Fatigue au volant : tomber endormi sur la route

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Fatigue au volant : tomber endormi sur la route
AVRIL 2009
VOL. XLXIII No. 2
Fatigue au volant :
tomber endormi sur la route
Dans la soirée du 10 mai 2008, Dawn
Rousse Graham se rendait chez sa mère
pour le souper avec ses trois enfants :
Adrianna 13 ans, Stacie 10 ans et Bryan
8 ans. Au même moment sur la route, une
étudiante de 18 ans qui n’avait pas dormi
depuis plus de 24 heures rentrait chez elle
après ses examens de fin de session.
Un instant a suffi pour que son véhicule
franchisse la ligne médiane et entre en
collision avec celui de Dawn Graham,
tuant sur le coup la conductrice et deux
de ses enfants. Adrianna a survécu à la
collision, mais les cicatrices qui marquent
son visage lui rappellent chaque jour cette
funeste soirée et ce qui est arrivé à sa
sœur, son frère et sa mère.
Il ne faut pas chercher la cause de cette
tragique collision du côté des drogues ou
de l’alcool, mais plutôt du côté du manque
de sommeil – la jeune conductrice s’est
endormie au volant. La conduite en état de
fatigue est comparable à la conduite en
état d’ivresse, mais le stigmate social qui
lui est associé n’est pas le même. Au même
titre que l’alcool, la fatigue nuit à la capacité de conduire en diminuant le temps de
réaction, en affectant les réflexes et en
altérant le jugement. La conduite avec les
facultés affaiblies par le manque de sommeil est un problème grave, et ce n’est plus
toléré. La législation commence à changer
et à considérer les collisions causées par la
fatigue avec autant de sérieux que celles
qui sont imputables à l’alcool.
Nous savons tous qu’il faut une bonne
nuit de sommeil pour avoir l’esprit alerte.
Malheureusement, trop peu de gens comprennent que la fatigue entraîne un affaiblissement des facultés. La conduite en état
de fatigue est risquée pour le conducteur
de même que pour les autres personnes sur
la route. Selon des données inquiétantes,
20 pour cent des Canadiens avouent s’être
endormis au volant au moins une fois au
cours de la dernière année.
Selon le Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé, la fatigue joue
un rôle important dans environ 21 pour
cent des collisions impliquant des véhicules
à moteur. Chaque année, ces collisions
sont à l’origine d’environ 400 décès et
2 100 blessures graves. D’après ces
chiffres, la fatigue serait la troisième plus
Article de fond : Fatigue au volant : tomber endormi sur la route ..
Dossier du Président .........................................................
Roulons Rondement : Ralentissez, mon papa travaille ici ...........
Au Travail : « Report de la retraite » .......................................
Sports et Loisirs : En patins à roues alignées, donnez l’exemple....
Aînés : Mélange de médicaments.............................................
Petit test : Sécurité à bicyclette ...............................................
Le Saviez-vous ? : .............................................................
Au Travail : Des germes... ici, là, partout..................................
La Sécurité Publique : Le danger de l’étranger ..........................
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grande cause mesurable de collisions,
après l’alcool et la conduite agressive ou la
vitesse excessive.
« Si vous êtes très fatigué, vos facultés le
sont aussi. Ne prenez pas le volant », tel est
le message que veut faire passer la Table
ronde sur la sécurité routière, un groupe
qui s’est donné pour objectif d’éliminer les
collisions causées par la fatigue au volant.
“Une personne en santé ressentira
des signaux avant-coureurs non
équivoques,” dit Randy Williams,
coprésident de la Table ronde et président
et chef de la direction de l’Association de
l’industrie touristique du Canada. « Quand
un conducteur commence à bailler et à
s’agiter, il est temps qu’il s’arrête. »
« Il faut que les gens comprennent mieux
les risques associés à la fatigue, explique
Williams. Nous croyons que les conducteurs
n’ont pas encore saisi le message. » La
fatigue au volant est un nouveau problème
auquel les gouvernements et la police
commencent tout juste à s’attaquer.
