Comparaison des méthodes pour renforcer les muscles

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Comparaison des méthodes pour renforcer les muscles
Comparaison des méthodes pour renforcer les muscles stabilisateurs de la
colonne vertébrale chez les patients souffrant de douleurs chroniques
Douleurs de dos et changements dégénératifs de la colonne vertébrale
Les patients qui viennent à la clinique orthopédique avec les maux de dos, ont souvent leur vie personnelle ou leur mise
en valeur professionnelle influencées de façon significative à cause de leur maladie. La cause de ces difficultés est le
plus souvent un changement dégénératif sur la colonne vertébrale dont le symptôme concomitant est la douleur.
L'intensité de la douleur peut alors être un facteur limitant pour toute activité de travail et sa présence continue peut
avoir des effets très négatifs sur le bien-être psychologique de l'homme. Une douleur intense à long terme qui ne se
relâche ni pendant le repos ni pendant le sommeil peut conduire à une dépression, ce qui nécessite un traitement
supplémentaire. Surtout si le traitement conservateur a échoué.
Les modifications dégénératives avancées de la colonne vertébrale qui conduisent à une irritation des structures
nerveuses dans le canal rachidien, peuvent causer une des douleurs les plus aiguës. Progressivement elles peuvent aussi
endommager la fonction motrice dont le plus souvent la mobilité des membres inférieurs. Souvent après plusieurs
tentatives infructueuses pour influencer la progression de la maladie, le traitement se transforme en un cycle
d'analgésiques, de thérapies de perfusion sans trop de perspectives de changement.
Outre la douleur déjà mentionnée, les patients peuvent souffrir de difficultés pour marcher, en positon debout, lors d’un
levage d’objets, mais aussi dans leur vie sociale et lors des activités sexuelles. Les maux de dos causés par les
modifications dégénératives de la colonne vertébrale peuvent rendre désagréables tous les aspects de la vie. Les
limitations dans les activités quotidiennes ordinaires peuvent souvent être très subjectives et très individuelles pour
chaque personne. Dans notre pratique, nous voyons sur la radiographie de petits changements de la colonne vertébrale
qui causent des douleurs dorsales très fortes et à l'inverse, de très grands changements peuvent provoquer des douleurs
faibles.
Suivi du développement de la douleur
Pour une objectivation des troubles concernant des limitations dans les activités quotidiennes ordinaires, un
questionnaire spécial (Oswestry) a été créé. Selon une évaluation par points, on peut y suivre des modifications au fil du
temps lors de la maladie. Il s’agit également d’un des outils le plus répandu et le plus utile au monde dans l'évaluation
de la réussite du traitement. Le questionnaire, outre des intensités des douleurs, suit des difficultés lors des soins
personnels, pour le levage d’objets, lors de la marche ou de la position assise et debout, lors du sommeil, de l’activité
sexuelle, du voyage et dans la vie sociale. Pour chaque question, il y a six réponses différentes qui sont marquées de
progression ascendante. Plus le score du questionnaire est élevé, plus la colonne vertébrale est endommagée.
Exemple d’une des question dans le questionnaire OSWESTRY – évaluation du niveau de maladie de la colonne
lombaire:
• Quelles difficultés ressentez-vous lorsque vous marchez ?
a) la douleur ne m’empêche pas de marcher peu importe la distance (0 points)
b) la douleur m’empêche de marcher plus de 1,5 km (1 point)
c) la douleur m’empêche de marcher plus de 400 m (2 points)
d) la douleur m’empêche de marcher plus de 100 m (3 points)
e) je peux marcher seulement avec l’aide d’une canne ou des béquilles (4 points)
d) je passe la plupart du temps au lit (5 points)
Laissant de côté le genre de traitement des maux de dos, qui ne couvre que les symptômes, à savoir la thérapie
analgésique et la thérapie de perfusion et le traitement chirurgical, il reste une possibilité de traiter la cause de la
maladie. Ceci peut être réalisé en influençant la fonction de stabilisation des muscles spinaux. Ce sont plusieurs
différents groupes de muscles qui maintiennent la bonne position de la colonne vertébrale lors d’une charge et en même
temps ils fonctionnent comme ,,amortisseur˝ qui absorbent la majorité des forces négatives qui agissent sur les
vertèbres, les disques intervertébraux et les articulations.
Il existe de nombreuses pratiques qui visent d'une part le renforcement et d’autre part l’optimisation de l'interaction des
différents muscles stabilisateurs. Il reste la question suivante : lequel de ces procédés est le plus efficace et peut le plus
aider le plus dans le traitement et la prévention des changements dégénératifs de la colonne vertébrale ? En même temps
l’influence sur les difficultés lors de l'aggravation de l’état de santé doit aller de pair avec la prévention de la récidive et
doit avoir des effets à long terme
Etudes pour comparer l’effet du traitement
Dans le cadre de l'étude, qui a comparé la durée des effets des différentes méthodes d'activation et du renforcement des
muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale, le retour sur le traitement a été suivi par l’intermédiaire du questionnaire
Oswestry. Pour améliorer la fonction des muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale les méthodes suivantes ont été
sélectionnés : tout d'abord, la rééducation ambulatoire et les exercer sous la direction d'un physiothérapeute,
deuxièmement, l'entraînement individuel à la maison sur une boule de gymnastique où le patient a obtenu une liste des
exercices recommandés, en troisième lieu, il s’agissait de l’utilisation du coussin d’assise dynamique et directionnel
Dvectis qui après une charge, provoque des mouvements oscillants directionnels, qui stimulent préférablement les
muscles stabilisateurs de la colonne lombaire et cervicale. De cette façon, vous pouvez éliminer l'impact négatif de la
position assise, et donc aider de la transformation d'une charge statique dans la colonne vertébrale en charge
dynamique.
