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Septembre 2016
SOMMAIRE :
 Chanel rattrapé par le retournement du marché du luxe en 2015
(Boursorama, 29 août 2016)
 Les six nuages qui planent sur l’industrie française (Les Echos, 30 août
2016)
 L'OREAL : finalise l'acquisition de IT Cosmetics (Boursier.com,
1er septembre 2016)
 L’OREAL fait le pari de la formation en ligne (Le Monde, 31 août 2016)
Chanel rattrapé par le retournement du marché du luxe en 2015 (Boursorama, 29
août 2016)
Chanel n'a pas été épargné par les vents contraires qui soufflent sur le marché mondial du luxe
et a vu ses résultats décrocher en 2015, selon des chiffres déposés auprès de la chambre de
commerce d'Amsterdam et consultés par Reuters.
Après des années de progression continue, l'emblématique marque aux deux "C", qui compte parmi les
premières griffes mondiales du luxe, accuse un brutal ralentissement dans un marché plombé par la
chute du tourisme en Europe après les attentats qui ont frappé la France et la Belgique, le décrochage
du marché de Hong Kong ou les récessions russe et brésilienne.
Les ventes de Chanel International BV - dont le périmètre n'apparaît pas précisément - ont chuté de
17% à 6,24 milliards de dollars l'an dernier et le résultat opérationnel a plongé de 23% à 1,60 milliard,
pour une marge en baisse à 25,7%, contre 27,6% un an plus tôt, selon le document déposé par la
holding aux Pays-Bas.
Le résultat net a quant à lui reculé de 7% à 1,34 milliard de dollars.
Le groupe, propriété des frères Alain et Gérard Wertheimer, ne publie aucun chiffre et se refuse à tout
commentaire sur son niveau d'activité.
Les données publiées à Amsterdam ne donnent pas de précisions sur le périmètre exact de
consolidation et ne prennent pas en compte, selon certains experts du secteur, l'ensemble des activités
mondiales de la griffe.
Ils ne tiendraient ainsi pas compte des activités de parfums et cosmétiques, dont les ventes ont reculé
de plus de 21% à 2,6 milliards d'euros en 2015, selon des documents déposés auprès du greffe du
tribunal de Nanterre
Pour relancer son célèbre N°5, détrôné du podium des parfums les plus vendus dans le monde, la
marque s'apprête à lancer, dans les jours qui viennent, une nouvelle version de son jus créé en 1921,
baptisée "N°5 L'eau" et destinée à séduire les jeunes générations.
D'autres parfums de la marque restent cependant des best sellers mondiaux. Coco Mademoiselle, est
devenu le parfum féminin le plus vendu dans le monde, devant J'Adore de Dior (groupe LVMH) et La
Vie est Belle de Lancôme (L'Oréal).
Pour les masculins, Bleu de Chanel occupe la première place du podium mondial, devant Acqua di Gio
d'Armani (L'Oréal) et One Million de Paco Rabanne (Puig).
Début janvier, Chanel a remercié sa directrice générale Maureen Chiquet pour "divergences
stratégiques" et Alain Wertheimer a pris directement les rênes du groupe.
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Certains observateurs estiment qu'elle a fait les frais d'erreurs stratégiques exposant la griffe au risque
de banalisation, évoquant notamment une surexposition de Chanel à la clientèle chinoise.
D'autres pensent qu'elle a été sanctionnée pour les contre-performances du groupe l'an dernier.
Les six nuages qui planent sur l’industrie française (Les Echos, 30 août 2016)
Si les prévisions d’investissements des industriels français atteignent des niveaux élevés, la
situation internationale pourrait peser sur plusieurs secteurs.
A l'heure de la rentrée des classes, l'industrie française cherche encore le chemin de la reprise. Les
prévisions d'investissements et le taux de marge des industriels atteignent des niveaux élevés. « Les
industriels ont changé d'état d'esprit et sont plus enclins à investir », estime Denis Ferrand, directeur
général de l'institut COE-Rexecode.
Mais la situation internationale inquiète tous les secteurs. Tour d'horizon des différentes menaces qui
pèsent sur les secteurs industriels français.
Le ralentissement chinois inquiète
La tendance s'est sentie lors des résultats semestriels des groupes du CAC 40 publiés fin juillet : pour
la première fois depuis 2008, la Chine n'a plus franchement été la locomotive économique dopant les
comptes de nombreux industriels français. L'effet s'est par exemple fait sentir dans l'automobile chez
PSA (-19,4 % de ventes sur les six premiers mois), qui avait pourtant surfé sur le boom du marché
depuis des années, tandis que Schneider, L'Oréal ou Danone ont également fait état de déconvenues
dans l'empire du Milieu.
