Fatigue au volant : tomber endormi sur la route
Transcription
Fatigue au volant : tomber endormi sur la route
AVRIL 2009 VOL. XLXIII No. 2 Fatigue au volant : tomber endormi sur la route Dans la soirée du 10 mai 2008, Dawn Rousse Graham se rendait chez sa mère pour le souper avec ses trois enfants : Adrianna 13 ans, Stacie 10 ans et Bryan 8 ans. Au même moment sur la route, une étudiante de 18 ans qui n’avait pas dormi depuis plus de 24 heures rentrait chez elle après ses examens de fin de session. Un instant a suffi pour que son véhicule franchisse la ligne médiane et entre en collision avec celui de Dawn Graham, tuant sur le coup la conductrice et deux de ses enfants. Adrianna a survécu à la collision, mais les cicatrices qui marquent son visage lui rappellent chaque jour cette funeste soirée et ce qui est arrivé à sa sœur, son frère et sa mère. Il ne faut pas chercher la cause de cette tragique collision du côté des drogues ou de l’alcool, mais plutôt du côté du manque de sommeil – la jeune conductrice s’est endormie au volant. La conduite en état de fatigue est comparable à la conduite en état d’ivresse, mais le stigmate social qui lui est associé n’est pas le même. Au même titre que l’alcool, la fatigue nuit à la capacité de conduire en diminuant le temps de réaction, en affectant les réflexes et en altérant le jugement. La conduite avec les facultés affaiblies par le manque de sommeil est un problème grave, et ce n’est plus toléré. La législation commence à changer et à considérer les collisions causées par la fatigue avec autant de sérieux que celles qui sont imputables à l’alcool. Nous savons tous qu’il faut une bonne nuit de sommeil pour avoir l’esprit alerte. Malheureusement, trop peu de gens comprennent que la fatigue entraîne un affaiblissement des facultés. La conduite en état de fatigue est risquée pour le conducteur de même que pour les autres personnes sur la route. Selon des données inquiétantes, 20 pour cent des Canadiens avouent s’être endormis au volant au moins une fois au cours de la dernière année. Selon le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé, la fatigue joue un rôle important dans environ 21 pour cent des collisions impliquant des véhicules à moteur. Chaque année, ces collisions sont à l’origine d’environ 400 décès et 2 100 blessures graves. D’après ces chiffres, la fatigue serait la troisième plus Article de fond : Fatigue au volant : tomber endormi sur la route .. Dossier du Président ......................................................... Roulons Rondement : Ralentissez, mon papa travaille ici ........... Au Travail : « Report de la retraite » ....................................... Sports et Loisirs : En patins à roues alignées, donnez l’exemple.... Aînés : Mélange de médicaments............................................. Petit test : Sécurité à bicyclette ............................................... Le Saviez-vous ? : ............................................................. Au Travail : Des germes... ici, là, partout.................................. La Sécurité Publique : Le danger de l’étranger .......................... 1 2 3 3 4 5 6 6 7 8 grande cause mesurable de collisions, après l’alcool et la conduite agressive ou la vitesse excessive. « Si vous êtes très fatigué, vos facultés le sont aussi. Ne prenez pas le volant », tel est le message que veut faire passer la Table ronde sur la sécurité routière, un groupe qui s’est donné pour objectif d’éliminer les collisions causées par la fatigue au volant. “Une personne en santé ressentira des signaux avant-coureurs non équivoques,” dit Randy Williams, coprésident de la Table ronde et président et chef de la direction de l’Association de l’industrie touristique du Canada. « Quand un conducteur commence à bailler et à s’agiter, il est temps qu’il s’arrête. » « Il faut que les gens comprennent mieux les risques associés à la fatigue, explique Williams. Nous croyons que les conducteurs n’ont pas encore saisi le message. » La fatigue au volant est un nouveau problème auquel les gouvernements et la police commencent tout juste à s’attaquer. Suite à la page 2 Prévention au Canada, NO 2, 2009 Dossier du