Appel de candidatures

Appel de candidatures
pour un recueil de bandes dessinées
www.assnat.qc.ca/projetBD
BÉDÉISTES RECHERCHÉS
1. Contexte général
L’Assemblée nationale du Québec publiera en 2017 un recueil de bandes dessinées documentaires pour
souligner le 225e anniversaire des premières institutions parlementaires du Bas-Canada. L’album sera
constitué de quatre histoires de six ou huit planches chacune réalisées par quatre bédéistes. Ces récits
mettront en scène des moments charnières de notre histoire politique et devront plonger les lecteurs
dans l’atmosphère de l’époque. Chaque partie de l’ouvrage sera précédée d’un court texte rédigé par un
historien.
Le recueil sera vendu en librairie et à La Boutique de l’Assemblée nationale. De plus, il sera offert
comme cadeau protocolaire.
Des images extraites des bandes dessinées serviront, entre autres, à produire le matériel graphique,
multimédia et télévisuel des célébrations et d’une exposition présentée à l’hôtel du Parlement en 20172018.
2. Échéancier de réalisation
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Date limite pour la réception des dossiers de candidature
Décision du jury
Présentation du découpage (texte et dessins)
Présentation du crayonné
Livraison finale exigée
15 décembre 2015, 23 h 59
1er février 2016
1er avril 2016 (date suggérée)
1er juin 2016 (date suggérée)
15 août 2016
3. Rémunération
Le cachet versé pour la réalisation de chaque bande dessinée est de 1 000 $ par planche, pour un total
de 6 000 $ (6 planches) ou 8 000 $ (8 planches). Il s’agit d’un montant forfaitaire qui inclut l’octroi de
licences de droits d’auteur (voir point 7).
Si la bande dessinée est réalisée par une équipe, les membres de celle-ci devront se partager le cachet, à
leur discrétion.
Le cachet sera versé de la façon suivante :
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Avance versée à la signature du contrat :
Approbation du découpage :
Approbation du crayonné :
Approbation de la version définitive :
1 000 $
1 000 $ (6 planches) ou 2 000 $ (8 planches)
1 000 $ (6 planches) ou 2 000 $ (8 planches)
3 000 $
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4. Critères d’admissibilité
L’appel de candidatures est ouvert aux bédéistes professionnels et de la relève. Le projet peut être
réalisé seul ou en équipe (scénariste, dessinatrice ou dessinateur, coloriste). Les artistes sont de
citoyenneté canadienne ou ont un statut de résident permanent. Ils sont nés au Québec ou y sont
domiciliés depuis au moins un an.
Les personnes intéressées doivent transmettre leur dossier de candidature par courriel avant la date
limite fixée au 15 décembre 2015 à 23 h 59.
Le dossier de candidature comprend les documents suivants :
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Le formulaire de candidature dûment rempli.
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Un exemple de travail déjà réalisé constitué d’au moins deux planches représentatives de
l’approche stylistique et esthétique privilégiée pour ce projet, en format PDF. Tous les styles
sont les bienvenus.
5. Processus de sélection
Un jury formé de six personnes, dont un expert-conseil en bande dessinée, sélectionnera quatre
dossiers de candidature. Les candidates et les candidats seront avisés par courriel de la décision du jury
au plus tard le 1er février 2016.
Les candidates et les candidats seront évalués en fonction des critères suivants :
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Qualité de la candidature (voir formulaire de candidature)
Qualité de l’exemple de travail fourni, notamment la qualité du découpage, de la mise en scène,
de la mise en page et du dessin.
La diversité des profils artistiques et la complémentarité des styles feront partie des critères de
sélection.
Les personnes retenues devront accepter les conditions du contrat qui leur sera soumis, lesquelles
concernent notamment l’échéancier de réalisation (point 2), la rémunération (point 3), les paramètres
de réalisation (point 6), l’octroi de licences de droits d’auteur (point 7) et la participation aux activités
complémentaires (point 8).
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6. Détails du projet et paramètres de réalisation
L’année 2017 marquera le 225e anniversaire des premières élections et de l’inauguration d’un premier
Parlement à Québec, en 1792. Fait notable, c’est aussi cette année-là qu’a été publiée la première
bande dessinée francophone connue, intitulée À tous les électeurs. L’Assemblée nationale du Québec
conjuguera ces deux événements avec la publication d’un recueil de bandes dessinées racontant des
épisodes marquants de l’histoire parlementaire du Bas-Canada.
