Coliques
Transcription
Coliques
PÉDIATRIE ACTUA 15 à 30% des bébés souffrent de coliques, dès les premières semaines de leur vie. Le phénomène s’intensifie entre 4 et 6 semaines, pour commencer à s’améliorer vers l’âge de 4 mois. QUAND L’EAU DEVIENT MÉDICAMENT L’incidence des maladies rénales est en augmentation dans les pays riches. Boire en abondance pourrait pourtant retarder l’apparition de certaines d’entre elles: les calculs urinaires, l’insuffisance rénale sont ainsi concernés. De plus, une hydratation optimale permettrait de contrôler la pression artérielle, souvent associée à ce type de pathologie. La promotion de la consommation d’eau est aujourd’hui considérée comme un enjeu d’éducation et une mesure de santé publique. ■ UNE CRÈME POUR EFFACER LES TATOUAGES SERA BIENTÔT DISPONIBLE Coliques Quand le ventre pleure Quels sont les symptômes de la colique du nourrisson? Les coliques se traduisent par des douleurs et crampes au ventre qui déclenchent chez le bébé des accès de pleurs intenses et un état d’agitation, accompagnés d’émissions de gaz. Les pleurs du nourrisson sont inhabituels, très stridents et difficiles voire impossibles à calmer. Les crises de coliques peuvent survenir à n’importe quel moment de la journée; néanmoins, les accès sont plus fréquents en fin d’après-midi ou en début de soirée. Ils peuvent durer plus de 3 heures par jour. Bien que la recherche se penche sur les causes des coliques depuis plus de 40 ans, celles-ci demeurent encore inconnues. Les coliques font partie du processus d’adaptation de l’enfant à son nouvel environnement. Quelles sont les causes? Les coliques sont essentiellement dues à l’immaturité du tube digestif, incapable d’assumer un transit équilibré. Même le lait maternel est mal absorbé. Parmi les autres causes possibles, on cite le tabagisme des parents, les suppléments de fer pris par la maman, les tétées trop rapprochées (moins de 2h), la consommation trop importante de caféine, théine, d’aliments très épicés ainsi que trop d’oranges et autres agrumes, particulièrement irritants pour le système digestif. Quant aux bébés nourris au biberon, on note les repas donnés trop rapidement sans laisser de pause, ni de temps pour le renvoi. Quel traitement? Il n’y a pas de traitement radical pour soulager les coliques, puisque l’origine du trouble est due à l’immaturité du tube digestif. Avec l’âge, les coliques s’espaceront pour disparaître totalement. Mais en attendant, il s’agit de trouver des solutions pour soulager l’enfant. La maman qui allaite reverra son alimentation. Pour l’enfant non allaité, votre médecin pourra le cas échéant vous proposer un lait spécifique ou un lait anti-régurgitation, si votre enfant présente aussi un reflux. Au chapitre des médicaments, les résultats sont décevants ou présentent trop d’effets indésirables. En phytothérapie, l’huile de graines de fenouil semble diminuer la durée des pleurs des nourrissons (1). Des études ont pu mettre en avant le bénéfice de la supplémentation par un probiotique (de type Lactobacillus) sur les coliques infantiles, avec une réduction de la durée quotidienne des pleurs après 3-4 semaines de traitement (2-3). Références 1. Bruyas-Bertholon V, et al. Quels traitements pour les coliques du nourrisson? Presse Med 2012; doi:10.1016/j.lpm.2012.01.015 2. Savino F, Pelle E, Palumeri E, Oggero R, Miniero R. Lactobacillus reuteri (American Type Culture Collection Strain 55730) versus simethicone in the treatment of infantile colic: a prospective randomized study. Pediatrics 2007;119(1):e12430. 