président Une fois de plus, le Comité de la justice de la Chambre des communes songe à abaisser le taux d’alcoolémie permis par le Code criminel. Comme de nombreuses organisations appartenant au domaine de la sécurité et à d’autres, le Conseil canadien de la sécurité s’oppose à la proposition d’abaisser le taux d’alcoolémie permis de 0,08 mg par 100 ml de sang à 0,05 mg. Le CCS a comparu devant le Comité le 25 février pour soutenir la position qu’il défend depuis longtemps. La pratique canadienne qui consiste à ne pas sanctionner en vertu du Code criminel les conducteurs dont le taux d’alcoolémie est inférieur à 0,08 correspond aux approches adoptées par d’autres pays. Les lois canadiennes sur la conduite avec facultés affaiblies sont parmi les plus sévères en Occident. Abaisser le seuil criminel d'alcoolémie à 0,05 annulerait bon nombre de mesures de prévention efficaces qui ciblent les contrevenants à ce niveau. Nos tribunaux ont déjà de la difficulté à juger le grand nombre de causes qui leur sont soumises. Abaisser la limite légale pour qu’elle atteigne un seuil jugé excessif par la plupart des Canadiens est une mesure risquée et préoccupante car elle susciterait mépris, irrespect et dédain pour la loi. On ne peut nier qu’une telle mesure affaiblirait la détermination du système de justice pénale (police, tribunaux) à faire respecter la loi. L’actuelle limite légale d’alcoolémie est acceptée par l’ensemble des Canadiens et le système de justice pénale depuis plus de 35 ans. Modifier cette limite pourrait fort bien donner lieu à une pléthore de protestations de la part des avocats de la défense! Criminaliser de manière frivole n’est pas une manière de protéger le public. Absolument rien ne prouve que porter des accusations en vertu du Code criminel contre les conducteurs ayant un faible taux d’alcoolémie pourrait prévenir un plus grand nombre de décès et de blessures que ne le font les mesures administratives mises en place par les provinces et les territoires. Les actuelles sanctions criminelles et administratives en place au Canada offrent, pour contrer la conduite avec facultés affaiblies, un mélange bien pensé d’efficacité, d’efficience et de sévérité. N’y touchons pas. Statistiquement, ce sont les conducteurs ayant un TA plus élevé qui causent le plus de carnage. Ce qu’il faut, c’est accroître chez les contrevenants la perception qu’ils risquent de se faire appréhender, et améliorer l’efficacité du système à sanctionner ceux qui ont conduit avec les facultés affaiblies. La sécurité, c’est une question d’attitude! Conseil canadien de la sécurité Certaines provinces, comme l’Ontario et le Québec, ont des stratégies pour réduire le nombre d’accidents qui en résultent, mais peu de fonds sont affectés à cette question. « Il faut faire plus », dit Cliff Mackay, coprésident de la Table et président et chef de la direction de l’Association des chemins de fer du Canada. « Il faut que l’attitude face à la fatigue au volant change. Si vous êtes très fatigué, vos facultés le sont aussi. » De nombreux facteurs contribuent à la fatigue au volant, dont le manque de sommeil la nuit précédente ou un manque chronique de sommeil, qui peut être causé par un trouble du sommeil. Aussi, conduire sur de longues périodes peut être source de fatigue, même si vous avez suffisamment dormi. La Table ronde sur la sécurité routière diffuse des messages d’intérêt public en Ontario et travaille avec des partenaires partout au pays à communiquer le message et à sensibiliser les gens aux risques associés à la somnolence au volant. Pour plus d’information, visiter le site www.fatigueauvolant.ca Avec l’aide de la Table ronde sur la sécurité routière. Les membres de la Table ronde sur la sécurité routière sont l’Association des brasseurs du Canada, le Conseil canadien de la sécurité, l’Association canadienne des automobilistes, le Bureau d’assurance du Canada, l’Association des chemins de fer du Canada et l’Association de l’industrie touristique du Canada. Reconnaître les signes de fatigue : • • • • • • • • • • perte de concentration somnolence bâillement temps de réaction lent sensibilité ou fatigue oculaire ennui irritabilité rater une partie de la signalisation routière avoir de la difficulté à rester dans la bonne voie cogner des clous Conseils pour combattre la somnolence au volant : • Conduisez seulement lorsque vous êtes reposé. • Restez éveillé. • Trouvez un lieu sûr pour vous arrêter si vous vous sentez somnolent. • Évitez les aliments et boissons à forte teneur en sucre et en gras; buvez plutôt de l’eau et optez pour des collations à haute teneur en protéines. Jack Smith, Président 2 • Conduisez de manière préventive. Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité ROULONS RONDEMENT : Ralentissez, mon papa travaille ici Sur les routes, l’arrivée du beau temps correspond à la réapparition des travaux de construction et des activités d’entretien. Malheureusement, elle correspond aussi à une hausse de la vitesse, les conducteurs ayant tendance à avoir le pied « plus pesant ». En soi, la vitesse est un danger, mais dans les zones de construction, elle peut être fatale. C’est pour assurer la sécurité de tous les usagers de nos routes que des équipes travaillent à leur entretien et à leur amélioration. Le moins que nous puissions faire est de penser à leur sécurité. Nous rappelons aux conducteurs que les zones de construction, où des travailleurs sont présents, ne sont pas des « zones d’accélération ». La plupart du temps, la vitesse y est limitée, ce qui veut dire que vous êtes tenus par la loi de ralentir. Presque partout au Canada, le montant de la contravention est doublé si vous êtes arrêté pour excès de vitesse dans une zone de construction routière. Vous risquez également que des points d’inaptitude soient inscrits à votre dossier. Afin d’assurer la protection de tous, ralentissez à l’approche d’une zone de travaux routiers. Respectez tous les signaux car une zone de travaux, même si les travailleurs sont absents du chantier, peut présenter d’autres dangers. Slow Down, My Daddy Works Here est un message d’intérêt public produit par la Ville de Calgary pour contrer les risques auxquels sont exposés chaque jour les travailleurs affectés aux zones de construction routière. Source : Police provinciale de l’Ontario Conseils sur la conduite en zone de construction : • Respectez tous les signaux – ils fournissent des renseignements essentiels sur les conditions de la circulation, les fermetures de routes et les détours; • Obéissez aux travailleurs porteurs de panneaux de signalisation; • Respectez la limite de vitesse affichée; • Conservez une distance sécuritaire entre votre véhicule et celui qui vous précède. Ne le talonnez pas. Les arrêts brusques sont fréquents en zone de construction. AU TRAVAIL : « Report de la retraite » La Financière Sun Life vient de publier le tout premier Indice canadien de report de la retraite. Selon cet indice, de nombreux Canadiens prévoient dorénavant travailler plus longtemps, contrairement à ce qui était le cas il y a quelques années. Près de la moitié des Canadiens actifs croient qu’ils travailleront après l'âge habituel de la retraite, soit 65 ans – ces dernières années, l’âge moyen du départ à la retraite se situait à 61 ans. Pratiquement tous ceux qui prévoient continuer de travailler après l’âge de 65 ans citent une ou plusieurs raisons liées au style de vie, notamment parce qu’ils souhaitent rester actifs mentalement, aiment leur travail ou apprécient les interactions avec leurs collègues. Aucune des trois premières raisons données par les Canadiens pour continuer à travailler après 65 ans n’était liée à l’argent ou aux finances. Et quand on leur demandait d’indiquer la première raison de leur décision, les raisons non financières venaient encore en tête de liste. Les Canadiens évaluent beaucoup plus favorablement leur santé, leur condition physique et leur alimentation que leurs finances personnelles, les prestations de l’État, les rentes d’employeurs ou l’économie en général. En ce qui concerne leurs attentes à l’égard de la retraite, les travailleurs canadiens oscillent entre optimisme et pessimisme. Le sondage sur l'Indice canadien de report de la retraite Sun Life a révélé que sur une échelle de zéro à 100, les travailleurs canadiens affichent un score de 50 (exactement à mi-chemin entre optimisme et pessimisme). Certains Canadiens travaillent après 65 ans (report de la retraite) par choix, pour avoir un style de vie particulier. Pour d’autres, le report de la retraite est inévitable – ils doivent travailler plus longtemps pour régler leurs frais de subsistance de base ou pour avoir la retraite qu’ils souhaitent. 