Les quatre groupes de patients ont été observés. Le premier groupe de 15 patients a été envoyé à la rééducation
ambulatoire. Le deuxième groupe de 15 patients faisaient des exercices sur un ballon de gymnastique. Un troisième
groupe de 15 patients utilisaient le coussin d’assise dynamique et directionnel Dvectis. Le dernier groupe de 5 patients
formait un groupe témoin, qui tentait d’ influencer la maladie avec des analgésiques classiques
Chaque patient lors de l'inscription à l’étude, a rempli le questionnaire Oswestry avant de passer à la période
d’intervention, puis l’a rempli de nouveau lors des contrôles 3-4 mois plus tard. Les différences de points attribués dans
les questionnaires ont été ensuite comparées et analysées statistiquement.
Résultats des questionnaires évalués
Après avoir rempli le questionnaire chaque patient pourrait atteindre un score entre 0 et 100%, ce qui l’a classé dans
l'un des cinq niveaux de gravité de la maladie (I. 0-20% difficultés légères, II. 21-40% difficultés modérées, III. 41-60%
difficultés significatives, IV. 61-80% invalidité, V. 81-100% patients alités). Les symptômes cliniques du patient plus
élevés pour les valeurs en pourcentages, plus graves.
Comme le montre le tableau 1 ci-dessous, nous pouvons voir les valeurs moyennes en score atteint en pourcentage, lors
du premier examen et puis après trois ou quatre mois de renforcement des muscles stabilisateurs de la colonne
vertébrale. Dans le groupe témoin, c’était après 3 ou 4 mois de traitement par l'administration d'analgésiques
Tableau 1: Résultats montrant les valeurs moyennes obtenues dans les questionnaires Oswestry dans les quatre groupes
de patients étudiées
Examen initial
(score moyen de
questionnaire)
Examen final
(score moyen de
questionnaire)
Différence
Groupe avec rééducation ambulatoire
23,3 %
24,4 %
+1,1 %
Groupe ayant un ballon gymnastique
30,0 %
27,6 %
-2,4 %
Groupe avec le coussin d’assise dynamique et
directionnel Dvectis
27,3 %
23,7 %
-3,6 %
Groupe témoin
35,5 %
37,6 %
+2,1 %
La première ligne du tableau montre que dans le groupe contrôlé des patients qui ont participé à la rééducation
ambulatoire a atteint une note moyenne de 23,3% au niveau des examens par questionnaire. Après avoir terminé la
rééducation la valeur moyenne a baissé de 1,1% à 24,4%.
La même procédure a été également appliquée pour tous les autres groupes. Dans le groupe de patients qui ont pratiqué
les exercices individuellement sur un ballon de gymnastique, après 3-4 mois il a été noté une amélioration d’environ de
2,4%. Dans le groupe de patients qui utilisaient le coussin d’assise Dvectis, il a été noté une amélioration de 3,6%. A
l'inverse, dans le groupe de patients ayant reçu seulement des analgésiques il a été noté une aggravation de 2,1%.
Conclusion
Le plus grand effet dans le soulagement de la douleur et l'amélioration des limitations dans les activités quotidiennes
ordinaires a été détectée dans les cas où les patients ont exercé régulièrement le renforcement et la stimulation des
muscles stabilisateurs de la colonne vertébrale à l’aide du coussin d’assise dynamique et directionnel Dvectis. Dans ce
groupe de patients a été observée la diminution moyenne des problèmes de 3,6%. À première vue, il peut s’agir d’un
petit changement, mais il faut se rendre compte que cela est une valeur moyenne, ce qui signifie que chez certains
patients on a atteint d’une amélioration allant jusqu'à 14%, ce qui signifiait souvent une amélioration générale de l'état
du degré de la gravité de la maladie. Il s’agissait donc d’une amélioration significative de la qualité de vie
Une faible réponse thérapeutique dans le groupe de patients qui ont subi la rééducation ambulatoire peut être expliquée
par le fait que, immédiatement après la rééducation, les douleurs étant soulagées, les patients ne continuaient plus à
faire des exercices de façon individuelle. La rééducation ambulatoire toute seule, sans aucune autre attitude active
envers sa maladie n’a qu’un effet temporaire et ne résout pas le problème à terme. Cela peut être confirmé par des
résultats meilleurs dans le groupe de patients avec le ballon de gymnastique qui ont exercé régulièrement chez soi 3-5
fois par semaine
Les patients qui ne voulaient pas une approche active et se sont contentés seulement avec des médicaments, n’ont pas
remarqué une amélioration après plusieurs mois de suivi. A l'inverse, une enquête a montré que les problèmes avaient
tendance plutôt à s‘empirer.
Dr. Martin Holinka

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