Suite à la page 2
Prévention au Canada, NO 2, 2009
Dossier du président
Une fois de plus, le Comité de la justice de la Chambre des
communes songe à abaisser le taux d’alcoolémie permis par le Code
criminel. Comme de nombreuses organisations appartenant au
domaine de la sécurité et à d’autres, le Conseil canadien de la
sécurité s’oppose à la proposition d’abaisser le taux d’alcoolémie
permis de 0,08 mg par 100 ml de sang à 0,05 mg. Le CCS a
comparu devant le Comité le 25 février pour soutenir la position
qu’il défend depuis longtemps.
La pratique canadienne qui consiste à ne pas sanctionner en vertu du
Code criminel les conducteurs dont le taux d’alcoolémie est inférieur
à 0,08 correspond aux approches adoptées par d’autres pays. Les
lois canadiennes sur la conduite avec facultés affaiblies sont parmi
les plus sévères en Occident. Abaisser le seuil criminel d'alcoolémie à
0,05 annulerait bon nombre de mesures de prévention efficaces qui
ciblent les contrevenants à ce niveau. Nos tribunaux ont déjà de la
difficulté à juger le grand nombre de causes qui leur sont soumises.
Abaisser la limite légale pour qu’elle atteigne un seuil jugé excessif
par la plupart des Canadiens est une mesure risquée et préoccupante
car elle susciterait mépris, irrespect et dédain pour la loi. On ne peut
nier qu’une telle mesure affaiblirait la détermination du système de
justice pénale (police, tribunaux) à faire respecter la loi. L’actuelle
limite légale d’alcoolémie est acceptée par l’ensemble des Canadiens
et le système de justice pénale depuis plus de 35 ans. Modifier cette
limite pourrait fort bien donner lieu à une pléthore de protestations
de la part des avocats de la défense! Criminaliser de manière frivole
n’est pas une manière de protéger le public. Absolument rien ne
prouve que porter des accusations en vertu du Code criminel contre
les conducteurs ayant un faible taux d’alcoolémie pourrait prévenir
un plus grand nombre de décès et de blessures que ne le font les
mesures administratives mises en place par les provinces et les
territoires.
Les actuelles sanctions criminelles et administratives en place au
Canada offrent, pour contrer la conduite avec facultés affaiblies,
un mélange bien pensé d’efficacité, d’efficience et de sévérité.
N’y touchons pas. Statistiquement, ce sont les conducteurs ayant un
TA plus élevé qui causent le plus de carnage. Ce qu’il faut, c’est
accroître chez les contrevenants la perception qu’ils risquent de se
faire appréhender, et améliorer l’efficacité du système à sanctionner
ceux qui ont conduit avec les facultés affaiblies.
La sécurité, c’est une question d’attitude!
Conseil canadien de la sécurité
Certaines provinces, comme l’Ontario et le Québec,
ont des stratégies pour réduire le nombre d’accidents
qui en résultent, mais peu de fonds sont affectés à
cette question. « Il faut faire plus », dit Cliff Mackay,
coprésident de la Table et président et chef de la
direction de l’Association des chemins de fer du
Canada. « Il faut que l’attitude face à la fatigue au
volant change. Si vous êtes très fatigué, vos facultés
le sont aussi. »
De nombreux facteurs contribuent à la fatigue au
volant, dont le manque de sommeil la nuit précédente
ou un manque chronique de sommeil, qui peut être
causé par un trouble du sommeil. Aussi, conduire
sur de longues périodes peut être source de fatigue,
même si vous avez suffisamment dormi. La Table
ronde sur la sécurité routière diffuse des messages
d’intérêt public en Ontario et travaille avec des
partenaires partout au pays à communiquer le
message et à sensibiliser les gens aux risques
associés à la somnolence au volant.
Pour plus d’information, visiter le site
www.fatigueauvolant.ca
Avec l’aide de la Table ronde sur la sécurité routière.
Les membres de la Table ronde sur la sécurité routière
sont l’Association des brasseurs du Canada, le Conseil
canadien de la sécurité, l’Association canadienne des
automobilistes, le Bureau d’assurance du Canada,
l’Association des chemins de fer du Canada et
l’Association de l’industrie touristique du Canada.