3 Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité SPORTS ET LOISIRS : En patins à roues alignées, donnez l’exemple Environ un million de Canadiens font du patin à roues alignées, et leur nombre ne cesse de croître. En plus d’être un excellent entraînement cardiovasculaire, le patin à roues alignées contribue au développement de l’équilibre et de la coordination. On assiste toutefois, en parallèle avec la hausse du nombre d’adeptes, à une augmentation du nombre de blessures liées à la pratique de cette activité. Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario (CHEO) a constaté une augmentation constante du nombre d’enfants et de jeunes traités pour des blessures imputables au patin à roues alignées. De 1998 à 2002, 397 enfants et adolescents ont été traités au CHEO pour ce genre de blessures. Outre les enfants soignés au CHEO et dans d’autres hôpitaux de la région, beaucoup d’autres cas sont traités dans les cabinets de médecins et dans les cliniques sans rendez-vous, ou ne sont pas déclarés. Selon un rapport du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), on a rapporté 962 blessures associées aux patins à roues alignées en une année. Environ 60 pour cent de ces blessures touchaient des personnes de sexe masculin et des jeunes de 10 à 14 ans, et la moitié étaient attribuables à une perte de maîtrise (entraînant une chute) sans cause particulière. Les fractures représentaient environ 48 pour cent de toutes les blessures. Ces chiffres ne cessent d’augmenter avec l’augmentation du nombre d’adeptes de ce sport. Les fractures du bras et du poignet comptent parmi les blessures les plus courantes liées au patin à roues alignées. Les patineurs essayent souvent d’amortir leur chute en étendant les bras devant eux, de chaque côté ou derrière eux. Selon la commission américaine de la sécurité des produits de consommation, jusqu’aux deux tiers des adeptes du patin à roues alignées ne portent pas d’équipement de sécurité. Elle estime également qu’environ 11 000 patineurs subissent chaque année des blessures à la tête ou au visage. La plupart des blessures peuvent cependant être évitées. Les conseils suivants vous aideront à patiner en toute sécurité, et tout en faisant de l’exercice. Conseils de sécurité avant de partir : • Portez toujours votre équipement de protection : protège-coudes et genoux, gants légers, protège-poignets et, surtout, le casque – qui réduit de façon significative le nombre de traumatismes crâniens et cérébraux. Aussi, portez un pantalon long et un haut à manches longues pour éviter les coupures et égratignures en cas de chute. • Choisissez des patins de bonne qualité, parfaitement ajustés à votre pied et à vos chevilles. Des patins trop grands ne supportent pas adéquatement les chevilles et nuisent au bon contrôle des mouvements. Lors de l’achat, apportez des chaussettes pour vous assurer que les patins sont de la bonne pointure. 4 • Vérifiez régulièrement vos patins pour vous assurer qu’ils sont en bon état. Remplacez les roues et les freins s’ils sont usés. Les roues doivent être solidement fixées et être libres de débris et d’herbe. Pour les patineurs débutants : • Commencez en patinant lentement pendant cinq minutes pour réchauffer vos muscles. Vos réduirez ainsi le risque de blessures musculaires. • En patinant, gardez les genoux légèrement fléchis, pour abaisser votre centre de gravité, et maintenez le buste penché vers la pointe de vos pieds. • Entraînez-vous à freiner en amenant vers l’avant le pied portant le patin avec frein de talon jusqu’à ce que le frein soit vis-à-vis des orteils de l’autre pied. Fléchissez doucement le genou de la jambe en avant tout en cambrant les orteils. Ce mouvement vous fera arrêter. On l’appelle le « freinage talon ». • Acceptez le fait que les chutes sont inévitables et entraînezvous à tomber