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Zoom sur...
La naissance
Au sommaire de ce numéro 25
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La préparation à la naissance
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Choisir un parrain, une marraine pour son enfant
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La tentation du petit dernier ?
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Le changement de prénom : une procédure
longue et compliquée
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Vous avez dit baby blues...
Zoom sur… numéro 25 – Décembre 2009 / Janvier 2010
Une publication du REAAP des Côtes d’Armor – www.parents-cotesdarmor.org
LA PRÉPARATION À LA NAISSANCE
Donner naissance à un enfant est l’événement naturel le plus merveilleux au monde. Mais les
transformations du corps et la peur de l’inconnu peuvent parfois provoquer des appréhensions.
Alors, mieux vaut s’informer et prendre confiance en soi en se préparant psychologiquement mais
aussi physiquement. C’est aussi une façon d’apprendre à mieux se connaître. De plus, même si
l’anesthésie péridurale existe pour faciliter l’accouchement, il faut savoir qu’elle n’est pas forcément
systématique le jour J (contre indication de dernière minute…).
Ainsi, les cours de préparation à la naissance permettent aux futures mamans de mieux gérer et
vivre leur accouchement, surtout si c’est la première fois : informations sur le déroulement de la
grossesse, l’accouchement, la péridurale, les positions, la respiration, les exercices de relaxation, le
séjour à la maternité, la place du papa, les suites de l’accouchement, l’accueil et l’alimentation de
bébé… S’ils sont pratiqués collectivement, c’est l’occasion pour les futures mamans d’échanger
entre elles, de poser des questions, sachant que les futurs papas peuvent les accompagner.
Huit séances, selon la méthode choisie, sont prises en charge à 100 % par la sécurité sociale si
elles sont pratiquées par une sage-femme ou un médecin. Mais toutes les méthodes ne sont pas
remboursées, il est alors nécessaire de se renseigner auprès de sa caisse d’assurance maladie
pour en connaître les modalités.
Ainsi, il existe plusieurs formes de préparation, comme par exemple :
✗ La préparation classique : le cours est composé généralement de deux parties. La
première aborde les informations théoriques sur l’anatomie, les transformations au cours
de la grossesse et le déroulement de l’accouchement et une autre partie consiste en des
exercices physiques pour un apprentissage de la respiration et de la relaxation.
✗
Le yoga : basé sur des postures et la respiration, le yoga permet de pratiquer une activité
physique douce, d’évacuer les tensions et de se préparer mentalement à la naissance. Il
est basé sur une harmonisation entre le corps et l’esprit.
✗
La sophrologie : elle permet d’apprendre à dominer la douleur et à se détendre : c’est
l’étude de la sérénité de l’esprit. Elle peut être pratiquée dès le 5 ème et le 6ème mois
(sophrologie prénatale) et se poursuit après la naissance (sophrologie postnatale).
✗
L’haptonomie : cette méthode consiste, pour les futurs parents, à établir un contact
affectif avec le bébé qui répond aux stimulations, aux voix et aux caresses exercées sur le
ventre de la mère. Le papa étant associé en tant qu’acteur, le couple vit ensemble le
développement du bébé, composant ainsi un véritable trio. Cette forme de préparation
débute dès que l’on sent le bébé bouger dans son ventre (environ au 4 ème mois) et se
poursuit après la naissance. Les séances, pratiquées par une sage femme ou un médecin,
sont individuelles.
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En complément :
✗
La préparation en piscine : elle est un moyen de relaxation et de détente grâce à un
sentiment de liberté et de légèreté dans les mouvements.
✗
Le chant prénatal : il s’agit de favoriser le bien-être de la future maman et d’établir une
relation avec l’enfant à naître.
Il existe aussi la “ prépa-papa ” où les futurs papas peuvent assister à des séances d’information
assurées par un médecin.
Pour être informé des possibilités qui s’offrent à vous, il convient de s’adresser auprès de son
gynécologue, sa sage-femme ou la maternité choisie pour l’accouchement.
En savoir plus :
http://les-maternelles.france5.fr/
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CHOISIR UN PARRAIN, UNE MARRAINE
POUR SON ENFANT
A la naissance d’un enfant, certains parents demandent à des proches d’assumer le rôle de
parrain ou de marraine. Que recouvre cette fonction ?
L’arrivée d’un enfant resitue les parents dans une lignée générationnelle et renvoie à la mortalité.
Le parrainage sert à rassurer le père et la mère préoccupés par l’idée de laisser leur enfant
orphelin. Ce besoin peut être exprimé explicitement ou être inconscient.
Pourtant, à la mort des parents, si parrain ou marraine se sont investis d’une responsabilité
morale vis-à-vis de leur filleul, le Code Civil ne leur reconnaît pas de statut. C’est le juge des tutelles
et le conseil de famille qui désignent un tuteur à l’enfant, sauf si les parents ont désigné une
personne dans un testament.