Reconnaître les signes de fatigue :
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perte de concentration
somnolence
bâillement
temps de réaction lent
sensibilité ou fatigue oculaire
ennui
irritabilité
rater une partie de la signalisation routière
avoir de la difficulté à rester dans la bonne voie
cogner des clous
Conseils pour combattre la
somnolence au volant :
• Conduisez seulement lorsque vous êtes reposé.
• Restez éveillé.
• Trouvez un lieu sûr pour vous arrêter si vous vous
sentez somnolent.
• Évitez les aliments et boissons à forte teneur en
sucre et en gras; buvez plutôt de l’eau et optez
pour des collations à haute teneur en protéines.
Jack Smith, Président
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• Conduisez de manière préventive.
Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
ROULONS RONDEMENT :
Ralentissez, mon papa travaille ici
Sur les routes, l’arrivée du beau temps
correspond à la réapparition des travaux
de construction et des activités d’entretien.
Malheureusement, elle correspond aussi à
une hausse de la vitesse, les conducteurs
ayant tendance à avoir le pied « plus
pesant ». En soi, la vitesse est un danger,
mais dans les zones de construction, elle
peut être fatale.
C’est pour assurer la sécurité de tous les
usagers de nos routes que des équipes
travaillent à leur entretien et à leur
amélioration. Le moins que nous puissions
faire est de penser à leur sécurité.
Nous rappelons aux conducteurs que les
zones de construction, où des travailleurs
sont présents, ne sont pas des « zones
d’accélération ». La plupart du temps,
la vitesse y est limitée, ce qui veut dire que
vous êtes tenus par la loi de ralentir.
Presque partout au Canada, le montant
de la contravention est doublé si vous êtes
arrêté pour excès de vitesse dans une
zone de construction routière. Vous
risquez également que des points
d’inaptitude soient inscrits à votre dossier.
Afin d’assurer la protection de tous,
ralentissez à l’approche d’une zone de
travaux routiers. Respectez tous les
signaux car une zone de travaux, même si
les travailleurs sont absents du chantier,
peut présenter d’autres dangers.
Slow Down, My Daddy Works Here
est un message d’intérêt public produit
par la Ville de Calgary pour contrer les
risques auxquels sont exposés chaque
jour les travailleurs affectés aux zones de
construction routière.
Source : Police provinciale de l’Ontario
Conseils sur la conduite en zone de
construction :
• Respectez tous les signaux – ils
fournissent des renseignements
essentiels sur les conditions de la
circulation, les fermetures de routes et
les détours;
• Obéissez aux travailleurs porteurs de
panneaux de signalisation;
• Respectez la limite de vitesse affichée;
• Conservez une distance sécuritaire
entre votre véhicule et celui qui vous
précède. Ne le talonnez pas. Les arrêts
brusques sont fréquents en zone de
construction.
AU TRAVAIL :
« Report de la retraite »
La Financière Sun Life vient de publier le tout
premier Indice canadien de report de la
retraite. Selon cet indice, de nombreux
Canadiens prévoient dorénavant travailler plus
longtemps, contrairement à ce qui était le cas il
y a quelques années. Près de la moitié des
Canadiens actifs croient qu’ils travailleront
après l'âge habituel de la retraite, soit 65 ans
– ces dernières années, l’âge moyen du départ
à la retraite se situait à 61 ans. Pratiquement
tous ceux qui prévoient continuer de travailler
après l’âge de 65 ans citent une ou plusieurs
raisons liées au style de vie, notamment parce
qu’ils souhaitent rester actifs mentalement,
aiment leur travail ou apprécient les
interactions avec leurs collègues.
Aucune des trois premières raisons données
par les Canadiens pour continuer à travailler
après 65 ans n’était liée à l’argent ou aux
finances. Et quand on leur demandait
d’indiquer la première raison de leur décision,
les raisons non financières venaient encore en
tête de liste. Les Canadiens évaluent beaucoup
plus favorablement leur santé, leur condition
physique et leur alimentation que leurs
finances personnelles, les prestations de l’État,
les rentes d’employeurs ou l’économie en
général.
En ce qui concerne leurs attentes à l’égard de
la retraite, les travailleurs canadiens oscillent
entre optimisme et pessimisme. Le sondage sur
l'Indice canadien de report de la retraite Sun
Life a révélé que sur une échelle de zéro à
100, les travailleurs canadiens affichent un
score de 50 (exactement à mi-chemin entre
optimisme et pessimisme).