sur la pelouse ou un matelas de gymnastique. • Avant de vous lancer sur les pistes récréatives, assurez-vous de maîtriser les techniques élémentaires du patinage : vous devez savoir comment tourner, contrôler votre vitesse, freiner en descendant une pente, reconnaître les obstacles et les éviter. Règles à respecter sur les pistes : • Patinez sur le côté droit des trottoirs, des pistes cyclables et autres sentiers récréatifs. Dépassez les gens sur la gauche, comme les voitures le font, après avoir crié : « Attention, je dépasse sur la gauche! » Ne dépassez pas sans avertir. • Dans les endroits très achalandés, surveillez particulièrement les automobiles et la circulation en général quand vous traversez la rue ou le chemin. Souvenez-vous que vous devez obéir au code de la route. • Soyez conscient des changements dans l’état des pistes, qui peuvent survenir en raison de la circulation, du temps qu’il fait ou des dangers comme la présence de flaques d’eau, de trous ou de débris après une tempête. Si vous n’êtes pas sûr de l’état de la piste, ralentissez. Ne patinez pas sur des surfaces mouillées ou huileuses. • Soyez prudent à proximité des parcs. Le sable sur la piste peut enrayer vos roues. De plus, des enfants peuvent surgir devant vous, à l’improviste. Source : Ville d’Ottawa, SCHIRPT et National Safety Council Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité AÎNÉS : Mélange de médicaments Prenez-vous, ou connaissez-vous quelqu’un qui prend, plusieurs médicaments chaque jour? Assurer le suivi de la prise quotidienne de plusieurs médicaments peut être problématique pour bien des aînés. Les mélanges de médicaments sur ordonnance et de médicaments en vente libre peuvent produire des interactions néfastes. Il importe que vous mettiez tout en œuvre pour éviter les erreurs de médicaments car elles peuvent vous empêcher de vous sentir au meilleur de votre forme ou, dans le pire des cas, entraîner l’hospitalisation ou même la mort. Pour prévenir les erreurs, posez des questions chez le médecin, à la pharmacie ou à l’hôpital, et à la maison, suivez les procédures sécuritaires de manipulation des médicaments. Même si aucune étude nationale exhaustive n’a été menée sur la fréquence des erreurs de médicaments, certaines informations donnent à penser qu’elles sont l’une des formes les plus courantes d’événements indésirables dans le domaine des soins de santé. Selon une récente étude nationale sur les effets indésirables dans les hôpitaux canadiens, ceux qui sont associés aux médicaments ou à l’administration de fluides représentent presque 24 pour cent des effets identifiés, juste derrière ceux qui sont associés à la chirurgie. Plus du tiers des erreurs de médicaments dans les hôpitaux impliquaient des patients de 65 ans et plus. Cela s’explique peut-être en partie par le fait qu’ils sont plus susceptibles de prendre plusieurs médicaments. Les aînés représentent environ 13 pour cent de la population canadienne, mais ils consomment presque 40 pour cent des médicaments prescrits. De même, les aînés sont peut-être plus vulnérables aux erreurs de médicaments car ils sont susceptibles d’avoir plus d’un médecin prescripteur et d’utiliser plus d’une pharmacie. Selon un sondage du Fonds du Commonwealth, plus les patients ont de médecins et de prescriptions, plus ils sont susceptibles de déclarer des erreurs de médicaments et des erreurs médicales. Liste des mesures à prendre lors de la visite chez le médecin : 4 4 4 Apportez une liste des médicaments que vous prenez présentement, incluant la posologie et les directives, en particulier si vous voyez plus d’un médecin. Ajoutez l’information sur les suppléments et les produits en vente libre que vous prenez, comme une faible dose quotidienne d’aspirine. Assurez-vous que votre médecin vérifie si les échantillons qu’il vous remet ont des interactions avec les médicaments que vous prenez déjà. Pratiques sécuritaires relativement aux médicaments : Mettez à jour la liste de vos médicaments chaque fois qu’il y a un changement. 4 Achetez vos médicaments dans une seule pharmacie. L’information sur vos médicaments sera ainsi concentrée dans une seule base de données, ce qui facilitera la vérification des possibles interactions indésirables par le pharmacien. 