Un parrain et une marraine sont aussi choisis pour transmettre des valeurs éducatives et ils
peuvent intervenir auprès de leur filleul à des moments difficiles de la vie : divorce, maladie,
adolescence… Le parrainage s’accompagne alors d’un rituel, le baptême, civil ou religieux. La fête
donne alors une plus grande valeur symbolique au parrainage.
Pour autant, si le parrainage peut apporter une aide à l’enfant, on ne peut pas dire que l’enfant
souffre d’un manque, s’il n’a pas ou plus, de parrain ou de marraine.
Pour en savoir plus :
www.service-public.fr
www.croire.com
www.infobebes.com
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LA TENTATION DU PETIT DERNIER ?
Les parents sont sortis des couches, des nuits sans sommeil, des douleurs
dentaires, et s'interrogent à nouveau autour de la quarantaine. Départ des aînés,
remariage, angoisse de vieillir... Qu'est-ce qui les pousse à recommencer ?
« Nos aînés sont grands et l'envie nous est venue d'avoir un dernier enfant. Pour moi, c'était un
désir très fort, comme un besoin de connaître encore le bonheur de la petite enfance, l'envie aussi
d'élever un petit avec peut-être moins de stress qu'avec les aînés ».
Retenir sa jeunesse
Ce désir prend sa source dans le temps qui passe, l'angoisse de vieillir, de dire définitivement
adieu à ce que la psychologue Maryse Vaillant nomme « la féminité maternelle » : Etre encore une
fois mère, accoucher, allaiter poussent les femmes à souhaiter cet ultime enfant. D'ailleurs, ces
mots « petit dernier » ne sont pas innocents : le « petit », c'est ce bébé que l'on peut toucher, sentir,
embrasser ; le « dernier », c'est l'enfant qui ferme la marche, qui clôt un chapitre merveilleux.
Et puis il permet de se sentir encore une fois une « bonne mère ». Surtout au moment où les
plus grands atteignent l'adolescence, âge ou les parents peuvent ressentir des déceptions devant la
mue bouleversante de leurs enfants. « Les petits, eux, sont toujours très satisfaisants pour leur
maman, ils ne nous déçoivent pas, ne nous échappent pas ».
Le dernier-né comme tentative de retenir la jeunesse, d'arrêter l'horloge biologique, celle qui
pousse du côté de la ménopause ? Etre encore mère, avant de devenir grand-mère...
Du côté des hommes, le problème ne se pose pas dans l'urgence, voire ne se pose pas du tout !
Avoir un « petit dernier » est le plus souvent un projet féminin.
Reproduire une histoire familiale
La menace du temps, l'envie de pouponner ne sont pas les seules raisons à ce désir tardif. Se
dissimulent les traces des configurations familiales antérieures : être par exemple issu d'une famille
de quatre enfants et se sentir incomplet avec « seulement » trois à élever ou alors le sentiment
inexprimé qu'il faut donner de la jeunesse aux morts, aux grands-parents, aux parents décédés,
leur apporter une descendance, continuer la lignée.
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Le bébé « trait d'union »
La problématique n'est pas la même quand le petit dernier arrive dans une famille recomposée
où il est, de fait, le premier enfant du nouveau couple. Il fait lien entre deux familles. Mais l'intensité
du désir n'est pas la même selon que les parents ont déjà des enfants, chacun de leur côté ou si un
seul d'entre eux est dans ce cas. Il s'avère plus difficile pour un père déjà chargé de famille
d'accéder à la demande de sa nouvelle épouse d'avoir un enfant : « je comprenais parfaitement son
désir d'enfant ; mais moi, je n'avais rien à me prouver dans une dernière paternité. J'étais
parfaitement heureux avec mes aînés et j'avais plus envie d'une vie conjugale que d'une vie
parentale ».
Lorsque les désirs ne sont pas en accord, cela peut aboutir à un conflit grave, l'un et l'autre se
sentant piégés. « Un risque à prendre en considération et un désir qui peut être l'occasion, à l'âge
de la maturité, de faire le point avec soi-même ».
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LE CHANGEMENT DE PRENOM : UNE
PROCEDURE LONGUE ET COMPLIQUEE
Le choix des prénoms à la naissance est essentiel. En effet, le prénom peut être considéré
comme un support pour l'identité. Depuis la loi de 1993, il est devenu possible d'inventer le prénom
de son enfant. Pourtant, il ne faut pas que la quête de l'originalité aille trop loin car cela pourrait être
un sujet de malaise et de contraintes pour l'enfant qui pourrait l'inciter à vouloir changer de prénom.
Et cette procédure prend du temps.
Comme juridiquement, le point de vue de l'enfant n'est demandé qu'après 13 ans, c'est justement
après cet âge que le juge est plus enclin à donner son accord, considérant que l'avis de l'enfant est
essentiel.