Certains Canadiens travaillent après 65 ans
(report de la retraite) par choix, pour avoir un
style de vie particulier. Pour d’autres, le report
de la retraite est inévitable – ils doivent travailler plus longtemps pour régler leurs frais de
subsistance de base ou pour avoir la retraite
qu’ils souhaitent.
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Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
SPORTS ET LOISIRS :
En patins à roues alignées,
donnez l’exemple
Environ un million de Canadiens font du patin à roues alignées,
et leur nombre ne cesse de croître. En plus d’être un excellent
entraînement cardiovasculaire, le patin à roues alignées contribue
au développement de l’équilibre et de la coordination. On assiste
toutefois, en parallèle avec la hausse du nombre d’adeptes, à une
augmentation du nombre de blessures liées à la pratique de cette
activité. Le Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario
(CHEO) a constaté une augmentation constante du nombre d’enfants et de jeunes traités pour des blessures imputables au patin
à roues alignées. De 1998 à 2002, 397 enfants et adolescents
ont été traités au CHEO pour ce genre de blessures. Outre les
enfants soignés au CHEO et dans d’autres hôpitaux de la région,
beaucoup d’autres cas sont traités dans les cabinets de médecins
et dans les cliniques sans rendez-vous, ou ne sont pas déclarés.
Selon un rapport du Système canadien hospitalier d’information
et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), on a
rapporté 962 blessures associées aux patins à roues alignées en
une année. Environ 60 pour cent de ces blessures touchaient des
personnes de sexe masculin et des jeunes de 10 à 14 ans, et la
moitié étaient attribuables à une perte de maîtrise (entraînant une
chute) sans cause particulière. Les fractures représentaient environ
48 pour cent de toutes les blessures. Ces chiffres ne cessent d’augmenter avec l’augmentation du nombre d’adeptes de ce sport.
Les fractures du bras et du poignet comptent parmi les blessures
les plus courantes liées au patin à roues alignées. Les patineurs
essayent souvent d’amortir leur chute en étendant les bras devant
eux, de chaque côté ou derrière eux. Selon la commission
américaine de la sécurité des produits de consommation,
jusqu’aux deux tiers des adeptes du patin à roues alignées ne
portent pas d’équipement de sécurité. Elle estime également
qu’environ 11 000 patineurs subissent chaque année des
blessures à la tête ou au visage. La plupart des blessures peuvent
cependant être évitées. Les conseils suivants vous aideront à
patiner en toute sécurité, et tout en faisant de l’exercice.
Conseils de sécurité avant de partir :
• Portez toujours votre équipement de protection : protège-coudes et genoux, gants
légers, protège-poignets et, surtout, le
casque – qui réduit de façon significative le
nombre de traumatismes crâniens et
cérébraux. Aussi, portez un pantalon long et
un haut à manches longues pour éviter les
coupures et égratignures en cas de chute.
• Choisissez des patins de bonne qualité,
parfaitement ajustés à votre pied et à vos
chevilles. Des patins trop grands ne supportent pas adéquatement les chevilles et nuisent
au bon contrôle des mouvements. Lors de
l’achat, apportez des chaussettes pour vous
assurer que les patins sont de la bonne
pointure.
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• Vérifiez régulièrement vos patins pour vous assurer qu’ils sont
en bon état. Remplacez les roues et les freins s’ils sont usés.
Les roues doivent être solidement fixées et être libres de
débris et d’herbe.
Pour les patineurs débutants :
• Commencez en patinant lentement pendant cinq minutes pour
réchauffer vos muscles. Vos réduirez ainsi le risque de
blessures musculaires.
• En patinant, gardez les genoux légèrement fléchis, pour
abaisser votre centre de gravité, et maintenez le buste penché
vers la pointe de vos pieds.
• Entraînez-vous à freiner en amenant vers l’avant le pied
portant le patin avec frein de talon jusqu’à ce que le frein
soit vis-à-vis des orteils de l’autre pied. Fléchissez doucement
le genou de la jambe en avant tout en cambrant les orteils.
Ce mouvement vous fera arrêter. On l’appelle le « freinage
talon ».