4 Lisez les feuillets d’information destinés aux patients. 4 Utilisez des aide-mémoire pour vous faire penser à prendre vos médicaments, comme les piluliers ou les alarmes de montre. 4 Si vous avez de la difficulté à prendre vos médicaments, qu’il s’agisse de vous souvenir de les prendre ou du moment de le faire, demandez l’aide d’un membre de votre famille; cette personne pourra organiser tout ce qui concerne la prise de vos médicaments ou établir un horaire vous rappelant à quel moment les prendre. Source : ICIS, Safety.com et Santé Canada 4 Questions pour votre médecin et/ou votre pharmacien : 4 4 4 4 4 4 4 4 4 Ce médicament peut-il interagir avec d’autres médicaments que je prends? Que traite ce médicament? Comment saurai-je que le médicament a l’effet escompté? Quels sont les effets secondaires courants? Qu’arrivera-t-il si j’oublie une dose? Y a-t-il des directives spéciales à suivre, comme de prendre le médicament avant le petit déjeuner ou d’éviter certains aliments? Puis-je boire de l’alcool si je prends ce médicament? Dois-je faire preuve de prudence dans l’exercice de certaines activités, comme conduire un véhicule? Y a-t-il des directives spéciales sur la façon de conserver ce médicament? 5 Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité PETIT TEST : Sécurité à bicyclette Questions 1. Je dois rouler du bon côté de la route, c’est-à-dire face au danger, pour bien voir les véhicules qui arrivent. Vrai ou faux? 2. La loi oblige tout cycliste à porter un casque. Vrai ou faux? Merci Le Conseil canadien de la sécurité remercie Bridgestone Canada Inc. pour son appui soutenu au site Web et aux programmes d’Elmer l’Éléphant prudent. De nouvelles informations sur la sécurité seront affichées chaque mois pour les enfants sur le site www.elmer.ca. Aussie, le programme de drapeau d’Elmer continuera d’être offert dans les écoles du Canada. 3. Dès que vous roulez à bicyclette dans la rue, vous devez adopter le même comportement que les autres conducteurs de véhicules. Vrai ou faux? 4. Les cyclistes doivent rouler en file indienne. Vrai ou faux? 5. Les enfants ont moins d’accidents mortels à bicyclette que les adultes. Vrai ou faux? 6. Les enfants ont moins d’accidents mortels à bicyclette que les adultes. SAVIEZ-VOUS QUE ? Bien que beaucoup de personnes savent le sport comme « rollerblading, » le Rollerblade de terme® est une marque déposée inscrite de Rollerblade Inc., et ne devrait pas être utilisé comme un terme générique pour le sport. Vrai ou faux? 7. Une bicyclette trop grosse ou trop petite représente un danger pour la sécurité. SAVIEZ-VOUS QUE ? Vrai ou faux? Les hospitalisations à la suite de blessures en véhicule tout terrain (VTT) au Canada ont augmenté de 72 pour cent en un peu moins de dix ans. (Source: ICIS) 7. 6. 5. 4. 3. 2. 1. Faux. Vous devez rouler dans le même sens que les voitures. Faux. Dans cinq provinces au Canada, seuls les jeunes de moins de 18 ans sont obligés de porter un casque. Dans les autres provinces, il n'y a pas de loi sur le port du casque obligatoire. Nous recommendons le port du casque pour tous les cyclistes. Vrai. Les bicyclettes sont considérées comme des véhicules à part entière et leurs conducteurs doivent de ce fait respecter le code de la route. Vrai. Il est bien moins dangereux de rouler en file indienne pour rester aussi loin des voitures que possible. Et dans certaines régions du Canada, c’est même la loi! Faux, mais dans 90 pour cent des cas de décès suite à un accident à bicyclette, des véhicules à moteur sont en cause. Vrai. En 2001, il y a eu 60 accidents ayant causé la mort d’un cycliste – 36 pour cent des personnes décédées avaient 19 ans et moins et 64 pour cent avaient plus de 19 ans. Vrai. Vous devez être en mesure d’enfourcher votre vélo en ayant les deux pieds à plat sur le sol. Réponses Source : Canoë Santé 6 SAVIEZ-VOUS QUE ? 