3. Szajewska H, Gyrczuk E, Horvath A. Lactobacillus reuteri DSM 17938 for the Management of Infantile Colic in Breastfed Infants: A Randomized, Double-blind, Placebo-controlled Trial. Pediatrics 2012. Petits conseils pour soulager les coliques ✓ Laissez un intervalle correct entre les tétées ou les biberons (2h minimum) et respectez la quantité prescrite. ✓ Achetez des biberons et tétines adaptés, qui ne laissent pas passer l’air. ✓ Placez votre enfant dans une position verticale afin de lui éviter d’avaler trop d’air. ✓ Aidez votre enfant à éliminer les gaz en effectuant des massages du ventre ou en lui plaçant une bouillotte tiède sur le ventre. Le contact corporel adoucit souvent les tensions et les angoisses des bébés sensibles. Il suffit de quelques gouttes de lait ou d’huile végétale (mélangée avec une à deux gouttes d’huile essentielle de camomille) chauffée dans la paume de vos mains et de quelques mouvements circulaires en allant de son nombril vers l’extérieur du ventre (dans le sens des aiguilles d’une montre) pour apaiser bébé. Quelles tétines? Elles offrent deux choix de matériaux: celles en caoutchouc sont plus souples mais plus fragiles, celles en silicone plus résistantes mais plus fermes. La texture silicone rend la tétée plus paisible, les trois vitesses indiquées par des picots en relief s’adaptent à l’appétit de bébé en modifiant simplement la position du biberon. La tétine à débit unique laisse moins passer l’air mais elle doit être changée en fonction de l’épaississement du liquide. Les modifications les plus récentes concernent la forme des tétines qui tente de s’approcher au plus près de celle du mamelon. Et si on pouvait utiliser une crème pour effacer ses vieux tatouages? Et bien ce sera bientôt possible grâce aux recherches d’un étudiant canadien! Aujourd’hui, pour se débarrasser d’un tatouage, la seule solution possible est le laser: un traitement souvent long, cher et parfois douloureux. Un étudiant canadien a décidé de développer une alternative à la technique du laser qui serait plus simple d’utilisation, moins chère et complètement indolore: une crème! Une simple crème qui, au fil des applications, agirait comme un effaceur. Pour le moment, la crème efface-tatouage n’en est qu’à la phase de tests mais les résultats sont, d’après son inventeur, plus que prometteurs. ■ VERS UNE SEXUALITÉ ZÉRO TABOU S’il est un domaine où les clichés sont tenaces, c’est bien sous la couette. Auteur du livre, la sexualité décomplexée, 50 idées reçues… revues et corrigées (Flammarion), actuellement en librairie, la sexologue Catherine Blanc décrypte la sexualité sous un ton direct, aucune question n’est laissée de côté! «Sous prétexte que le sexe masculin est visible, et vigoureusement expressif, les femmes imaginent souvent que son mode de fonctionnement et de jouissance est tout aussi évident. Si un homme bande, croit-on, c’est qu’il désire, s’il éjacule, c’est qu’il jouit. C’est beau, c’est simple, c’est commode et tout le monde s’y retrouve. Enfin presque…» C’est ainsi que Catherine Blanc, psychanalyste et sexologue, commence le chapitre consacré à une éventuelle simulation masculine. Quant à la question de savoir si les hommes ont plus besoin de faire l’amour que les femmes, les choses évoluent… Le monde se diviserait en deux catégories: les hommes avides de sexe et les femmes dévouées à leur devoir conjugal et reproducteur. «Il y a longtemps eu une suprématie du désir masculin», explique Catherine Blanc. Comme la femme n’a pas d’érection visible, l’imaginaire commun a voulu qu’elle soit dans un désir sans fin impossible à rassasier, faisant de son désir un tabou qu’il fallait taire.» Evidemment, les hommes comme les femmes éprouvent du désir. Mais «là où il y a une vraie différence, c’est que même stressé ou débordé par ses inquiétudes, un homme trouvera du réconfort et une libération dans le sexe, là où la femme pourra le percevoir comme une intrusion et un envahissement supplémentaires», concède la sexologue. ■