• Acceptez le fait que les chutes sont inévitables et entraînezvous à tomber sur la pelouse ou un matelas de gymnastique.
• Avant de vous lancer sur les pistes récréatives, assurez-vous
de maîtriser les techniques élémentaires du patinage : vous
devez savoir comment tourner, contrôler votre vitesse, freiner
en descendant une pente, reconnaître les obstacles et les
éviter.
Règles à respecter sur les pistes :
• Patinez sur le côté droit des trottoirs, des pistes cyclables et
autres sentiers récréatifs. Dépassez les gens sur la gauche,
comme les voitures le font, après avoir crié : « Attention, je
dépasse sur la gauche! » Ne dépassez pas sans avertir.
• Dans les endroits très achalandés, surveillez particulièrement
les automobiles et la circulation en général quand vous
traversez la rue ou le chemin. Souvenez-vous que vous
devez obéir au code de la route.
• Soyez conscient des changements dans
l’état des pistes, qui peuvent survenir en
raison de la circulation, du temps qu’il
fait ou des dangers comme la présence
de flaques d’eau, de trous ou de débris
après une tempête. Si vous n’êtes pas
sûr de l’état de la piste, ralentissez.
Ne patinez pas sur des surfaces
mouillées ou huileuses.
• Soyez prudent à proximité des parcs.
Le sable sur la piste peut enrayer vos
roues. De plus, des enfants peuvent
surgir devant vous, à l’improviste.
Source : Ville d’Ottawa, SCHIRPT et
National Safety Council
Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
AÎNÉS :
Mélange de médicaments
Prenez-vous, ou connaissez-vous quelqu’un qui
prend, plusieurs médicaments chaque jour? Assurer
le suivi de la prise quotidienne de plusieurs médicaments peut
être problématique pour bien des aînés. Les mélanges de
médicaments sur ordonnance et de médicaments en vente libre
peuvent produire des interactions néfastes. Il importe que vous
mettiez tout en œuvre pour éviter les erreurs de médicaments
car elles peuvent vous empêcher de vous sentir au meilleur de
votre forme ou, dans le pire des cas, entraîner l’hospitalisation
ou même la mort. Pour prévenir les erreurs, posez des questions chez le médecin, à la pharmacie ou à l’hôpital, et à la
maison, suivez les procédures sécuritaires de manipulation des
médicaments.
Même si aucune étude nationale exhaustive n’a été menée sur
la fréquence des erreurs de médicaments, certaines informations donnent à penser qu’elles sont l’une des formes les plus
courantes d’événements indésirables dans le domaine des soins
de santé. Selon une récente étude nationale sur les effets
indésirables dans les hôpitaux canadiens, ceux qui sont
associés aux médicaments ou à l’administration de fluides
représentent presque 24 pour cent des effets identifiés, juste
derrière ceux qui sont associés à la chirurgie.
Plus du tiers des erreurs de médicaments dans les hôpitaux
impliquaient des patients de 65 ans et plus. Cela s’explique
peut-être en partie par le fait qu’ils sont plus susceptibles de
prendre plusieurs médicaments. Les aînés représentent environ
13 pour cent de la population canadienne, mais ils consomment presque 40 pour cent des médicaments prescrits.
De même, les aînés sont peut-être plus vulnérables aux erreurs
de médicaments car ils sont susceptibles d’avoir plus d’un
médecin prescripteur et d’utiliser plus d’une pharmacie. Selon
un sondage du Fonds du Commonwealth, plus les patients ont
de médecins et de prescriptions, plus ils sont susceptibles de
déclarer des erreurs de médicaments et des erreurs médicales.
Liste des mesures à prendre lors de la visite chez le
médecin :
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Apportez une liste des médicaments que vous prenez
présentement, incluant la posologie et les directives,
en particulier si vous voyez plus d’un médecin.
Ajoutez l’information sur les suppléments et les produits
en vente libre que vous prenez, comme une faible dose
quotidienne d’aspirine.
Assurez-vous que votre médecin vérifie si les échantillons
qu’il vous remet ont des interactions avec les médicaments
que vous prenez déjà.
Pratiques sécuritaires relativement aux médicaments :
Mettez à jour la liste de vos médicaments chaque fois qu’il
y a un changement.