Quatre thèmes seront abordés dans le recueil, chacun faisant l’objet d’une histoire distincte (voir
annexe). Les bédéistes retenus se verront attribuer un des sujets suivants en fonction, notamment, des
préférences qu’ils auront indiquées dans le formulaire de candidature.
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Les premières élections générales de 1792
Le débat sur les langues
Pierre-Stanislas Bédard, figure de la démocratie
Les 92 résolutions
L’Assemblée nationale remettra un dossier documentaire étoffé à chaque bédéiste. Le dossier
contiendra des informations historiques et de la documentation iconographique en lien avec chacun des
thèmes. Tout au long du projet, le personnel de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale demeurera
disponible pour répondre aux questions et effectuer des recherches documentaires sur demande.
Quelques moments-clés propices à la narration ont été choisis par l’équipe de production. Ils seront
proposés aux bédéistes, qui représenteront la scène qui les inspire le plus. Les bandes dessinées devront
plonger les lecteurs dans le feu de l’action et l’atmosphère de l’époque. Un historien de l’Assemblée
nationale rédigera les textes historiques qui accompagneront les bandes dessinées.
Bien que l’originalité soit encouragée, l’exactitude factuelle est de mise. Les textes et les dessins seront
révisés par un historien spécialisé et la version définitive devra tenir compte des modifications
suggérées. De plus, les bédéistes seront invités à intégrer dans leurs dessins diverses références à des
lieux, des objets, des personnages ou des détails architecturaux significatifs.
Par ailleurs, un expert-conseil en bande dessinée pourra accompagner les bédéistes qui le souhaitent
dans le processus de réalisation de leurs planches.
Informations techniques
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Chaque bande dessinée comptera 6 ou 8 planches, au choix de la ou du bédéiste.
La bande dessinée sera en couleur (camaïeux ou monochromie acceptés).
Sauf indication contraire, les textes seront rédigés en français.
Le format prévu des pages sera de 29 cm x 21,5 cm. Un gabarit sera fourni.
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7. Licences de droits d’auteur
Le montant forfaitaire versé pour la production des planches inclut l’octroi de licences de droits
d’auteur.
Les bédéistes doivent octroyer à l’Assemblée nationale une licence exclusive et non transférable lui
permettant de reproduire, publier, diffuser, traduire et communiquer au public leur œuvre ou des
extraits de celle-ci, et ce, sans limite territoriale, de temps, de support et de moyens mis à sa disposition.
Ainsi, à l’occasion du 225e anniversaire des premières institutions parlementaires du Bas-Canada,
l’Assemblée nationale utilisera les images réalisées (planches, cases, extraits de cases, etc.) tant pour
définir le concept graphique de l’événement que pour une exposition à l’hôtel du Parlement. Elles
serviront à élaborer le matériel promotionnel sur toute plateforme de diffusion (imprimé, Web, réseaux
sociaux, télévision, etc.) et le matériel multimédia (exposition virtuelle, borne interactive, site Web,
applications mobiles, etc.). Les bandes dessinées serviront aussi aux diverses activités pédagogiques de
l’institution (livrets d’activités, tournées dans les écoles, etc.).
De plus, la licence que les bédéistes accordent à l’Assemblée nationale comporte le droit d’octroyer une
sous-licence à l’éditeur du recueil de bandes dessinées documentaires. Cette sous-licence, dont les
modalités sont à déterminer, permettra à l’éditeur de reproduire, publier, vendre et traduire l’ouvrage
ainsi que de reproduire les textes et le matériel iconographique de celui-ci sur tout support et par tous
les moyens mis à sa disposition. L’éditeur sera également autorisé à octroyer une sous-licence à des
tiers.
L’Assemblée nationale s’engage à faire mention de la source pour chacune des images utilisées, peu
importe le support.
Aucune redevance ne sera versée sur les ventes de l’ouvrage. Il est à noter que plusieurs recueils seront
distribués gratuitement, notamment à titre de cadeaux protocolaires.
8. Activités complémentaires
Il est attendu des bédéistes qu’ils collaboreront aux projets liés à la production du recueil. Ainsi,
l’Assemblée nationale pourrait les filmer au travail afin de produire des émissions promotionnelles qui
seront diffusées sur sa chaine télévisée et les réseaux sociaux. En outre, ils pourraient être invités à
participer à des activités de promotion de l’ouvrage.
Au cours du mois de février 2016, les bédéistes seront invités à une rencontre de travail pendant
laquelle les modalités et les objectifs du projet seront précisés. Une visite privée de l’hôtel du Parlement
leur permettra de se familiariser avec les lieux.