56 pour cent des médecins de famille de moins de 40 ans sont des femmes ? (Source: ICIS) Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité AU TRAVAIL : Des germes… ici, là, partout Saviez-vous qu’on trouve des centaines de fois plus de bactéries sur la plupart des postes de travail que sur un siège de toilette? Souvent, les toilettes sont nettoyées et stérilisées chaque semaine, ce qui n’est peut-être pas le cas de votre poste de travail. La saleté et les bactéries peuvent s’incruster dans votre clavier, à la surface de votre souris et partout autour de votre bureau. Par crainte d’endommager le matériel, beaucoup d’équipes de nettoyage évitent les salles d'ordinateurs. C’est donc à vous qu’il incombe de garder votre poste de travail propre et exempt de germes. Le Dr Charles Gerba, microbiologiste à l’Université de l’Arizona, a découvert que dans un bureau moyen, le nombre de germes par pouce carré s’élève à 49 sur les sièges de toilette, à presque 21 000 sur les ordinateurs et à plus de 25 000 sur les téléphones. Bureaux, téléphones, claviers et souris d’ordinateur sont d’importants points de transfert des germes parce qu’on les touche continuellement, explique le Dr Gerba, ajoutant que la toux et les éternuements laissent dans leur sillage une multitude de virus qui peuvent vivre sur les surfaces jusqu’à trois jours. Voici quelques recommandations pour vous aider à éviter les germes et les bactéries qui contaminent votre espace de travail. Lavez-vous les mains Nous savons tous qu’il faut se laver les mains – on le répète chaque jour aux enfants –, mais il est parfois nécessaire de le rappeler également aux adultes. L’important est de bien les laver : sous l’eau chaude pendant 20 secondes, avec du savon, de préférence à une rapide giclée de désinfectant à mains à votre bureau. Comme l’eau pénètre beaucoup plus en profondeur, elle déloge les débris alimentaires et autres particules que les désinfectants à mains ne peuvent atteindre. Ces derniers représentent toutefois une bonne option pour les gens pressés. Nettoyez votre clavier La plupart des services de nettoyage de bureaux ne touchent pas aux ordinateurs ni aux claviers de peur de les endommager. Leur nettoyage est laissé aux employés, et nombreux sont ceux qui négligent de le faire. Le Dr Gerba suggère de nettoyer le clavier à l’aide d’un désinfectant à base d’alcool. Projeter un jet d’air comprimé sur le clavier ne suffit pas à éliminer les bactéries qui s’accrochent à la surface. La solution idéale est de désinfecter et d’utiliser l’air comprimé. Protégez votre visage Les employés de bureau portent leurs mains à leur visage en moyenne 18 fois par heure. C’est dire qu’à toutes les trois minutes et demie, nous offrons à l’immonde magma qui recouvre nos claviers, ordinateurs ou téléphones une voie d’accès directe à nos systèmes respiratoire et digestif – les bactéries et les virus n’auraient pu trouver de système de transport plus efficace. Jetez la nourriture dont vous ne voulez pas Il n’est pas rare que les gens mangent à leur poste de travail ou stockent de la nourriture dans leurs tiroirs. Les restes alimentaires sont propices au développement de millions de bactéries. La malpropreté des postes de travail malpropre peut représenter un danger pour la santé des travailleurs et pourrait engager la responsabilité de l’entreprise. Les femmes répandent plus de germes que les hommes sur les lieux de travail – un fait qui suscite la controverse, il est vrai. Mais avant que les femmes ne s’offusquent, soulignons que cette plus grande concentration de germes prouve qu’elles ont une alimentation plus saine que les hommes. Selon Gerba, les femmes ont tendance à garder au bureau des pommes, des bananes et d’autres aliments sains et biodégradables, alors que les hommes choisissent des aliments vides, moins nutritifs et donc à plus faible teneur en germes. Jetez immédiatement toute nourriture qui reste ou dont vous ne voulez plus. Autrement, vous l’oublierez et elle se retrouvera au fond d’un de vos tiroirs. Ne laissez pas les germes se disperser Les bactéries et les germes peuvent se multiplier et se frayer un chemin d’un poste de travail à un autre. Gerba recommande de noter les pratiques de votre voisin en matière d’hygiène et de prendre des précautions pour éviter la transmission des bactéries. 