Pour changer de prénom, il faut avoir un "intérêt légitime" défini par deux types de situations : si
le prénom est considéré comme ridicule, qu'il peut porter préjudice à la personne, ou si on veut le
franciser. Il ne vous en coûtera que 49 euros.
Aujourd'hui, on entend surtout parler des changements de prénoms avec les personnes qui ont
décidé de changer de sexe, et qui donc veulent officialiser leur statut.
On doit faire une demande auprès d'un Juge aux Affaires Familiales dans un tribunal de Grande
Instance. Il faut obligatoirement faire appel à un avocat. Puis, s'il y a un accord, le procureur de la
république transmet directement l'information à l'officier d'état civil qui détient l'acte de naissance et
le changement de prénom sera alors indiqué dans les registres de l'état civil. La durée moyenne de
la procédure est de 6 mois à un an.
Pour ce qui est d'officialiser un deuxième prénom par rapport à un premier prénom, par contre,
cela coûte dix fois plus cher, c'est-à-dire 490 euros. Si on veut passer d'un prénom courant à un
autre prénom courant sans explications mais juste par choix, il y a très peu d'accords juridiques.
Donc, c'est une grande responsabilité pour les parents de choisir le nom de leurs enfants et ils ne
doivent pas prendre cela à la légère.
Pour en savoir plus :
http://www.justice.gouv.fr (site du ministère de la justice qui explique les différentes lois
concernant le changement de prénom)
http://www.enfant.com (concernant l'importance du choix des prénoms)
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VOUS AVEZ DIT BABY BLUES…
Après neuf mois d'attente et de préparation, bébé est là : vous avez quitté la maternité et vous
devriez être une maman comblée, heureuse, épanouie, ravie de vous retrouver à la maison avec
votre conjoint, votre aîné(e), vous devriez être au 7ème ciel mais voilà, rien ne va plus !
De crises de larmes, en sautes d'humeur, vous vous sentez dans un état proche de la déprime :
fatiguée, découragée, émotive, anxieuse. Ce bébé que vous attendiez sereinement n'est pas tout à
fait comme vous l'imaginiez…
Que se passe t-il ?
Vous êtes en fait dans le même état d'esprit que connaît une majorité de mères dans les 3 à 10
jours qui suivent la naissance de leur enfant, qu'elles aient ou non d'autres enfants. C'est un état
normal dû au bouleversement hormonal consécutif à la grossesse et à l'accouchement et qui a des
répercussions sur les émotions de la mère. C'est dû également à la fatigue qui s'accumule du fait du
manque de sommeil.
C'est aussi le contrecoup de la grossesse vécue comme un moment privilégié, avec la crainte
depuis que bébé a fait son apparition de ne pas être à la hauteur.
Le plus souvent les choses rentrent dans l'ordre et s'arrangent d'elles-mêmes.
Toutefois, il faut rester attentif au fait que cet état peut se prolonger et évoluer en véritable
dépression postnatale, ce qui est le cas chez 10 à 12 % des femmes. Avec un fort sentiment de
culpabilité due au sentiment chez la maman d'avoir du mal à s'attacher à son bébé.
Les papas aussi ?
Le baby blues du papa existe bel et bien et s'explique par le fait que pour lui, la naissance de
l'enfant est un choc émotionnel qui enclenche des sentiments contradictoires : entre la fierté d'être
père, la prise de conscience des nouvelles responsabilités qui lui incombent, la crainte de ne pas
être un bon père et parfois le sentiment d'être exclu de la relation mère / enfant.
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Quoi faire ?
Se parler, dans le couple parental, se dire son inquiétude, accepter les conseils extérieurs, amis,
grands-parents qui ne manqueront pas d'être attentifs à ces difficultés.
Pour la maman c'est aussi savoir se reposer dans la journée, en même temps que bébé, quand
les plus grands sont à l'école et aussi quand le temps le permet, sortir avec lui, prendre l'air.
Savoir déléguer : le père de l'enfant est tout à fait en mesure de prendre des responsabilités visà-vis de ce bébé, d'accomplir des tâches qui soulageront la maman.
Mais si la situation perdure, si la déprime s'installe, et si elle s'accompagne d'une absence de
plaisir à s'occuper de son enfant, il vaut mieux chercher de l'aide : auprès de la maternité, du
service PMI, du médecin généraliste…
Pour en savoir plus :
Maman blues.org (forum de discussions) et maman blues 35
« Allo parents bébé » : numéro vert : 0 800 00 3456
Zoom sur ... La naissance – numéro 25 – Décembre 2009 / Janvier 2010
Document téléchargeable et imprimable depuis le site du REAAP des Côtes d'Armor : www.parents-cotesdarmor.org
Textes : Comité de pilotage du REAAP
Photos : stock.xchng – (joanie49, pcioca, sejordaan)
Zoom sur… numéro 25 – Décembre 2009 / Janvier 2010
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