante. Je n’avais pas un motif spécial pour émigrer. Depuis toujours, j’avais, parmi les buts de ma vie, celui d’émigrer et de m’installer dans un pays pouvant m’offrir plus d’opportunités pour mon développement personnel. L’un des problèmes les plus sensibles qu’a la Colombie, et tu dois le savoir, est celui de l’insécurité. Étant donné le haut taux d’insécurité, mon époux et moi avons décidé de nous installer dans un pays plus sécuritaire nous offrant aussi la possibilité de continuer notre développement personnel. Étant donné qu’émigrer était un plan de couple, mon mari et moi avons décidé de quitter le pays en 2004. Quand le moment est venu de choisir le pays pour nous installer, nous nous sommes décidés pour le Canada. Cette décision nous l’avons prise, parce que ce pays nous offrait la possibilité de perfectionner une langue et d’en apprendre une autre. L’intégration de la première vague d’immigrants volontaires • L’intégration de la première vague d’émigrants colombiens s’est produite davantage par le biais du travail et de la famille, car le plus grand pourcentage des personnes, que nous avons interviewées pour cette période, est arrivé ayant déjà un poste. • Ceux qui ne savaient pas parler les langues les ont apprises sur la marche, car comme le fait valoir le Dr. Hugo Calderón, à l’époque «il y avait très peu de LatinoAméricain dans le milieu hospitalier et à cause de ça, j’étais obligé de me débrouiller en français ». • Presque tous ceux qui sont arrivés à cette époque sont de l’idée que « l’intégration d’une personne dépend plutôt d’elle que de la société d’accueil.» L’intégration des immigrants volontaires de la deuxième vague • Quant à la vague d’immigrants colombiens arrivant entre les années 1971-1996, même si l’entourage famille et le travail ont été l’axe principal de l’intégration, nous avons identifié aussi deux facteurs qui commencèrent à jouer un rôle très important dans l’intégration de ces immigrants • Le premier est le programme de francisation des immigrants, apparu après l’adoption de la politique québécoise de la langue française en 1977. • Le deuxième aspect correspond à l’apparition de plusieurs réseaux d’immigrants colombiens et latinoaméricains à Montréal au début des années 1970 • Ces réseaux permettaient aux nouveaux venus de combler leurs besoins dans une série d’aspects, dont l’utilisation du temps libre, la diversion, la recherche d’emplois et de logement, etc. Deux témoignages sur le rôle de la connaissance de la langue • Ma famille et moi, nous avons appris le français au COFI, un organisme qui donne des cours aux personnes qui ne parlent pas le français. Le but principal des cours était de nous enseigner à parler la langue rapidement, afin que nous puisions nous trouver rapidement un job. L’apprentissage de la langue nous a aidés à nous intégrer rapidement et à connaître de nouvelles gens. Par exemple, je me suis fait beaucoup d’amis italiens. Grâce à mes connexions avec eux, j’ai commencé à travailler dans l’industrie de la restauration et avec eux j’ai appris à parler l’anglais. (Oscar Fernando Cano Alvarez) • Je n’ai pas appris à parler ni le français ni l’anglais, parce que je n’avais pas de temps, parce que je devais travailler. C’est pour ça que je suis toujours près de l’Église, parce qu’ici il y a beaucoup de personnes comme moi, qui parlent seulement l’espagnol. (Horacio Sanchez) Le rôle des réseaux dans l’intégration • L’importance des réseaux ethniques dans l’intégration des immigrants est un enjeu largement analysé par Vatz-Laaroussi (2009), qui fait valoir que les réseaux ethniques sont «un élément incontournable » dans le processus d’intégration des immigrants, car ils les aident fortement « dans leur installation, dans leur intégration dans un nouveau pays ou une nouvelle ville », parce qu’ils proportionnent « à la fois socialisation, proximité relationnelle, aide matérielle, information, accompagnement, soutien matériel et affectif » Un témoignage sur le rôle des réseaux ethniques • Quand je suis arrivé il y a 40 ans, je crois qu’il y avait 2% des Colombiens qu’il y a aujourd’hui. À l’époque, on ne célébrait pas encore à Montréal la fête de la Colombie, qui est le 20 juillet. Trouver une personne qui parlait l’espagnol dans la rue Saint-Laurent, qui était la rue fréquentée par tous les immigrants à l’époque, était très rare. Comme les Colombiens étaient très peu nombreux, on allait aux réunions des autres LatinoAméricains : surtout des Équatoriens et des Péruviens, qui organisaient fréquemment une sorte de kermesse. Alors, on faisait circuler la nouvelle de bouche à oreilles dans son réseau de contacts et on y se rencontrait pour danser. En plus, on y partageait de l’information sur toute sorte