4 Achetez vos médicaments dans une seule pharmacie.
L’information sur vos médicaments sera ainsi concentrée
dans une seule base de données, ce qui facilitera la
vérification des possibles interactions indésirables par le
pharmacien.
4 Lisez les feuillets d’information destinés aux patients.
4 Utilisez des aide-mémoire pour vous faire penser à prendre
vos médicaments, comme les piluliers ou les alarmes de
montre.
4 Si vous avez de la difficulté à prendre vos médicaments,
qu’il s’agisse de vous souvenir de les prendre ou du
moment de le faire, demandez l’aide d’un membre de
votre famille; cette personne pourra organiser tout ce qui
concerne la prise de vos médicaments ou établir un horaire
vous rappelant à quel moment les prendre.
Source : ICIS, Safety.com et Santé Canada
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Questions pour votre médecin et/ou votre
pharmacien :
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Ce médicament peut-il interagir avec d’autres médicaments
que je prends?
Que traite ce médicament?
Comment saurai-je que le médicament a l’effet escompté?
Quels sont les effets secondaires courants?
Qu’arrivera-t-il si j’oublie une dose?
Y a-t-il des directives spéciales à suivre, comme de prendre
le médicament avant le petit déjeuner ou d’éviter certains
aliments?
Puis-je boire de l’alcool si je prends ce médicament?
Dois-je faire preuve de prudence dans l’exercice de
certaines activités, comme conduire un véhicule?
Y a-t-il des directives spéciales sur la façon de conserver
ce médicament?
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Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
PETIT TEST :
Sécurité à bicyclette
Questions
1. Je dois rouler du bon côté de la route,
c’est-à-dire face au danger, pour bien voir les
véhicules qui arrivent.
Vrai ou faux?
2. La loi oblige tout cycliste à porter un casque.
Vrai ou faux?
Merci
Le Conseil canadien de la sécurité remercie
Bridgestone Canada Inc. pour son appui
soutenu au site Web et aux programmes
d’Elmer l’Éléphant prudent. De nouvelles
informations sur la sécurité seront affichées
chaque mois pour les enfants sur le site
www.elmer.ca. Aussie, le programme de
drapeau d’Elmer continuera d’être offert dans
les écoles du Canada.
3. Dès que vous roulez à bicyclette dans la rue,
vous devez adopter le même comportement
que les autres conducteurs de véhicules.
Vrai ou faux?
4. Les cyclistes doivent rouler en file indienne.
Vrai ou faux?
5. Les enfants ont moins d’accidents mortels à
bicyclette que les adultes.
Vrai ou faux?
6. Les enfants ont moins d’accidents mortels à
bicyclette que les adultes.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
Bien que beaucoup de personnes savent le sport comme
« rollerblading, » le Rollerblade de terme® est une
marque déposée inscrite de Rollerblade Inc., et ne
devrait pas être utilisé comme un terme générique
pour le sport.
Vrai ou faux?
7. Une bicyclette trop grosse ou trop petite
représente un danger pour la sécurité.
SAVIEZ-VOUS QUE ?
Vrai ou faux?
Les hospitalisations à la suite de blessures en véhicule
tout terrain (VTT) au Canada ont augmenté de 72
pour cent en un peu moins de dix ans. (Source: ICIS)
7.
6.
5.
4.
3.
2.
1.
Faux. Vous devez rouler dans le même sens que les
voitures.
Faux. Dans cinq provinces au Canada, seuls les
jeunes de moins de 18 ans sont obligés de porter un
casque. Dans les autres provinces, il n'y a pas de loi
sur le port du casque obligatoire. Nous recommendons le port du casque pour tous les cyclistes.
Vrai. Les bicyclettes sont considérées comme des
véhicules à part entière et leurs conducteurs doivent
de ce fait respecter le code de la route.
Vrai. Il est bien moins dangereux de rouler en file
indienne pour rester aussi loin des voitures que
possible. Et dans certaines régions du Canada,
c’est même la loi!
Faux, mais dans 90 pour cent des cas de décès suite
à un accident à bicyclette, des véhicules à moteur
sont en cause.