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Les frais de déplacement seront assumés par l’Assemblée nationale en conformité avec la directive
interne en vigueur.
9. Pour soumettre votre candidature
Les dossiers de candidature doivent être envoyés avant 23 h 59, le 15 décembre 2015, à l’attention de
Mme Magali Paquin à l’adresse suivante : [email protected]
Les dossiers reçus après cette date seront automatiquement rejetés.
10. Renseignements
Pour tout renseignement, veuillez contacter :
Magali Paquin
Service de la recherche
Direction de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale
[email protected]
Tél. : 418 643-4567, poste 70906
Les heures d’ouverture des bureaux de l’Assemblée nationale sont de 8 h 30 à 12 h et de 13 h à 16 h 30,
du lundi au vendredi.
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Annexe – Description des quatre thèmes
Les premières élections générales, 1792
Les premières élections du Bas-Canada suscitent espoir et réjouissance. Un sentiment de liberté déferle
sur la colonie, au point où 1792 est qualifiée par certains comme « la première année libre du pays ».
Pendant plusieurs semaines, les candidats font campagne pour tenter d’obtenir un siège à la nouvelle
Chambre d’assemblée. La fièvre électorale est particulièrement intense à Québec. Les murs de la
capitale sont tapissés d’affiches, de tracts et de placards électoraux. C’est d’ailleurs dans ce contexte
qu’est réalisée la première bande dessinée francophone connue, intitulée À tous les électeurs. La bonne
entente est palpable entre les Britanniques et les Canadiens, qui lèvent allègrement leur verre à la santé
des électeurs et à la démocratie naissante.
Le débat sur les langues
Le premier Parlement compte 33 francophones et 15 anglophones. Rapidement, la question de la langue
arrive à la table des discussions. La question est soulevée une première fois alors que la Chambre doit
désigner un orateur (président). Le Canadien Jean-Antoine Panet est élu à cette fonction. Mais qu’en
est-il des débats parlementaires? Jamais auparavant la question de la langue officielle de
l’Administration ne s’est posée dans la colonie, où le bilinguisme s’est imposé de facto. Ce sont les
députés qui sont amenés à trancher la question. Commence alors « le débat sur les langues », lequel est
immortalisé par l’immense toile de Charles Huot qui décore depuis un siècle la salle de l’Assemblée
nationale. Trois jours durant, des députés livrent de flamboyants discours afin que la Chambre statue
sur la reconnaissance du français comme langue parlementaire.
Pierre-Stanislas Bédard, figure de la démocratie
Pierre-Stanislas Bédard est élu député en 1792. Il figure parmi les fondateurs du journal Le Canadien, qui
fait l’apologie de la presse libre et dénonce les abus de l’administration coloniale. Au début du XIXe
siècle, le climat politique se dégrade et le fossé se creuse entre le parti canadien et le parti des
bureaucrates. En 1810, une crise parlementaire survient. Bédard, chef de la majorité parlementaire
canadienne, est emprisonné sur ordre du gouverneur James Craig. La presse du Canadien est saisie par
les militaires. D’autres arrestations ont lieu à Montréal et en région. Un climat de terreur règne dans la
province. Incarcéré sans procès durant 13 mois, Bédard porte seul sur ses épaules la cause et les droits
du peuple du Bas-Canada. Il tient tête au gouverneur malgré la détérioration de sa condition physique et
de sa situation financière.
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Les 92 résolutions
L’adoption des 92 résolutions constitue l’un des maillons forts d’une longue chaîne d’événements
politiques. L’idée fondamentale que le peuple est la source légitime du pouvoir s’impose. Or, les
parlementaires subissent les abus du pouvoir exécutif. En 1834, l’heure n’est plus au compromis. C’est
dans un contexte orageux que Louis-Joseph Papineau rédige cette année-là une première ébauche de ce
que deviendront les 92 résolutions. Celles-ci constituent le programme politique du Parti patriote. Il
s'agit d'un manifeste exposant les revendications, les griefs et les doléances de la majorité
parlementaire adressé aux députés de la Chambre des communes de Londres. La présentation des
92 résolutions à la Chambre d’assemblée est suivie de grands discours. Les parties se radicalisent et ceux
qui se désolidarisent sont perçus comme des traîtres. Le climat tendu culmine avec les Rébellions de
1837-1838. Celles-ci seront écrasées par l’armée britannique. Le mouvement de réformes animé par les
députés bas-canadiens est considéré comme le socle sur lequel repose le système parlementaire
québécois actuel.
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