7 Prévention au Canada, NO 2, 2009 Conseil canadien de la sécurité SÉCURITÉ PUBLIQUE : Le danger de l’étranger « Ne parle jamais aux étrangers! » En donnant cet avertissement général à leur enfant, les parents lui font courir un risque. À un moment donné, l’enfant aura besoin de l’aide d’un étranger, et il doit savoir quand il peut et doit la demander. Pour illustrer ce genre de situation, prenons l’exemple de ce garçon de 11 ans qui s’était perdu dans les bois. Lorsque des gens qui le cherchaient s’approchaient de lui, il avait peur et restait délibérément hors de leur vue. Même si l’histoire s’est bien terminée et que l’enfant a fini par être retrouvé, elle démontre qu’il est nécessaire de rendre plus clair et cohérent le message concernant le « danger de l’étranger ». Rien ne peut remplacer une étroite surveillance, en particulier pour les enfants d’âge préscolaire qui sont incapables de reconnaître les situations dangereuses. Toutefois, lorsque les enfants commencent à développer leurs habiletés sociales et leur jugement, on peut leur enseigner à réagir aux différentes situations de la vie courante. Une très utile leçon consiste à leur présenter des situations en leur demandant : « que fais-tu si… ». Il faut aider les enfants à trouver les réactions appropriées et sécuritaires lorsqu’ils sont en situation de vulnérabilité, comme se perdre dans un centre commercial par rapport à se perdre dans les bois, se faire approcher dans un parc ou se faire offrir un cadeau. Il faut également rappeler aux enfants que les adultes ne demanderaient pas l’aide d’un enfant sans l’approbation d’un parent. Les jeux de rôle dans lesquels les enfants jouent leurs propres réactions (incluant crier à haute voix des phrases comme « Vous n’êtes pas mon père! Lâchez-moi! ») peuvent leur donner la confiance requise pour réagir dans les situations de la vie courante. cas où il se retrouverait séparé de ses parents. Cette information ne doit pas être affichée en évidence sur sa boîte à lunch ou son sac à dos. Si un étranger s’adresse à lui en l’appelant par son nom, l’enfant peut penser que cette personne est un ami. Même si les enfants doivent être sur leurs gardes par rapport aux étrangers, les enlèvements sont habituellement le fait de personnes qu’ils connaissent, et non d’étrangers. En 2004, 67 266 enfants étaient portés disparus au Canada et moins de un pour cent de ces enfants avaient été enlevés. Ceci implique qu’il ne suffit pas de dire aux enfants de ne pas parler aux étrangers. De plus, les enfants sont exposés à des messages ambigus. D’un part, on leur dit de ne pas parler aux étrangers et d’autre part, on les encourage à dire bonjour à un étranger dans la file d’attente à la caisse du supermarché. Au bout du compte, les enfants doivent apprendre à se fier à leur instinct et, en cas de doute, à aller voir un adulte auquel ils font confiance. Ces scénarios imaginaires permettent aux enfants d’apprendre à reconnaître les personnes qu’ils peuvent approcher en toute sécurité (p. ex. un policier en uniforme, un employé de magasin ou une femme avec des enfants). Ils donnent également aux parents et aux enfants l’occasion de trouver d’autres stratégies, comme avoir un mot de passe. Finalement, un enfant doit connaître son nom, son adresse et son numéro de téléphone au Prévention au Canada est le bulletin à l’intention des membres du Conseil canadien de la sécurité, un organisme national, indépendant, sans but lucratif, s’intéressant à la sécurité. Il est aussi publié en ligne. Même si de grands efforts ont été faits pour assurer que le contenu illustre les meilleures recherches et opinions de l’heure, le CCS ne garantit ni ne déclare que le contenu de tout le document est libre de toute irrégularité et se dégage de toute responsabilité à cet égard. On peut réimprimer les articles en mentionnant le CCS comme source, sauf pour les articles dont le droit d’auteur est détenu par d’autres organisations. Veuillez envoyer une copie à la rédactrice. 8 ISSN: 0048-8968 Conseil canadien de la sécurité 1020, place Thomas Spratt, Ottawa, ON K1G 5L5 Téléphone : 613-739-1535 Télécopieur : 613-739-1566 Président : Jack Smith Rédactrice : Valerie Powell (poste 228) Website: www.safety-council.org Charitable BN: 11882 8565 RR 0001