Vrai. En 2001, il y a eu 60 accidents ayant causé la
mort d’un cycliste – 36 pour cent des personnes
décédées avaient 19 ans et moins et 64 pour cent
avaient plus de 19 ans.
Vrai. Vous devez être en mesure d’enfourcher votre
vélo en ayant les deux pieds à plat sur le sol.
Réponses
Source : Canoë Santé
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SAVIEZ-VOUS QUE ?
56 pour cent des médecins de famille de moins de 40
ans sont des femmes ?
(Source: ICIS)
Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
AU TRAVAIL :
Des germes… ici, là, partout
Saviez-vous qu’on trouve
des centaines de fois plus
de bactéries sur la plupart
des postes de travail que
sur un siège de toilette?
Souvent, les toilettes sont nettoyées et
stérilisées chaque semaine, ce qui n’est
peut-être pas le cas de votre poste de
travail. La saleté et les bactéries peuvent
s’incruster dans votre clavier, à la surface
de votre souris et partout autour de votre
bureau. Par crainte d’endommager le
matériel, beaucoup d’équipes de nettoyage évitent les salles d'ordinateurs.
C’est donc à vous qu’il incombe de
garder votre poste de travail propre et
exempt de germes.
Le Dr Charles Gerba, microbiologiste à
l’Université de l’Arizona, a découvert que
dans un bureau moyen, le nombre de
germes par pouce carré s’élève à 49 sur
les sièges de toilette, à presque 21 000
sur les ordinateurs et à plus de 25 000
sur les téléphones. Bureaux, téléphones,
claviers et souris d’ordinateur sont
d’importants points de transfert des
germes parce qu’on les touche continuellement, explique le Dr Gerba, ajoutant
que la toux et les éternuements laissent
dans leur sillage une multitude de virus
qui peuvent vivre sur les surfaces jusqu’à
trois jours.
Voici quelques recommandations pour
vous aider à éviter les germes et les
bactéries qui contaminent votre espace
de travail.
Lavez-vous les mains
Nous savons tous qu’il faut se laver les
mains – on le répète chaque jour aux
enfants –, mais il est parfois nécessaire
de le rappeler également aux adultes.
L’important est de bien les laver : sous
l’eau chaude pendant 20 secondes, avec
du savon, de préférence à une rapide
giclée de désinfectant à mains à votre
bureau. Comme l’eau pénètre beaucoup
plus en profondeur, elle déloge les débris
alimentaires et autres particules que les
désinfectants à mains ne peuvent atteindre. Ces derniers représentent toutefois
une bonne option pour les gens pressés.
Nettoyez votre clavier
La plupart des services de nettoyage de
bureaux ne touchent pas aux ordinateurs
ni aux claviers de peur de les endommager. Leur nettoyage est laissé aux
employés, et nombreux sont ceux qui
négligent de le faire. Le Dr Gerba
suggère de nettoyer le clavier à l’aide
d’un désinfectant à base d’alcool.
Projeter un jet d’air comprimé sur le
clavier ne suffit pas à éliminer les
bactéries qui s’accrochent à la surface.
La solution idéale est de désinfecter et
d’utiliser l’air comprimé.
Protégez votre visage
Les employés de bureau portent leurs
mains à leur visage en moyenne 18 fois
par heure. C’est dire qu’à toutes les
trois minutes et demie, nous offrons à
l’immonde magma qui recouvre nos
claviers, ordinateurs ou téléphones une
voie d’accès directe à nos systèmes
respiratoire et digestif – les bactéries et
les virus n’auraient pu trouver de
système de transport plus efficace.
Jetez la nourriture dont vous
ne voulez pas
Il n’est pas rare que les gens mangent
à leur poste de travail ou stockent de
la nourriture dans leurs tiroirs. Les
restes alimentaires sont propices au
développement de millions de bactéries.
La malpropreté des postes de travail
malpropre peut représenter un danger
pour la santé des travailleurs et pourrait
engager la responsabilité de l’entreprise.
Les femmes répandent plus de germes
que les hommes sur les lieux de travail
– un fait qui suscite la controverse, il est
vrai. Mais avant que les femmes ne
s’offusquent, soulignons que cette plus
grande concentration de germes prouve
qu’elles ont une alimentation plus saine
que les hommes. Selon Gerba, les
femmes ont tendance à garder au
bureau des pommes, des bananes et
d’autres aliments sains et biodégradables, alors que les hommes choisissent
des aliments vides, moins nutritifs et
donc à plus faible teneur en germes.
