Malgré les différences de culture, osez parler, osez

Transcription

Malgré les différences de culture, osez parler, osez
FAARE e.V.
Universitätsstraße 16
Geb. J (WiWi)
86135 Augsburg
Malgré les différences de culture, osez parler, osez communiquer
Von Mme Förschner
Les voyages, les échanges scolaires, les programme Erasmus et autres augmentent la mobilité des
étudiants et les incitent à l'apprentissage des langues étrangères, afin de pouvoir communiquer dès
leur arrivée à destination.
Une autre langue
Certes, la connaissance de la langue étrangère est un atout pour un premier contact avec l'autochtone, car c'est elle qui permettra l'approche souvent décisive pour l'échange de messages et la communication. Cette langue, à l'oral aussi bien qu'à l'écrit, permettra d'exprimer idées, sentiments et
besoins mais il faudra se méfier des « faux amis » dont voici un exemple : Lors de mon mariage, mon
époux voulut complimenter ma sœur et lui faire la bise. Il s’approcha d’elle et lui dit : « Du bist aber
salopp heute» . Ma sœur, qui est d’une famille respectable – vous vous en doutez – ma sœur recula,
atterrée, en colère. Moi, j’ai éclaté de rire et je me suis empressée de lui expliquer ce que signifie
« Salopp » en allemand. Puis j'ai expliqué à mon mari le sens du mot « salope » en français. Vous
pouvez vous imaginer son embarras !
Une personne autre
Mais peut-on dire que celui qui maîtrise parfaitement la langue sera celui qui pourra le mieux communiquer? « Le langage est source de malentendus » disait le renard dans « le petit Prince ». Pourquoi ces problèmes ? Tout simplement parce que les locuteurs, suite à leur vécu, pourront avoir des
connotations différentes à partir d’un même mot. L’autre est autre, chacun est étrange pour l’autre,
chacun est étranger à l’autre. Pour mieux communiquer, il faut en tenir compte et s’adapter à son
vis-à-vis.
Une culture différente,
-
des rituels différents
Nous disions que l’autre est différent de nous, mais en plus sa culture est différente de la nôtre. Pour
communiquer, il faut connaître la culture de son interlocuteur. Prenons un exemple : un Belge A rencontre un Tanzanien B, à Bruxelles, un après-midi d’hiver (Bloemaert, 1991: p.27).
A. Veux-tu un café ?
B. Non, merci, je n'ai pas faim.
A. Veux-tu un CAFÉ ?
B. Non, merci (brève pause). Je n'ai pas faim (longue pause).
A. Voudrais-tu aller boire quelque chose ?
B. Oui, avec plaisir, car il fait vraiment froid.
A. Peut-être une tasse de café ?
B. Bien volontiers.
FAARE Vorstand
1. Vorstand
Marion Neukam
Sébastien Djabbari-Azad
2. Vorstand
Filip Grebenar
Schatzmeister
Daniel Altmann
Walid Ajimi
Schriftführerin
Monika Nagelhofer
FAARE e.V.
Universitätsstraße 16
Geb. J (WiWi)
86135 Augsburg
Le malentendu né au début de la conversation relève du fait que, dans le nord de la Tanzanie, on
offre aux invités des grains de café à mâcher, comme symbole d'amitié, d'hospitalité et de richesse. B
associe donc le mot « Café » à de la nourriture, par contre c'est une boisson chaude pour A.
-
un langage corporel différent
Nous savons tous que la communication n'est pas limitée au seul contenu verbal et que les facteurs
non verbaux y jouent un rôle tout aussi important. Une discussion animée de Latins et perçue
comme une dispute par les Germaniques. En Belgique, qui gronde un enfant lui dira : « baisse les
yeux » tandis qu’en Allemagne on lui dira : « regarde-moi ».
Comprendre la culture de l’autre
Pour réussir dans la communication interculturelle, il ne suffit pas de posséder l’instrument linguistique, mais il est indispensable de connaître aussi la culture de celui que l’on rencontre.
Qu’entend-on ici par culture ?
Toutes les valeurs, les normes et les pratiques, les croyances, la religion, l'histoire ainsi que la mémoire collective, tout ce qui est acquis et partagé par la population d'un pays, c'est en résumé tout ce
qui est dans l'inconscient de l'autochtone du pays d'accueil. Etudier sa culture permettra de comprendre mieux ses actions et ses réactions.
Comment faire pour maîtriser cette compétence interculturelle ?
D’abord éviter l'ethnocentrisme, c'est-à-dire ne pas juger l'autre en fonction de ses propres normes
et valeurs, ne pas les comparer à ce qui est considéré comme « normal » chez soi et se sensibiliser à
la différence. C’est ne pas croire que sa propre culture est la meilleure, ce qui serait de la suffisance,
et la suffisance bloque toute communication. Admettre qu'il existe une multitude de modèles culturels et que chaque modèle façonne un peuple. Pour connaître l'autre culture, il est intéressant de
chercher à comprendre les motifs l'expliquant. A savoir, non seulement le comment mais aussi le
pourquoi !
Il est recommandé d'élargir son champ de vision pour connaître l'autre en tant qu'individu et abolir
les clichés reçus et les lieux communs. Observer sans juger. La qualité de la communication interculturelle dépendra donc de l'implication personnelle et de l'empathie démontrée vis-à-vis de l'étranger.
C’est ainsi que le Français souvent considéré comme arrogant car il ne veut parler que sa langue
maternelle sera perçu différemment lorsque l’on connaît la théorie d’ Alfred Tomatis qui explique
que le Français sollicite son écoute sur un spectre de fréquences de 1 000 à 2000 hertz alors que
d’autres mobilisent leur capacité jusqu'à 12 000 hertz .On comprendra alors que le Français en raison de son « oreille »a des difficultés dans l'apprentissage des langues étrangères et l’hostilité à son
égard se transformera en indulgence.
FAARE Vorstand
1. Vorstand
Marion Neukam
Sébastien Djabbari-Azad
2. Vorstand
Filip Grebenar
Schatzmeister
Daniel Altmann
Walid Ajimi
Schriftführerin
Monika Nagelhofer
FAARE e.V.
Universitätsstraße 16
Geb. J (WiWi)
86135 Augsburg
Conclusion pour la culture
Pour conclure on pourrait dire qu’il faudrait une adaptation progressive à l'autre culture sans pour
autant renoncer à son identité personnelle. L’empathie et l’implication personnelle vis- vis de
l’étranger serait le meilleur moyen d’améliorer la qualité de la communication interculturelle. Avec le
temps et l'expérience, le processus d'acculturation permettra de prendre conscience et de comprendre les différences visibles et invisibles et de s'enrichir mutuellement puisque comme l’écrit
Antoine de Saint-Exupéry dans « Citadelle » : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser tu
m’enrichis. »
Conclusion générale
Il n’est pas facile d’écouter et de s’exprimer.
« Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous voulez entendre, ce que vous entendez, ce que vous croyez comprendre, ce que vous voulez comprendre et ce
que vous comprenez, il y a beaucoup de possibilités de ne pas s’entendre » Bernard Werber . Il n’est
donc pas facile de communiquer, mais essayons quand même, comme des adultes de bonne volonté,
en donnant à l’autre un préjugé favorable, qu’il parle une autre langue ou qu’il soit d’une autre culture.
FAARE Vorstand
1. Vorstand
Marion Neukam
Sébastien Djabbari-Azad
2. Vorstand
Filip Grebenar
Schatzmeister
Daniel Altmann
Walid Ajimi
Schriftführerin
Monika Nagelhofer