Les faits sont connus : l'économie chinoise progresse désormais à un rythme de 6 % par an, deux fois
inférieur à ce qu'il était au début de la décennie. Le pays poursuit sa mue « au profit de la
consommation et au détriment de l'investissement et des exportations », rappelle une note de la Société
Générale de juillet dernier.
Reste que, sur place, la consommation est moins dynamique, ce qui impacte les industriels français et
européens. Quant à la baisse des capacités de production, elle se fait attendre dans plusieurs secteurs.
Ainsi, alors que Pékin vise cette année une réduction de ses capacités de production de 250 millions de
tonnes dans le charbon et de 45 millions de tonnes dans l'acier (elles ont triplé en dix ans, à 1,2 milliard
de tonnes pour l'acier brut), 38 % de l'objectif annuel était atteint dans le charbon et 47 % dans l'acier à
fin juillet. La problématique est la même dans le ciment, le verre ou l'aluminium, que le pouvoir central
peine à restructurer, même si Pékin continue à durcir les règles.
Quel sera l'impact du Brexit sur l'activité économique ?
Deux mois après le référendum, la question taraude les industriels français. De fait, le Royaume-Uni est
un partenaire clef pour plusieurs filières, comme l'auto, la chimie, l'agroalimentaire ou les biens
d'équipement. En matière de commerce bilatéral, le Royaume-Uni a acheté en 2015 pour 4,1 milliards
d'euros de produits chimiques à la France et pour 5,5 milliards de produits agroalimentaires.
Avec la baisse de la livre, il va y avoir un choc plus ou moins important sur le pouvoir d'achat des
Britanniques. Pour l'instant, la consommation semble tenir le choc. Selon un indicateur de Barclays, les
dépenses ont crû de 2,6 % en juillet. Mais pour combien de temps ?
D'après les calculs du comparateur de prix mySupermarket - le troisième supermarché en ligne du pays
-, le ticket moyen d'un passage hebdomadaire au supermarché a augmenté de 1 % en juillet. Un
mouvement entamé dès juin, après six mois de baisse. Des produits de base comme les pâtes (+10 %),
les oignons (+9 %), les sauces cuisinées (+6 %) ont vu leur prix grimper cet été.
Dans ce contexte, beaucoup s'attendent à un recul de la consommation au second semestre. Dans
l'automobile, les ventes devraient reculer de 7,5 à 8,5 %, selon le cabinet IHS, tandis que l'Association
des industries alimentaires estime que les secteurs du vin et des produits laitiers vont connaître un repli
de leurs exportations sur place. Les économistes anticipent aussi un impact sur l'investissement faute
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de visibilité sur les nouveaux accords commerciaux régissant les relations entre la Grande-Bretagne et
les grandes zones de la planète.
L'automobile sous le choc du scandale Volkswagen
Un an après ou presque, le sujet est toujours aussi brûlant. Mis au jour en septembre dernier, le
scandale des moteurs diesel truqués de Volkswagen n'en finit pas de se propager à l'industrie
automobile. Ce mardi, l'ancien commissaire européen à l'Industrie, Günter Verheugen, est auditionné à
Bruxelles par la commission d'enquête parlementaire sur les émissions diesel.
Après avoir entendu Renault, Volkswagen et Mitsubishi, celle-ci entend bien comprendre comment les
autorités européennes et nationales ont pu faire preuve d'autant de mansuétude à l'égard des
constructeurs - quitte à jeter l'opprobre sur un secteur qui a vu son image se détériorer.
Dans ce contexte, les constructeurs européens ont une partie délicate à jouer : il leur faut couper
progressivement les investissements R&D dans le diesel, tout en les maintenant suffisamment pour
satisfaire aux normes antipollution - et réorienter l'appareil de production vers l'assemblage de voitures
électriques. A l'heure actuelle, l'Europe compte 62 usines dédiées aux moteurs diesel et à leurs
composants.
L'acier sur le fil du rasoir
Les sidérurgistes européens ont depuis longtemps noté la date sur leur agenda. Le 11 décembre
prochain va expirer la période de quinze ans qui aura suivi l'accession de la Chine à l'OMC. La
Commission européenne devra dire alors si elle considère toujours Pékin comme une économie d'Etat ce qui permet d'appliquer des droits de douanes sur ses exportations en cas de dumping - ou si elle lui
reconnaît le statut d'économie de marché, ce qui limitera les outils de protection.