Jetez immédiatement toute nourriture
qui reste ou dont vous ne voulez plus.
Autrement, vous l’oublierez et elle se
retrouvera au fond d’un de vos tiroirs.
Ne laissez pas les germes se
disperser
Les bactéries et les germes peuvent se
multiplier et se frayer un chemin d’un
poste de travail à un autre. Gerba
recommande de noter les pratiques de
votre voisin en matière d’hygiène et de
prendre des précautions pour éviter la
transmission des bactéries.
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Prévention au Canada, NO 2, 2009
Conseil canadien de la sécurité
SÉCURITÉ PUBLIQUE :
Le danger de l’étranger
« Ne parle jamais aux étrangers! » En donnant cet avertissement général à leur enfant, les parents lui font courir un risque.
À un moment donné, l’enfant aura besoin de l’aide d’un
étranger, et il doit savoir quand il peut et doit la demander.
Pour illustrer ce genre de situation, prenons l’exemple de ce
garçon de 11 ans qui s’était perdu dans les bois. Lorsque des
gens qui le cherchaient s’approchaient de lui, il avait peur et
restait délibérément hors de leur vue. Même si l’histoire s’est
bien terminée et que l’enfant a fini par être retrouvé, elle
démontre qu’il est nécessaire de rendre plus clair et cohérent le
message concernant le « danger de l’étranger ».
Rien ne peut remplacer une étroite surveillance, en particulier
pour les enfants d’âge préscolaire qui sont incapables de
reconnaître les situations dangereuses. Toutefois, lorsque les
enfants commencent à développer leurs habiletés sociales et
leur jugement, on peut leur enseigner à réagir aux différentes
situations de la vie courante. Une très utile leçon consiste à leur
présenter des situations en leur demandant : « que fais-tu si… ».
Il faut aider les enfants à trouver les réactions appropriées et
sécuritaires lorsqu’ils sont en situation de vulnérabilité, comme
se perdre dans un centre commercial par rapport à se perdre
dans les bois, se faire approcher dans un parc ou se faire offrir
un cadeau. Il faut également rappeler aux enfants que les
adultes ne demanderaient pas l’aide d’un enfant sans l’approbation d’un parent. Les jeux de rôle dans lesquels les enfants
jouent leurs propres réactions (incluant crier à haute voix des
phrases comme « Vous n’êtes pas mon père! Lâchez-moi! »)
peuvent leur donner la confiance requise pour réagir dans les
situations de la vie courante.
cas où il se retrouverait séparé de ses parents. Cette information
ne doit pas être affichée en évidence sur sa boîte à lunch ou son
sac à dos. Si un étranger s’adresse à lui en l’appelant par son
nom, l’enfant peut penser que cette personne est un ami.
Même si les enfants doivent être sur leurs gardes par rapport
aux étrangers, les enlèvements sont habituellement le fait de
personnes qu’ils connaissent, et non d’étrangers. En 2004,
67 266 enfants étaient portés disparus au Canada et moins de
un pour cent de ces enfants avaient été enlevés. Ceci implique
qu’il ne suffit pas de dire aux enfants de ne pas parler aux
étrangers. De plus, les enfants sont exposés à des messages
ambigus. D’un part, on leur dit de ne pas parler aux étrangers
et d’autre part, on les encourage à dire bonjour à un étranger
dans la file d’attente à la caisse du supermarché. Au bout du
compte, les enfants doivent apprendre à se fier à leur instinct et,
en cas de doute, à aller voir un adulte auquel ils font confiance.
Ces scénarios imaginaires permettent aux enfants d’apprendre
à reconnaître les personnes qu’ils peuvent approcher en toute
sécurité (p. ex. un policier en uniforme, un employé de magasin ou une femme avec des enfants). Ils donnent également aux
parents et aux enfants l’occasion de trouver d’autres stratégies,
comme avoir un mot de passe. Finalement, un enfant doit connaître son nom, son adresse et son numéro de téléphone au
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