d’affaires : travail immigration, appartements, lieux qui donnaient de la nourriture, etc. (Helena Yarumal) Le début des difficultés pour les travailleurs qualifiés et les universitaires • Les travailleurs qualifiés de même que les personnes ayant des diplômes des universités colombiennes arrivant dans cette vague avec un visa de touriste ont retrouvé plus de difficultés pour trouver du travail dans leur domaine que les immigrants colombiens de la première vague. • Parmi nos interviewés, seuls les Colombiens ayant des diplômes des universités européennes se sont intégrés sans problème au marché du travail. L’intégration des immigrants volontaires de la troisième vague • En ce qui à trait aux immigrants volontiers de la dernière vague, presque toutes les sources consultées nous indiquent que le travail, la famille et les réseaux sociaux, auxquelles s’est ajutée un branche virtuelle, continuent d’être la clé de l’intégration. • Le profil social de ces immigrants est semblable à celui des immigrants indépendants accueillis durant les années 1960, 1970 et 1980. • Le processus d’intégration de cette dernière vague d’immigrants volontaire s’est avéré plus dynamique que dans les décennies présidentes, car un grand pourcentage de ces personnes sot arrivé au Québec avec l’une des deux langues officielles du Canada : particulièrement l’anglais, déjà appris • Un grand pourcentage possédait aussi une expérience de travail avec des entreprises multinationales, dont plusieurs sont des entreprises canadiennes. L’intégration des réfugiés • Quand aux réfugiés, comme le font valoir Blain (2005), Charland (2006), et Riaño Alcalá et al. (2007), l’intégration est un enjeu qui a été entouré pour un grand nombre de difficultés, sur les quelle nous ne nous pencherons pas dans le cadre de cette présentation. • Le problème d’intégration de ces réfugiés découlent du fait qu’ils n’ont jamais pensé quitter leur pays. • Le plus grand pourcentage de personnes rencontrées par Riaño Alcalá et al., ainsi que celles que nous avons interviewées, affirment qu’ils ont quitté la Colombie parce qu’ils n’avaient pas d’autres choix. L’intégration des refugiés • Cependant, il faut établir certaines nuances, parce qu’il y a certaines différences entre l’intégration de ceux qui sont arrivés avant l’année 1990 et celle de ceux qui sont arrivés dans le cadre de la politique canadienne visant la réinstallation de réfugiés colombiens en sol canadien. • D’autre part, il faut dire qu’il y a certaines différences entre les réfugiés qui sont venus au Canada comme des réfugiés publics, lesquels sont venus directement de la Colombie, et ceux qui ont fait leur demande d’asile sur place. • Tout de même, les trois groupes ont un élément en commun: la plupart de leurs membres ont connu la déqualification au niveau professionnel. L’intégration des réfugiés • Les réfugiés arrivant avant 1990 que nous avons interviewés se sont intégrés par le biais du réseau familial, car leur décision de demander le refuge au Canada est dû au fait qu’ils avaient de la famille à Montréal. • L’intégration des personnes arrivant depuis 1990 et demandant l’asile sur place se fait à partir des compétences sociales qu’ils ont apprises dans le pays de passage, particulièrement les États-Unis, les réseaux d’aide aux demandeurs d’asile, les réseaux ethniques et le travail, qui est généralement le travail en usine et l’entretien ménager. L’intégration des réfugiés publiques • Les travaux consultés, notre travail sur le terrain ainsi que les interviews menés auprès de nos témoins, nous apprennent qu’au Québec l’intégration des réfugiés public, d’origine colombienne se fait à partir de quatre piliers : la francisation, la régionalisation, le système d’assistance sociale et les réseaux d’organismes communautaires, dont les associations à caractère ethnique à Sherbrooke et les églises autant évangéliques que catholiques. Conclusions • La venue des deux premières vagues de Colombiens au Canada s’est produite à l’intérieur d’une dynamique menant au raccommodement du marché mondial de la maind'œuvre qui a privé le Canada de ses sources traditionnelles de travailleurs: l’Europe • La troisième vague d’émigrants colombiens arrivant au Canada est le résultat d’une émigration préventive, organisé par la communauté internationale pour protéger la population civile colombienne ravagée par le conflit colombien. • L’intégration des immigrantes volontiers d’origine colombiennes, même si elle présente certaines différences d’une période à l’autre, garde plusieurs traits en commun. • L’intégration des réfugiés passe pour de différents scénarios à celle des émigrants volontaires. • Cela est dû au fait que ces personnes n’ont jamais pensé de quitter leur pays.