Recapitalisation géante pour ArcelorMittal, retrait de Tata Steel du Vieux Continent... Depuis des mois,
les exportations d'acier chinois à bas coûts siphonnent les comptes des industriels. La Commission
européenne commence à réagir. Quinze mesures anti-dumping ont été mises en place à l'encontre de
la Chine, sur 37 en place dans le secteur de l'acier.
Le 5 août, des taxes définitives contre les aciers laminés à froid en provenance de Chine et de Russie
ont été adoptées avec effet rétroactif. Mais en face, les signes d'apaisement se font attendre. Si la
Chine promet une baisse de 150 millions de tonnes de ses capacités d'ici à 2020, ses exportations ont
bondi de 20 % en 2015.
Alerte sur le luxe en Europe
Dans le luxe, c'est en Europe que les clignotants pourraient passer au rouge en 2017. Après la Chine,
le Vieux Continent commence à donner des signes de faiblesse.
En cause, les attentats, qui ont provoqué une baisse de la fréquentation touristique. Prada en a fait les
frais au premier semestre. La griffe italienne a vu ses ventes plonger de 18 % sur la période. La chute
atteint 21 % en Italie. Hugo Boss a aussi pâti des difficultés en Europe. Si son chiffre d'affaires a
progressé de 4 % dans la zone, l'activité a freiné dans des pays clefs comme l'Allemagne et la France (2 %) ou le Benelux (-8 %).
Les grands groupes résistent mieux, mais ne sont pas épargnés. LVMH a fait part sur ce début d'année
« d'une croissance continue du marché européen ». Mais Vuitton a enregistré des ventes « légèrement
négatives » sur le Vieux Continent, pénalisé par la France. Kering affiche de son coté des ventes «
soutenues en Europe de l'Ouest », notamment pour Gucci, dont les nouvelles collections sont bien
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accueillis par la clientèle locale, comme les touristes. Mais ses autres marques ont vu leur activité se
contracter, surtout dans l'Hexagone.
Energie : les EPR anglais en suspens
Le 28 juillet, le conseil d'administration d'EDF a donné le feu vert au projet de construction de deux EPR
à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Mais le gouvernement britannique post-Brexit, qui
doit apposer sa signature sur ce contrat de 18 milliards de livres (21 milliards d'euros), a levé le crayon,
Britanniques, "early automn" veut dire à partir de début septembre », souligne une source française.
EDF et la Chine, qui doit prendre un tiers du projet (via le groupe étatique CGN) et espère par cette voie
entrer sur le marché nucléaire européen, multiplient les interventions pour tenter de convaincre
Londres, tandis que les opposants au projet, à Londres et à Paris, pointent les alternatives.
Le prix de l'énergie produite (92,50 livres/MWh indexé sur l'inflation et garanti pendant 35 ans à compter
de 2025), les risques du partenariat avec les Chinois, la technologie EPR... tous les sujets sont sur la
table. Certains parient que le G20, les 4 et 5 septembre, sera l'occasion de discussions entre Paris,
Pékin et Londres. Le feu vert du conseil d'EDF au projet est valable trois mois.
L'OREAL : finalise l'acquisition de IT Cosmetics (Boursier.com, 1er septembre
2016)
L’OREAL a finalisé l'acquisition de IT Cosmetics. IT Cosmetics sera intégrée à la division L'Oréal
Luxe du Groupe.
Fondée par Jamie Kern Lima et Paulo Lima, IT Cosmetics a été développée en collaboration avec des
chirurgiens plasticiens de renom afin d'offrir des produits innovants en soin et en maquillage permettant
aux femmes de se sentir belles et en confiance.
IT Cosmetics propose plus de 300 produits très performants de maquillage, et de soin de la peau ainsi
que des pinceaux et des accessoires. Au cours des 12 derniers mois, IT Cosmetics a réalisé un chiffre
d'affaires net de 182 millions de dollars, en croissance de 56%.
L’OREAL fait le pari de la formation en ligne (Le Monde, 31 août 2016)
L’Oréal veut accélérer dans la formation en ligne de ses employés. Le géant des cosmétiques a
officialisé, mercredi 31 août, un partenariat avec la start-up américaine Coursera, spécialiste des cours
universitaires sur Internet. Il espère ainsi atteindre l’objectif qu’il s’est fixé pour 2020 : proposer chaque
année une formation à l’ensemble de ses 83 000 salariés dans le monde.
« Les programmes en ligne sont indispensables pour y arriver », observe Laurent Reich, directeur
du digital learning (« apprentissage numérique ») chez L’Oréal. La société offrira bientôt une sélection
de cours issus du catalogue de Coursera. Deux domaines seront privilégiés : la transformation
numérique et le leadership dans l’entreprise.
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